Enquête ouverte par le parquet de Paris sur le financement de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse – Le Monde

Meeting de Valérie Pécresse, à Paris, le 3 avril 2022.

Tout juste démissionnaire de son poste de secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) après l’ouverture d’une enquête interne de son parti à son encontre pour des faits supposés de « violences psychologiques » sur l’une de ses anciennes compagnes, le député de Paris Julien Bayou occupe, désormais, l’actualité sur un autre front.

A la suite d’un signalement effectué le 19 avril par M. Bayou à la justice « en tant qu’élu régional francilien », le parquet de Paris a ouvert, lundi 26 septembre, une enquête préliminaire « des chefs de détournement de fonds publics » visant la campagne présidentielle de la candidate du parti Les Républicains (LR) Valérie Pécresse, éliminée au premier tour, où elle a obtenu 4,8 % des voix. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), précise le parquet.

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Dans son signalement de trois pages, révélé par l’Agence France-Presse et consulté par Le Monde, M. Bayou ciblait des « infractions de financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux et-ou prises illégales d’intérêts ».

« Nous ne sommes pas au courant de cette procédure, indique l’entourage de Valérie Pécresse. Toutes les règles ont été scrupuleusement respectées. Les Verts utilisent toujours la même méthode de dénonciation calomnieuse. »

« Plainte en dénonciation calomnieuse »

Avocat de la présidente du conseil régional d’Ile-de-France, réélue en juin 2021 face à Julien Bayou, et membre de sa garde rapprochée durant sa campagne présidentielle, Thibault de Montbrial ajoute que « Mme Pécresse a chargé [s]on cabinet de préparer une plainte en dénonciation calomnieuse. Ce n’est malheureusement pas la première fois que les écologistes utilisent ce genre de méthode dans le cadre de leur combat contre la majorité en Ile-de-France. »

Dans son signalement, M. Bayou se fonde principalement sur la démission, en mars, de la conseillère régionale (LR) Babette de Rozières de l’équipe de campagne de Mme Pécresse et de sa « délégation spéciale à la gastronomie » en raison de « désaccords » avec la candidate.

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Dans une missive datée de mars, Mme de Rozières, Guadeloupéenne, dénonçait le « mélange des genres entre la présidente de région et la candidate à la présidentielle » et « le manque d’intérêt allégué de la candidate pour l’outre-mer, ainsi que le niveau de la campagne ». « Mme Pécresse n’avait pas de programme pour les outre-mer et affichait un mépris clair pour eux. Sa campagne était hors sol, c’était une campagne à deux faces, et moi je ne pouvais pas cautionner ça », confie-t-elle aujourd’hui.

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