EN DIRECT – Ocean Viking: Pour Le Pen, Macron est le “défenseur de l’immigration massive” – BFMTV

Lors de cette conférence de presse, les dirigeants de SOS Méditerranée ont dénoncé un “triste record d’attente en mer”, après que l’Ocean Viking a dû attendre trois semaines avant de pouvoir mouiller en rade de Toulon.

L’un d’entre eux a dépeint: “234 personnes qui dorment à même le bois, sur le pont du bateau”. “20 personnes ont besoin de soins intensifs”, a indiqué la même source déplorant la survenue de “beaucoup de tensions à bord” et le “caractère inhumain de laisser aussi longtemps ces gens sur le bateau”.

Xavier Lauth, directeur des opérations de l’ONG a pour sa part pointé la “situation de mal être physique”, décrivant des “gens qui s’alimentent peu, des brûlures, de la déshydratation, une grosse grippe à bord qui a aussi touché neuf de nos collègues”. Tout en soulignant qu’il n’y avait “pas de danger de maladie sévère ou critique”, il a souligné “l’impact psychologique fort” de l’attente, impact “difficile à traiter à bord”.

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi à la mi-journée dans un théâtre toulonnais, les responsables de l’ONG SOS Méditerranée, qui affrète l’Ocean Viking, ont fait le point sur l’évacuation du bateau humanitaire et la prise en charge des migrants.

“Les opérations sont toujours en cours. À la mi-journée, 50 personnes ont pu être évacuées du OceanViking”, a inddiqué l’un de ces dirigeants.

Depuis Hénin-Beaumont, où elle se trouve à l’occazsion d ece 1& novembre, Marine Le Pen a tancé la décision des autorités françaises d’accueillir l’Ocean Viking à Toulon.

“Je considère que c’est une très mauvaise décision qui a été prise par Emmanuel Macron beaucoup plus que par Gérald Darmanin. Jusqu’à présent la France avait toujours existé à la mise devant le fait accompli, aujourd’hui notre pays par la voix de son dirigeant à céder, c’est donc le début je pense de toute une série de bateaux d’ONG dont j’ai dit et je redis qui demanderont pas être accueilli dans les pas français”, a-t-elle lancé.

Elle a encore appuyé: “Ce n’est pas un chef de l’État faible, c’est un chef de l’État qui défend une idéologie qui est contraire à celle que je défends”. “Il fait croire qu’il est opposé à l’immigration massive clandestine alors qu’en réalité il en est le défenseur, il en est le promoteur et si je peux me permettre, cet acte, cette décision qui vient d’être prise en est en symbole”, a-t-elle achevé.

Quelques heures après l’accostage du navire humanitaire Ocean Viking, la Présidente du conseil italienne Giorgia Meloni a qualifié la réaction française d'”agressive, injustifiée et incompréhensible”.

Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin n’avait ainsi pas mâché ses mots, parlant d’une Italie “très inhumaine” face à la situation de ce navire et de ses occupants.

Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, est intervenue sur notre antenne. Elle a précisé:

“C’est bien une zone d’attente internationale – fermée et sécurisée – où les migrants sont placés dans la mesure où ils ne sont pas acceptés sur le terrirtoire français, même s’ils pourront faire des demandes d’asile”.

Elle a rappelé que certains migrants seront “relocalisés” vers l’Allemagne, et neuf autre pays européens. Elle a indiqué qu’on ne pouvait pas encore savoir combien des migrants resteraient sur le territoire français au terme de la procédure.

Delphine Rouilleault, directrice générale de France Terre d’asile, a réfuté l’intervention du parlementaire d’extrême droite:.”‘Reconquête’ est l’allié de Giorgia Meloni dans cette aventure”, a-t-elle lancé en référence à la présidente du Conseil italien.

“Les extrêmes droites italienne et française jouent de ces divisions”, a-t-elle encore observé. 

Le parlementaire d’extrême droite a enchaîné, en brocardant le chef de l’Etat. “C’est le président de l’immigration massive et du grand remplacement”, a ainsi lâché Stéphane Ravier.

“On essaie de rassurer les gens avec des discours jamais suivis d’effet”, a encore regretté le sénateur. 

Depuis une voiturre, en route vers les cérémonies du 11-novembre, Stéphane Ravier, sénateur du “Reconquête” d’Eric Zemmour et ex-RN, a commenté la situation sur notre antenne. Il a vu dans l’arrivée de l’Ocean Viking à Toulon le fruit d’une politique d’immigration “insupportable”.

Il a ensuite voulu “dénoncer un symbole fort”: “Ce bateau est l’avant-garde du grand débarquement, la conséquence du grand remplacement”. “Il était urgent de sauver ces clandestins de la noyade”, a-t-il toutefois concédé: “Mais le bateau aurait dû mettre cap au nord, vers l’Afrique pour mettre en sûreté ces clandestins”.

Le préfet Evence Richard a placé l’opération sous “trois souci”: “un souci de dignité et humanité mais aussi un souci de sécurité et enfin de rigueur et de fermeté”. Il l’a ensuite détaillée, la découpant en trois phases.

“D’abord, une évaluation sanitaire sera effectuée par le SDIS et le Samu. Ensuite, les services de la douane et de la police de l’air et des frontières procéderont à la notification du placement en zone d’attente, ensuite une phase purement logistique de transport vers la presqu’île de Giens. Enfin, une troisième étape, à l’arrivée sur la presqu’île, avec en permanence des équipes médicales”, a-t-il listé.

“Ce séjour permettra l’examen des demandes d’asiles en procédure accélérée”, a-t-il repris: “Cette phase va commencer mais s’étalera sur plusieurs jours. Le centre de la presqu’île de Giens a vocation à rester ouvert une vingtaine de jours”.

Alors que les 230 migrants de l’Ocean Viking ont pu toucher terre et le sol du port de Toulon ce matin à 8h50, le préfet local, Evence Richard, a fait un point devant la presse. Il a d’abord évoqué les moyens importants mobilisés par l’Etat pour l’événement:

“Pour organiser et assurer leur prise en charge les services de l’Etat ont mobilisé près de 600 personnes. D’abord au niveau des forces de l’ordre et de sécurité, à peu près 240 fonctionnaires pour garder le site d’hébergement, 125 membres de la police de l’Air et des frontières, 38 douaniers, des effectifs de la DDSP, de la gendarmerie du Var et des Alpes-Maritimes”, a-t-il listé.

Au registre médical, le haut fonctionnaire a signalé entre autres la présence du SDIS et du Samu. “Enfin pour assurer l’ensemble des formalité, des fonctionnaires, des agents de la préfecture, des personnels de l’OFPRA et de l’Offi ont aussi été mobilisés”, a complété Evence Richard.

Laurence Boone, secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes, était l’invitée de franceinfo ce matin. Elle a elle aussi fustigé la position italienne: “Le gouvernement italien actuel n’a pas respecté le mécanisme européen auquel il s’était engagé (selon un traité signé par l’exécutif précédent, NDLR)”.

“Il y a rupture de confiance car il y a décision unilatérale qui met des vies en danger et n’est pas conforme au droit international”, a-t-elle repris.

En duplex sur notre antenne, Andrea Bonanni, éditorialiste à La Repubblica (ancré au centre gauche italien) a fait le point sur ce que la presse de son pays disait de l’événement en cours ce matin.

“C’est surtout la crise avec la France qui fait la Une des journaux. Des mots peu diplomatiques ont été échangés de part et d’autres”, a-t-il remarqué, avant d’ajouter: “La plupart des commentaires portent sur ce qui est appelé ‘l’erreur’ du nouveau gouvernement italien. Ils ont voulu détourner l’attention des problèmes majeurs auxquels ils doivent faire face.”

Quant aux mesures de rétorsion brandies par Gérald Darmanin, en revanche, elles ne semblent pas frapper outre-mesure les esprits italiens. “L’accord de relocalisation des migrants n’a jamais vraiment fonctionné”, a ainsi posé Andrea Bonanni. .

Alors que le gouvernement italien, vivement tancé jeudi par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au moment où il annonçait l’ouverture du port de Toulon à l’Ocean Viking, a dit son “incompréhension” devant la réaction française, la télévision publique transalpine suit avec attention l’arrivée de l’Ocean Viking dans la rade.

Et surtout en direct, comme l’a noté ci-dessus, le correspondant de La Croix en Italie, Loup Besmond de Senneville.

C’est la fin d’un long périple de trois semaines, et d’un bras-de-fer tendu entre France et Italie. Ce matin, sur les coups de 8h30, l’Ocean Viking, 230 migrants toujours à son bord, est arrivé dans la rade de Toulon. Le débarquement a eu lieu à 8h50. On compte parmi eux 57 enfants. De plus, trois migrants et un de leurs accompagnants de l’ONG SOS Méditerranée qui affrète le navire ont été exfiltrés hier vers l’hôpital de Bastia pour raison sanitaire.

On compte parmi eux 57 enfants. De plus, trois migrants et un de leurs accompagnants de l’ONG SOS Méditerranée qui affrète le navire ont été exfiltrés hier vers l’hôpital de Bastia pour raison sanitaire.L’arrivée du bateau dans le port varois en image, ci-dessus.

On en sait plus sur la solution d”hébergement trouvée pour l’accueil des migrants de l’Ocean Viking à Toulon. Selon les informations de BFM Toulon auprès d’une source policière confirmée par une source politique, les réfugiés seront escortés jusqu’à la presqu’île de Giens dans un village vacances.

Ils seront escortés en bus par la police nationale. C’est le lieu qui a été choisi comme zone d’attente.

Invité de la matinale de RMC, le candidat à la présidence des Républicains Éric Ciotti s’est indigné de l’accueil de l’Ocean Viking et de ses 234 passagers dans le port de Toulon, pointant un responsable: Emmanuel Macron.

“Le président Macron, il y a quelques années avec l’Aquarius, avait dit qu’il ne fallait pas faire preuve de bons sentiments et faire preuve de fermeté. C’est une faute très lourde de la part du gouvernement français”, a-t-il lancé.

“Emmanuel Macron trahit une fois de plus sa parole. C’est un signal de laxisme migratoire qui prend une étape nouvelle aujourd’hui”, a-t-il conclu.

Le navire humanitaire doit arriver dans l’heure qui vient en rade de Toulon. Au dernier pointage, l’Ocean Viking était localisé au large de la presqu’île de Saint-Mandrier.

Alors que l’Ocean Viking doit débarquer ce vendredi dans le port militaire de Toulon, neuf pays européens ont déjà indiqué qu’ils accueilleraient deux tiers des 234 passagers.

L’Allemagne doit notamment accueillir plus de 80 personnes. La Croatie, la Roumanie, la Bulgarie, la Lituanie, Malte, le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande se sont également portés volontaires, au nom de la “solidarité européenne”.

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Ce matin, à partir de 8 heures, l’Ocean Viking et ses 234 passagers dont plusieurs dizaines d’enfants, doit débarquer dans le port militaire de Toulon, dans le Var.

Lors de leur arrivée, les personnes seront placées dans une “zone d’attente”, qui permettra aux autorités de contrôler les arrivants sans toutefois les autoriser à débarquer sur le territoire français.

Gérald Darmanin a également indiqué jeudi soir que les personnes migrantes seront soumises à un examen médical, mais également à un entretien avec la DGSI, “pour voir s’il n’y a pas de personnes dangereuses”.

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Bienvenue dans ce direct consacré à l’arrivée de l’Ocean Viking et de ses 234 passagers dans le port de Toulon.