Épidémie de coronavirus : carnet de bord des croisiéristes en quarantaine à bord du Diamond Princess | LCI – LCI








Épidémie de coronavirus : carnet de bord des croisiéristes en quarantaine à bord du Diamond Princess | LCI

































International

Toute L’info sur

Coronavirus : l’épidémie meurtrière qui inquiète la planète

CLOÎTRÉS EN MER – Alors que le nombre de cas déclarés de coronavirus ne cesse de croître à bord du Diamond Princess, un paquebot arrêté au large du Japon, l’inquiétude et l’impatience des 3700 personnes à son bord augmentent elles aussi. Maintenus en quarantaine, les passagers racontent leur quotidien à bord de ce luxueux bateau devenu prison flottante.

Un navire bloqué au large du Japon. À son bord, 3700 personnes, d’une cinquantaine de nationalités différentes, condamnées à vivre quatorze jours ensemble, enfermées. Ce n’est pas le début d’une nouvelle série Netflix mais bien le sort actuellement réservé aux passagers du Diamond Princess. Mis en quarantaine, officiellement depuis ce mercredi 5 février bien que le bateau soit à la dérive depuis lundi, les croisiéristes doivent rester cloîtrés jusqu’au 19 février. 

Sur les réseaux sociaux, dans des interviews ou dans un groupe Facebook, ils détaillent leur quotidien, sur fond d’inquiétudes, de maladie et d’activités limitées. Jour après jour, LCI recueille leurs témoignages. 

Lire aussi

Jour 4 : le bilan s’aggrave encore

Au quatrième jour de quarantaine, le nombre de cas de coronavirus à bord est désormais de 64 selon un dernier bilan des autorités établi ce samedi. 

Jour 3 : le virus peut il se propager dans les conduits d’aération ?

L’angoisse commence à se faire sentir. Le nombre de passagers contaminés a triplé, passant à 61 personnes. Certains confient vivre avec une “grande crainte” au ventre. Alors, le moindre petit bruit devient alarmant. Sur Twitter, une passagère dit entendre “une toux persistante” dans la cabine voisine, lui faisant redouter d’être infectée elle aussi, même si la toux peut s’expliquer par l’air conditionné, qui assèche les gorges. 

Toujours est-il qu’au-delà d’inquiéter certains voisins de chambre, la climatisation pose une autre question : le virus peut-il se propager à travers ses conduits d’aération ? Aucun des passagers n’en a “la moindre idée”, le sujet n’ayant “pas été mentionné”. Mais, comme David Abel, nombreux sont ceux qui font confiance aux personnels chargés de gérer la situation, qui ont “forcément vérifié cette possibilité”. En attendant, pour savoir s’ils sont atteints du coronavirus, les passagers ne peuvent rien faire de mieux que de tester leur température régulièrement, avec les thermomètres distribués ce matin. 

Bien que le bar ne soit plus ouvert et le service de chambre à l’arrêt, la vie continue tout de même à bord. Pour le meilleur et pour le pire. Ce vendredi, des membres de l’équipage ont dû faire face à la “blague” farfelue d’une Japonaise en quête d’activités. Alors qu’ils lui livraient l’un des trois repas quotidiens, elle les attendait “avec des algues sur le visage”. Une plaisanterie douteuse qui ne les a pas fait rire du tout.

D’autant que pour s’occuper d’autres solutions existent : chaînes de télévision supplémentaires, Wi-Fi gratuite ou encore vidéo à la demande en nombre. De quoi faire le bonheur des petits et des grands. Toujours au rayon des distractions, les plus solitaires peuvent, eux, profiter du service d’un site de “sexe webcam” qui propose son contenu en libre accès à bord…

Jour 2 : chaos au petit-déjeuner

Le navire s’est à nouveau rapproché du port de Yokohama pour se ravitailler en nourriture et autres fournitures. Au cours de la manœuvre, un drôle d’appendice est venu s’accrocher à sa coque. Une passerelle recouverte d’une toile blanche qui a permis au capitaine de débarquer les dix nouvelles personnes infectées, accueillies par des “fantômes” aux combinaisons intégrales, masque sur la bouche et casque compris. 

À bord, l’événement est vécu comme une attraction. La seule du jour, d’ailleurs. Car le temps est long, très long dans cette prison flottante. Et l’équipage n’est pas encore arrivé à s’organiser. Un Britannique, diabétique, a d’ailleurs failli faire les frais de cette mise en quarantaine surprise. Sans repas pendant plus de 18 heures, David Abel a eu peur de “tomber dans un coma”. Heureusement, il a pu profiter d’un petit déjeuner… dans l’après midi.

Dans la soirée, ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un balcon on pu sortir. “Excités”, ils se sont laissé aller une danse de la joie sur le pont. Mais sans se toucher ! Les consignes sont très strictes : tous doivent porter un masque, des gants, et se tenir à au moins un mètre les uns des autres. 

Jour 1 : la croisière ne s’amuse plus

La fin du luxueux voyage au bord du Diamond Princess touche à sa fin. Plus de plongeon dans l’une de ses cinq piscines ni de films sur le pont à la lueur des étoiles. Pourtant, aucun passager n’a pu descendre. De fait, le bateau est à l’arrêt depuis deux jours, au large de la baie de Yokohama, au sud du Japon. Lundi, le capitaine a reçu la visite des autorités japonaises, qui lui ont fait savoir que l’un des passagers ayant débarqué à Hong Kong était porteur du coronavirus. Conséquence : des tests sont effectués et la mise en quarantaine décrétée. 

En vidéo

Coronavirus : que se passe-t-il à bord du bateau de croisière en quarantaine au Japon ?

‘ : ‘‘ wrapper.innerHTML = content.replace(/escaped-script>/g, ‘script>’); });
]]>
Sur les 273 occupants testés, dix sont contaminés, selon le ministre japonais de la Santé, Katsunobu Kato. Trois Japonais, trois Hongkongais, deux Australiens, un Américain et un Philippin, membre d’équipage, contraints de quitter le navire pour être hospitalisés. Un débarquement après lequel le Diamond Princess a pu reprendre le large afin d'”accomplir des opérations maritimes habituelles”, telle que la production d’eau douce. 

Depuis, répondant à l’injonction de “se comporter de manière à éviter d’être infectés”, le capitaine a établi une consigne drastique : chacun des passagers issus de 56 pays différents doit rester confiné dans sa cabines. Des cabines qui, pour certaines, ne font que 14 mètres carrés sans aucune sortie vers l’extérieur. 

Sur le même sujet

Et aussi


Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading