
EN DIRECT – Relance de l’UE : un accord proposé pour séduire les “frugaux” – LCI
EUROPE – Depuis vendredi, les 27 pays de l’Union Européenne négocient dans une ambiance tendue pour un plan massif de relance commun. À la manœuvre avec Angela Merkel, Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table pour dénoncer la mauvaise volonté de certains de ses homologues. Suivez les dernières informations.
Alors que l’heure de reprise est passée de 14h à 18h, on apprend que ce retard est dû à un rendez-vous entre les pays “frugaux” et le duo Macron -Merkel. Ces retards doivent donc être interprétés comme un bon signe, l’idée étant de régler un maximum de points avant d’aller en plénière.
Selon un document obtenu par l’AFP, la proposition du président du Conseil européen fait un grand pas vers les pays “frugaux”. Le nouveau plan revoit à la baisse la part de subventions dans le plan de relance : 390 milliards, contre 500 milliards prévus au départ, pour une capacité d’emprunt de 750 milliards d’euros. Ce sera la dette commune à rembourser par les 27. 360 milliards d’euros seront par ailleurs disponibles pour des prêts, remboursables par le pays demandeur.
Charles Michel a multiplié tout au long du sommet les gages en faveur des “frugaux”. Il a ainsi cherché à répondre à la demande de conditionnalité réclamée par le dirigeant néerlandais Mark Rutte, le plus difficile à convaincre, sur les plans de relance présentés par chaque pays en contrepartie des aides.
Dans sa nouvelle proposition de compromis, le président du Conseil européen a par ailleurs rehaussé les rabais obtenus par les quatre “frugaux”, qui jugent leurs contributions nettes au budget de l’UE disproportionnées.
Signe d’un marchandage intense entre les différentes délégations, la séance en plénière à 27 a été maintes fois repoussée pour prendre en compte les exigences des uns et des autres : elle a finalement commencé un peu avant 21H30 locales (19H30 GMT), a annoncé le porte-parole du président du Conseil, Barend Leyts.
Selon nos informations, les voix d’un accord seraient construites.
Depuis vendredi, les 27 pays de l’Union Européenne négocient dans une ambiance tendue pour un plan massif de relance commun. Le sommet devait s’achever samedi soir. Mais faute d’accord, il a été prolongé. Quels sont les points de blocage ?


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Alors que les quatre pays “frugaux” ont jugé leurs contributions nettes au budget disproportionnées, le commissaire européen au Marché intérieur a tenu à remettre “l’église au centre du village” en rappelant les dépenses des uns et des autres pour la défense de l’UE depuis la création de la zone euro.
Plan de relance tendu : le commissaire européen Thierry Breton tacle les “pays frugaux” et leurs dépenses
Le président du Conseil européen, Charles Michel, va soumettre lundi aux dirigeants de l’UE une proposition révisée de plan de relance de l’économie de l’UE sur lequel ils bataillent depuis vendredi, et juge “possible” un accord.
Cette proposition “est le fruit d’un travail collectif extrêmement intense”, a affirmé le Belge. “Les dernières étapes sont toujours les plus difficiles, mais je suis confiant (…) Je suis convaincu qu’un accord est possible”, a ajouté celui qui joue un rôle de médiateur dans ce sommet.
Selon nos informations, il y aurait un espoir d’accord, généré par l’impulsion franco-allemande à deux reprises :
– samedi soir après le dîner lors d’une réunion entre Emmanuel Macron, Angela Merkel et les pays “frugaux” ;
– dimanche soir, suite à l’intervention ferme du Président français lors du dîner (le fameux “il a tapé du poing sur la table” métaphorique).
Deux moments ayant permis de relancer positivement les négociations.
Alors que l’heure de reprise est passée de 14h à 18h, on apprend que ce retard est dû à un rendez-vous entre les pays “frugaux” et le duo Macron -Merkel. Ces retards doivent donc être interprétés comme un bon signe, l’idée étant de régler un maximum de points avant d’aller en plénière.
Ils ont beau faire front commun pour la première fois depuis un certain temps, Angela Merkel et Emmanuel Macron voient leur autorité contestée par les dirigeants de petits pays décomplexés face aux grands.
Depuis vendredi, le duo fait face à une opposition plus coriace que prévue des “frugaux”, au premier rang desquels les Pays-Bas, “qui ont réussi à ne pas être isolés”, comme le souligne Fabian Zuleeg, de l’European Policy Center. Ainsi, le chancelier autrichien s’est félicité d’avoir rallié à sa cause la Finlande. “Avant nous étions quatre pays, maintenant nous sommes cinq.” “Des petits pays” qui, seuls, “n’auraient jamais pu peser ainsi face aux “grands”, souligne-t-il.
“Le temps est révolu où l’Allemagne et la France proposaient quelque chose” et où “tout le monde” devait ensuite “se mettre à la queue”, a commenté l’expérimenté ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn. Pour Fabian Zuleeg, ce sommet montre que “le couple franco-allemand est nécessaire, mais n’est plus suffisant” pour faire avancer l’UE.
“Leur coordination est probablement plus étroite qu’elle ne l’a été depuis longtemps.” C’est en ces mots élogieux qu’un diplomate décrit auprès de l’AFP le duo franco-allemand.
Les deux chefs de l’Etat ne s’en cachent d’ailleurs pas. “Je continuerai à me battre (…) avec la chancelière Merkel, puisque, comme vous le savez, nous avons beaucoup œuvré ensemble pendant ces derniers jours et dernières nuits”, a rappelé le chef de l’Etat français à son arrivée pour la reprise des négociations. De son côté, la Chancelière allemande, arrivée quelques minutes plus tard s’est dire “très heureuse” d’avoir “fait pression” avec son homologue “pour obtenir un programme vraiment substantiel dans cette situation extraordinaire”. Un “alignement total”, selon les mots d’un diplomate qui a donné l’exemple de leur décision commune de quitter samedi soir une réunion au cours de laquelle les dirigeants des pays dits “frugaux” (Pays-Bas, Danemark, Autriche et Suède) “ne montraient aucun signe de bonne volonté”.
Chacun le fait avec son style. Direct pour le président français, qui alterne déclarations de charme et formules chocs et moins spectaculaire, reposant sur 15 longues années au pouvoir pour la cheffe allemande.
Au quatrième jour des négociations sur le plan de relance européen, toujours aucun accord n’a été conclu entre les 27 Etats membres. On fait le point sur les négociations avec notre journaliste sur place.


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Même le plus difficile à convaincre a reconnu que des progrès avaient été faits. Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, a ainsi confié que s’ils n’ont “pas encore trouvé d’issue” et que cela pouvait “encore échouer”, “je suis plus optimiste que je ne l’étais cette nuit à un moment donné, où je me suis dit: c’est fini”.
Selon l’AFP, le président du Conseil européen, Charles Michel, médiateur du sommet, va présenter à 16h un nouveau projet de compromis aux capitales. Moins ambitieux que la proposition initiale, il devrait, selon plusieurs sources, proposer de revoir à la baisse la part de subventions dans le plan de relance, chiffré à 750 milliards d’euros. Cette part serait de 390 milliards pour les Etats, contre 500 milliards prévus au départ. Le reste serait constitué de prêts.
“Tant qu’on n’arrivait pas à bien définir quel était le montant du fonds de relance, on ne pouvait pas avancer”, a souligné une source européenne.
Dans les pages de De Volkskrant, les journalistes ne sont pas tendre avec le Premier ministre néerlandais. Faisant partie des chefs d’Etats jugés “frugaux”, il est accusé de jouer la carte nationaliste à visée uniquement électorale. Le troisième quotidien des Pays-Bas estime ainsi s’il est “important que les pays méridionaux mènent des réformes afin de consolider et pérenniser leurs économies”, des exigences trop strictes peuvent aussi les “étouffer”. D’autant plus que “l’index moralisateur néerlandais” est jugé “présomptueux”. “Car les Pays-Bas, de par leur économie ouverte, profitent de l’UE.” “Le message lié à l’utilité et à la nécessité de l’Union n’est pas assez mis en avant auprès des électeurs néerlandais.”
Au quatrième jour d’un sommet laborieux à Bruxelles, le président français et la chancelière allemande ont exprimé à leur arrivée au Conseil européen “l’espoir” d’un accord sur un plan de relance post-coronavirus.
Si le président français a partagé son “espoir” d’un compromis, Angela Merkel a surenchéri en indiquant que les avancées de la nuit précédente sont “un pas en avant”. “Cela donne l’espoir qu’un accord puisse être atteint aujourd’hui, du moins qu’un accord est possible.”
Pour Süddeutsche Zeitung, l’un des trois plus grands quotidiens allemands, ce sommet européen représente un “tournant existentiel pour l’UE”. Le quotidien constate en effet que le continent se taille lui-même en pièces. Le quotidien écrit que ce “fonds de sauvetage” ou cette “tentative de ressusciter l’UE”, est en fait en train de devenir un “dies irae”. “Le jour de la colère, suscitée par des modèles de gouvernement et de vie à tel point divergents au sein de l’Europe qu’ils sont devenus irréconciliables.”
Selon la traduction d’Eurotopics, ce rendez-vous est même décrit comme une “tragédie”. Car si Jean-Pierre Raffarin disait sur notre antenne que le retour du couple franco-allemand était la “bonne nouvelle” de ces quatre derniers jours, le quotidien estime plutôt qu’elle “illustre l’impuissance” de cette alliance. “Angela Merkel et Emmanuel Macron ont pris les devants dans l’espoir de pouvoir amorcer une dynamique positive pour l’Union. Or ils se heurtent à des pays qui ne pensent qu’à s’arroger la plus grande part du gâteau et au message que l’Union ne s’achète pas avec de l’argent.” Et de conclure, fataliste, que si le plan de relance de 750 milliards devait échouer, “l’UE aurait vraiment matière à s’interroger sur sa raison d’être”.
Le chef de l’Etat est resté “extrêmement prudent” à son arrivée à Bruxelles au siège du Conseil européen, tout en saluant “l’esprit de compromis qui est là”. Retrouvez ici l’intégralité de la prise de parole d’Emmanuel Macron en ce quatrième jour de négociations.


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Pourquoi le sommet, qui devait s’achever samedi soir, est-il prolongé de la sorte? Car de nombreux points de blocage persistent entre les 27 Etats membres. On vous précise ici lesquels.
Sommet européen sur le plan de relance économique : quels sont les points de blocage ?
Désormais, il faut que les Etats membres “entrent dans le détail de ce que sera la nouvelle proposition” du plan de relance historique, précise Emmanuel Macron. Pour le chef de l’Etat, elle devrai “forcément” être un proposition “de compromis”, tout en gardant “l’ambition”. Mais dans les prochaines heures, d’autres sujets seront également traités, comme celui de la “conditionnalité climatique de ces perspectives financières” ou bien le “respect de l’état de droit”.
Des tractations qui se feront grâce à “l’esprit qui a régné” jusqu’ici , à savoir la “volonté d’avancer”. “J’aborde cette journée avec beaucoup de détermination, avec cette volonté de faire et d’avancer avec mes collègues. Et je le dis encore une fois de porter cette ambition européenne dont nous avons besoin.” Pour le président français, ne “pas être aujourd’hui au rendez-vous de l’esprit de compromis et de l’ambition, c’est prendre le risque de revenir dans des moments plus durs et qu’au final cela nous coûte plus cher”. “Je continuerais donc à me battre sur ces sujets”, assure le président, “en particulier avec la Chancelière Angela Merkel”.
Selon Emmanuel Macron, les 27 ont “beaucoup avancé” sur certains sujets portant sur les “règles de fonctionnement du fond de relance”. “Des éléments d’avancées se sont matérialisés durant la nuit pour trouver un accord sur le montant total et la part de subventions, sujet le plus sensible des derniers jours et des dernières heures.”
L’occasion pour le chef de l’Etat de saluer un “esprit de compromis qui est là” malgré certains moments “très tendus”. “Des moments seront sans doute encore difficiles, mais sur ces sujets, les choses ont avancé.”
A son arrivée à Bruxelles au siège du Conseil européen, Emmanuel Macron s’est exprimé en ce quatrième jour de négociations. Alors que les discussions hier soir se sont terminées “au petit matin”, il y a “des espoirs possibles d’un compromis”. Cependant “rien n’est encore acté”. “Je resterais donc extrêmement prudent.”
Les dirigeants de l’UE arrivent au fur et à mesure au siège du Conseil avant les discussions de cet après-midi. Emmanuel Macron pourrait notamment s’exprimer brièvement à son arrivée.
Notre journaliste Alison Tassin nous raconte que la nuit dernière, les négociations ont été très tendues entre les “frugaux” et les états solidaires. Emmanuel Macron a “tapé du poing sur la table” face à des comportements qu’il juge inacceptables. Il a également critiqué les différences philosophiques entre les états.
Des tensions probablement liées également à des journées marathon de négociations et donc de la fatigue.


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“Un accord est possible et un accord est nécessaire” à Bruxelles entre Etats européens sur le plan de relance, après trois jours de négociations jusqu’ici sans issue, a estimé ce lundi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.
“L’enjeu de la négociation qui se joue aujourd’hui à Bruxelles c’est la présence de l’Europe parmi les grandes puissances mondiales au 21ème siècle, ou non”, a-t-il aussi mis en garde sur RMC-BFMTV.
“C’est l’avenir de l’Europe au 21ème siècle qui se joue dans les heures qui viennent à Bruxelles”, a insisté le ministre français, alors que le président Emmanuel Macron est sorti de ses gonds pour dénoncer dimanche la mauvaise volonté de certains de ses homologues.
Plan de relance européen : “La bonne nouvelle, c’est le couple franco-allemand”, selon Jean-Pierre Raffarin
“La bonne nouvelle, c’est le franco-allemand. Parce qu’au fond, Angela Merkel et Emmanuel Macron avancent ensemble, solidaires, et puissamment engagés l’un avec l’autre. Et je crois que c’est vraiment la clé de notre avenir”, a affirmé sur l’antenne de LCI, l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin.
Si le leadership est contesté, “c’est vraiment ce leadership-là qui est le centre de gravité de l’UE”.
“Ce qui est très important pour nous, c’est qu’avec l’Allemagne on puisse avoir des stratégies partagées. Car la France et l’Allemagne, à nous deux, nous sommes un continent. A nous deux, nous faisons quasiment continent, à nous deux, nous sommes un joueur mondial. Si nous sommes divisés, nous serons spectateurs et nous sortirons de l’histoire.”
Le président français Emmanuel Macron a “tapé du poing sur la table” dimanche lors du sommet européen à Bruxelles, consacré au plan de relance de l’économie, pour dénoncer la mauvaise volonté de certains de ses homologues.
Dans sa ligne de mire: les Etats dits “frugaux” (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche), ainsi que la Finlande, très réservés sur ce plan. “Il a été dur sur leurs incohérences”, a affirmé un membre de la délégation française. Les sorties du président français ont été rapportées par les autres délégations aux médias, qui se sont délectés de l’épisode. “Tout cela a été raconté de manière un peu caricaturée”, a déploré le conseiller.
Emmanuel Macron a critiqué l’opposition à sa demande d’allouer une partie importante des sommes du plan de relance, levées par un emprunt commun de l’UE, sous forme de subventions aux Etats membres.
Il a aussi fustigé le comportement du chancelier autrichien Sebastian Kurz, lorsque ce dernier s’est levé et a quitté la table pour prendre un appel téléphonique.
Alisson Tassin nous explique pourquoi le sommet européen dure aussi longtemps et pourquoi les négociations sont très difficiles.


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EXCLUSIF – Dans les coulisses des négociations du plan de relance européen avec Emmanuel Macron
Le sommet sur le plan de relance européen a été suspendu et reprendra ce lundi à 16h (et non à 14h comme l’avait annoncé initialement l’UE). Depuis trois jours, les dirigeants européens négocient un plan de relance historique de plus de 750 milliards d’euros.
Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table dimanche soir et s’en est pris à un certain de ses homologues des pays du Nord.
compromis sur la réponse économique à apporter à l’épidémie de Covid-19 dont la progression a conduit la France à rendre le masque obligatoire dans les lieux publics clos. Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement, qui ont multiplié les échanges
depuis vendredi dans un climat empreint parfois d’exaspération, ont convenu à l’aube de faire une pause avant de se retrouver pour une nouvelle session plenière à 16H00.
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