EN DIRECT – Réforme des retraites : 187.000 manifestants selon l’Intérieur, plus de 500.000 selon les syndicats | LCI – LCI
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Les grèves contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron
CONTESTATION – Le mouvement contre la réforme des retraites se poursuit, jeudi 16 janvier, avec une nouvelle journée de grèves et de manifestations à l’appel de l’intersyndicale, et malgré les appels du pied du gouvernement. Selon le ministère de l’Intérieur, 187.000 personnes se sont mobilisées dans toute la France, dont 23.000 à Paris. Suivez les dernières informations.
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Selon le décompte syndical, la dynamique est également à la baisse, mais le chiffre national s’établit à au moins 556.000, d’après une compilation de données faite par l’AFP.
Si le patron de la CGT Philippe Martinez reconnaissait “des taux de grévistes qui fluctuent dans les entreprises en grève depuis le 5 décembre”, il notait toutefois “une ébullition comme jamais on en a connu dans ce pays” et encourageait à “poursuivre jusqu’au retrait du projet de loi”.
Selon un décompte de l’AFP, qui a additionné les relevés préfectoraux des différentes manifestations sur tout le territoire, plus de 82.000 personnes ont défilé contre les retraites dans la rue, en dehors de la capitale, jeudi 16 janvier.
Un sondage Odoxa pour France Info et Le Figaro indique que 66% des personnes interrogées continuent de trouver le mouvement de grève justifié, quand bien même ils souhaiteraient majoritairement (57%) le voir s’arrêter, en particulier chez les Franciliens (66%). Par ailleurs, ils sont 55% à juger que le retrait de l’âge-pivot est une bonne nouvelle, mais que ce geste de demi-mesure du gouvernement arrive trop tard (67%).
A Toulouse, les voeux de Jean-Luc Moudenc, maire LR qui brigue un nouveau mandat avec le soutien de LaRem, a vu ses voeux perturbés par des manifestants opposés à la réforme des retraites. Equipés d’une banderole “Emmanuel Moudenc maire des riches”, ils ont fait irruption au Palais des sports, où se déroulait la cérémonie, chantant : “On est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous on est là”.
En réaction, le maire a pris la parole, déclarant avoir “proposé aux manifestants, en échange d’une sortie dans le calme, de prendre la parole quelques minutes”. Tout en condamnant “la violence inacceptable de l’action menée”, accusant les manifestants d’avoir “blessé” un agent et “endommagé” des portes du palais des Congrès.
Grève à la SNCF : Jean-Pierre Farandou annonce un plan d’économies en février prochain
Selon le ministère de l’Intérieur, 187.000 personnes ont manifesté ce jeudi sur l’ensemble du territoire, dont 23.000 à Paris.
La mobilisation faiblit, mais les modes d’action changent. Comment cela se traduit-il ? Nos explications.
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Grève à la SNCF et la RATP : nette amélioration du trafic ce vendredi, les prévisions détaillées
Selon la préfecture de police de Paris, 11 interpellations ont eu lieu, ce jeudi 16 janvier, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.
Les voeux du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc ont été perturbés par des manifestants, ce jeudi 16 janvier. Brandissant notamment un panneau “Emmanuel Moudenc maire des riches”, les manifestants, dont certains portant un gilet jaune, sont montés à la tribune du Palais des sports où se tenait le maire. Ils s’y sont exprimés avant d’entonner “On est là, on est là, même si Macron ne veut pas”, un des chants des “gilets jaunes”, puis de quitter la salle.
A 17h, on dénombre, selon la préfecture de police, six interpellations, dont trois pour avoir tenté d’incendier un poteau électrique sur le trajet de la manifestation.
Dans la journée, Jean-Pierre Farandou a annoncé que la grève avait coûté, près d’un milliard d’euros à l’entreprise, ajoutant qu’il allait mettre en place un plan d’économies, dès février. Il a assuré qu’il ne supprimerait pas d’emplois “sur le terrain”, dans le cadre de ce plan.
A 16h30 ce jeudi, la police avait procédé à trois interpellations dans la capitale.
La SNCF indique que le trafic TGV sera “quasi normal”, ce vendredi. Comptez également 8 TER sur 10 et 3 Transilien sur 4.
Dans le cortège parisien, nos journalistes ont constaté la présence d’étudiants, des lycéens, des cheminots, des enseignants. “Des représentants du public et du privé”, qui affirment que leur participation est importante pour faire “front commun” contre la réforme.
Nos journalistes sont dans le cortège parisien. La manifestation se déroule dans le calme et le cortège est très étiré.
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La centrale syndicale annonce à l’instant que selon ses chiffres, 250.000 personnes sont mobilisées à Paris. Des chiffres en baisse, en comparaison à la semaine dernière où près de 370.000 personnes avaient manifesté à Paris selon la CGT, 56.000 selon le ministère de l’Intérieur.
Selon les chiffres communiqués par les différentes préfectures, 42.000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites dans une vingtaine de villes hors Paris, selon un décompte provisoire de l’AFP effectué en milieu d’après-midi à partir des chiffres communiqués par la police ou les préfectures.
A Marseille, on comptait 8.000 manifestants, 7.300 à Toulouse, 4.500 à Bordeaux, 4.000 à Nantes, 3.300 à Montpellier, ou encore 3.100 à Rennes, selon les autorités.
Des chiffres partout en net recul par rapport à la précédente journée de mobilisation du 9 janvier, et souvent au plus bas depuis le début du mouvement social le 5 décembre dernier. La tendance est identique du côté des syndicats, qui n’ont jamais revendiqué si peu de participants dans les principales villes mobilisés.
Selon Jean-Pierre Farandou, la SNCF n’est “pas très loin du milliard” de pertes, depuis le début de cette mobilisation contre la réforme des retraites. “Au grand total, on ne sera pas très loin du milliard (d’euros de pertes), on est déjà à 850″ millions, a déclaré le patron de la SNCF devant des journalistes. Et d’ajouter qu'”il y aura un plan d’économies en février” pour contribuer à rétablir les comptes cette année.
Selon un sondage publié ce mardi 14 janvier, 60% des Français soutiennent toujours le mouvement de grève contre la réforme des retraites. Un chiffre qui reste stable au mois de janvier.
Réforme des retraites : les Français soutiennent-ils toujours la grève ?
A Paris, le cortège s’élancé de Montparnasse en direction de la place d’Italie en passant par Port-Royal et les Gobelins.
Au micro de LCI, en attendant le départ de la manifestation parisienne, le leader de la CGT Philippe Martinez a déclaré : “La grève est toujours là, présente. On parle beaucoup de la grève dans les ports, c’est une nouvelle profession qui a amplifié le mouvement et il y a aujourd’hui comme les dernières journées d’action beaucoup de professions qui sont en grève donc le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas convaincu que sa réforme est juste et simple.”
François Hommeril, président confédéral CFE-CGC, a lui estimé que “dans le privé, l’opinion est majoritairement contre ce projet, parce que les gens partagent notre analyse”. Selon lui, “le système unique par point est sous-financé” et son “seul objectif est de raccrocher les pensions à un budget de l’Etat, et donc de les faire diminuer à moyen et à long terme.”
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La manifestation parisienne doit partir à 13h30 de Montparnasse. La fin du parcours est prévue place d’Italie.
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Selon Bercy, le taux de grévistes dans la fonction publique d’Etat à 12h était de 4.5%. A titre de comparaison, il était de 12.5% le 9 janvier à la même heure, et de 18% le 17 décembre.
Le taux de grévistes est remonté jeudi à 10,1% à la SNCF contre 4,7% mercredi, avec 30,5% des conducteurs en grève (22,4% mercredi), pour la journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestations contre le projet de réforme des retraites, selon les chiffres publiés jeudi par la direction.
Le plus haut niveau (55,6%) avait été atteint au premier jour du mouvement le 5 décembre et le plus bas (4,3%) lundi.
Ce jeudi, 5,75% des personnels de l’Education nationale étaient en grève, indique le ministère.
Selon un sondage réalisé par le Medef Paris auprès de ses adhérents, la grève a coûté en moyenne 233 euros par salariés aux entreprises installées à Paris. Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, beaucoup d’entreprises ont pris des mesures d’accompagnement de leurs salariés, notamment pour pallier les perturbations dans les transports ou les établissements scolaires. Elles sont ainsi plus de la moitié (55%) à avoir financé des solutions alternatives, selon ce sondage diffusé mercredi.
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé jeudi matin sur franceinfo des “attaques” visant son syndicat ou le visant personnellement. “En ce moment, on a des locaux dégradés, (et) tournent des propos extrêmement dégradants à mon égard ou à l’égard d’autres militants CFDT”, a-t-il dénoncé sans donner de précisions sur la source de ces attaques.
Il y a “des propos homophobes que je ne supporte plus, il y a tout un tas d’attaques, on raconte tout un tas de bêtises”, a-t-il dit.
“je ne me laisserai pas faire”, a poursuivi Laurent Berger, soulignant que de son côté, “la CFDT [n’avait] attaqué personne”. Interrogé pour savoir s’il avait reçu des menaces, il a répondu: “Je n’ai pas envie d’en parler.”
Le gouvernement payera-t-il cette réforme dans les urnes lors des municipales ? “Je le souhaite”, répond Olivier Faure, qui ajoute qu’avoir battu Marine Le Pen au second tour de la présidentielle “ne donne aucune carte blanche” à Emmanuel Macron. “Il doit entendre les Françaises et les Français”.
“Je n’ai jamais appelé à la grève ou à la manifestation. Ce n’est pas mon rôle de chef de parti de dire aux salariés ce qu’ils doivent faire. Mais je serai à leur côté” ce jeudi, déclare Olivier Faure.
Olivier Faure réclame le retrait de la réforme. Il trouve également qu’il n’est pas digne d’une démocratie de faire voter un texte sans que les gens sachent si leur retraite sera plus ou moins importante qu’actuellement avec cette réforme. “Quel est le parlementaire qui peut accepter de voter une réforme dont il ne connaît ni le financement ni même les conséquences pour ses administrés ? Qui peut signer un chèque en blanc à un gouvernement dont le premier geste a été de venir taper sur les retraités via la CSG ?”
“La CFDT elle porte depuis longtemps l’idée d’une réforme à point. Ils ont envie de continuer à négocier pour essayer de tirer vers ce qui serait leur réforme. Sauf qu’à la fin ça ne sera pas la réforme de Laurent Berger mais celle du gouvernement.”
A propos de l’âge pivot, il déclare : “Vous croyez vraiment qu’ils ont reculé sur l’âge pivot ? Chaucun a bien compris que le Premier ministre a encadré la discussion en qu’en réalité la seule variable sur laquelle ils veulent jouer c’est la question de l’âge. Pour l’instant on a du bricolage sur les prochaines années, on prendra dans les réserves pour éviter d’avoir un âge pivot.”
“Personne ne peut ignorer que le gouvernement n’a absolument pas cédé.”
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure est l’invité de la matinale de LCI.
En ce nouveau jour de grève, la reporter de LCI est allée interroger des franciliens gare de l’Est. Cette élève qui a déjà manqué 3 jours d’école en décembre envisage tous les moyens pour se rendre à destination.
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“J’ai toujours dit qu’il faudrait travailler plus longtemps et d’ailleurs, les syndicats aussi, pour certains”, a poursuivi Emmanuel Macron, qui justifie ainsi le financement des régimes de retraite. “Vous êtes dans une société où on rentre de plus en plus tard dans la vie active, où on vit de plus en plus tard. Donc, soit on dit qu’il faut baisser le niveau des retraites et c’est notre règle d’or de ne pas y toucher. Soit on augmente les cotisations donc vous impactez la compétitivité ou le pouvoir d’achat. Soit on travaille un peu plus longtemps, parce que l’espérance de vie augmente. Et c’est un débat qu’il y a dans toutes les sociétés. Une partie des syndicats ont acté eux aussi le sujet du travailler plus longtemps. Il leur appartient de le dire. Il y a maintenant un débat sur la modalité.”
Tout en reconnaissant que “la loi de 2013 [celle qui a été détricotée en 2017 par la réforme du code du travail] apporte quelque chose”, Emmanuel Macron souhaite “améliorer certains critères”, travail auquel se met Edouard Philippe. Il a toutefois rappelé qu’il “n’aime pas beaucoup ce terme [de pénibilité] parce que beaucoup de gens considèrent que ce qu’ils font est pénible. J’aime le travail”.
Il est également revenu sur la fin des régimes spéciaux et la préservation de certains d’entre eux, qui mettrait fin au caractère universel de la réforme : “C’est la différence entre un fonction et un statut. Il est injuste de faire une différence entre le chauffeur de bus de Lyon et de la RATP”, a fait valoir le président. Qui, toutefois, reconnait “que ça n’est pas la même chose d’être derrière un bureau ou d’être exposé à des manifestations tous les jours, de travailler de nuit ou de porter des matériaux lourds”.
En marge de ses voeux, Emmanuel Macron a reconnu que la réforme des retraites suscitait des “angoisses” et des “peurs”. Il a toutefois fait valoir que cette réforme créait “justement les règles d’un systèmes plus juste et transparent”.
L’intersyndicale, composée de la CFE-CGC, de la CGT, de FO, de FSU, de Solidaires, du MNL, de l’Unef, de l’UNL et de la FIDL, appellent à une “journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles le 24 janvier”, jour de l’examen du projet de loi en Conseil des ministres.
Juste après que Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat aux Transports, a estimé dans “24H Pujadas” le coût de la grève à 1 milliard, Matignon précise de son côté que la grève a coûté près de 200 millions à la RATP et 850 millions à la SNCF.
“Quand Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT Cheminots, me dit que l’externalisation est trop forte à la SNCF, je suis d’accord avec lui. Mais on ne peut pas en parler tant qu’il y a grève”.
Après une journée qui a vu se mobiliser les employés des ports, des métros, des trains, des raffineries et des avocats, la journée du 16 janvier s’annonce également suivis, avec une 6e journée de mobilisation, et notamment des manifestations à Paris, Lyon et Marseille. L’intersyndicale, composée notamment de la CGT, FO ou encore de l’Unef et de la CFE-CGC, a même appelé à “amplifié encore” le mouvement la semaine prochaine. Il y aura notamment des mobilisations les 22 et 23 janvier, mais surtout le 24 janvier, jour où le conseil des ministres doit examiner le projet de loi.
Dans le camp du gouvernement, on ne ménage pas sa peine pour désamplifier la mobilisation. Ainsi Edouard Philippe a-t-il jugé que le mouvement était “sans issue” et qu’il “n’avait que trop duré”. Il a pour lui d’avoir su tendre la main aux syndicats réformistes, favorables à la réforme, en acceptant de retirer provisoirement l’âge-pivot de la réforme, sous réserve que les partenaires sociaux parviennent à se mettre d’accord sur une mesure permettant l’équilibre financier du système des retraites. Insuffisant, en tout cas, pour infléchir les plus déterminés des grévistes.