En direct – Pénurie de carburants : Emmanuel Macron réunit cet après-midi Elisabeth Borne et les ministres concernés à l’Elysée – CNEWS
Le prix moyen était de 1,92 euro TTC, retrouvant son niveau de fin juillet, selon des chiffres hebdomadaires arrêtés vendredi dernier. Les autres carburants sont aussi concernés par des hausses de prix, bien que moins élevées.
Le litre de super SP95 a gagné 8 centimes, à 1,7268 euro, le SP95-E10 plus de 7 centimes (1,6646 euro) tout comme le superéthanol E85 (0,7621 euro).
Emmanuel Macron va réunir lundi après-midi à l’Elysée la Première ministre Elisabeth Borne et les membres du gouvernement concernés par la crise des carburants pour “faire un point de la situation”, a-t-on appris auprès de la présidence.
Le chef de l’Etat, qui a promis de “continuer à faire le maximum” et réclamé une solution “le plus vite possible”, s’entretiendra notamment avec les ministres Bruno Le Maire (Economie), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Christophe Béchu (Transition écologique), Clément Beaune (Transports) et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Emmanuel Macron a dit lundi vouloir que la crise du carburant “se règle le plus vite possible”, promettant de “faire le maximum”.
“Je suis aux côtés de tous nos compatriotes qui galèrent et qui en ont assez de cette situation”, “on va continuer de faire le maximum”, a affirmé le président de la République lors d’une visite au Mondial de l’auto à Paris.
La direction de TotalEnergies a confirmé lundi à l’AFP qu’elle prolongerait sa remise à la pompe de 20 centimes par litre jusqu’à la mi-novembre, comme évoqué dimanche soir par la Première ministre, au lieu du 1er novembre.
La remise de 20 centimes de TotalEnergies était au départ prévue du 1er septembre au 1er novembre dans ses stations-service françaises, puis devait baisser à 10 centimes par litre jusqu’au 31 décembre. Elle s’ajoute à la ristourne financée par l’Etat de 30 centimes, elle aussi prolongée jusqu’à mi-novembre alors qu’elle devait baisser à 10 centimes à partir du 1er novembre.
Le gouvernement va réquisitionner le dépôt de carburant de Feyzin (Rhône) à partir de 14h, après avoir reconduit à 06h la réquisition du dépôt de Mardyck (Flandres) près de Dunkerque, pour alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté, a indiqué le ministère de la Transition énergétique.
“Nous le faisons pour les Français, nous ne le faisons pas contre les grévistes, elles (les réquisitions) sont absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d’aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques”, a lundi Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, lors d’une visite matinale sur le port de Gennevilliers en Ile-de-France, destinée à vérifier le ravitaillement en cours des camions citernes dans un dépôt alimenté par la raffinerie de Port-Jérôme-sur-Seine en Normandie.
#Carburant | Nous procéderons à 14h à la réquisition des personnels indispensables au dépôt de Feyzin.
Le dialogue a pu se faire. Des accords majoritaires ont été signés. J’appelle à la reprise du travail. C’est le sens de la démocratie sociale. C’est l’intérêt des Français.
— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) October 17, 2022
Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a haussé le ton lundi, affirmant qu’il fallait “libérer les dépôts de carburants et les raffineries” bloqués par les grévistes depuis près de trois semaines.
“Le temps de la négociation est passé. Il y a eu une négociation, il y a eu un accord, cela veut dire qu’il faut que force reste à la voix majoritaire”, a-t-il ajouté, en référence à l’accord conclu entre TotalEnergies et deux syndicats majoritaires, mais que la CGT rejette.
La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur cinq sites, a indiqué à l’AFP le coordinateur CGT pour le groupe Eric Sellini, dont le syndicat n’a pas signé l’accord sur les salaires conclu entre la direction et deux syndicats majoritaires.
“La grève est reconduite en Normandie, à Donges, La Mède, Feyzin et à Flandres, malgré les réquisitions”, a précisé Eric Sellini, ajoutant que la direction “ne semble pas prête à revenir à la table des négociations”.
La grève se poursuit ce lundi dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies en dépit de menaces de nouvelles réquisitions au début d’une semaine à haut risque marquée par un mouvement interprofessionnel mardi et les premiers départs en vacances vendredi.