En grande difficulté, le prestataire de connectivité Solutions 30 suspend sa cotation

En grande difficulté, le prestataire de connectivité Solutions 30 suspend sa cotation

L’heure est grave pour Solutions 30. Le prestataire de connectivité luxembourgeois vient en effet de se résoudre à suspendre sa cotation après avoir enchaîné les déboires sur les marchés financiers, avec un cours en chute libre depuis la fin d’année dernière. La conséquence de mois d’une guerre d’usure avec le fonds américain Muddy Waters, qui accuse la société de fraude, voire même de blanchiment d’argent.

Confrontée à ces accusations, la société – qui revendique des revenus en hausse de 18 % (à 819,3 millions d’euros) au terme de son exercice 2020 – a décidé de contre-attaquer sur le terrain judiciaire via le dépôt d’une plainte contre le fonds américain pour diffamation à la fin du mois de janvier dernier.

Et de dénoncer « la campagne de déstabilisation et de désinformation dont elle fait l’objet » via la diffusion des conclusions d’un rapport anonyme « exploitées et diffusées de manière publique par le fonds spéculatif Muddy Waters qui, dans deux lettres datées du 25 et du 27 janvier 2021 et écrites en son nom propre, porte de nouvelles allégations, fausses et trompeuses » à son encontre.

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Solutions 30 nie en bloc

Au-delà du seul volet judiciaire de cette affaire, la direction de Solutions 30 a également mandaté les cabinets Deloitte et Didier Kling Expertise & Conseil afin de faire toute la lumière sur les accusations portées par Muddy Waters. Pour ces derniers, si les allégations du fonds d’investissement ont un « caractère infondé et erroné », certaines procédures internes de Solutions 30 doivent toutefois être simplifiées « pour une plus grande transparence et une sécurisation des transactions », selon les conclusions d’un rapport rendues publiques début avril.

Nouveau rebondissement ce lundi, durant lequel la direction du prestataire de connectivité a dû suspendre sa cotation, en chute libre sur les marchés boursiers. « Deux audits indépendants, qui auront nécessité 3 000 heures de travail sur plus de trois mois, et dont les conclusions récusent les graves allégations portées contre notre groupe et son management, n’intéressent pas nos détracteurs. Leur acharnement n’a qu’un seul but : tirer profit de la baisse du titre Solutions 30, en jetant sur la place publique des accusations mensongères », avait estimé il y a quelques semaines le président du directoire du groupe, Gianbeppi Fortis.

Si la suspension du cours de Solutions 30 devrait déboucher sur de nouvelles passes d’armes entre la société luxembourgeoise et ses détracteurs, reste maintenant à voir ses conséquences pour les quelque15 000 techniciens du groupe, qui opèrent en France, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Pologne.

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