En plein conflit sur les licences de pêche post-Brexit, deux navires britanniques verbalisés en baie de Seine – LCI

CONTRÔLES – La ministre de la Mer a annoncé la verbalisation de deux navires de pêche anglais au large du Havre, alors que les relations entre la France et le Royaume-Uni s’enveniment au sujet de licences de pêche accordées à leurs bateaux respectifs après l’accord du Brexit.

L’un avait refusé d’obtempérer et l’autre n’avait pas de licence de pêche : deux navires de pêche anglais ont été verbalisés par la gendarmerie maritime française lors de contrôles mercredi en baie de Seine, au large du Havre, a annoncé Annick Girardin, ministre de la Mer, sur Twitter. 

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L’un des deux navires anglais contrôlés mercredi, en action de pêche, “ne figurait pas sur les listes de licences accordées au Royaume-Uni” par la Commission européenne et la France, et a été dérouté jusqu’au port du Havre par un patrouilleur de la gendarmerie maritime, précise le ministère dans un communiqué publié sur le réseau social. Une telle procédure “peut amener à la confiscation du produit de la pêche” et à l’immobilisation du bateau contre le paiement d’une caution, a précisé le ministère. Le capitaine du navire de pêche risque lui des sanctions pénales. 

L’autre bateau, qui n’avait pas obtempéré dans un premier temps à la demande de montée à bord par les gendarmes maritimes, a été verbalisé pour “entrave au contrôle”. Celui-ci n’a pas révélé d’autre infraction à la réglementation sur la pêche, a indiqué le ministère.

“Durcissement des contrôles dans la Manche”

Un contrôle habituel “pendant la saison de pêche à la coquille Saint-Jacques”, mais pas seulement. Cet épisode témoigne aussi d’un “durcissement des contrôles dans la Manche, dans le contexte des discussions sur les licences avec le Royaume-Uni et la Commission européenne”. La France est en effet en conflit avec le Royaume-Uni au sujet des licences de pêche accordées aux navires des deux pays à l’heure de l’après-Brexit. 

L’accord de divorce conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir. Dans les zones de pêche encore disputées, au large des côtes britanniques et îles anglo-normandes, Londres et Jersey ont accordé au total un peu plus de 210 licences définitives, alors que Paris en réclame encore 244.

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Le gouvernement a annoncé mercredi 27 octobre l’entrée en vigueur mardi prochain de premières mesures de rétorsion contre les îles anglo-normandes et Londres si rien ne change du côté britannique d’ici novembre, au rang desquelles “interdiction de débarquement de produits de la mer” britanniques et contrôles douaniers et sanitaires accrus. Les camions à destination et en provenance du Royaume-Uni feraient aussi l’objet d’un contrôle particulièrement vigilant.

La France ne “laissera pas la Grande-Bretagne s’essuyer les pieds sur l’accord Brexit”, a insisté Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement français, dans un point presse mercredi. Des mesures “décevantes” et “disproportionnées”, a répondu son homologue britannique, qui a promis “une réponse appropriée et calibrée” si ces menaces venaient à être mises à exécution. 

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