En visite à Toulouse, Macron et Merkel « consacrent » l’A350 d’Airbus – BFMTV.COM

Toulouse accueille ce mercredi Emmanuel Macron et Angela Merkel et une bonne partie de leur gouvernement respectif pour le premier Conseil des ministres franco-allemand de l’année. La capitale de l’Occitanie abrite en outre le siège d’Airbus.

Ce “symbole européen” de la coopération industrielle franco-allemande fête ses 50 ans, anniversaire qu’honorent à leur manière Angela Merkel et Emmanuel Macron en visitant ce mercredi la chaîne d’assemblage des A350.

L’A350 sur le marché des vols ultra long-courriers

Leur choix “d’honorer” cet avion est tout sauf anodin. L’A350 incarne, dans l’esprit de Macron, le fer de lance de “l’excellence européenne” sur le créneau du gros porteur long courrier face aux Boeing 787 et 777 alors que plane sur Airbus la menace de sanctions américaines, qui ont eu le feu vert de l’OMC (organisation mondiale du commerce). Cette mise en avant de l’A350 par le tandem exécutif franco-allemand fait aussi oublier l’échec commercial du “super Jumbo” d’Airbus, l’A380, dont la dernière livraison est prévue en 2021.

Outre sa flexibilité sur des trajets moyen et long-courrier, sa version rallongée (73 m de long), l’A350-1000, permet à l’avionneur européen d’attaquer les vols ultra long-courriers (jusqu’à 16.000 km). Un marché qui intéresse les compagnies du Golfe et d’Asie, soucieuses d’éviter une escale sur des vols tels Singapour-New York ou Hong Kong-Washington.

Le long-courrier d’Airbus est aussi un peu plus “vertueux” que ses homologues et concurrents sur le plan environnemental. Les effets cumulés d’un fuselage et d’une voilure en fibre de carbone (matériau plus léger) et de ses moteurs Rolls-Royce, moins gourmands en kérosène, aboutissent à réduire de 25% sa consommation de carburant et ses émissions de CO2. De quoi séduire les compagnies, soucieuses d’afficher leur contribution aux exigences de la transition énergétique.

À fin septembre 2019, la famille A350 XWB enregistrait un total de 913 commandes fermes (733 pour le 900 et 180 pour le 1000) émanant de 51 clients dans le monde. En janvier 2019, cet indicateur affichait déjà 894  commandes, soit une progression lente dans un contexte de marché peu favorable aux avions gros-porteurs long-courriers, les compagnies aériennes étant actuellement davantage attirées par les aéronefs de plus petite taille.

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