Eric Coquerel: “C’est un budget qui ne résout rien” – BFM Business

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“On peut obtenir une taxation sur les superprofits”

L’opposition a déjà affirmé son hostilité au budget 2023 pour le gouvernement, et espère pouvoir faire bouger les lignes. Sur les impôts de production, “c’est une erreur que fait le gouvernement dans la situation actuelle de garder 4 milliards”, a assuré Éric Coquerel.

“On va essayer de peser, pour essayer de les convaincre”, a avance le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, “je crois aussi qu’on peut obtenir une taxation sur les superprofits”, a affirmé le député LFI. Bruno Le Maire, qui ne voulait pas “en entendre parler”, “commence à venir sur l’idée […] qu’on pourrait prendre ce qu’il appelle la rente” des énergéticiens. “C’est un progrès, donc on va pousser dans ce sens-là”, a-t-il poursuivi.

“C’est un budget qui ne résout rien”

“Je pense que c’est un budget qui ne résout rien”, “ni la problématique avancée par le gouvernement, qui défend une politique de l’offre”, ni “aux besoins des Français”, a déclaré ce lundi soir Éric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale, sur BFM Business.

Bruno Le Maire “pense que le ‘quoi qu’il en coûte’ est derrière nous”, a poursuivi le députe LFI, “c’est-à-dire qu’il y aurait eu le covid et puis, peu ou prou, on va à peu près retrouver une situation normale. Moi, je ne crois pas à ça”.

“Le dérèglement climatique [dont] on a vu les effets cet été […], la question de la guerre, la question aussi malheureusement sanitaire qui va se reposer, nécessitent au contraire de réarmer l’Etat, de mettre les moyens” et “nous en sommes loin”, a-t-il regretté.

Un “budget-bouclier” pour 2023

Bouclier tarifaire sur l’énergie, indexation du barème de l’inflation sur l’inflation, revalorisation des prestations sociales… Un point sur le “budget-bouclier” pour 2023.

Le Medef critique le “manque d’ambition” du gouvernement

Le Medef a critiqué ce lundi le “manque d’ambition” du gouvernement dans son projet de budget pour 2023, et appelle à la “sobriété budgétaire”, a-t-il indiqué dans un communiqué.

“La France continue à vivre au-dessus de ses moyens”, affirme la première organisation patronale française, qui dénonce des “dépenses en hausse” alors qu'”aucune des problématiques structurelles de la France n’est réglée”.

Le Medef a souligné que si la croissance n’atteignait pas 1%, comme le prévoit le gouvernement, “le ratio d’endettement public serait mécaniquement plus élevé qu’anticipé”. Il rappelle que l’OCDE anticipe de son côté une croissance limitée à 0,6% en 2023 pour l’économie française. Pour l’organisation patronale, “il ne peut y avoir de bonne politique budgétaire fondée sur l’accoutumance à la dépense publique que reflète ce projet de loi de finances”.

Budget 2023 de l’Intérieur en forte hausse pour l’an 1 de la Lopmi

Le budget 2023 du ministère de l’Intérieur est en forte hausse (+6% par rapport à 2022) à 22 milliards d’euros, pour ce qui constituera l’an 1 de la loi d’orientation et de programmation du ministère (Lopmi).

Le budget 2023 enregistre une augmentation de “1,25 milliard, ce qui est inédit pour le ministère”, a-t-on commenté lundi place Beauvau, et s’inscrit dans la ligne de cette loi de programmation pour la sécurité.

La Lopmi, dont l’examen débute début octobre, prévoit un effort financier conséquent du gouvernement de 15 milliards supplémentaire de budget en cinq ans. Elle prévoit 8.500 policiers et gendarmes supplémentaires sur la période ainsi que la création de 200 brigades de gendarmerie, notamment. Le budget a été bâti dans la perspective de la préparation de la coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques de 2024, deux défis majeurs en termes de sécurité.

Ainsi pour 2023, la mission “sécurités” (police, gendarmerie, sécurité civile, sécurité et éducation routière) est dotée de 15,77 milliards d’euros (soit un milliard de plus par rapport à 2022). La police pourra compter sur 56,6% de ces crédits et la gendarmerie sur 39,2%.

Les principales mesures du budget de la Sécu

Au-delà du budget 2023, le gouvernement a également présenté ce ludi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Pour en savoir plus:

Le Maire: “Le ‘quoi qu’il en coûte’ serait une faute économique en période d’inflation”

Auditionné par la Commission des Finances de l’Assemblée nationale ce lundi après-midi, Bruno Le Maire a rappelé que le “quoi qu’il en coûte était la bonne réponse face à l’effondrement de notre économie” pendant la crise du Covid-19.

Hors de question pour autant de relancer le quoi qu’il en coûte dans le contexte actuel: “Le ‘quoi qu’il en coûte’ serait une faute économique en période d’inflation”, a déclaré le ministre de l’Economie. “Nous avons mis fin au ‘quoi qu’il en coûte’, nous ne rétablirons pas le ‘quoi qu’il en coûte'”, a-t-il ajouté.

Bouclier tarifaire, hausse du nombre de fonctionnaires… Ce que contient le budget 2023

Le gouvernement a présenté ce lundi le budget 2023 qu’il présente comme “responsable et protecteur”. Tour d’horizon des principales mesures ici:

Quels sont les ministères gagnants et perdants?

Le budget 2023 prévoit une augmentation des crédits alloués pour la plupart des ministères. Les principaux gagnants par rapport à l’année dernière sont toutefois le ministère de la Santé et celui du Travail. Pour en savoir plus, c’est ici.

Budget “Sécu”: le gouvernement veut interdire l’intérim aux jeunes soignants

Le budget de la Sécurité sociale pour 2023, présenté lundi en Conseil de ministres, inclut une mesure de “régulation de l’intérim” visant les jeunes soignants “en sortie d’écoles”, qui devront d’abord exercer en salarié ou en libéral “pendant une durée minimale”.

Le gouvernement entend ainsi s’attaquer à une pratique en plein essor, dont le coût a bondi de 500 millions d’euros en 2013 à plus de 1,4 milliard en 2018, plombant d’autant les comptes des hôpitaux tout en “déstabilisant les équipes” de soins, indique le ministère de la Santé.

Selon l’avant-projet de loi consulté par l’AFP, les entreprises de travail temporaire ne pourront plus, dès le 1er janvier, mettre à disposition des établissements de santé des soignants débutants. Elles devront s’assurer que les médecins, dentistes, pharmaciens, sages-femmes et autres professionnels de santé, dont la liste sera fixée par décret, aient déjà “exercé leur activité dans un autre cadre (…) pendant une durée minimale”. “Cette durée sera négociée”, précise le ministère, qui fait de cette restriction un “enjeu d’éthique”, au même titre que l’encadrement des tarifs de l’intérim médical.

Dette: la France compte emprunter 270 milliards d’euros sur les marchés en 2023, un record

L’Etat français compte lever 270 milliards d’euros de dette sur les marchés financiers en 2023, un record après 260 milliards d’euros en 2021 et 2022, a annoncé l’Agence France Trésor ce lundi en marge de la présentation du budget de l’an prochain.

En 2023, l’Etat doit trouver 305,5 milliards d’euros, contre 306 en 2022. Si le chiffre est stable, la France ne peut toutefois plus compter sur la trésorerie de précaution constituée en 2020.

La baisse du déficit de l’Etat (qui doit être ramené de 172,6 en 2022 à 158,5 milliards d’euros en 2023), est également contrebalancée par la nécessité de renouveler de précédents emprunts qui arrivent à échéance en 2023.

La prévision de croissance à 1% est “crédible et volontariste”

Alors que l’OCDE a émis des réserves ce lundi sur la prévision de croissance du gouvernement fixée à 1% en 2023, Bruno Le Maire a jugé cette prévision “crédible et volontariste”.

“Je rappelle qu’en 2022 les mêmes instruments de prévisions nous avaient dit que nous ne dépasserions pas les 2,3%, nous allons atteindre 2,7%”, a indiqué le ministre de l’Economie.

Gabriel Attal vante “un budget de protection”

Le budget 2023 est un “budget de protection, personne n’est oublié”, a assuré ce lundi le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal, rappelant que le texte prévoyait de nombreuses aides comme le bouclier tarifaire pour les ménages ou des baisses d’impôts pour les entreprises.

C’est aussi un “budget de protection de nos comptes publics”, a déclaré Gabriel Attal. Et d’ajouter: “Nous sommes passsés du ‘quoi qu’il en coûte’ au ‘combien ça coûte?’ Nous avons un cadre: 5% de déficit à ne pas dépasser”.

Bruno Le Maire: “Nous mettrons en oeuvre une réforme des retraites”

Après le conseil des ministres ce lundi, Bruno Le Maire a dit ne vouloir “laisser aucun doute sur notre détermination à baisser la dette”.

“Nous devons rétablir nos finances publiques pour faire face à tout ce qui pourrait se produire dans le années à venir (…)”, a-t-il dit. Pour y parvenir, le ministre de l’Economie a évoqué la réduction de la dépense publique ainsi que le plein emploi visé pour 2027.

Autre volet pour assainir les comptes publics: les réformes structurelles. “Nous continuerons dans le quinquennat qui vient”, a prévenu le locataire de Bercy. “Nous poursuivrons la réforme de l’assurance chômage. Nous mettrons également en oeuvre la réforme des retraites”, a-t-il ajouté.

Plus de 60 milliards d’euros à payer pour la dette

Avec la remontée des taux d’intérêt engagée par les banques centrales pour contenir l’inflation, le coût des “engagements financiers de l’Etat”, c’est-à-dire sa dette pour l’essentiel, s’est renchéri et doit dépasser les 60 milliards d’euros en 2023, selon le projet de loi de finances.

C’est aussi 60,2 milliards d’euros qui seront déboursés pour la mission Enseignement scolaire, la plus coûteuse pour l’Etat. D’ici 2025, le coût des engagements financiers de la France devrait légèrement refluer à 58,8 milliards.

Un budget “protecteur” face à l’inflation

Le budget 2023 prévoit plusieurs aides pour soutenir les ménages et les entreprises face à l’inflation, et en particulier face à la flambée des prix de l’énergie. Pour en savoir plus, c’est par ici:

Le prix du paquet de cigarettes revu à la hausse

Après deux ans de stabilité, le prix du paquet de cigarettes “va augmenter comme l’inflation”, a annoncé ce lundi la Première ministre Elisabeth Borne sur RMC et BFMTV. Ce qui devrait correspondre à une hausse d’environ 50 centimes du paquet.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale dévoilé dans la foulée ce lundi précise que “dans un contexte de forte inflation (plus de 5% cette année), le mécanisme actuel de plafonnement de l’indexation de la fiscalité a mécaniquement pour effet de faire décrocher les prix du tabac par rapport à l’évolution des prix des autres produits de consommation courante”.

Résultat, “en cohérence avec les objectifs de santé publique du Gouvernement, l’indexation de la fiscalité sur l’évolution des prix permettra désormais d’éviter toute baisse des prix réels des produits du tabac, qui pourrait conduire à une hausse de la consommation”.

Fin du soutien public de la France aux nouveaux projets d’énergies fossiles au 1er janvier 2023

La France va cesser dès la fin de l’année 2022 d’octroyer des garanties à l’export pour les nouveaux projets d’exploitation d’énergies fossiles, selon le texte du projet de loi de finances pour 2023, entérinant ainsi un engagement pris à la COP 26 à Glasgow.

“Le PLF23 prévoira de cesser dès le 1er janvier 2023 d’octroyer des garanties export pour l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de toutes les énergies fossiles : depuis l’exploration-production en amont, jusqu’au raffinage en aval, en passant par le transport et le stockage”, selon le texte dont l’AFP a pris connaissance.

La France avait annoncé en octobre 2020 la fin de ces aides pour les projets pétroliers en 2025 et gaziers en 2035. Elle avait alors essuyé de nombreuses critiques de la part des ONG environnementales, ces dernières jugeant trop lent ce désengagement et mettant en garde contre une accélération du changement climatique.

5900 places d’hébergement pour réfugiés et demandeurs d’asile

Le gouvernement va créer 5900 places d’hébergement dédiés aux réfugiés et aux demandeurs d’asile dans différents centres d’accueil et d’hébergement d’urgence, selon le projet de budget 2023 qui prévoit une hausse de 6% de l’enveloppe “immigration, asile et intégration”.

Les crédits de cette mission progressent de 113 millions d’euros par rapport à 2022 pour atteindre 2,01 milliards d’euros et doivent notamment permettre l’ouverture de 2500 places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile, selon les documents budgétaires de Bercy. En 2022, 900 places d’hébergement supplémentaires avaient été créées.

Le budget 2023 “penche encore un peu trop du côté des énergies fossiles”

Le budget 2023 “penche encore un peu trop du côté des énergies fossiles” parce que le gouvernement a fait le choix de “protéger” les Français face à la crise énergétique, a reconnu ce lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

“Il y a beaucoup de dépenses pour la facture de gaz”, a-t-il expliqué, ajoutant que cela “ne peut que renforcer notre détermination à accélérer la transition climatique”.

Le budget 2023 prévoit 10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires d’Etat

Le gouvernement prévoit 10.764 postes supplémentaires de fonctionnaires pour l’Etat et ses opérateurs en 2023 contre seulement 294 prévus en 2022, selon le projet de budget.

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer gagne 3109 postes, celui de la Justice 2.313 postes et l’Education nationale 2.000 postes, détaille le document.

935 millions d’euros pour revaloriser les enseignants

Une enveloppe de 935 millions d’euros est prévue au budget 2023 pour financer une augmentation “inédite” du salaire des enseignants, avec un “socle de 10% en moyenne” et des hausses pour rémunérer des tâches supplémentaires, selon les documents budgétaires de Bercy.

Par ailleurs, une enveloppe de 1,7 milliard d’euros est allouée pour financer la hausse du point d’indice au 1er juillet 2022 pour l’ensemble des personnels du ministère. Au total les crédits de l’enseignement scolaire sont en hausse de 3,7 milliards d’euros.

“La France est à l’euro près”

“La France est à l’euro près”, a affirmé lundi le ministre de l’Economie Bruno le Maire en présentant le projet de budget pour 2023 devant les journalistes.

“Je veux tracer une ligne rouge”, a-t-il prévenu: “Aucune nouvelle dépense” ne pourra être introduite au cours du débat parlementaire si elle n’est pas “financée à l’euro près”, a mis en garde le ministre.

Une trajectoire “peu ambitieuse” pour le Haut Conseil des finances publiques

Le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a jugé “peu ambitieuse” la trajectoire fixée par le gouvernement pour réduire le déficit public d’ici à 2027, dans un avis rendu dimanche à la veille de la présentation du projet de budget 2023.

La trajectoire par laquelle le gouvernement entend ramener ce déficit de 5% du PIB à 2,9% sur la durée du quinquennat est aussi estimée “particulièrement fragile” par le HCFP qui juge exagérément optimistes ses hypothèses “sur la croissance économique, sur la maîtrise de la dépense publique et sur la hausse des prélèvements obligatoires”.

Une prévision de croissance revue à la baisse

Le contexte internationnal a contraint la semaine dernière le gouvernement à revoir sa prévision de croissance pour 2023 lors de la présentation du cadrage macroéconomique du projet de loi de finances 2023.

Désormais, Bercy table sur 1% de croissance, contre 1,4% auparavant. La prévision d’inflation pour 2022 a pour sa part été revue à la hausse, à 5,3%, avant 4,2% l’an prochain.

Enfin, les objectifs de rétablissement des finances publiques sont les suivants: 5% de déficit en 2023 et moins de 3% en 2027. La dette publique, elle, doit commencer à baisser à partir de 2026 alors que la remontée des taux (2,5% à 10 ans en 2023) risque de faire bondir la charge de la dette dans les années à venir.

Jour J pour le budget 2023

Bruno Le Maire et Gabriel Attal dévoilent en Conseil des ministres leur budget 2023 pour la France, un budget pour “protéger les Français” face à l’inflation et la récession qui menace explique l’exécutif. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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