EN DIRECT – Variant Delta: nouveau record de décès quotidiens en Russie – BFMTV

Vaccin: au Royaume-Uni, des personnes impatientes d’avoir leur 2e dose posent problème

Au Royaume-Uni, certaines personnes ont bien du mal à respecter le délais entre leurs deux injections. Surtout lorsque c’est le moment de partir en vacances. Selon le Guardian, plusieurs centres de vaccination du pays sont confrontés à des abus, des menaces et des agressions de la part de personnes exigeant leur deuxième vaccin plus tôt afin de pouvoir partir. A tel pont que certains de ces centres doivent appeler la police pour assurer leur sécurité.

Les personnes en question seraient “frustrées” par les huit semaines d’intervalle imposées par le gouvernement britannique entre deux doses. Un responsable de la vaccination dans le sud-est de l’Angleterre déclarait notamment dans les colonnes du Guardian:

“Ces incidents impliquaient de la violence verbale et des comportements agressifs et menaçants. Nous avons dû mettre en place la sécurité pour nos séances sans rendez-vous”.

De son côté, un médecin généraliste de Londres a affirmé que l’un des bénévoles du centre de vaccination dans lequel il exerce “s’est fait cracher dessus”.

Plusieurs soignants expliquent également qu’ils ont du mobiliser certains soignants de leur centre de vaccination pour expliquer au public qu’un écart plus court risquerait de diminuer l’efficacité du vaccin. Des soignants qui forcément, sur le temps qu’ils consacrent à ces tâches, ne peuvent participer à l’effort vaccinal.

Vaccination des ados: pour Éric Caumes, il n’y a “probablement pas de bénéfice individuel”

Dans la stratégie vaccinale du gouvernement se pose également la question de la vaccination des adolescents. Un sujet difficile selon Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et invité d’Apolline de Malherbe ce samedi:

“C’est bénéfice individuel contre bénéfice collectif. Si vous vaccinez les enfants, vous avez un bénéfice collectif: ça va diminuer la circulation virale, permettre d’augmenter la couverture vaccinale beaucoup plus rapidement, et la vaccination des enfants va protéger les adultes. Mais sur le plan du bénéfice individuel on ne sait pas, il n’y en a probablement pas”, explique le professeur.

Autrement dit, les jeunes se vaccineraient davantage pour les autres que pour eux-mêmes. Mais Éric Caumes reconnaît tout de même un bénéfice pour les plus jeunes à se faire vacciner:

“Les jeunes voyagent beaucoup et n’ont qu’une envie, c’est de revoyager. Donc pour eux, c’est important d’avoir le pass sanitaire”, estime-t-il.

Peu de bénéfices donc pour les jeunes, mais pas d’inconvénients non plus selon le professeur. Car s’il préfère être prudent puisque “peu d’études ont été menées sur les jeunes”, Éric Caumes affirme avec “un peu de certitude quand même qu’il n’y aura pas de problèmes” chez les jeunes avec le vaccin.

Une troisième injection du vaccin “très probable” selon Éric Caumes

Sur la table depuis quelques jours également, la nécessité d’une troisième dose de vaccin pour augmenter son efficacité contre le virus. Pour le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) invité d’Apolline de Malherbe ce samedi, cette troisième injection est “très probable”:

“La troisième dose, on sait déjà qu’elle est nécessaire pour toute une tranche de la population qui ne répond pas bien au vaccin”, explique le professeur. “Comme les taux d’anti-corps vont diminuer au fil du temps, il est très probable qu’on doive faire une troisième injection un an après la primo-vaccination, à l’entrée de l’hiver probablement”.

Rappelant que chaque année il se fait vacciner contre la grippe, Éric Caumes estime qu’il est “trop tôt” pour savoir si une vaccination tous les ans sera nécessaire contre le Covid-19.

Éric Caumes: “À partir du moment où on accepte que les virus circulent, on aura des variants qui émergeront”

Le professeur Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et invité d’Apolline de Malherbe ce samedi, est revenu sur la propagation du variant Delta, devenu majoritaire en France. Selon lui, les mutations continueront tant que le virus circulera:

“Quand vous avez un variant plus contagieux il prend la place des autres. Le jour où l’on devra s’inquiéter, c’est lorsqu’on aura l’émergence d’un variant qui contournera l’immunité vaccinale” estime-t-il.

Mais dans ce cas-là, à quel moment ces mutations du virus vont-elles enfin s’arrêter? Là-dessus, le professeur est clair:

“À partir du moment où le virus circule, le virus mutera. Cela s’arrêtera quand on aura 90% de la population immunisée, que le virus sera tellement à bas bruit que l’on ne s’en rendra même plus compte” explique Éric Caumes.

En Corée du Sud, les contaminations au plus haut pour le 3e jour d’affilée

La Corée du Sud a fait état samedi de 1378 nouvelles contaminations au coronavirus, un record pour le troisième jour d’affilée dans un pays qui s’apprête à imposer à Séoul les restrictions les plus draconiennes que la capitale ait connues depuis le début de la pandémie. La Corée du Sud a longtemps été érigée en modèle de gestion de la pandémie, mais la vaccination ne progresse qu’à un rythme très lent en raison d’une pénurie de doses.

La très grande majorité des nouvelles contaminations ont été recensées à Séoul et ses environs, une zone où vit près de la moitié de la population nationale. Généralement, ce sont des personnes âgées entre 20 et 40 ans les sud-coréens de cette tranche d’âge n’étant pour la plupart pas encore éligibles à la vaccination. Aujourd’hui, seuls 11% environ de la population sud-coréenne (52 millions d’habitants) est complètement vaccinée, d’après les autorités.

De nouvelles restrictions doivent entrer en vigueur lundi pour deux semaines. Il sera interdit de se rassembler à plus de deux après 18 heures et les écoles seront fermées, de même que les bars et les discothèques. Pour les cafés et restaurants, seule la vente à emporter sera autorisée après 22 heures.

L’UE dispose de suffisamment de doses pour vacciner 70% de sa population adulte

L’Union européenne a atteint son objectif de disposer de suffisamment de doses pour vacciner 70% de sa population adulte, a annoncé samedi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

La responsabilité d’administrer les doses revient aux gouvernements des 27 Etats-membres, et certains avancent plus vite que d’autres, mais selon Ursula von der Leyen “l’UE a tenu sa promesse”. Plus de détails dans notre article.

Nouveau record de décès quotidiens en Russie

Moscou a annoncé samedi avoir enregistré un nouveau record de décès quotidiens dus au coronavirus, le cinquième depuis le début du mois, le pays étant frappé de plein fouet par le variant Delta.

Sur les dernières 24 heures, 752 personnes sont décédées du Covid-19, dépassant le précédent record de 737 établi mardi. Le pays a également enregistré 25.082 nouvelles contaminations. Depuis le début de la pandémie, plus de 5,7 millions de cas ont été recensés en Russie et 142.253 personnes sont mortes selon les chiffres du gouvernement.

L’obligation vaccinale, “seule option réaliste” pour l’Académie de médecine et celle de pharmacie

Le “Covid-19 réunit toutes les caractéristiques justifiant l’obligation vaccinale”, ont écrit dans un communiqué vendredi l’Académie nationale de médecine et l’Académie nationale de pharmacie, appelant à la vaccination obligatoire pour les soignants, mais aussi pour “l’ensemble de la population âgée de 12 ans et plus” pouvant recevoir un vaccin.

“L’obligation vaccinale contre la Covid-19 constitue la seule option réaliste en termes de responsabilisation personnelle et d’engagement solidaire permettant de préserver sa santé, celle des autres et de parvenir à l’immunité collective”, est-il écrit.

La vaccination “meilleur outil pour passer un été serein mais vigilant” selon Olivier Serre, directeur de cabinet à l’ARS Nouvelle-Aquitaine

Invité sur Week-end Première pour faire un point sur la situation sanitaire en Nouvelle-Aquitaine, Olivier Serre, directeur de cabinet à l’Agence régionale de Santé est revenu sur les taux d’incidence bas de sa région (24) mais sur la vigilance qui est renforcée:

“On sait dire que dans les Landes le variant a été détecté, je sais vous dire où est le variant dans les Landes, qu’il y a cinq départements dans lesquels on sent la progression augmenter”, explique Olivier Serre. “Et pour autant, à chaque fois qu’une situation nous est signalée, on mène une action de dépistage plus massive, et on est systématiquement dans la proposition de ce qui est quand même la meilleure arme: la vaccination.”

À propos de la vaccination justement, et de la possibilité de la rendre obligatoire pour les soignants au moins, Olivier Serre considère que la situation de l’année dernière devrait suffire à trancher:

“Nous sommes dans une situation similiaire à l’été dernier, avec des taux d’incidence faibles et un variant qui était le variant anglais à l’époque et qui est le delta aujourd’hui. On s’inquiétait à l’époque des baisses de vigilance sur les mesures barrières, et on le constate aujourd’hui avec une remontée d’autres pathologies comme les gastro-entérites, en raison du fait qu’on fait moins attention”, alerte le directeur de cabinet. “Mais on a des outils efficaces, comme le pass sanitaire qui fonctionne plutôt bien. Et ce que je ne comprends pas, c’est qu’on connait bien notre ennemi, on nous propose une arme d’une efficacité redoutable, et on se demande pourquoi se faire vacciner?”

Pour Olivier Serre, la vaccination est donc ce qui pourrait faire toute la différence avec la situation de l’année dernière, et c’est même pour lui “le meilleur outil pour passer un été serein mais vigilant”.

Face à Delta, le Conseil scientifique veut resserrer les boulons

Avant des annonces d’Emmanuel Macron lundi soir, le Conseil scientifique a recommandé vendredi de resserrer les boulons pour faire barrage au variant Delta, avec notamment la vaccination obligatoire des soignants et des “mesures de restrictions” localisées.

Il a averti dans un avis, qu’une “quatrième vague liée au variant Delta pourrait survenir rapidement, avec un retentissement sur le système de soins, malgré un niveau élevé de vaccination”. “L’épidémie ne pourra être contrôlée qu’avec 90% à 95% de personnes vaccinées ou infectées”, met-il en garde.

Le variant Delta majoritaire en France

Le variant Delta est devenu majoritaire en France, représentant 51,7% des tests de dépistage criblés, selon Santé Publique France vendredi soir. Sa progression a été très rapide, étant donné qu’il ne représentait que 30% des contaminations en début de semaine.

Cette propagation fait craindre une forte hausse des contaminations, et l’arrivée d’une quatrième vague épidémique dès cet été.

Emmanuel Macron s’adressera aux Français à 20h ce lundi

Le président s’adressera à 20h ce lundi aux Français pour une allocution, précédée dans la journée par la tenue d’un conseil de défense sanitaire qui a à son programme la vaccination obligatoire des personnels de santé et l’extension du pass sanitaire.

Le président Macron tiendra compte, selon l’Élysée, des dernières données de santé alors que le variant Delta, “60% plus contagieux” que les souches précédentes, représente un cas sur deux des contaminations en France.

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