EN DIRECT – Salon de l’agriculture 2020 : Macron au contact des agriculteurs – LCI

Emmanuel Macron est actuellement au côté de la vache égérie du Salon de l’Agriculture. Après avoir échangé quelques mots avec l’éleveur, il prend la pose.

Emmanuel Macron ouvre officiellement le 57e SIA. “Nous sommes derrière notre agriculture et nos paysans. On peut et doit être fier de notre agriculture française. Elle a nourri et continuera de nourrir le pays. On lui demande des changements très profonds et elle est au rendez-vous de ces changements”, salue le chef de l’État. Rien ne doit justifier des actions contre les paysans et leurs exploitations. Je sais pouvoir sur les paysans pour avoir une agriculture forte comme la nôtre (…) et pour gagner les batailles qui sont celles du XXIe siècle. De manière apaisée et réconciliée. Et en permettant à nos paysans d’avoir le revenu. On ne fera aucun changement si on ne peut pas vivre de son travail dignement.”

Le président Emmanuel Macron prend du temps pour s’arrêter devant les portraits de Jacques Chirac, disparu l’année dernière, disposés dans le Salon de l’Agriculture. L’hommage l’ancien chef de l’État a été souhaité par les organisateurs du 57e SIA.

Sur la question des retraites, le président Macron assure qu’il ne peut “pas gérer l’avenir et le passé en même temps. Vous voyez déjà tout ce qu’on se tape, on rattrape des choses qui n’ont pas été faites. Ceux qui rentreront auront une garantie de retraite minimum”, fait-il savoir aux agriculteurs. “Il faut être honnête. Ne me demandez pas de réparer quatre décennies alors que j’essaie de le projeter quatre décennies devant.”

Sur le glyphosate, Emmanuel Macron rappelle qu’il n’y aura “pas d’interdiction sans solution”. “Il faut trouver la bonne méthode”, prône le chef de l’État.

Sur l’article 44 de la loi Égalim, article qui prévoit l’impossibilité d’importer des aliments produits avec des normes moins strictes que les normes françaises, “on a besoin d’aller au bout de ce qu’on propose avec une agence sanitaire commune”, explique le président Macron, qui évoque des “débats très durs ces deux derniers jours sur la PAC (Politique agricole commune, ndlr). On va renforcer les contrôles en national. Mais on sait qu’ils ne sont pas parfaits tant qu’on n’a pas la coopération européenne.”

“Je ne m’occupe pas seulement du monde agricole la semaine du Salon”, répond le président Emmanuel Macron, qui rappelle les mesures qu’il a entrepris en faveur des agriculteurs. “C’est vous qui nourrissez les Français, je veux une agriculture forte.”

“On n’est pas des apprentis sorciers. On sait ce qu’on fait, on respecte nos voisins”, indique un autre représentant. “Il nous faut des réponses. Entendez la colère du monde agricole. Pas seulement aujourd’hui mais tout le temps. Vous allez être interpellé sur le Salon.”

À peine les portes du Salon de l’Agriculture franchies, Emmanuel Macron est interpellé par un collectif d’agriculteurs. “Le monde agricole attend des messages forts de votre part”, dit l’un d’entre eux au président de la République. “Nous attendons de vivre du fruit de nos produits.”

Le président Emmanuel Macron est attendu dans les prochaines minutes sur les stands du Salon de l’Agriculture qu’il doit inaugurer. Le chef de l’État est arrivé il y a quelques minutes porte de Versailles à Paris, accueilli par son ministre de l’Agriculture Didier Guillaume.

Quel que soit le mal-être vécu par la profession, il apparaît en tout cas qu’elle continue d’être soutenue par une très, très large majorité de Français. Ils sont ainsi 9 sur 10 à en avoir une bonne opinion, nous apprend une étude Odoxa Dentsu Consulting pour France info et Le Figaro. “Utiles”, “courageux”, “sympathiques”, “proches des gens”… Les Français interrogés affirment également leur soutien aux petites exploitations, ils sont ainsi 88% à les préférer aux “grandes exploitations qui privilégient la quantité pour rester compétitives”.

Ils sont toutefois moins nombreux, même si majoritaires, à les exonérer de leur influence sur la dégradation de l’environnement. Restent qu’à leurs yeux, ils n’en sont ni “responsables”, ni “coupables”, puisqu’ils n’ont pas vraiment le choix.