EN DIRECT – Mali : la junte au pouvoir appelle la population à reprendre ses activités et à l’arrêt du “vandalisme” – LCI
TROUBLES – Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, renversé mardi par un coup d’Etat militaire après une mutinerie acclamée par des manifestants, a annoncé sa démission dans la nuit. Les militaires qui ont pris le pouvoir appellent à une transition politique civile et promettent des élections.
La junte au pouvoir à Bamako a appelé ce mercredi les Maliens à “vaquer librement à leurs occupations” et à “reprendre sainement leurs activités”, réclamant également l’arrêt du vandalisme, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement.
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), l’instance créée par les putschistes, “insiste” sur le fait que l’action des militaires a fait “zéro mort”, “contrairement à certaines allégations qui parlent de quatre morts et 10 blessés”, a déclaré à la presse le porte-parole de la junte, le colonel-major Ismaël Wagué.
Le président malien a annoncé sa démission dans la nuit. Quelques heures après son arrestation par des soldats mutinés, Ibrahim Boubacar Keïta est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche. Il a expliqué n’avoir pas d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte.
“IBK”, 75 ans, a déclaré avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à “donner corps et vie” à l’armée malienne, puis il a évoqué les “manifestations diverses” qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que “le pire en a résulté”. Il a également annoncé la dissolution de l’assemblée nationale et celle du gouvernement.
La junte au pouvoir à Bamako a appelé ce mercredi les Maliens à “vaquer librement à leurs occupations” et à “reprendre sainement leurs activités”, réclamant également l’arrêt du vandalisme, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement.
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), l’instance créée par les putschistes, “insiste” sur le fait que l’action des militaires a fait “zéro mort”, “contrairement à certaines allégations qui parlent de quatre morts et 10 blessés”, a déclaré à la presse le porte-parole de la junte, le colonel-major Ismaël Wagué.
L’Union africaine (UA) a suspendu mercredi le Mali au lendemain du coup d’Etat qui y a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, arrêté par les militaires putschistes et dont l’UA demande la libération.
L’UA “suspend le Mali de l’Union africaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Boubacar Keita, du Premier ministre et des autres responsables du gouvernement arrêtés par la force par l’armée”, a indiqué le Conseil paix et sécurité de l’UA sur Twitter.
Alors que le calme semble revenu ce mercredi à Bamako, Thierry est restaurateur dans la capitale malienne, il nous fait le récit de la soirée.
“Je ne m’y attendais pas” : un Français expatrié à Bamako raconte le coup d’Etat
L’Union européenne (UE) a appelé mercredi à la libération “immédiate” des prisonniers et au “retour de l’Etat de droit” au Mali, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keita.
“La stabilité de la région et du Mali, la lutte contre le terrorisme doivent demeurer des priorités absolues”, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel, soulignant “l’extrême préoccupation” des 27 après les développements des dernières heures, à l’issue d’un sommet extraordinaire des 27 où le sujet est venu s’ajouter aux discussions.
M. Michel a souligné que “la coopération étroite avec la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et avec les différentes institutions africaines impliquées pour tenter de dégager une solution qui soit directement liée aux aspirations du peuple malien” devait être poursuivie.
Les militaires putschistes sont rassemblés sous la bannière du CNSP, le Comité national de salut du peuple. On vous en dit plus ici ⤵️
Mali : que sait-on des soldats à l’origine du coup d’Etat ?
L’Elysée indique à LCI que Emmanuel Macron s’est entretenu à plusieurs reprises avec les chefs d’Etat de la région, en particulier avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qu’il a encore eu au téléphone ce matin. Tous deux “souhaitent trouver une solution politique, une convergence avec les chefs états de la Région”. L’Elysée ajoute que “le président de la République condamne la mutinerie, source d’instabilité et opportunité pour les groupes djihadistes”.
L’AFP rapporte que le calme règne ce matin à Bamako, la capitale malienne portant néanmoins encore les stigmates des troubles au lendemain du coup d’Etat. Selon les journalistes de l’agence présents sur place, les traces des incidents qui ont ponctué ce renversement de pouvoir sont encore apparentes dans la ville, notamment au domicile de l’ex-ministre de la Justice Kassim Tapo, attaqué et incendié par des gens en colère. La présence des soldats n’est en revanche pas visible, tandis que l’administration et les banques sont fermées.
Les militaires qui ont renversé le président annoncent la création d’un Comité national pour le salut du peuple et appellent à appellent à une transition politique civile devant conduire à des élections générales dans un “délai raisonnable”. Ils affirment que tous les accords internationaux seront respectés.
“Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire”, a déclaré sur la télévision publique ORTM celui qui a été présenté comme le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air.
Le président malien a annoncé sa démission dans la nuit. Quelques heures après son arrestation par des soldats mutinés, Ibrahim Boubacar Keïta est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche. Il a expliqué n’avoir pas d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte.
“IBK”, 75 ans, a déclaré avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à “donner corps et vie” à l’armée malienne, puis il a évoqué les “manifestations diverses” qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que “le pire en a résulté”. Il a également annoncé la dissolution de l’assemblée nationale et celle du gouvernement.
Les chefs de l’Etat de la CEDEA doivent se réunir jeudi par visioconférence pour discuter de “la situation au Mali”, a annoncé la présidence nigérienne.
Dans un communiqué, la CEDEAO annonce avoir décidé de “la fermeture des toutes les frontières terrestres et aériennes” entre les pays membres de la Communauté et le Mali, “ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières” et “invite tous les partenaires à faire de même”.
La CEDEAO suspend également le Mali de ses organes décisionnels et demande “la mise en œuvre immédiate de sanctions contre les putschistes”.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres exige la “libération immédiate et sans conditions” du président IBK. “Le secrétaire général condamne fermement ces actions et appelle au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit au Mali”, a déclaré son porte-parole dans un communiqué.
Après avoir pris le contrôle d’un camp militaire près de Bamako, des militaires maliens ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta et le Premier ministre Boubou Cissé. Voici ce que l’on sait des troubles qui agitent le pays.
Tentative de coup d’Etat au Mali : que sait-on de la situation ?
Le Mali est confronté à une grave crise socio-politique qui préoccupe la communauté internationale. Une coalition hétéroclite d’opposants politiques, de guides religieux et de membres de la société civile multiplie les manifestations pour réclamer le départ du président Keïta, accusé de mauvaise gestion. A cela s’ajoute une “situation sociale délétère”, selon la dirigeante syndicale Sidibé Dédéou Ousmane.
La tentative de coup d’Etat est partie du camp de Kati. Le même camp militaire où, en mars 2012, des soldats s’étaient déjà mutinés contre l’inaptitude du gouvernement à faire face à la situation. Ils avaient alors chassé le président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés, qui ont occupé cette région pendant neuf mois avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier 2013 et toujours en cours. Sous la pression internationale, la junte avait fini par céder le pouvoir à des autorités civiles intérimaires jusqu’à l’élection en 2013 d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Au regard des événements en cours, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence mercredi.
La réunion se tiendra à huis clos dans l’après-midi à la demande de la France et du Niger, qui préside actuellement la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest
Le Quai d’Orsay, en fin d’après-midi, expliquait avoir pris connaissance avec inquiétude de la mutinerie qui s’est engagée à Kati et a “condamné avec la plus grande fermeté cet événement grave”.
L’Union Européenne condamne la “tentative de coup d’Etat” en cours au Mali. Quelques minutes plus tôt, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, condamnait “énergiquement” ce qu’il qualifiait l’arrestation” du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, par des militaires en révolte.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé ont été arrêtés mardi par des militaires en révolte, qui les ont emmenés dans un camp militaire dans la banlieue de Bamako, a indiqué le directeur de la communication du chef du gouvernement malien.
Les mutins promettent des élections
Dans la soirée, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné le putsch. Une visioconférence des chefs d’Etat de la Cédéao sur “la situation au Mali” se tiendra jeudi sous la présidence du chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou, qui préside actuellement la Cédéao. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira mercredi en urgence au sujet de la crise au Mali, à la demande de la France et du Niger.