En Turquie, Ursula von der Leyen privée de chaise lors d’une réunion avec Erdogan – BFMTV
Des internautes ont critiqué le fait que la présidente de la Commission européenne n’a pas été invitée à s’assoir sur une chaise aux côtés de Recep Tayyip Erdogan et de Charles Michel, lors d’une rencontre entre les dirigeants de la Turquie et de l’UE.
Mardi, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, le président du Conseil européen, se sont rendus en Turquie pour rencontrer le président Recep Tayyip Erdogan. Mais ce n’est pas le motif de leur visite – les inquiétudes de l’Union européenne sur la situation des droits humains dans le pays – qui a fait le plus réagir les internautes.
Dans plusieurs vidéos relayées sur les réseaux sociaux, il apparaît que seulement deux chaises sont disposées au centre de la salle où se tient la réunion, encadrées de deux canapés. Après avoir posé pour une photo, Charles Michel et Recep Tayyip Erdogan se sont assis dans les deux fauteuils, laissant Ursula von der Leyen visiblement perplexe. On peut ainsi l’entendre exprimer un “hum” interrogatif.
La présidente de la Commission européenne s’est alors assise sur l’un des deux canapés, en face du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, qui occupe un statut inférieur en termes de protocole diplomatique, comme l’explique le Washington Post.
Des internautes remontés
Sur les réseaux sociaux, la vidéo n’est pas passée inaperçue et a été largement commentée.
“Ehm est le nouveau terme pour dire ‘ce n’est pas comme ça que les relations entre la Turquie et l’Union européenne devraient être'”, a par exemple tweeté le député européen Sergey Lagodinsky.
Le député européen Raphaël Glucksmann a également partagé la vidéo, critiquant l’inertie de Charles Michel face à la situation.
Une autre internaute pointe, quant à elle “le mépris d’Erdogan à l’endroit des femmes.”
À ce stade, Recep Tayyip Erdogan n’a pas commenté l’incident. Le porte-parole de la Commission européenne Eric Mamer a en revanche évoqué l’affaire ce mercredi lors d’un point presse. “La présidente était clairement surprisek, comme vous pouvez le voir dans la vidéo (…) mais elle a choisi de donner la priorité à la substance sur les questions de protocole ou de forme, et c’est certainement ce que les citoyens de l’UE auraient attendu d’elle”, a-t-il développé.