EN DIRECT – Résultats présidentielle 2022 : largement en tête devant Le Pen, Macron appelle à fonder «un grand mouvement politique d’unité et d’action» – Le Figaro
Dominique et Brigitte, militants venus en couple, croient dur comme fer au potentiel de victoire de Marine Le Pen. Selon eux, le projet de la candidate est «crédible» et se financera grâce aux restrictions promises de l’immigration. «L’Etat, c’est comme un parent. Il ne doit pas adopter des gens s’il n’arrive pas déjà à s’occuper de ses propres enfants», compare Brigitte.
Après avoir terminé son discours dans lequel il a notamment lancé «je compte sur vous» à ses militants, Emmanuel Macron s’offre un bain de foule, tout sourire, pendant que retentit pour la première fois de la soirée de la musique dans la salle, a observé notre journaliste sur place, Wladimir Garcin-Berson. Une foule compacte se forme autour du chef de l’Etat, qui serre des mains, fait des bises et profite de cet instant. «Brigitte !», «Macron président !», entend-on autour, alors que chacun tente de se rapprocher autant que faire se peut du locataire de l’Élysée. «Je vois rien !», bougonne une quinquagénaire, trop petite, à qui la foule compacte et le mur de caméras et de smartphones cache Emmanuel Macron.
De notre envoyé spécial Wladimir Garcin-Berson.
Pour le directeur du département Opinion de l’Ifop, le résultat de l’élection présidentielle confirme la recomposition politique de notre pays. En lieu et place du vieux clivage droite-gauche, un clivage entre France d’en haut et France d’en bas continue de monter en puissance, explique-t-il.
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Chez Anne Hidalgo, la soirée se termine tranquillement. «C’est le moment d’être combatifs », clament les militants d’Anne Hidalgo
Passé la déception des résultats, les sympathisants d’Anne Hidalgo présents à son QG de campagne parisien pensent déjà à l’après. «On s’y attendait, on est lucide », lâche Jean-Philippe, 37 ans, dans la petite foule encore présente à 22 heures: «C’est le moment d’être combatif ! On doit imaginer le futur de la gauche», philosophe-t-il, le sourire aux lèvres : «Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse d’autre ? »
«Forcément on est déçu, on espérait faire mieux», avoue Alexis, 20 ans. Ce dernier regrette les «guerres d’égos» à gauche mais suivra la consigne de vote donnée par l’édile parisienne pour Emmanuel Macron : «Ce n’est pas Marine Le Pen qui va se battre pour les jeunes », jure-t-il.
De notre envoyée spéciale Esther Paolini.
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Devant le QG de la France insoumise, quelques militants sont amères. Comme Kad, un militant de 26 ans, interrogé par notre journaliste sur place, Elisabeth Pierson: «Hidalgo, c’est deux mois de campagne sur le dos de Mélenchon, pour faire… 2% !!! C’est à cause d’elle, mais aussi de Jadot, de Roussel qu’on en est là. En cumulant les scores, la gauche aurait été au second tour. Si on comptait le nombre de fois où la maire de Paris a parlé mal de Mélenchon, je trouve ça honteux. Au nom de je ne sais quoi, chacun a fait campagne perso».
Une analyse revient fréquemment dans la bouche des militants, qui sèchent leurs larmes en partageant un verre de vin au QG de l’ancien journaliste. «Les gens ont voté utile», confie une proche de Jean-Frédéric Poisson qui a fait campagne pour Zemmour. «Les trois têtes d’affiche totalisent plus de 70% des voix. À droite on a tellement eu peur de voir Mélenchon au second tour qu’on a voté pour Marine Le Pen afin d’éviter la catastrophe. Zemmour a été balayé par cette inquiétude.»
De notre envoyé spécial sur place, Paul Sugy.
Avec 23,6 % des suffrages, la candidate du Rassemblement national dépasse son score de 2017. Avec des réserves de voix conséquentes, un projet moins radical, et un adversaire devant défendre son bilan, elle croit sa victoire possible.
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Emmanuel Macron a continué son premier discours d’entre-deux tours: «Ne nous trompons pas, rien n’est joué. Le débat que nous aurons dans les quinze jours à venir est décisif pour notre pays et pour l’Europe. Voulons-nous d’une France indépendante parce que forte sur le plan économique, écologique, agricole et culturelle ? (…) Voulons-nous d’une France où par l’écologie les factures de chauffage se réduiront et la voiture électrique pour tous ? Voulons-nous d’une France qui continue à faire confiance à la science, à la raison, à la compétence, comme nous l’avons fait ces dernières années ?», a clamé le président-candidat.
Emmanuel Macron prend la parole, depuis son QG situé à porte de Versailles. «Votre confiance m’honore, m’oblige et m’engage, assure le président sortant. Vous pouvez compter sur moi pour mettre en place ce projet de progrès, d’ouverture et d’indépendance de la France que nous avons défendu pendant cette campagne.»
«Il est possible qu’à titre personnel cette fois-ci je vote mais mon vote n’intéressera que moi parce que ce soir je redeviens un simple citoyen», affirme Jean Lassalle qui ajoute : «mais par contre puisque vous avez été intelligents au point de nous choisir malgré tant de difficultés, je vous fais totalement confiance pour faire votre choix dans quinze jours et faire que les intérêts de notre pays aillent aussi bien car nous n’avons qu’une chose en tête, notre pays chéri». «Et j’en ai terminé !», conclut le candidat du parti Résistons.
Le PS n’est «sûrement pas» mort, a assuré le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner dimanche après les quelque 2% récoltés par la candidate Anne Hidalgo au premier tour de l’élection présidentielle, pire échec de l’histoire du parti. «Nous avons beaucoup d’élus territoriaux, nous dirigeons de très nombreuses et grandes collectivités», a rappelé sur France 2 le sénateur, qui a joué un rôle majeur dans la campagne de Anne Hidalgo, appelant à une «reconstruction à laquelle nous devons nous préparer en toute urgence».
Le score réalisé par la maire de Paris est un «résultat très compliqué pour nous mais nous avons encore des bases, nous avons des élus locaux», a insisté Patrick Kanner. Le PS, qui était en 2012 à la tête de toutes les institutions (présidence, Assemblée, Sénat), dirige encore 25 départements, cinq régions et parmi les plus grandes villes. «On a bien vu qu’il y a eu un vote utile à gauche pour Jean-Luc Mélenchon», arrivé troisième lors de ce premier tour avec environ 20% des voix, selon les estimations.
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En 2017, Benoit Hamon avait commencé à enterrer le PS avec un 6%. Valérie Pécresse culmine aujourd’hui à moins de 5%. Les sympathisants/militants/élus LR craignent-ils le même destin que le parti à la rose? Pas le député Robin Reda qui, dépité, soupire: «On en est là». «Nos idées sont majoritaires dans l’opinion, ce n’était pas le cas du PS. On a une force territoriale et une force programmatique qui permettent à la droite d’exister, ce n’était pas le cas du PS. On va se relever.»
De notre envoyée spéciale au QG de Valérie Pécresse, Madeleine Meteyer.
La candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud a fustigé l’accession de Macron et Le Pen, «deux ennemis mortels pour les travailleurs», au second tour de la présidentielle, sans donner de consigne de vote à ses électeurs.
«Les deux (candidats) sont des ennemis de la classe ouvrière», a dénoncé la candidate trotskiste, estimant que quoi qu’il arrive, «Macron fera du Le Pen et Le Pen fera du Macron», et appelant ses électeurs à ne pas se démobiliser en vue des législatives.
«Aujourd’hui ce qui se joue c’est le risque de la victoire de Marine Le Pen, un courant politique qui n’a jamais voulu la paix civile. J’appelle à voter Emmanuel Macron. J’ai des différends avec lui mais ils sont beaucoup moins graves que le risque de voir Marine Le Pen à la tête du pays», indique Rachida Dati qui se dit «très déçue et en colère» face au résultat de l’élection présidentielle.
«Ce soir on a une responsabilité, on appelle à voter Emmanuel Macron, on n’a pas le choix, sinon ce sera le chaos», martèle-t-elle.
«Je considère que nous ne sommes pas morts. Un troisième tour va se jouer ce sont les législatives», ajoute-t-elle.
Il va «falloir aller chercher les électeurs de gauche et écologistes un par un, avec les dents, parce que sinon ce qui se profile, c’est que Marine Le Pen et l’extrême droite passent», a réagi sur France 2 Sandrine Rousseau. «L’extrême droite, c’est tout un appareil d’Etat derrière, ce sont des préfets d’extrême droite, c’est l’ennemi de l’intérieur, c’est de la discrimination», a ajouté Sandrine Rousseau, exclue récemment de l’équipe de campagne de Yannick Jadot après des propos au vitriol.
«Oui il y a ce soir une nouvelle campagne qui démarre et un affrontement de projet. Un projet de progrès, d’unité, d’un pays, pour l’Europe et un projet de soumission à Vladimir poutine, de dislocation de l’union européenne», affirme Stanislas Guerini, le chef de LREM.
Emmanuel Macron a fait «progresser son socle de 2017, il a convaincu des Français, ce qui est assez inédit», se félicite-t-il.
«Je voterai Marine Le Pen», affirme Nicolas Dupont-Aignan. «Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé», ajoute-t-il sur Twitter. «J’appelle les Français à tout faire pour faire barrage à Emmanuel Macron», conclut-il.
Ségolène Royal a indiqué sur TF1 qu’elle votera pour Emmanuel Macron mais «regrette profondément pour la France et pour le reste du monde» qu’on ait cette situation au second tour. «Cette situation pouvait être évitée. Si les candidats de gauche s’étaient retirés comme ils devaient le faire, nous aurions ce soir au second tour un candidat de gauche. Ils auraient dû retirer leur candidature. Leur responsabilité ce soir est lourde», a continué l’ancienne candidate à la présidentielle.
L’ancienne ministre estime, par ailleurs, qu’Emmanuel Macron va devoir «mériter» le second tour: «Ce n’est pas gagné. Il va falloir qu’il intègre la justice sociale, écologique, économique, pour que les électeurs de gauche se déplacent pour voter, ce qui n’est pas gagné».
Jean-François Copé, interrogé sur France 2, reconnaît une «soirée douloureuse». «On ne pourra pas éviter (l’éclatement de LR) sur une ambiguïté. Je fais partie de ceux qui sont extrêmement engagé pour faire battre Marine Le Pen. J’appelle massivement à voter pour Emmanuel Macron», a-t-il dit.
«Mais si Emmanuel Macron ne fait pas très vite les réformes économiques et sociales, comme la modernisation de l’État, alors le pire est à craindre. Il va falloir qu’il change sérieusement sa manière de gouverner. Il faut que la droite soit un élément clé (du gouvernement à venir). Le bilan n’est pas bon (sur la sécurité et l’immigration), sinon l’extrême-droite ne serait pas aussi haute», a-t-il également tancé.
L’ex-négociateur du Brexit Michel Barnier, soutien de Valérie Pécresse, a affirmé ce soir sur Cnews et Europe 1 qu’il allait «voter Macron sans hésiter».
Parmi les supporters de Mélenchon interrogés devant le QG de leur champion, la plupart voteront Macron au second tour, la mort dans l’âme, selon notre journaliste sur place. «On est bien obligés», estiment-ils. La plupart aimeraient s’abstenir d’aller aux urnes, mais certains «se laissent le temps de digérer»… Car «il faut faire barrage à l’extrême droite». Pas un seul des militants interrogés, ne votera Marine Le Pen.
De notre envoyée spéciale Elizabeth Pierson.
Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure lance un appel à un «pacte» des forces de gauche pour les législatives.
«Vous êtes plus de 2 millions à m’avoir apporté vos suffrages aujourd’hui. Merci infiniment de votre confiance, de l’espoir et de la force et que vous me donnez ce soir», a affirmé Éric Zemmour ce soir. «Je continuerai de défendre la France et nos idées, et je suis certain que bientôt nous l’emporterons. Je vous remercie aussi pour la France, car je prends chacun de vos voix comme le cri d’un peuple qui ne veut pas mourir. Je suis certain que mon message a été entendu.»
L’ambiance est morose au QG de Valérie Pécresse, selon notre journaliste sur place. Les militants boivent du vin et s’interrogent sur les consignes de vote de la candidat, qui a dit qu’elle voterait Emmanuel Macron. «Dans les faits, c’est un peu donner une consigne» soupire Nadim, 26 ans. «On n’est pas étonnés mais de là à dire qu’on va faire comme elle», commente Malo, 22 ans, étudiant en droit. Les trois jeunes hommes ne comptent pas quitter la droite traditionnelle, les législatives sont leur ligne de mire. «On fera les comptes après.» Ils débattent aussi de l’annonce d’Eric Ciotti, qui a indiqué qu’il ne voterait pas pour Emmanuel Macron, qu’ils qualifient de «cohérente».
De notre envoyée spéciale Madeleine Meteyer.
«Mon cas personnel n’est pas très intéressant», répond Alexis Corbière interrogé sur son vote au deuxième tour de l’élection présidentielle. «Il est hors de question de penser que c’est par la victoire de l’extrême droite que nous arriverons à régler le problème» ajoute-t-il.
Au QG d’Emmanuel Macron, chaque appel à voter pour le candidat est accueilli avec soulagement et des applaudissements. Valérie Pecresse, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Anne Hidalgo… à chaque fois, les mêmes manifestations de joie. Et, lorsque Jean-Luc Mélenchon prend la parole, fort de ses 20%, un silence religieux, attentif, accueille son discours chez les macronistes. Suivi de manifestations de joie, lorsque le tribun insoumis appelle à ne pas donner «une voix» à l’extrême-droite.
De notre envoyé spécial Wladimir Garcin-Berson.
«Je n’ai ni bonne mine, ni envie d’être réconfortée. Je connais mon devoir. La lutte continue. Nous disons à tous ceux qui jusque là n’ont pas voulu l’entendre, ici est la France. Nous avons une stratégie: le pôle populaire. Nous avons un programme, nous avons d’autres élections, nous tiendrons à chaque étape notre rang. Les jeunes me diront, “alors on y est pas encore arrivés ?”. Faites mieux.»
«C’est qu’elle en finit plus de parler», Jean-Luc Mélenchon s’impatiente et attend que Marine Le Pen finisse sa conférence de presse avant de s’exprimer à son tour. Le candidat LFI exprime sa «fierté du travail accompli». «J’ai vu l’état dans lequel se trouve la patrie et le peuple sur tout le territoire, un état d’exaspération et le sentiment d’être entré dans un état d’urgence social, écologique et nous le voyons ce soir, politique, déclare le candidat LFI sous les applaudissements. Le tableau que vous avez sous les yeux, tel qu’il a été voulu non de notre fait, ni du fait du peuple français mais des institutions de la Ve République et de cet étrange tirage au sort qui aboutit de vous demander de choisir entre deux maux, vous voyez qu’ils sont terribles pour vous-même et qu’ils ne sont pas de même nature. C’est la condition humaine d’être sans cesse confronté à des décisions qui sont difficiles à prendre. La dernière fois que s’est-il passé ? Je vous ai dit ce que je vous redirai. Je connais votre colère, ne vous abandonnez pas à ce qu’elle vienne vous faire commettre des erreurs qui seraient définitivement irréparables. Tant que la vie continue, le combat continue.»
Chez les militants de Jean Lassalle, beaucoup voteront blanc. Pour certains, le candidat a quand même un bon score avec 3%. «Et il fait mieux qu’Anne Hidalgo et Fabien Roussel», se réjouit Paul, sur place.
De notre envoyée spéciale Angélique Négroni.
Le candidat NPA à la présidentielle, Philippe Poutou, a appelé dimanche à «ne pas donner une voix» à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, mais sans donner de consigne de vote pour Emmanuel Macron, «qui n’est en rien un rempart contre l’extrême droite». «Notre consigne de vote est claire: pas une voix ne doit aller à l’extrême droite», a-t-il martelé depuis son QG. «Pour autant, nous ne donnerons pas de consigne de vote en faveur de Macron, car c’est un pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN», a-t-il ajouté.
«C’est une vraie claque. Même en sachant qu’on allait perdre on ne s’attendait pas à ça», a déclaré auprès de notre journaliste Paul Sugy une militante de Reconquête!, présente au QG de l’ancien journaliste et qui votait auparavant pour Marine Le Pen.
«C’est incompréhensible car c’est le contraire de ce qu’on a vu sur le terrain, où il y avait une vraie dynamique. En plus il n’y a pas de retour possible au RN, on ne peut pas discuter avec eux. Zemmour va appeler à voter pour eux mais on n’est pas en position de négocier. Il va falloir que Reconquête s’implante et capitalise sur le souffle de la campagne malgré le résultat.»
De notre envoyé spécial Paul Sugy.
Au QG d’Emmanuel Macron, les militants écoutent en silence le discours de Marine Le Pen, qualifiée elle aussi au second tour de l’élection présidentielle.
De notre envoyé spécial Marc Landré.
Après la prise de parole de Marion Maréchal, projetée au QG d’Éric Zemmour, de timides applaudissements se font entendre. Des jeunes militants froncent les sourcils et accusent «un trucage», constate notre journaliste sur place. «C’est la seule explication possible à mes yeux. Des militants d’extrême gauche ont dû trafiquer les bulletins de vote. Quand on voit nos vues sur YouTube, et celles de Jean-Luc Mélenchon, il n’y avait pas photo», affirme Erwan Nicolas, 19 ans. «Plus de 20 % pour Mélenchon, vraiment ? Ça fait froid aux yeux», répond son camarade Aymeric.
De notre envoyée spéciale Coline Renault.
«Le peuple français me fait l’honneur d’être qualifiée au second tour. J’exprime aux électeurs ma plus sincère gratitude. Je vois l’espoir que se lève les forces de redressement du pays. Tout ceux qui aujourd’hui n’ont pas voté pour Emmanuel Macron sont appelés à rejoindre notre rassemblement», a clamé Marine Le Pen après l’annonce de sa présence au second tour.
«Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite parce que le peuple n’a rien à y gagner», a déclaré sur le plateau de France 2 le député LFI du Nord Adrien Quatennens.
Avec Jean-Luc Mélenchon qui reste «à la porte du second tour», «c’est la même affiche» qu’en 2017 et «la dernière fois, le peuple français a su quoi faire, il saura quoi faire» à nouveau, a poursuivi l’élu Insoumis, dont le parti va à nouveau organiser une «consultation» interne en vue du second tour.
«Le vote d’extrême droite ne sera pas une option» dans cette consultation, a-t-il ajouté.
«Je tends la main à tous les amoureux de la France et tous ceux qui ne veulent plus d’Emmanuel Macron. Il n’y a plus de gauche ou de droite, il y a un clivage avec les nationaux et les mondialistes», affirme Jordan Bardella, président du Rassemblement National qui appelle au «rassemblement avec ceux d’Eric Zemmour ou de Jean-Luc Mélenchon mais aussi tous ceux qui veulent fermer la parenthèse Emmanuel Macron».
Le candidat écologiste Yannick Jadot a exprimé sa «fierté» à l’issue du premier tour. «Les enjeux vitaux pour nous et nos enfants ont été largement ignorés. Nous en tirerons toutes les leçons. L’écologie ne peut pas être absente du quinquennat. Il va falloir (regarder la situation en face) aux législatives», a-t-il dit.
Le député Les Républicains (LR) de l’Yonne Guillaume Larrivé a appelé dimanche sur Twitter à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, après l’élimination de Valérie Pécresse, à un niveau historiquement bas pour LR.
«Le meilleur pour diriger notre pays, désormais, c’est @EmmanuelMacron. Le Président a l’expérience de l’Etat & des crises. Je voterai pour lui le 24 avril. Donnons-lui la force de rassembler les Français. Construisons, avec lui, une nouvelle majorité pour faire réussir la France», a écrit Guillaume Larrivé sur le réseau social quelques minutes après l’annonce des estimations du premier tour.
Dès fin mars, Guillaume Larrivé avait appelé son parti à «construire une nouvelle majorité» avec Emmanuel Macron en cas d’élimination de Valérie Pécresse au premier tour, constatant «de fortes convergences» entre les projets des deux candidats.
«J’ai construit tout mon combat contre les extrêmes de droite comme de gauche. Le projet de Marine Le Pen conduirait le pays à la discorde, à l’impuissance et à la faillite. Sa proximité historique avec Vladimir Poutine la discrédite pour défendre les intérêts de notre pays. Son élection conduirait à l’effacement de la France sur les scènes européennes et internationales. Ainsi, et malgré les profondes divergences que j’ai martelé tout au long de la campagne, je voterai en conscience Emmanuel Macron pour empêcher l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen», déclare Valérie Pécresse qui a, par ailleurs, assuré qu’elle continuerait à se «battre» de toutes ses «forces» pour la France.
«J’ai dû batailler sur deux fronts: celui du président sortant et celui des extrêmes. Malgré la passion qui m’anime, la qualité de notre projet, je n’ai pas réussi dans cette campagne atrophiée, à me libérer de cet étau et à vous convaincre. Le vote utile a joué à plein. C’est une déception personnelle et collective, j’assume en responsabilité toute ma part dans cette défaire», déclare Valérie Pécresse depuis son QG.
«Merci aux électeurs et électrices qui m’ont soutenu. Ils ont voté pour la France des Jours heureux. Chacune de vos voix est un message d’espoir. Ce premier tour est encore marqué par une abstention forte et par l’extrême-droite, qui n’a jamais été aussi forte. L’heure est grave», a indiqué Fabien Roussel.
Roussel a finalement appelé à faire «battre» Marine Le Pen, contre un «projet raciste et xénophobe».
«Je peux affirmer aujourd’hui qu’Eric Zemmour appellera à voter Marine Le Pen», a indiqué Marion Maréchal sur TF1.
Éric Ciotti n’a donné aucune consigne de vote ce dimanche soir sur TF1. «Personnellement, je ne voterai pas Emmanuel Macron», a-t-il aussi dit.
A la sixième position du premier de l’élection présidentielle, l’écologiste Yannick Jadot ne parvient pas aux 5% et récolte seulement 4,6% des voix. Jean Lassalle obtient, lui, 3,2%, Fabien Roussel 2,5%, Anne Hidalgo est sous les 2% (1,9%) à égalité avec Nicolas Dupont-Aignan (1,9%). En queue de peloton, Philippe Poutou obtient 0,7% et Nathalie Arthaud 0,6%. Retrouvez tous les résultats, en cliquant ici.
«Marine Le Pen améliore son score, elle fait un score significativement plus important que la dernière fois», se félicite Sébastien Chenu, porte-parole de la candidate RN sur BFMTV.
«J’invite tous ceux qui ne veulent pas voir Macron dans un second mandat à se rassembler» derrière Marine Le Pen, a appelé le membre du Rassemblement national Louis Aliot ce dimanche soir sur France 2.
«J’engage tout ceux qui ont voté pour Marine (Le Pen), mais pour les autres candidats aussi, qui ne veulent pas voir M. Macron dans un deuxième mandat, à se rassembler pour avoir une belle surprise» le 24 avril, a-t-il dit sur France 2. C’est une «nouvelle élection qui commence», avec «un deuxième tour très ouvert», a-t-il encore déclaré.
Invité de France 2, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a salué un «beau résultat» d’Emmanuel Macron. «Merci à ceux qui ont voté pour nous», a-t-il dit, appelant à voter au second tour. «Ce sont deux visions qui vont s’opposer», entre Eric Zemmour et Emmanuel Macron.
Ambiance de stupeur au QG d’Éric Zemmour. Huées à l’annonce des résultats. Certains militants laissent échapper des larmes. «Je n’y crois pas. Qui ne soit pas passé au second tour, je veux bien. Mais un score pareil, je n’y crois pas. Il y a un trucage.»
De notre envoyée spéciale Coline Renault.
«Je vous appelle avec gravité à voter contre l’extrême droite de Marine Le Pen en vous servant du bulletin de vote Emmanuel Macron», a déclaré Anne Hidalgo, première à prendre la parole après la publication des résultats.
«Je sais combien vous êtes déçus et nous tirerons ensemble le bilan objectif. Je ne baisse pas les bras. Je veux parler aux premiers de cordées, je fais le serment que je mettrai toute mon énergie pour une France républicaine plus forte, plus belle et plus juste», a déclaré la candidate du Parti Socialiste.
Le taux de participation du premier tour s’élève à 65%, selon les estimations d’Ifop-Fiducial. Il est inférieur à celui de 2017, 78,69% et à celui de 2012, 79,48%.
Les militants de Jean-Luc Mélenchon fondent en larmes à son QG. «On y croyait vraiment», pleure Rania. «Et la France est en train de devenir un pays de fachos. Je n’irai pas voter, ils n’auront pas ma voix», explique cette ancienne Gilet jaune, musulmane, auprès de notre journaliste Elisabeth Pierson. «Marre qu’on nous stigmatise».
Le candidat de Reconquête! obtient seulement 6,8% des voix, en-dessous des dernières prévisions des Instituts de sondage, selon les premières estimations d’Ifop-Fiducial.
D’après les estimations des résultats d’Ifop-Fiducial, Valérie Pécresse obtient moins de 5% des voix. La candidate LR a récolté 4,6%.
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Jean-Luc Mélenchon échoue une nouvelle fois à se qualifier pour le second tour et doit se contenter de la troisième place. Le candidat de la France insoumise obtient 20,2% des voix, selon les estimations d’Ifop-Fiducial.
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Les militants de Marine Le Pen exultent dans son QG, constate notre journaliste présente sur place, Océane Herrero.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle avec, respectivement 28,6% et 24,4%, selon les estimations d’Ifop-Fiducial. Le président sortant est arrivé largement en tête de ce premier tour et retrouvera sa rivale de 2017 le 24 avril, lors du second tour.
Au cirque d’hiver, QG du candidat la France Insoumise, les militants entonnent le chant de l’Internationale, constate notre journaliste sur place.
De notre envoyée spéciale Elisabeth Pierson.
Les militants de Jean Lassalle au restaurant Sacré Frenchy, dans le troisième arrondissement de Paris.. Affiches de cinéma avec Gabin, Bourvil sur les murs. Au fond de la salle, un écran géant où la télévision est allumée, comme le constate notre journaliste Angélique Négroni.
De notre envoyée spéciale Angélique Négroni.
A vingt minutes du verdict du premier tour, l’ambiance est calme Porte de Versailles dans le camp d’Emmanuel Macron, constate notre journaliste sur place. Les militants présents, peu nombreux, attendent patiemment le verdict des urnes, sans doute persuadés de la victoire de leur champion…
Floriane, 24 ans, ne cache pas son inquiétude, comme le constate notre journaliste sur place Wladimir Garcin-Berson. Pour la jeune militante, également pharmacienne, Emmanuel Macron n’a pas assez «mouillé le maillot» durant cette campagne de premier tour. Résultat: les réussites du quinquennat – comme la lutte contre le chômage – n’ont pas été suffisamment mises en avant. Et le candidat paie son projet de réforme des retraites, soupire la jeune femme.
À côté, une quadragénaire intervient: le bilan Macron n’est pas reconnu à sa juste valeur, estime-t-elle. Pessimiste, cette femme travaillant dans la finance explique craindre le second tour Macron/Le Pen: avec les reports de voix, la candidate RN a un avantage, souligne-t-elle. Et le chef de l’état polarise: un grand nombre de personnes le haïssant souhaiteront son départ, quitte à voter Marine Le Pen, y compris chez les troupes de Mélenchon, analyse notre interlocutrice. Inquiète, plutôt pessimiste, mais «il reste de l’espoir»…
De notre envoyé spécial Wladimir Garcin-Berson.
Le directeur de campagne Olivier Ubéda d’Éric Zemmour assure, devant son QG, que le parti Reconquête! «a créé une signature».
«En quelques mois, ce qu’on a fait est énorme. Reconquête! est devenu le premier parti de France, on a créé un mouvement populaire conservateur. Si on n’est pas au second tour ce qui est probable, on met le cap directement sur les législatives. La fin de campagne c’est le 19 juin, pas avant», a-t-il affirmé, auprès de notre journaliste sur place Paul Sugy.
«Ça pourrait ressembler à Austerlitz, ça annonce Waterloo. Le mouvement a quatre mois, et débarque en politique. Cette élection est un berceau. Pour Pécresse, c’est un tombeau», assène, de son côté, le sénateur ex-RN Stephane Ravier qui a rejoint Eric Zemmour.
De notre envoyé spécial Paul Sugy.
Ambiance festive au pavillon Chesnaie du Roy, qui se remplit de supporters de Marine Le Pen, a constaté notre journaliste Océane Herrero. Du côté des équipes de la candidate, on revendique la «sérénité» alors que les derniers sondages la plaçaient au second tour. Pour Patrick Barriot, référent santé de la campagne, Marine Le Pen doit maintenant se projeter dans la campagne du second tour en mettant l’accent sur «le régalien».
De notre envoyée spéciale Océane Herrero.
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«Aucun esprit scientifique ne peut dire à l’heure qu’il est 19h30, ce qui va avoir lieu, mais c’est possible qu’on soit au second tour. On se bat pour ça on attend», veut croire le député LFI, Alexis Corbière.
Les premiers militants des Verts sont arrivés à la Bellevilloise dans le vingtième arrondissement parisien, au QG de Yannick Jadot, où l’ambiance n’est pas au beau fixe, comme le constate notre journaliste sur place Vincent Bordenave.
«On sait depuis plusieurs semaines que les dés sont jetés», expliquent quelques militants. On espère encore, sans trop y croire, que Yannick Jadot dépassera les 5%. «Nous n’avons pas réussi à imposer le climat comme un enjeu majeur de cette élection», déplore-t-on.
De notre envoyé spécial Vincent Bordenave.
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AU QG d’Emmanuel Macron, la salle se remplit lentement mais sûrement. Les militants présents échangent des pronostics, des chiffres, des sondages. L’ambiance est plutôt fébrile ici, note l’un de nos journalistes sur place. Macron sera-t-il devant Le Pen ? «C’est super tendu», s’inquiètent certains.
Le service en ligne pour vérifier son inscription sur les listes électorales est visiblement pris d’assaut en ce dimanche de premier tour d‘élection présidentielle. La plateforme, accessible via le site service-public.fr, est en effet difficilement accessible. Un message d’erreur s’affiche, expliquant qu’«en raison d’un trafic particulièrement important, la page demandée ne peut s’afficher». «Nous vous invitons à renouveler votre demande dans quelques instants», est-il également indiqué. En rafraîchissant la page plusieurs fois, elle finit par s’afficher. Des internautes se sont plaints de ces difficultés sur les réseaux sociaux, qui tombent mal en plein jour de vote. Le site avait déjà connu des pannes similaires fin février, comme l’avait repéré Numerama. Sur Twitter, la plateforme service-public.fr a reconnu «un trafic important», indiquant qu’une «page de délestage» avait été mise en place. «Actualisez la page régulièrement pour pouvoir accéder à “Interroger votre situation électorale”», conseille-t-elle.
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Le candidat Résistons! Jean Lassalle est arrivé à son QG de campagne, situé sur le boulevard de Sébastopol à Paris. Des sympathisants discutent avec lui, comme le constate notre journaliste Angélique Négroni.
De notre envoyée spéciale Angélique Négroni.
Au QG de Jean-Luc Mélenchon, on se réjouit des résultats en Outre-mer, mais la prudence est de mise dans les équipes de campagne, a constaté notre journaliste sur place, Elisabeth Pierson. «Il est 19h, personne à ce stade ne peut dire de choses sérieuses, mais c’est possible que l’on soit au second tour, on se bat pour ça, on attend», confie Alexis Corbière. Les résultats en Outre-mer sont «merveilleux», se félicite de son côté Raquel Garrido. La porte-parole de la France insoumise interprète ce succès comme un «sursaut de dignité contre le traitement subi de la part d’Emmanuel Macron» pendant 5 ans.
De notre envoyée spéciale Elisabeth Pierson.
Le scrutin est d’ores et déjà clos dans de nombreux bureaux de vote, place donc au dépouillement!
Dans chaque bureau, constitué d’un président, de deux assesseurs et d’un secrétaire, les bulletins sont regroupés par parquets de 100. Quatre personnes, appelées «scrutateurs» sont alors chargées de les dépouiller: la première est chargée de sortir le bulletin de vote de l’enveloppe, le deuxième dit le nom du candidat à haute voix et les deux dernières remplissent la feuille d’émargement.
Ces scrutateurs peuvent être de simples électeurs s’étant portés volontaires, ou bien être désignés par des membres du bureau de vote. La seule condition est d’être inscrit sur la liste électorale de la commune où le dépouillement a lieu.
Une fois les bulletins dépouillés, les résultats sont remis au président du bureau de votes, qui doit rédiger un procès verbal, qui retracera le déroulement des opérations.
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Au QG d’Eric Zemmour, à la Maison de la Mutualité, les portes sont ouvertes au public depuis 18h30. À l’extérieur, certains militants de Génération Z laissent déjà échapper leur déception : « À 20h02, je suis dans un taxi… ».
Depuis ce dimanche 10 avril matin, les Français se rendent dans les bureaux de vote pour élire leur candidat favori de ce premier tour de l’élection présidentielle. Les résultats ne seront pas communiqués avant la fermeture du dernier bureau de vote de la métropole, c’est-à-dire à 20 heures. Pourtant, certains bureaux de vote ferment leurs portes à 19 heures. Et en outre-mer, les bureaux de vote sont déjà fermés, le scrutin étant organisé le samedi. La raison ? Le site officiel vie-publique.fr écrit : «Aucun résultat, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public par la voie de la presse ou par tout moyen de communication au public par voie électronique, en métropole, avant la fermeture du dernier bureau de vote». Si un média français publie les résultats avant 20 heures, celui-ci s’expose à une amende de 75.000 euros d’amende.
Toutefois, il est possible de trouver des estimations bien avant cet horaire défini. Si la loi française concerne bien les médias français, elle ne concerne pas les médias étrangers, dont certains reprennent les enquêtes des instituts de sondage réalisées à la sortie de bureaux de vote. En 2017 par exemple, on se souvient des médias belges qui avaient publié des premiers chiffres aux alentours de 17h30. Les chiffres publiés à 20 heures ne seront pas définitifs. Il s’agit d’estimations publiées par des instituts de sondages réalisées sur les premiers bulletins dépouillés. Le ministère de l’Intérieur publiera les résultats commune par commune au fil de la soirée.
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Le QG de Marine Le Pen, situé au Pavillon Chesnaie du Roy dans le XIIe arrondissement de Paris, se remplit peu à peu, comme l’a constaté notre journaliste sur place, Axel Chouvel.
C’est l’heure ! Les militants d’Emmanuel Macron commencent à affluer à la Porte de Versailles pour la soirée électorale. «Ça a été très dur de mobiliser les gens pour aller voter, confie une quinquagénaire engagée LREM dans sa commune du sud de l’Essonne, interrogée par Le Figaro. Il a fallu défendre le bilan, notamment économique, point par point». À ses côtés, son ami, drapeau «Emmanuel Macron avec vous» à la main, s’étonne de la virulence et de la «haine» des oppositions vis-à-vis du président de la République. «On a dû recoller les affiches sur les panneaux officiels, parce qu’ils avaient tous été tagués ou déchirés, sauf ceux d’Éric Zemmour et Marine Le Pen», soupire la femme.
Imaginent-ils leur champion échouer à accéder au second tour ? «Ce serait une énorme surprise», mais le précédent Jospin 2002 reste en tête. «Il n’y aura pas un écart majeur avec Marine Le Pen, car les électeurs d’extrême-droite ont montré qu’ils étaient extrêmement mobilisés depuis 2002», analyse la conseillère municipale.
De notre envoyé spécial Wladimir Garcin-Berson.
Jean Messiha, soutien d’Éric Zemmour, est arrivé au QG de l’ancien journaliste, dans le VIIIe arrondissement de Paris. «Quels que soient les résultats, il n’y a rien à regretter, nous avons fait trembler le système politico-médiatique», a-t-il déclaré, comme l’affirme notre journaliste sur place, Paul Sugy.
De notre envoyé spécial Paul Sugy.
Valérie Pécresse est arrivée à son QG, à La Maison de la Chimie dans le VIIe arrondissement de Paris, comme l’a constaté notre journaliste sur place Madeleine Meteyer.
De notre envoyée spéciale Madeleine Meteyer.
Au QG de Jean Lassalle, au dernier étage d’un immeuble situé boulevard Sébastopol à Paris, quelques militants s’affairent. Le candidat du Parti Résistons qui a voté ce matin dans sa commune des Pyrénées-Atlantiques et qui a rejoint Paris en début d’après-midi est attendu vers 19 heures.
Avec quelques proches et sa famille, il va suivre les résultats dans un bureau. Il se rendra ensuite dans un restaurant situé à deux pas pour y faire une déclaration.
Lors des précédentes élections présidentielles, il avait obtenu 1,7% des suffrages. «On espère que les gens ont voté avec leur cœur et avec conviction en faveur de Jean Lassalle et qu’ils ne se sont pas laissés influencer par les sondages», signale la directrice de campagne, Dalida Berbagui à notre journaliste sur place, Angélique Négroni.
De notre envoyée spéciale Angélique Négroni.
À la Porte de Versailles où sont attendus les militants d’Emmanuel Macron, le chef de LREM, Stanislas Guerini, échange avec les journalistes présents sur place sur la question du pouvoir d’achat. «Nous avons lutté contre l’inflation comme aucun pays d’Europe ne l’a fait», assure-t-il, comme le rapporte notre journaliste sur place, Marc Landré.
D’ailleurs, les militants d’En Marche vont d’ailleurs se voir proposer des tee-shirts et drapeaux à leur arrivée Porte de Versailles.
De notre envoyé spécial Marc Landré.
L’actrice Liliane Rovère, fidèle soutien de Jean-Luc Mélenchon est l’une des premières au QG du candidat la Francee Insoumise. «J’ai confiance en lui, c’est un honnête homme», explique-t-elle au Figaro.
Une petite nuée de journalistes attend Valérie Pécresse, la candidate de LR, devant La Maison de la Chimie dans le VIIe arrondissement de Paris où ses soutiens se réuniront. Son arrivée est prévue entre 18h30 et 19h.
Michel Barnier, le président du Sénat Gérard Larcher, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale Damien Abad et le député Christian Jacob viennent d’arriver sur place, comme l’indiquent nos journalistes présentes, Marie-Cécile Renault et Madeleine Meteyer.
De nos envoyées spéciales Marie-Cécile Renault et Madeleine Meteyer.
Au QG d’Anne Hidalgo, dans le XIV arrondissement de la capitale, il n’y a pas foule pour le moment, constate notre journaliste sur place. «Les militants arrivent à 19h», assure-t-on.
Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, vient, lui, de faire son arrivée.
De notre envoyée spéciale Esther Paolini.
La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale et la Commission des sondages ont appelé vendredi 8 avril les électeurs à la plus «grande prudence» après la diffusion de messages par SMS plaçant Éric Zemmour au second tour. Dans un communiqué commun, les deux commissions «appellent à la plus grande prudence sur les messages qui pourraient circuler en relation avec des résultats se référant à des ‘sondages’ mais qui ne constituent pas des sondages et ne peuvent donc se prévaloir de ce terme». Elles ont également demandé aux «médias, plateformes et réseaux sociaux et les particuliers à ne pas relayer» ces messages «qui peuvent constituer une information trompeuse».
Juste avant la fin officielle de la campagne électorale à minuit, ce «faux sondage», qui envoie Éric Zemmour au second tour, a été diffusé par SMS à de nombreuses personnes. Certains partisans du candidat Reconquête! l’ont aussi relayé sur les réseaux sociaux. La candidate LR Valérie Pécresse a immédiatement saisi la Commission des sondages et accusé nommément Éric Zemmour de «diffuser actuellement illégalement par SMS un faux sondage». «Ce SMS, non-sollicité par ses destinataires et contrevenant à toutes les réglementations relatives à la protection des données personnelles n’est d’ailleurs même pas signé par son auteur, faisant croire à une diffusion spontanée voire informative», explique-t-elle dans un communiqué.
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Il n’est pas trop tard pour comparer le programme de chaque candidat au premier tour de l’élection présidentielle. Pouvoir d’achat, éducation, santé, immigration, sécurité : avec le comparateur Le Figaro-Institut Thomas More confrontez en quelques clics les positions des candidats. Pour chacun des thèmes sélectionnés, découvrez les réponses des candidats aux grandes questions qui font l’actualité.
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Les candidats à l’élection présidentielle dévoilent régulièrement leur vote au second tour lorsqu’ils n’y figurent pas.
Ces derniers jours, certains d’entre eux ont déjà commencé à dévoiler leur attitude en cas d’échec : Valérie Pécresse et Jean-Luc Mélenchon ne donneront pas de consigne, Fabien Roussel appellera à voter Emmanuel Macron.
Qu’en était-il en 2017 ? Alors que 11 candidats étaient en lice pour le premier tour, la décision d’afficher son vote pour le second avait divisé les partis, notamment au sein des Républicains.
Sécurité, énergie, souveraineté, Constitution, Europe, guerre en Ukraine, environnement, fiscalité, santé, éducation… Depuis plusieurs mois, de nombreuses thématiques se sont imposées à tour de rôle dans le débat public. Mouvementée, la campagne présidentielle a été le théâtre de nombreux débats, de polémiques, d’échanges véhéments, d’accusations, d’idées et de propositions émergeant de tous les bords politiques.
Pour vous aider à y voir plus clair dans ce déluge ininterrompu d’informations et de prises de parole parfois contradictoires, Le Figaro s’est engagé tout au long de la campagne. Grâce à la mobilisation de ses équipes, plus de 200 «vérifications» – un format désormais bien connu de nos abonnés – ont été publiées sur tous les thèmes présents dans le débat public. À l’orée du premier tour, alors que les Français s’apprêtent à prendre une décision définitive sur leur choix de vote, nous vous proposons de retrouver une sélection d’articles décryptant certaines des idées et déclarations phares des sept candidats majeurs à l’élection présidentielle.
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En Corse, un incident s’est produit à un bureau de vote de Patrimonio (Haute-Corse) où la serrure était bloquée par de la glue dimanche matin, entraînant un retard d’ouverture ce matin d’une demi-heure, a indiqué à l’AFP la préfecture de Haute-Corse. En Corse-du-Sud, des tags ont fleuri sur la mairie de Propriano (tag IFF, I Francese Fora, les Français dehors) et sur des bureaux de vote à Sartène et dans les villages de Valle-di-Mezzana et Villanova : il s’agit de pochoirs de la figure d’Yvan Colonna.
Tout est prêt ou presque Porte de Versailles pour accueillir à partir de 18h30 les militants d’Emmanuel Macron, constatent nos journalistes sur place. L’immense scène fait face aux caméras de télévision pour la retransmission en direct.
De nos envoyés spéciaux Marc Landré et Wladimir Garcin-Berson.
À partir de 20h, vous pourrez retrouver les résultats de l’élection présidentielle dans votre commune, votre département ou encore votre région. Pour cela il vous suffira de cliquer sur ce lien.
Selon l’estimation d’Ifop-Fiducial, le taux de participation à la fin de la journée s’élèverait à 76% et l’abstention serait, elle, de 24%. Elle serait donc plus importante qu’en 2017 (22,23%), mais sans atteindre le record de 2002 (28,4%).
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Bonsoir et bienvenue sur ce live consacré au premier tour de l’élection présidentielle. Pour commencer, voici un résumé de l’actualité de cette journée électorale.
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Les cinq départements qui se sont le moins mobilisés à 17h00 sont la Haute-Corse (51,23%), la Seine-Saint-Denis (51,71%), Paris (52,17%), l’Essonne (56,19%) et la Corse-du-Sud (58,48%). Les cinq départements qui ont le plus voté à 17h00 sont la Dordogne (75,26%), l’Aveyron (73,93%), le Gers (73,71%), la Haute-Loire (73,53%) et les Pyrénées-Atlantiques (72,78%).
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Tous les candidats à la présidentielle ont voté ce matin dans leurs bureaux de votes. Emmanuel Macron a ainsi déposé son bulletin au Touquet, Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon à Marseille, Valérie Pécresse à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) ou encore Eric Zemmour à Paris.
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Les résultats des élections ne seront pas connus à 20h puisque les bureaux de votes ferment désormais à 19h et non plus à 18h. Nous connaîtrons cependant, à partir de 20h, les premières estimations des Instituts de sondages.
Vous pouvez retrouver toute l’actualité de cette journée électorale sur notre précédent live, en cliquant sur ce lien.