EN DIRECT – La mort de George Floyd requalifiée en “meurtre”, les 4 policiers inculpés – LCI
USA – Les tensions ne retombent pas aux Etats-Unis depuis la mort de George Floyd, un homme noir de 46 ans, lors d’une interpellation à Minneapolis. Sur le plan de l’enquête, les quatre policiers ont été poursuivis pour “meurtre” ce mercredi. Suivez les dernières actualités sur le drame.
Le réseau social Snapchat accuse Donald Trump d’inciter à “la violence raciale” et stoppe officiellement la promotion de ses publications en conséquence.
Les messages du président américain restent toutefois visibles aux abonnés à son compte et apparaissent quand un usager fait une recherche spécifique.
Poser un genou à terre pendant l’hymne national est un “manque de respect vis à vis du drapeau” des États-Unis a estimé mercredi Drew Brees, la star NFL des Saints de la Nouvelle-Orléans.
“Je ne serai jamais d’accord avec quiconque ne respecte pas le drapeau des États-Unis d’Amérique ou notre pays. Quand je regarde le drapeau, j’imagine mes deux grands-pères, qui ont combattu pour ce pays pendant la Seconde Guerre mondiale”, a déclaré Brees, interrogé par Yahoo.com sur la perspective de voir ce geste réapparaître dans le football américain, étant donné le contexte brûlant de la mort de George Floyd et des violences policières racistes qui gangrènent son pays. “Tout va bien avec notre pays en ce moment ? Non, ce n’est pas le cas. Nous avons encore un long chemin à parcourir. Mais je pense que le fait de se tenir debout et de respecter le drapeau avec sa main sur son coeur, c’est faire montre d’unité”, a encore argué Brees, un des plus grands joueurs de l’histoire de la NFL, recordman du nombre de yards parcourus à la passe.
Des mots, qui n’ont pas du tout plu à LeBron James. “WOW MEC !! Tu ne comprends toujours pas pourquoi Kap [Colin Kaepernick, ancien quaterback qui avait déclenché la controverse en 2016 en lançant ce mouvement de protestation] s’était agenouillé ? Ça n’a absolument rien à voir avec le manque de respect envers le (drapeau) et nos soldats”, a tweeté la superstar des Lakers.
Jim Mattis, l’ex-ministre de la Défense de Donald Trump qui avait démissionné pour protester contre le retrait des troupes américaines de Syrie, accuse le président des Etats-Unis de tenter de “diviser” l’Amérique.
“De mon vivant, Donald Trump est le premier président qui n’essaye pas de rassembler les Américains, qui ne fait même pas semblant d’essayer”, a-t-il dit dans une déclaration mise en ligne mercredi par la revue The Atlantic.
“Au lieu de cela, il tente de nous diviser”, a ajouté l’ancien général des Marines, très respecté, qui avait jusqu’ici affiché sa réserve sans jamais commenter directement le mandat du milliardaire républicain.
Des milliers de personnes se sont retrouvées mercredi à Stockholm et Helsinki pour des manifestations contre le racisme, progressivement dissoutes par la police à cause des restrictions imposées par les autorités pour lutter contre le coronavirus.
A Stockholm, plusieurs milliers de manifestants, souvent jeunes et pour certains portant un masque sanitaire, se sont pacifiquement rassemblés en début de soirée dans la capitale suédoise – slogans contre le racisme et pancartes en main, peintes du nom de George Floyd, un Afro-Américain décédé il y a neuf jours après son interpellation par la police américaine. Des cris de ralliement contre les Démocrates de Suède, parti suédois d’extrême droite, ont aussi été entendus. Les forces de l’ordre ont toutefois progressivement dissous la manifestation en raison de la limitation des rassemblements fixée à 50 personnes dans le pays pour des raisons sanitaires.
Plus tôt dans la journée, dans la capitale finlandaise Helsinki, quelque 3.000 personnes s’étaient pacifiquement rassemblées, scandant des slogans comme “Black lives matter” (“la vie des Noirs compte“) ou affichant des pancartes “I can’t breathe” (“Je ne peux pas respirer“).
De nouvelles manifestations sont en cours aux Etats-Unis, dans la capitale notamment.
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L’ancien président américain Jimmy Carter a dénoncé mercredi dans un communiqué “les injustices raciales tragiques” et les actes de “cruauté pure et simple” qui “sapent” la démocratie américaine. L’ex-président démocrate (1977-1981) et son épouse se disent “consternés par les injustices raciales tragiques“. “Nous sommes de tout coeur avec les familles des victimes et tous ceux qui se sentent désespérés face à la discrimination raciale omniprésente et la cruauté pure et simple“, a écrit Jimmy Carter, 95 ans.
“Les gens en position de pouvoir, de privilège et de conscience morale doivent résister et dire ‘ça suffit’ à une police et un système judiciaire qui discriminent, aux inégalités économiques immorales entre les Blancs et les Noirs, ainsi qu’aux actions publiques qui sapent notre démocratie unie“. “Nous avons besoin d’un gouvernement aussi bon que son peuple, et nous valons mieux que cela“, a-t-il ajouté.
A l’instar de Montpellier (voir ci-dessous), au moins 2.000 personnes se sont rassemblées ce soir derrière la place du Capitole à Toulouse pour dénoncer les “violences policières” et le racisme qui “tue aussi en France”. “Qui appelle-t-on quand c’est la police qui tue ?” ou “Black lives matter ici aussi”, pouvait-on lire sur des pancartes.
Sur leur masque, de nombreux manifestants avaient inscrit “I can’t breathe” (“Je ne peux pas respirer”), en référence à George Floyd.
L’université de Californie à Los Angeles (UCLA) a officiellement protesté après que la police a utilisé à son insu un de ses stades pour regrouper et trier des manifestants arrêtés pour avoir enfreint le couvre-feu.
“Nous sommes troublés par les informations selon lesquelles le stade Jackie Robinson a été utilisé comme une ‘prison à ciel ouvert’ pour trier les manifestants”, écrit l’UCLA dans une déclaration transmise à l’AFP ce mercredi 3 juin.
“Cela a été fait sans que l’UCLA en ait eu connaissance ou ait donné sa permission, poursuit l’Université, locataire de ce stade qui appartient au ministère des Anciens combattants. La police de Los Angeles a vidé les lieux et nous les avons informés que nous n’autoriserions pas qu’ils soient de nouveau utilisés comme centre de tri.”
Au lendemain du rassemblement en mémoire d’Adama Traoré organisé à Paris le 2 juin, le préfet de police a signalé au procureur de la République l’organisation et la tenue de la manifestation qui avait été interdite.
Rassemblement interdit contre les violences policières : le préfet de police de Paris saisit la justice
Dans sa chronique “Les indispensables”, Baptiste Morin est revenu ce mercredi 3 juin 2020 sur les liens entre les affaires George Floyd et Adama Traoré.
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Joe Biden, candidat face à Donald Trump de la prochaine présidentielle, n’a, une nouvelle fois, pas été tendre avec l’actuel locataire de la Maison-Blanche, qui selon lui a “transformé ce pays en un champ de bataille miné par de vieilles rancunes et de nouvelles peurs”. S’il est élu en novembre prochain, le démocrate a promis de “guérir les blessures raciales qui meurtrissent notre pays depuis si longtemps”.
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Les messages du président américain restent toutefois visibles aux abonnés à son compte et apparaissent quand un usager fait une recherche spécifique.
En désaccord apparent avec Donald Trump, le secrétaire américain à la Défense s’est dit, ce mercredi, opposé à l’idée de déployer l’armée dans les grandes villes des Etats-Unis pour juguler le vaste mouvement de protestation qui s’exprime contre le racisme et les brutalités policières.
Ces déclarations de Mark Esper, le chef du Pentagone, sont intervenues alors que le pays se préparait à une nouvelle journée de contestation, après une semaine de manifestations pacifiques mais aussi de troubles, notamment nocturnes, les foules continuant à braver les couvre-feux.
La nuit de mardi à mercredi a toutefois été plus calme, avec seulement des actes de pillages localisés succédant à une journée de grandes marches pacifiques.
Le racisme “n’a pas de place dans nos sociétés”, a déclaré ce mercredi le Premier ministre britannique Boris Johnson dans un “message” au président américain Donald Trump après la mort de George Floyd, à l’origine d’une vague d’indignation mondiale.
“Mon message au président Trump, à quiconque aux Etats-Unis, depuis le Royaume-Uni c’est que le racisme, les violences racistes, n’ont pas leur place dans nos sociétés et je suis sûr que c’est une opinion largement partagée dans le monde”, a lâché Boris Johnson lors d’une conférence de presse, après une manifestation réunissant des milliers de personnes dans le centre de Londres pour réclamer justice suite au décès de George Floyd.
Devant les sénateurs, Christophe Castaner a assuré que “chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes” de la part d’un gendarme ou policier ferait “l’objet d’une enquête, d’une décision, d’une sanction”.
Christophe Castaner promet “une sanction” pour “chaque faute” raciste dans la police
Des centaines de manifestants se sont rassemblés ce mercredi à Londres pour exiger que justice soit rendue après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, dont l’acteur John Boyega, l’une des vedettes de Star Wars, qui a prononcé un discours rageur.
Malgré l’interdiction des rassemblements en vigueur en raison de la pandémie, les protestataires ont afflué à Hyde Park, avant de marcher à travers le centre de Londres. “Aucun pays n’est innocent”, “faites que les racistes aient de nouveau peur”, pouvait-on lire sur des pancartes.
“Faisons savoir aux Etats-Unis d’Amérique, à nos frères et soeurs noirs que nous sommes avec eux”, a lancé à la foule, très ému, l’acteur britannique, qui tient l’un des rôles principaux dans les derniers épisodes de la saga Star Wars.
La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé ce mercredi le “racisme structurel” et l'”agression sans précédent” contre les journalistes aux Etats-Unis, en proie à un vaste mouvement de protestation contre le racisme et les brutalités policières.
“Les voix qui réclament la fin des meurtres d’Afro-Américains non armés doivent être entendues. Les voix qui réclament la fin de la violence policière doivent être entendues. Et les voix qui demandent la fin du racisme endémique et structurel qui sévit dans la société américaine doivent être entendues”, a en effet déclaré Michelle Bachelet dans un communiqué.
L’actrice est la star de cette série diffusée sur Netflix.
Flic dans “Brooklyn Nine-Nine”, Stephanie Beatriz appelle les policiers de fiction à payer les cautions des manifestants
Donald Trump a nié mercredi avoir été escorté dans un bunker sécurisé en raison des manifestations à l’extérieur de la Maison Blanche, assurant s’être rendu sur place simplement pour une inspection.
Selon le New York Times, il a été hâtivement mis à l’abri vendredi soir par le Secret Service lors d’une manifestation devant sa résidence officielle contre les injustices raciales après la mort à Minneapolis de George Floyd, asphyxié sous le genou d’un policier blanc. “C’était une fausse information”, a assuré le milliardaire républicain sur Fox News Radio. “C’était durant la journée”, a-t-il affirmé, précisant qu’il s’était rendu sur place pour “un tout petit moment”. “J’y suis descendu, j’ai regardé. C’était pendant la journée, il n’y avait de problème”, a-t-il poursuivi. “Je lis des articles comme si cela avait été un truc énorme. Il n’y a jamais eu de problème”
Le ministre américain de la Défense s’est publiquement déclaré opposé au déploiement de l’armée américaine sur le territoire, contrairement aux menaces proférées par Donald Trump.
“Je ne suis pas favorable à décréter l’état d’insurrection” qui permettrait au président américain de déployer des soldats d’active face à des citoyens américains, et non plus des réservistes de la Garde nationale, a déclaré Mark Esper au cours d’une conférence de presse.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a jugé ce mercredi “scandaleux”, “inexcusable” le décès de George Floyd, tout en demandant aux manifestants de protester “de manière légale et raisonnable” avant plusieurs actions prévues à Londres.
“Je pense que ce qui s’est produit aux États-Unis était scandaleux, c’était inexcusable”, a déclaré le chef du gouvernement conservateur lors de de la séance hebdomadaire de questions des députés à la Chambre des communes, sa première déclaration sur le sujet. “Nous l’avons tous vu sur nos écrans et je comprends parfaitement que les gens aient exercé leur droit de manifester”, a-t-il ajouté. “Evidemment, je crois aussi que les manifestations doivent se dérouler de manière légale et raisonnable”.
Selon le site Press Freedom Tracker, plus de 140 journalistes ont déjà été attaqués physiquement en une semaine durant les manifestations consécutives à la mort de George Floyd, en immense majorité par la police (118), mais aussi par des protestataires (25). C’est plus que le total enregistré sur le total des deux années 2018 et 2019.
Au moins 33 d’entre eux ont été arrêtés, comme le reporter d’un quotidien local du New Jersey, le Asbury Park Press, Gustavo Martinez Contreras, ou Bridget Bennett, photographe free-lance pour l’AFP, à Las Vegas, relâchée mais convoquée au tribunal fin juillet.
Interrogé sur la situation aux États-Unis et la réponse apportée par le président américain Donald Trump aux manifestants, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a observé un long silence avant de se prononcer sur “l’horreur” des événements en cours.
Mort de George Floyd : le silence lourd de sens de Trudeau sur l’attitude de Trump
Alors que les tensions ne cessent de croître aux États-Unis, Donald Trump a menacé de déployer l’armée face aux manifestants. Une telle manœuvre serait-elle inédite ? Les explications d’Hélène Valance, spécialiste de l’histoire américaine.
Mort de George Floyd : Trump menace de déployer l’armée, une situation inédite ?
La mort de George Floyd est un “électrochoc pour notre pays, pour nous tous”, a indiqué le candidat démocrate Joe Bidon, lors d’un déplacement à Philadelphie, son premier voyage hors du Delaware depuis la mi-mars. L’ancien vice-président de Barack Obama a accusé son rival démocrate à la présidentielle Donald Trump d’avoir “transformé ce pays en un champ de bataille divisé par les vieux ressentiments et les peurs nouvelles”.
“Nous ne pouvons pas être naïfs. J’aimerais pouvoir dire que la haine a commencé avec Donald Trump et disparaîtra avec lui. Ce n’est pas le cas. Et cela n’arrivera pas. L’Histoire américaine n’est pas un conte de fées avec une fin heureuse garantie”, a-t-il ajouté lors de sa prise de parole. “Je ne manipulerai pas la peur et la division. Je n’attiserai pas les braises de la haine. Je chercherai à guérir les blessures raciales qui meurtrissent notre pays depuis si longtemps, et non pas à les utiliser pour des avantages politiques”. Selon lui, “le moment est venu pour notre pays de s’attaquer au racisme institutionnel”.
Le pape François a jugé ce mercredi “intolérable” toute forme de racisme, en réaction à la la mort à Minneapolis de George Floyd, mais il a aussi condamné les réactions de violence qui ont suivi aux États-Unis. “Nous ne pouvons ni tolérer ni fermer les yeux sur aucune forme de racisme ou d’exclusion, et prétendre défendre le caractère sacré de toute vie humaine”, a déclaré le souverain pontife durant son audience du mercredi, en ajoutant cependant que “rien ne se gagne” avec les réactions de violence des derniers jours.
Le Minnesota a annoncé l’une des premières initiatives concrètes en réponse aux demandes des manifestants après la mort de George Floyd, avec l’ouverture d’une enquête sur la police de Minneapolis. L’enquête examinera de possibles “pratiques discriminatoires systémiques” durant les dix dernières années, a déclaré le gouverneur Tim Walz sur Twitter.
Depuis la mort de George Floyd à Minneapolis, plusieurs manifestants reviennent à l’endroit où il a été arrêté et tué par un policier blanc. Ce sont majoritairement des jeunes en colère. Mais, contrés par un immense dispositif militaire, ils ont cessé de manifester.
Mort de Georges Floyd : qui sont les manifestants qui défilent à Minneapolis ?
La pétition “Justice for George Floyd” (“Justice pour George Floyd”), sur la plateforme participative change.org, a recueilli 13 millions de signatures depuis sa mise en ligne.
Une étude menée, sur la base d’articles de presse et de données officielles, a montré qu’un homme noir avait une chance sur 1000 de finir tué par la police, soit 2,5 fois plus qu’un blanc. “Beaucoup d’éléments indiquent que la police est une menace à la santé publique aux États-Unis”, estimait alors l’auteur de l’étude Frank Edwards, de l’université Rutgers.
La maire de Washington, Muriel Bowser, vient d’annoncer un nouveau couvre-feu cette nuit, de 19h à 6h du matin.
Le président Donald Trump a promis de “stopper la violence collective”, après plusieurs nuits d’émeutes à Minneapolis, où cet Afro-Américain de 46 ans est décédé lundi aux mains de la police
Les événements ont conduit au déploiement de soldats de la garde nationale à Minneapolis. L’inculpation vendredi du policier impliqué dans le décès de George Floyd a été saluée par la famille de la victime mais jugée trop tardive.
La mort de George Floyd embrase l’Amérique