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EN DIRECT – Mali : Emmanuel Macron “condamne la mutinerie” | LCI































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TROUBLES – Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, renversé mardi par un coup d’Etat militaire après une mutinerie acclamée par des manifestants, a annoncé sa démission dans la nuit. Les militaires qui ont pris le pouvoir appellent à une transition politique civile et promettent des élections.

DEMISSION

Le président malien a annoncé sa démission dans la nuit. Quelques heures après son arrestation par des soldats mutinés,  Ibrahim Boubacar Keïta est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche. Il a expliqué n’avoir pas d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte.

“IBK”, 75 ans, a déclaré avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à “donner corps et vie” à l’armée malienne, puis il a évoqué les “manifestations diverses” qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que “le pire en a résulté”. Il a également annoncé la dissolution de l’assemblée nationale et celle du gouvernement.

MACRON

L’Elysée indique à LCI que Emmanuel Macron s’est entretenu à plusieurs reprises avec les chefs d’Etat de la région, en particulier avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qu’il a encore eu au téléphone ce matin. Tous deux “souhaitent trouver une solution politique, une convergence avec les chefs états de la Région”. L’Elysée ajoute que “le président de la République condamne la mutinerie, source d’instabilité et opportunité pour les groupes djihadistes”.

CALME A BAMAKO

L’AFP rapporte que le calme règne ce matin à Bamako, la capitale malienne portant néanmoins encore les stigmates des troubles au lendemain du coup d’Etat. Selon les journalistes de l’agence présents sur place, les traces des incidents qui ont ponctué ce renversement de pouvoir sont encore apparentes dans la ville, notamment au domicile de l’ex-ministre de la Justice Kassim Tapo, attaqué et incendié par des gens en colère. La présence des soldats n’est en revanche pas visible, tandis que l’administration et les banques sont fermées.

PRISE DE POUVOIR

Les militaires qui ont renversé le président annoncent la création d’un Comité national pour le salut du peuple et appellent à appellent à une transition politique civile devant conduire à des élections générales dans un “délai raisonnable”. Ils affirment que tous les accords internationaux seront respectés. 

“Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire”, a déclaré sur la télévision publique ORTM celui qui a été présenté comme le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air.

DEMISSION

Le président malien a annoncé sa démission dans la nuit. Quelques heures après son arrestation par des soldats mutinés,  Ibrahim Boubacar Keïta est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche. Il a expliqué n’avoir pas d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte.

“IBK”, 75 ans, a déclaré avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à “donner corps et vie” à l’armée malienne, puis il a évoqué les “manifestations diverses” qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que “le pire en a résulté”. Il a également annoncé la dissolution de l’assemblée nationale et celle du gouvernement.

RÉUNION DE LA CEDEAO

Les chefs de l’Etat de la CEDEA doivent se réunir jeudi par visioconférence pour discuter de “la situation au Mali”, a annoncé la présidence nigérienne.

ASSEMBLÉE NATIONALE
Urgent

FERMETURE DES FRONTIÈRES 

Dans un communiqué, la CEDEAO annonce avoir décidé de “la fermeture des toutes les frontières terrestres et aériennes” entre les pays membres de la Communauté et le Mali, “ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières” et “invite tous les partenaires à faire de même”. 

La CEDEAO suspend également le Mali de ses organes décisionnels et demande “la mise en œuvre immédiate de sanctions contre les putschistes”.

GUTERRES APPELLE A UNE “LIBÉRATION IMMÉDIATE”

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres exige la “libération immédiate et sans conditions” du président IBK. “Le secrétaire général condamne fermement ces actions et appelle au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit au Mali”, a déclaré son porte-parole dans un communiqué.

CE QUE L’ON SAIT

Après avoir pris le contrôle d’un camp militaire près de Bamako, des militaires maliens ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta et le Premier ministre Boubou Cissé. Voici ce que l’on sait des troubles qui agitent le pays.

Tentative de coup d’Etat au Mali : que sait-on de la situation ?

CONTEXTE

Le Mali est confronté à une grave crise socio-politique qui préoccupe la communauté internationale. Une coalition hétéroclite d’opposants politiques, de guides religieux et de membres de la société civile multiplie les manifestations pour réclamer le départ du président Keïta, accusé de mauvaise gestion. A cela s’ajoute une “situation sociale délétère”, selon la dirigeante syndicale Sidibé Dédéou Ousmane. 

La tentative de coup d’Etat est partie du camp de Kati. Le même camp militaire où, en mars 2012, des soldats s’étaient déjà mutinés contre l’inaptitude du gouvernement à faire face à la situation. Ils avaient alors chassé le président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés, qui ont occupé cette région pendant neuf mois avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier 2013 et toujours en cours. Sous la pression internationale, la junte avait fini par céder le pouvoir à des autorités civiles intérimaires jusqu’à l’élection en 2013 d’Ibrahim Boubacar Keïta.

RÉACTION INTERNATIONALE

Au regard des événements en cours, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence mercredi.

La réunion se tiendra à huis clos dans l’après-midi à la demande de la France et du Niger, qui préside actuellement la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest

DU CÔTÉ DE LA FRANCE

L’Ambassade de France au Mali demande aux expatriés d’éviter tout déplacement hors du domicile. Sur Twitter, elle rapporte également que la situation “est toujours volatile” à Bamako et que “des scènes de pillage sont rapportée en plusieurs endroits de la ville”. 

L’Ambassade de France rappelle son numéro de téléphone de permanence 44 97 58 20.

DU CÔTÉ DE LA FRANCE

Le Quai d’Orsay, en fin d’après-midi, expliquait avoir pris connaissance avec inquiétude de la mutinerie qui s’est engagée à Kati et a “condamné avec la plus grande fermeté cet événement grave”. 

CONDAMNATION INTERNATIONALE

L’Union Européenne condamne la “tentative de coup d’Etat” en cours au Mali. Quelques minutes plus tôt, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, condamnait “énergiquement” ce qu’il qualifiait l’arrestation” du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, par des militaires en révolte.

IBK ARRÊTÉ

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé ont été arrêtés mardi par des militaires en révolte, qui les ont emmenés dans un camp militaire dans la banlieue de Bamako, a indiqué le directeur de la communication du chef du gouvernement malien.

Les militaires auront pris le pouvoir en moins de 24 heures. Mardi 18 août en fin d’après-midi, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre ont été arrêtés avant d’être emmenés vers le camp militaire de Kati, à quinze kilomètres de la capitale Bamako, d’où était partie une mutinerie en début de journée. Il est ensuite apparu vers minuit à la télévision pour annoncer d’une voix grave sa démission, expliquant n’avoir pas d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte pour éviter que du sang ne soit versé.

Les mutins promettent des élections

Les militaires qui ont pris le pouvoir sont ensuite eux aussi apparus sur la télévision publique ORTM. Ils ont annoncé vouloir mettre en place une “transition politique civile” devant conduire à des élections générales dans un “délai raisonnable“. “Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire”, a déclaré celui qui a été présenté comme le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air.

Dans la soirée, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné le putsch. Une visioconférence des chefs d’Etat de la Cédéao sur “la situation au Mali” se tiendra jeudi sous la présidence du chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou, qui préside actuellement la Cédéao. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira mercredi en urgence au sujet de la crise au Mali, à la demande de la France et du Niger.

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