EN DIRECT – Présidentielle : Valérie Pécresse reconnaît ses difficultés en meeting – Les Échos

Publié le 14 févr. 2022 à 8:11Mis à jour le 14 févr. 2022 à 9:58

Son premier grand meeting, dimanche, devait être un nouveau départ, l’occasion de relancer une campagne à la peine. Mais Valérie Pécresse doit, ce lundi matin, défendre sa prestation durement critiquée, notamment sur la forme.

Emmanuel Macron , qui tarde à se déclarer, continue de survoler cette campagne, alors que les sondages le donnent à 25 % d’intention de vote au premier tour, et vainqueur au second. La seconde place est très discutée entre Marine Le Pen – stable à 17 % -, Valérie Pécresse – légèrement en baisse à 16 % – et Eric Zemmour – qui se rapproche à 14 %.

Derrière, la gauche est toujours à la peine. Jean-Luc Mélenchon est crédité de 9 % des intentions de vote. Derrière, seuls Fabien Roussel et Yannick Jadot rassembleraient 5 % des voix au premier tour. La dynamique semble être pour l’heure du côté du candidat communiste.

Les infos à retenir

> Valérie Pécresse reconnaît ses difficultés en meeting

> Fabien Roussel estime que Taïwan appartient à la Chine

> Marine Le Pen propose un « service national du patrimoine »

>>> Les temps forts de ce lundi 14 février

> Yannick Jadot qualifie Eric Zemmour de « juif de services pour les antisémites »

Invité dimanche de Radio J, le candidat écologiste a estimé qu’Eric « Zemmour essaie de réconcilier une partie de la France avec l’Algérie française, avec Pétain, avec l’antisémitisme ». Et de poursuivre, « ce que le père Le Pen n’avait pas réussi à faire, Zemmour porte la même chose. Mais il a une différence avec Le Pen, et c’est peut-être la différence la plus perverse. Zemmour est juif. En fait, il fait le juif de service pour les antisémites. »

Zemmour porte des pulsions de mort, je porte des pulsions de vie.

Yannick Jadot, candidat écologiste à l’élection présidentielle

Relancé par le journaliste Frédéric Haziza qui lui dit que ces propos sont « graves », Yannick Jadot a retorqué que « c’est extrêmement grave ce que porte Eric Zemmour dans la société ». Sur BFMTV, la conseillère de Paris Alice Coffin, proche de Sandrine Rousseau, a estimé que Yannick Jadot a fait « le choix » d’un « retour de formule choc », « c’est une stratégie ».

Sur Twitter, Gilbert Collard, soutien d’Eric Zemmour, a dénoncé une « insupportable compromission ». « Comment Radio J et Frédéric Haziza ont-ils pu tolérer que Yannick Jadot se vautre dans l’antisémitisme de service ? », interroge-t-il. « C’est choquant, honteux, cette résurgence de l’antisémitisme d’extrême-gauche », a de son côté déclaré Eric Ciotti (LR) sur BFMTV. Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a jugé « l’expression pas très heureuse ». « Qu’il soit juif ne change rien au fait qu’il est d’abord un pétainiste, un vichyste, un fasciste », a-t-il complété.

> Le patron du PS « éventuellement favorable » à de nouveaux réacteurs nucléaires

« Pragmatique », Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, a déclaré sur franceinfo « ne pas voir comment dans les trente prochaines années on pourrait se passer » de l’énergie nucléaire. « On doit maintenir la durée de vie le plus longtemps possible des centrales existantes, et en fonction, être en capacité de relancer une filière nucléaire. » Pour rappel, la candidate socialiste Anne Hidalgo veut sortir « aussi vite que possible » du nucléaire, « pas avant 2050 », avait-elle estimé. Mais « je n’en ouvre pas de nouvelles centrales », avait-elle déclaré fin janvier sur la même radio.

> Valérie Pécresse veut supprimer « la référence légale aux 35 heures »

« Toutes les entreprises pourront fixer librement leur temps de travail, par référendum d’entreprises », a expliqué la candidate à l’élection présidentielle. « Toutes les heures supplémentaires seront défiscalisées à partir de la 35e heure. Il n’y aura plus de référence légale aux 35 heures. Ce sera totalement libre. Je supprime la durée de référence », a-t-elle précisé.

Valérie Pécresse : « Avec moi, les salaires des Français augmenteront de 10 % »

> Valérie Pécresse nie avoir fait sienne la théorie du « grand remplacement »

Autre sujet qui a fait beaucoup réagir : la reprise de la théorie fallacieuse du « grand remplacement » par Valérie Pécresse. « Cette phrase que j’ai prononcée, je l’ai prononcée dix fois. J’ai dit durant la primaire de la droite que je ne me résignais ni au grand déclassement, ni au grand remplacement. Cela veut dire que je ne me résigne pas aux théories d’Eric Zemmour et de l’extrême droite », s’est-elle justifiée.

La candidate socialiste Anne Hidalgo a estimé dimanche « graves » les propos de Valérie Pécesse, estimant que « la droite était en train de perdre sa boussole républicaine » en relayant des « idéologies populistes ».

> Valérie Pécresse reconnaît des difficultés de forme lors de son meeting

La candidate Les Républicains était invitée sur RTL ce lundi matin, à la suite de son premier grand meeting. « Il y avait trois choses que je voulais faire dans ce meeting : montrer que la droite était là, qu’elle était de retour, c’était réussi. Parler de mon projet de ‘nouvelle France’ et l’articuler ; ce projet d’alternance, je l’ai présenté hier, il est fondateur et je vais le décliner. Et dire qui j’étais, mais je voulais le faire avec ma pudeur, parce qu’elle fait partie de moi », a-t-elle défendu.

Toutefois, interrogée sur la forme de son discours, elle a reconnu des difficultés. « Sur la forme, il y avait énormément de monde, la salle était incandescente, dure à prendre. Si vous voulez des orateurs, il y en a plein dans la campagne. Moi, je suis une faiseuse. Je suis plus à l’aise dans le dialogue avec les Français ou sur ce plateau. Mais veut-on des beaux parleurs ? On en a eu depuis dix ans et on en aura encore. »

Les soutiens d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Eric Zemmour ont jugé en choeur que le discours de Valérie Pécresse « sonnait faux ». Tous ont appelé les déçus de la droite à les rallier. Les soutiens d’Eric Zemmour ont même estimé que le meeting de la candidate de droite assurait à leur candidat au second tour de l’élection présidentielle.

> « Taïwan appartient à la Chine », selon le communiste Fabien Roussel

Le candidat du Parti communiste français, invité de France 5 dimanche soir, a déclaré que la province, qui revendique son indépendance mais que la Chine estime être sa 23e province , était effectivement chinoise. « Il faut respecter (la doctrine) un Etat, deux systèmes, comme pour Hong Kong. Les Etats-Unis, les pays d’Europe ne reconnaissent pas Taïwan. Il faut respecter qu’il y a un Etat, et deux systèmes. Je fais en sorte de maintenir un dialogue avec la Chine en faisant respecter le droit des Taïwanais. » La France ne reconnaît officiellement pas l’indépendance de Taïwan, mais elle entretient des relations bilatérales officieuses avec Taipei.

> Marine Le Pen favorable à un « service national du patrimoine »

La candidate du Rassemblement national a estimé sur France 5 que la France n’avait « plus les moyens de mettre en place un service militaire ». Elle a proposé en remplacement « un service national du patrimoine, qui permette à des jeunes, pendant six mois de manière volontaire et indemnisée, de pouvoir contribuer à la défense, à l’entretien du patrimoine immobilier et culturel. »

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