Essonne. Deux mineurs en garde à vue après la diffusion d’une vidéo de viol – Ouest-France éditions locales

Une adolescente de 16 ans a été violée dans une cage d’escalier à Morsang-sur-Orge, dans l’Essonne, jeudi. Après la diffusion des images sur les réseaux sociaux, deux adolescents sont en garde à vue.

L’un des deux suspects s’est rendu au commissariat de Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne (illustration). | GOOGLE STREET VIEW

  • L’un des deux suspects s’est rendu au commissariat de Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne (illustration).
    L’un des deux suspects s’est rendu au commissariat de Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne (illustration). | GOOGLE STREET VIEW

Deux adolescents soupçonnés du viol d’une adolescente et de la diffusion de sa vidéo sur les réseaux sociaux ont été placés en garde à vue dans l’Essonne, ce samedi 21 décembre 2019.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux

Âgés de 16 ans, ils sont soupçonnés d’avoir violé l’adolescente dans une cage d’escalier à Morsang-sur-Orge, dans l’Essonne, jeudi 19 décembre, selon des sources policières.

Ils sont également accusés d’avoir diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux. La victime, mineure également, habitant Grigny (Essonne), a été identifiée.

La vidéo avait été signalée à la Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos). La police nationale a diffusé un message sur Twitter appelant à ne pas relayer les images.

Vendredi soir, un des deux mineurs s’est rendu lui-même au commissariat de Juvisy et a reconnu les faits. Dans la nuit de vendredi à samedi, son complice a été interpellé et également placé en garde à vue.

Marlène Schiappa réagit

« Ce sont des adolescents mais cela n’excuse rien », a réagi Marlène Schiappa dans une interview publiée samedi soir sur le site du Parisien. « Le respect des femmes doit s’appliquer à tous les âges et à tous les territoires de la République ».

Dénonçant une « vidéo abjecte », la secrétaire d’État a mis en cause le réseau social Twitter. « Dès que j’en ai eu connaissance, j’ai immédiatement contacté Twitter pour qu’il la retire », a-t-elle expliqué. « Mais des copies circulent encore. Ce réseau social n’est pas à la hauteur, les criminels le savent, voilà pourquoi ils s’en servent », a déploré Mme Schiappa.

« Force est de constater que le respect des lois et la sécurité des internautes n’est pas leur priorité. Malgré des plaintes, des milliers de signalements, des comptes de haine, sexistes, homophobes, racistes, sont toujours en ligne. Twitter doit prendre ses responsabilités », a-t-elle ajouté.

« Un problème d’éducation »

Interrogée sur la nécessité de renforcer la loi, Mme Schiappa a rappelé que « depuis l’an dernier, les internautes qui insultent des victimes peuvent être condamnés comme ceux qui retweetent ce type de vidéos », tout en s’indignant de lire « encore des commentaires » disant « que cette jeune fille n’a pas été violée car elle ne se débat pas ».

« Ils n’ont aucune conscience de ce qu’est un crime », a-t-elle insisté, regrettant « un problème d’éducation » concernant la « notion de consentement » malgré le mouvement #MeToo.

Alors que de nombreuses femmes témoignaient sur Twitter depuis vendredi derrière le hashtag #Jaiétéviolée, la secrétaire d’État a assuré « comprendre totalement » celles qui dénoncent la mauvaise prise en charge des commissariats où elles vont porter plainte.

« C’est pourquoi depuis deux ans, on travaille d’arrache-pied sur ce problème », a souligné Mme Schiappa, vantant la mise en place, « depuis 2019 », de « formations obligatoires » sur « les violences sexistes et sexuelles » à destination des policiers et gendarmes.

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