EN DIRECT – Offensive turque en Syrie : pour Macron, la Turquie prend le “risque d’aider Daech à reconstruire son califat” – LCI – LCI








EN DIRECT – Offensive turque en Syrie : pour Macron, la Turquie prend le “risque d’aider Daech à reconstruire son califat” – LCI

































International

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Offensive turque contre les forces kurdes en Syrie

CONFLIT – L’offensive de la Turquie en Syrie est officiellement lancée. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce mercredi le début d’une nouvelle opération militaire, baptisée “Printemps de la paix”, contre la milice kurde des Unités de protection du peuple. Des frappes aériennes ont visé plusieurs villes frontalières, des civils ont été tués, selon les forces kurdes.

LES FAITS

Ce mercredi 9 octobre, la Turquie a annoncé le début d’une offensive dans le nord-est de la Syrie. Cette action, annoncée par Recep Tayyip Erdogan vise à éliminer “un corridor terroriste” dans le sud de la Turquie contre ce qu’il appelle “la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG)”, qu’elle considère comme un groupe “terroriste” mais qui est soutenue par les pays occidentaux. 

L’opération s’appelle “Source de Paix”, indique le compte twitter de R T Erdogan. Des raids aériens et des explosions ont été entendus dans la région du nord-est du pays.

Ankara affirme avoir pour objectif de créer une “zone de sécurité” qui aurait vocation à accueillir des Syriens réfugiés en Turquie et à séparer la frontière turque des positions des YPG. Elle est destiné à apporter “la paix et la sécurité” en Syrie, selon Erdogan.

REACTIONS

– L’UE exige l’arrêt de l’offensive Turque en Syrie et avertit qu’aucun financement européen ne serait accordé “pour une zone de sécurité”.

– L’ONU demande que les civils soient protégés et Poutine appelle Erdogan “à bien réfléchir” avant de lancer cette offensive. 

– La France condamne “très fermement” l’offensive turque et saisit le Conseil de sécurité de l’ONU. 

– Le Congrès américain fera payer “très cher” à la Turquie son offensive en Syrie, précise un sénateur américain. 

– Le gouvernement allemand juge que l’offensive turque “risque de déstabiliser davantage la région et de provoquer une résurgence” de Daech.

– Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab estime que l’opération “risque saper les progrès accomplis dans la lutte contre Daech”.

VICTIMES

Selon un nouveau bilan, quatre civils tués par des obus d’une milice kurde.

MANIFESTATIONS

Plusieurs organisations ont appelé jeudi à des rassemblements samedi à Paris, en soutien aux Kurdes de Syrie et contre l’offensive turque déclenchée contre leurs positions, critiquée par de nombreux pays. Une première manifestation de soutien se déroulera à 11h30 sur le parvis des droits de l’homme, place du Trocadero, à l’appel notamment de l’Institut kurde de Paris, de la revue La règle du jeu du philosophe Bernard-Henri Levy et du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF).

VICTIMES

Au moins deux civils, dont un bébé, ont été tués et 46 blessés ce jeudi 10 octobre par des projectiles tirés sur une ville frontalière turque par une milice kurde syrienne, selon les autorités locales. Un bébé syrien et un homme turc ont été tués par des roquettes et obus qui se sont abattus sur les villes frontalières d’Akçakale et de Ceylanpinar, ont indiqué les autorités locales dans un communiqué, ajoutant que les 46 blessés avaient été hospitalisés. 

En direct

MACRON

Le président Emmanuel Macron appelle la Turquie “à mettre un terme le plus rapidement possible” à son offensive. Il juge que l’opération dans le nord-est de la Syrie “risque d’aider Daech à reconstruire son califat.” “Ce risque d’aider Daech à reconstruire son califat, c’est la responsabilité que prend la Turquie”, a-t-il dénoncé lors d’une conférence de presse à Lyon.

ISRAËL

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné “vigoureusement” ce jeudi 10 octobre “l’invasion” des forces turques et a mis en garde contre un potentiel “nettoyage ethnique” des Kurdes dans ce secteur. Israël était prêt à fournir une “aide humanitaire”.

QUAI D’ORSAY

La France a convoqué ce jeudi 10 octobre l’ambassadeur de Turquie après le lancement de l’offensive turque. L’entrevue doit avoir lieu en début d’après-midi, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

ERDOGAN

En réponse aux critiques européennes contre l’offensive turque, Recep Tayyip Erdogan a menacé jeudi d’ouvrir les portes de l’Europe à des millions de réfugiés. “Ô Union européenne, reprenez-vous. Je le dis encore une fois, si vous essayez de présenter notre opération comme une invasion, nous ouvrirons les portes et vous enverrons 3,6 millions de migrants”, a déclaré le président turc lors d’un discours à Ankara.

ARRESTATION

Le responsable du site internet d’un journal d’opposition turc a été interpellé jeudi par la police, a indiqué son employeur, au moment où les autorités font la chasse aux critiques d’internautes contre son opération en Syrie. “Le responsable de notre site Internet Hakan Demir a été placé en garde à  vue après avoir été arrêté chez lui tôt ce matin”, a indiqué Birgün dans un communiqué, ajoutant: “Nous pensons que cette arrestation est liée à des informations publiées sur notre site”.

“Les Kurdes ne nous ont pas aidés en Normandie” : Donald Trump justifie sa passivité après l’offensive turque en Syrie

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HOLLANDE

L’ex-président François Hollande a demandé mercredi des sanctions contre la Turquie en cas de poursuite de son offensive contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie, alliées des Occidentaux dans  la lutte anti-djihadiste. “Le Conseil de sécurité qui se réunit ce jeudi doit décider de sanctions contre la Turquie, si l’offensive se poursuit, et l’Union européenne doit faire immédiatement de même”, a-t-il déclaré dans un entretien au Parisien.

SÉCURITÉ

Deux importants djihadistes du groupe Etat islamique (EI) détenus par les forces kurdes en Syrie ont été placés sous le contrôle de l’armée américaine à la suite de de l’offensive turque, a confirmé mercredi un responsable américain de la Défense, alors que selon la presse américaine il s’agirait de deux Britanniques, membres d’un groupe surnommé les “Beatles”.

VIDÉO

Les premières images de l’opération turque baptisée “Printemps de la paix”.

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En direct

USA

Des sénateurs américains proposent des sanctions draconiennes si la Turquie ne quitte pas la Syrie.

VIDÉO

Quel sort pour les djihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie ?

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En direct

KURDES

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), ont affirmé ce mercredi 9 octobre avoir “repoussé” l’offensive turque sur la frontière nord de la Syrie, peu après qu’Ankara eut annoncé avoir lancé la phase terrestre. “L’offensive terrestre des forces turques a été repoussée par les combattants des FDS” dans la région de Tal Abyad, a écrit le porte-parole des FDS, Mustefa Bali, sur Twitter.

LE DRIAN

“L’opération unilatérale lancée par la Turquie en Syrie doit cesser”, indique le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans un tweet. “Elle remet en cause les efforts sécuritaires et humanitaires de la coalition contre  Daech et risque de porter atteinte à la sécurité des Européens”, a ajouté sur son compte Twitter le chef de la diplomatie française. 

TRUMP

Le président américain Donald Trump a espéré ce mercredi 9 octobre que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, qui a lancé une offensive militaire contre des forces kurdes en Syrie, agisse de manière “rationnelle” et aussi “humaine” que possible. “J’espère qu’il agira de manière rationnelle”, a déclaré Trump depuis la Maison Blanche. “Nous verrons comment il mène (cette opération)”, a-t-il ajouté. “S’il le fait de manière injuste, il paiera un énorme prix économique”, a-t-il mis en garde, reprenant une menace proférée en début de semaine.

En direct

OFFENSIVE TERRESTRE

Le ministère turc de la Défense annonce le début de la phase terrestre de l’offensive de la part de la Turquie. Des militaires turcs et leurs supplétifs syriens ont pénétré ce mercredi 9 octobre dans le nord-est de la Syrie dans le cadre d’une offensive lancée par Ankara contre une milice kurde soutenue par les pays occidentaux. “Nos forces armées héroïques et l’Armée nationale syrienne (rebelles syriens soutenus par Ankara) ont commencé la phase terrestre de l’opération”, a indiqué le ministère dans un communiqué.

En direct

VICTIMES

Au moins 15 personnes, dont 8 civils, ont été tuées ce mercredi 9 octobre au cours de l’offensive turque contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Parmi les victimes, deux sont mortes lors de tirs d’artillerie contre la ville de Qamichli, une ville majoritairement kurde, a précisé l’OSDH, qui avait préalablement annoncé un bilan total de 11 personnes tuées dont 8 civils.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, 40 personnes ont également été blessées lors de l’offensive turque.

CONDAMNATION

Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a exprimé ce mercredi 9 octobre sa “sérieuse préoccupation” après l’offensive “unilatérale” de la Turquie contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie. Cette opération “risque de déstabiliser la région, exacerber la crise humanitaire et saper les progrès accomplis dans la lutte contre Daech”, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères dans un long communiqué, avertissant que le Royaume-Uni ne “soutiendra pas de projets de rapatriement (de réfugiés syriens) tant que les conditions ne sont pas en place pour un retour volontaire et sûr”.

CONDAMNATION

L’Arabie saoudite condamne “l’agression de l’armée turque lancée dans le nord-est de la Syrie” contre les forces kurdes, a indiqué ce mercredi 9 octobre le ministère des Affaires étrangères saoudien. L’offensive turque risque d’avoir des “répercussions négatives sur la sécurité et la stabilité de la région” et de “saper les efforts internationaux de lutte contre le groupe terroriste État islamique”, a écrit le ministère saoudien sur son compte Twitter.

HOLLANDE

Dans un entretien au Parisien, l’ancien président de la République François Hollande appelle à une réaction dont il détaille les étapes. “La première, c’est de rétablir la zone tampon, avec le retour des soldats américains. Cela relève de l’administration américaine”, explique-t-il. “Deuxièmement, le Conseil de sécurité qui se réunit ce jeudi doit décider de sanctions contre la Turquie, si l’offensive se poursuit, et l’Union européenne doit faire immédiatement de même. Troisième décision, majeure : les Kurdes sont nos alliés, ils ont mené le combat contre Daech. Or, la Turquie est membre de l’OTAN. Comment admettre qu’un pays qui est dans une alliance avec nous puisse attaquer une force qui a été notre principal partenaire contre Daech. Donc la question de la relation de la Turquie avec l’Otan est posée.”

En direct

VICTIMES

Au moins 11 personnes, dont 8 civils, ont été tuées ce mercredi 9 octobre au cours de l’offensive turque contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Parmi les victimes, deux sont mortes lors de tirs d’artillerie contre la ville de Qamichli, une ville majoritairement kurde.

TRUMP

Le président américain Donald Trump a estimé ce mercredi 9 octobre que l’offensive lancée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie contre une milice kurde était “une mauvaise idée”. “Ce matin, la Turquie, membre de l’Otan, a envahi la Syrie. Les États-Unis ne soutiennent pas cette attaque et ont clairement indiqué à la Turquie que cette opération était une mauvaise idée”, a indiqué Trump dans un bref communiqué de la Maison Blanche.

CONDAMNATION

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Stef Blok a annoncé ce mercredi 9 octobre avoir convoqué l’ambassadeur turc aux Pays-Bas après le lancement d’une offensive menée par Ankara dans le nord-est de la Syrie contre une milice kurde soutenue par les Occidentaux dans la lutte anti-djihadistes. “Les Pays-Bas condamnent l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie. J’ai convoqué l’ambassadeur de Turquie. Appelons la Turquie à ne pas poursuivre sur la voie choisie”, a déclaré le ministre Blok dans un tweet.

CIVILS

Des “milliers” de personnes ont fui ce mercredi 9 octobre les frappes aériennes d’Ankara visant des secteurs du nord de la Syrie situés à la frontière avec la Turquie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). “Il y a des milliers de déplacés dans la région de Ras al-Aïn et des villages de Tal Abyad”, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Ils ont fui vers des secteurs adjacents épargnés par les raids.

En direct

ONU 

Une réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU a été demandée pour jeudi 10 octobre au matin par les membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU, ont indiqué ce mercredi 9 octobre des sources diplomatiques. Cette réunion a été réclamée par la Belgique, la France, l’Allemagne, la Pologne et le Royaume Uni.

OTAN

L’Otan appelle la Turquie à la “retenue” dans son opération en Syrie. Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a appelé ce mercredi 9 octobre la Turquie à la “retenue” dans son opération en Syrie et à ne “pas compromettre les succès réalisés” contre Daech. “Je compte sur la Turquie pour agir avec retenue et veiller à ce que les progrès que nous avons réalisés dans la lutte contre l’État islamique ne soient pas compromis. Je discuterai de cette question avec le président Erdogan vendredi”, a-t-il déclaré sur son compte Twitter.

En direct

VICTIMES

Au moins deux civils ont été tués et deux autres blessés mercredi dans les bombardements turcs qui ont visé un village à l’ouest de Ras al-Aïn, région frontalière du nord de la Syrie, a annoncé une alliance de combattants kurdes et arabes. “Deux civils ont perdu leur vie, deux autres ont été blessés dans les bombardements aériens turcs sur le village de Micharrafa”, ont annoncé sur Twitter les Forces démocratiques syriennes (FDS).

CONDAMNATION

Le gouvernement allemand a “condamné ce mercredi 9 octobre avec la plus grande fermeté” l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie, qui “risque de déstabiliser davantage la région et de provoquer une résurgence” de Daech. “Nous exhortons la Turquie à mettre fin à son offensive et à défendre ses intérêts sécuritaires de manière pacifique”, a ajouté dans un communiqué le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.

En direct

VICTIMES

Selon les forces kurdes, des civils font partie des “victimes” dans les frappes turques à la frontière. D’après Anadolu, l’agence de presse turque, la région de Tell Abyad est pilonnée par des tirs de mortier. Il y a eu des “bombardements intensifs des avions turcs sur des positions militaires et des villages de civils” à Tal Abyad, Ras al-Aïn, Qamichli ou encore Ain Issa, ont annoncé sur Twitter les Forces démocratiques syriennes (FDS). 

ÉCLAIRAGES

La Turquie prête à intervenir au Kurdistan syrien, Trump promet d'”anéantir” l’économie turque si Ankara “dépasse les bornes”

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LE CONGRÈS AMÉRICAIN MENACE 

Le Congrès américain fera payer “très cher” à la Turquie son offensive en Syrie, précise un sénateur américain. 

CONTEXTE 

Après l’annonce du retrait des forces américaines stationnées dans le nord de la Syrie par Donald Trump, où elles assuraient la stabilité depuis la chute du groupe armé État islamique, le président turc avait prévenu ce dimanche qu’il n’allait pas tolérer plus longtemps la présence des groupes armés kurdes le long de sa frontière avec la Syrie si les Américains pliaient bagages. 

En août, la Turquie et les États-Unis, étaient tombés d’accord pour créer ensemble cette zone de sécurité. Mais pressée, Ankara n’a cessé depuis de dénoncer des retards, menaçant de passer unilatéralement à l’action.

Si les pays occidentaux sont reconnaissants envers les YPG pour leur rôle de premier plan dans la défaite militaire du groupe État islamique en Syrie, Ankara estime de son côté que ce sont des terroristes en raison de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène une guérilla en Turquie.

Urgent

DERNIERE MINUTE

La France condammne “très fermement” l’offensive turque et saisit le Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré la secrétaire d’État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, quelques instants après le début de l’opération turque.

“La France, l’Allemagne et le Royaume uni sont en train de finaliser une déclaration commune qui sera extrêmement claire sur le fait que nous condamnons très fortement et très fermement ce qui est rapporté”, a-t-elle dit devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. “Nous saisissons le Conseil de sécurité des Nations unies”, a-t-elle ajouté.

PENDANT CE TEMPS…

Des familles de jihadistes français retenus en Syrie appellent l’Etat à les rapatrier, craignant que la possible offensive turque dans le nord-est syrien n’expose les enfants à de “nouvelles horreurs”.

Les camps dans lesquels sont retenus les femmes françaises ayant rejoint le groupe État islamique, et leurs enfants, se trouvent dans le nord-est de la Syrie, non loin de la zone menacée par une possible offensive turque contre les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie.

Selon les familles, “entre 200 et 300 enfants français sont prisonniers avec leurs mères dans des conditions épouvantables dans les camps” tenus par les Kurdes, salués par les alliés occidentaux pour leur rôle dans la récente défaite militaire de l’EI en Syrie et en Irak. Ankara les considère, à l’inverse, comme un groupe terroriste. 

L’UE EXIGE L’ARRET DE L’OFFENSIVE 

L’UE exige l’arrêt de l’offensive Turque en Syrie et menace de couper ses financements, a déclaré Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Il a averti qu’aucun financement européen ne serait accordé “pour une zone de sécurité”.

“La Turquie doit cesser l’opération militaire en cours. Elle ne donnera pas de résultat. Et si le plan de la Turquie est la création d’une zone de sécurité, n’attendez pas de financement de l’Union européenne”, a-t-il affirmé devant le Parlement européen réuni à Bruxelles”.

L’ONU APPELLE A PROTEGER LES CIVILS 

Le président du Conseil de sécurité de l’ONU, Jerry Matthews Matjila, appelle la Turquie à “épargner les civils” et à “exercer un maximum de retenue” dans ses opérations militaires en Syrie.

A la tête du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, il a espéré qu’une réunion de cette instance pourrait se tenir très rapidement, relevant qu’il appartenait aux rédacteurs des résolutions sur la Syrie de convoquer une telle session.

Sur le plan humanitaire en Syrie, il s’agit de la Belgique, de l’Allemagne et du Koweït. Le diplomate sud-africain s’exprimait avant le début d’une réunion consacrée à la République démocratique du Congo.

EXPLOSION DANS LA REGION DE RAS-AL-AIN

Une forte explosion a été entendue dans la région de Ras al-Aïn, située dans le nord syrien à la frontière avec la Turquie, indique l’AFP, peu après l’annonce par Ankara du lancement de son offensive contre une milice kurde.

Rapportant la fuite de dizaines de civils, le correspondant de l’AFP a pu voir des colonnes de fumée s’élever tout près de la frontière tandis que des avions survolaient le secteur. “Les avions de guerre turcs ont commencé à mener des frappes aériennes sur des zones civiles, il y a une forte panique parmi les gens”, a indiqué de son côté un porte-parole des forces kurdes, Mustafa Bali.

POUTINE TENTE DE RAMENER ERDOGAN A LA RAISON

Le président russe Vladimir Poutine a appelé mercredi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à “bien réfléchir” avant de lancer une offensive contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, a indiqué un communiqué du Kremlin.

“Poutine a appelé ses partenaires turcs à bien réfléchir à la situation afin d’éviter de porter atteinte aux efforts communs visant à résoudre la crise syrienne”, affirme ce communiqué, publié après un entretien téléphonique entre les deux présidents.

LES KURDES EN APPELLENT A MOSCOU 

Les Kurdes de Syrie appellent Moscou à jouer le rôle de “garant” dans un processus de “dialogue” avec le régime de Bachar al-Assad, alors que les forces de cette minorité sont menacées d’une offensive de la Turquie voisine.

Evoquant un “dialogue” avec “le gouvernement syrien”, l’administration semi-autonome kurde a dit dans un communiqué “espérer que la Russie jouera un rôle de soutien et de garant”. De son côté, Damas avait appelé la minorité à revenir dans son giron.

DAMAS DETERMINE 

Les autorités de Damas se sont engagées ce mercredi à “contrecarrer toute agression” de la Turquie qui menace de lancer une offensive dans le nord de la Syrie contre des forces kurdes, selon l’agence de presse officielle Sana.

“La Syrie réitère sa détermination (…) à contrecarrer l’agression turque, et ce par tous les moyens légitimes”, souligne une source du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué cité par Sana. Dénonçant les “ambitions expansionnistes turques”, le communiqué des Affaires étrangères syriennes condamne “les renforts militaires à la frontière”.

EMMANUEL MACRON EST TRES PREOCCUPE

Emmanuel Macron, “très préoccupé” par la perspective d’une offensive imminente de la Turquie dans le nord de la Syrie, a rencontré ce lundi 7 octobre, la responsable kurde Ilham Ahmed, a indiqué l’Elysée. Paris avait exhorté dès lundi, la Turquie à s’abstenir de toute opération militaire en Syrie, qui contribuerait selon la France à la résurgence de l’EI.

“L’idée est de montrer que la France est au côté des FDS (Forces démocratiques syriennes, ndlr), parce que ce sont des partenaires clés dans la lutte contre Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, EI), qu’on est très préoccupé de la possibilité d’une opération turque en Syrie et qu’on passera ces messages directement aux autorités turques”, a expliqué à l’AFP l’entourage du chef de l’Etat. 

Le Premier ministre Edouard Philippe avait ironisé dès hier sur cette communication, en soulignant que le gouvernement français préférait “dire les choses avec constance et cohérence”, “plutôt que de réagir au gré d’hésitations manifestes de certains acteurs, notamment de nos amis américains”.

MOBILISATION GENERALE DES KURDES DANS LE NORD DE LA SYRIE

Les Kurdes du nord de la Syrie ont décrétés une “mobilisation générale” de trois jours, en exhortant les habitants de la région à la “résistance”. “Nous proclamons l’état de mobilisation générale pendant trois jours”, a annoncé dans un communiqué l’administration semi-autonome kurde, qui contrôle de vastes régions dans le nord et le nord-est syrien. 

Elle a exhorté le peuple kurde “à se diriger vers la zone frontalière” pour assurer “la résistance”, et a déclaré qu’elle tiendrait l’allié américain et l’ensemble de la communauté internationale responsables en cas de “catastrophe humanitaire” dans la région.

TURQUIE 

Erdogan affirme ce mercredi à Poutine que cette offensive doit apporter “la paix et la stabilité”. “Lors de cet entretien, le président a déclaré que l’opération militaire prévue à l’est de l’Euphrate contribuera à la paix et à la stabilité de la Syrie et facilitera la voie vers une solution politique”, selon une source à la présidence turque.

Le porte-parole de M. Erdogan s’est entretenu ce mercredi avec le conseiller de Trump à la sécurité nationale, Robert O’Brien. Selon la présidence turque, Ibrahim Kalin et M. O’Brien ont discuté “de la mise en place de la zone de sécurité”.

“Nous allons tenir informés l’ONU et tous les pays concernés, y compris la Syrie” du déroulement de l’opération, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, cité par l’agence de presse étatique Anadolu.

RUSSIE 

Moscou avait appelé ce mardi 8 octobre, à ne pas “saper le règlement pacifique” du conflit en Syrie, dans une allusion à l’opération qu’Ankara entend lancer.

Le président Vladimir Poutine et son Conseil de sécurité ont souligné, lors d’une réunion, “l’importance, à l’heure actuelle, d’éviter toute action qui pourrait saper le règlement pacifique” du conflit dans le contexte de la formation récente d’un Conseil constitutionnel, selon son porte-parole Dmitri Peskov, cité par les agences russes.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reconnu que les Kurdes de la région étaient “très inquiets” après l’annonce américaine d’un retrait des troupes. “Ils craignent que cela mette le feu à toute la région”. “Il faut éviter ça à tout prix”, a-t-il dit ce mercredi lors d’un déplacement au Kazakhstan.

USA

Le président américain Donald Trump a semblé donner son feu vert à cette opération avant de revenir sur ses propos et d’assurer que les Etats-Unis n’avaient “pas abandonné les Kurdes”. Il a menacé d’anéantir “complètement l’économie de la Turquie” si celle-ci “dépassait les bornes”.

Des troupes américaines ont quitté dès ce lundi le secteur de Ras al-Aïn et d’autres zones frontalières où elles étaient stationnées, avant que Washington ne tempère les craintes en assurant qu’il s’agissait d’un redéploiement vers d’autres régions.

LES FAITS

Ce mercredi 9 octobre, la Turquie a annoncé le début d’une offensive dans le nord-est de la Syrie. Cette action, annoncée par Recep Tayyip Erdogan vise à éliminer “un corridor terroriste” dans le sud de la Turquie contre ce qu’il appelle “la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG)”, qu’elle considère comme un groupe “terroriste” mais qui est soutenue par les pays occidentaux. 

L’opération s’appelle “Source de Paix”, indique le compte twitter de R T Erdogan. Des raids aériens et des explosions ont été entendus dans la région du nord-est du pays.

Ankara affirme avoir pour objectif de créer une “zone de sécurité” qui aurait vocation à accueillir des Syriens réfugiés en Turquie et à séparer la frontière turque des positions des YPG. Elle est destiné à apporter “la paix et la sécurité” en Syrie, selon Erdogan.

REACTIONS

– L’UE exige l’arrêt de l’offensive Turque en Syrie et avertit qu’aucun financement européen ne serait accordé “pour une zone de sécurité”.

– L’ONU demande que les civils soient protégés et Poutine appelle Erdogan “à bien réfléchir” avant de lancer cette offensive. 

– La France condamne “très fermement” l’offensive turque et saisit le Conseil de sécurité de l’ONU. 

– Le Congrès américain fera payer “très cher” à la Turquie son offensive en Syrie, précise un sénateur américain. 

– Le gouvernement allemand juge que l’offensive turque “risque de déstabiliser davantage la région et de provoquer une résurgence” de Daech.

– Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab estime que l’opération “risque saper les progrès accomplis dans la lutte contre Daech”.

Bonjour. Bienvenue sur ce fil d’informations en live consacré à l’offensive turque sur la Syrie. 

La Turquie a mis sa menace à exécution. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce mercredi 9 octobre le début d’une nouvelle offensive militaire contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), soutenue par les pays occidentaux mais bête noire d’Ankara. “Les Forces armées turques et l’Armée nationale syrienne (des rebelles syriens soutenus par Ankara) ont débuté l’opération ‘Printemps de la paix’ dans le nord de la Syrie”, a annoncé le chef d’État dans un message sur compte Twitter. 

Une opération militaire qui vise, selon le président Erdogan, “les terroristes des YPG et de Daech” et a pour objectif de mettre en place une “zone de sécurité” dans le nord-est de la Syrie. “La zone de sécurité que nous allons créer va permettre le retour des réfugiés syriens dans leur pays”, a-t-il ajouté pour justifier l’opération.

Lire aussi

Des “raids aériens” et des tirs d’artillerie ont visé mercredi la région de Ras al-Aïn et ses environs, située dans le nord syrien à la frontière avec la Turquie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Rapportant la fuite de dizaines de civils, un correspondant de l’AFP a notamment pu voir des colonnes de fumée s’élever tout près de la frontière tandis que des avions survolaient le secteur. “Les avions de guerre turcs ont commencé à mener des frappes aériennes sur des zones civiles, il y a une forte panique parmi les gens”, a indiqué de son côté un porte-parole des forces kurdes, Mustafa Bali.

Cette offensive, que la Turquie menaçait depuis plusieurs mois de lancer, est la troisième que mène Ankara en Syrie depuis 2016. Le président américain Donald Trump a semblé donner son feu vert dimanche 6 octobre à une telle opération avant de revenir sur ses propos et d’assurer que les États-Unis n’avaient “pas abandonné les Kurdes”, qui ont joué un rôle crucial dans la défaite militaire de le groupe État islamique. Si les Occidentaux louent le rôle des YPG dans la bataille menée de front contre Daech, Ankara n’est pas du même avis. Elle considère ces combattants kurdes comme un groupe “terroriste” et une menace à sa sécurité en raison de ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une guérilla sur le sol turc.

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