EN DIRECT – “Je n’ai pas fait de faute”: Patrick Balkany se défend après la décision de son renvoi en prison – BFMTV

Robert Ménard, maire divers droite de Béziers, a réagi sur BFMTV au renvoi en prison des époux Balkany. “C’est des gens comme moi qui sont très à droite, on a passé notre vie à expliquer qu’il falalit faire respecter la loi, qu’on trouvait les juge trop laxistes. On ne peut pas dire tout ça et ensuite ne pas respecter la loi”, a-t-il estimé.

“Si on veut être respecté en tant qu’omme politique, il faut être clean, il ne faut pas faire un certain nombre de choses interdites”, a-t-il ajouté.

“Ce n’est pas la prison qui me gêne, c’est le fait qu’on me condamne comme si j’avais fait une faute. Je n’ai pas fait de faute. On fait sonner quand je fais 10 mètres quand je vais au courrier, ce n’est pas normal”, a déclaré Patrick Balkany sur BFMTV. “Je trouvais exagéré qu’on ne puisse pas aller l’été sur la terrasse”, a-t-il ajouté.

L’ancien maire a réaffirmé être victime d’une “injustice”.

Patrcik Balkany a révélé sur BFMTV verser “tous les mois une somme au Fisc”. “Vous pouvez pas donner plus que vous avez”, a-t-il souligné.

L’ex-maire a regretté des dettes importantes. “Le train de vie de cette maison qu’on est obligé d’entretenir, le fioul, l’électricité, les impôts coûtent très cher et il ne nous reste quasiment rien à la fin du mois”, a-t-il ajouté.

Lors d’un entretien exclusif pour BFMTV, Patrick Balkany a regretté un acharnement de la justice. “On a 73 et 74 ans. Je pense qu’on a fait beaucoup de choses dans nos vies pour les autres. C’est vrai que parfois, quand vous vous faites traiter par de jeunes magistrats comme de dangereux délinquants, ça peut nous énerver. On le regrette après”, a-t-il déclaré, interrogé sur des attitudes insolentes vis-à-vis des magistrats.

Patrick Balkany a également révélé avoir suivi un stage de citoyenneté, comme son épouse. “Nous étions 10, les 9 autres, c’était pour violences”, a-t-il souligné.

“Ça m’a tout l’air d’être un prétexte, parce que dans un mois, on aurait été libres de nos mouvements. Peut-être que ça ne plaisait pas au procureur, aux juges, ça nous a paru très étonnant cette affaire”, a réagit sur BFMTV Patrick Balkany, alors que la révocation des bracelets électroniques du couple ouvre la voie à leur renvoi en prison.

“Est-ce qu’ils ont voulu nous faire peur?”, s’est-il interrogé, à propos de la justice.

Auprès de BFMTV, Patrick Balkany a assuré “ne pas avoir d’angoisses personnelles” à l’idée de retourner en prison. “Mes angoisses sont pour mon épouse”, a-t-il toutefois assuré, présentant un couple “fusionnel.” “45 ans c’est une vie, on a toujours tout fait ensemble.”

En ce qui concerne sa vie en prison, Patrick Balkany a assuré qu’il ne quittait que très peu sa cellule en raison de maux de dos.

“Je ne me suis plus promené, les gardiens m’ont dit vous allez avoir une photo dans les magazines, ils ont tous des smartphones”, a-t-il dit. “Je recevais tous les jours mes dossiers de la mairie. Je n’y recevais personne, mon épouse premier adjoint avait pris le relais, on se parlait au téléphone”, explique-t-il.

Après avoir assuré qu’il s’attendait “peut-être” à revenir en prison, Patrick Balkany s’est étonné des dysfonctionnements des bracelets éelctroniques car “on est toujours sorti et revenus à l’heure.”

“Au juge qui avait pris la décision de nous laisser l’intérieur de la maison, j’ai dit ‘monsieur le juge j’ai besoin d’aller au portail, prendre le courrier, les livraisons etc.’ Puis il y a la petite maison ou habitant mes petits-enfants quand ils sont là, je ne pouvais pas y aller”, alors qu’elle ne se trouve qu’à 10 mètres de leur domicile, assure-t-il encore.

Selon Patrick Balkany, “ça ne sonne pas chez nous, ça sonne à l’autre bout de la France, un service pénitentiaire pas les gendarmes”, lorsqu’il y a un problème.

“J’ai eu un coup de fil une fois, on me dit ‘M.Balkany vous n’êtes pas au moulin’ alors que je suis assis devant la télévision. ‘Vous pouvez monter me répondre au téléphone?’ (sur une ligne fixe spéciale, ndlr). C’est la seule fois où ils m’ont appelé pour quelque chose”, se rappelle-t-il.

Invitée sur le plateau de BFMTV ce jeudi quelques heures après l’annonce de l’envoi en prison du couple Balkany, Sylvie Ramond, ancienne adjointe de Patrick Balkany à Levallois-Perret, se dit “très émue” de la situation.

“Elle est extrêmement fragile sur le plan psychologique. J’étais avec elle samedi et lundi, j’étais très inquiète”, explique-t-elle à propos d’Isabelle Balkany, admise à l’hôpital dans la journée.

“Ce sont des justiciables comme les autres, mais à l’âge qu’ils ont sont-ils dangereux pour la société, faut il les emprisonner?”, poursuit-elle.

Selon Sylvie Ramond, il a existé plusieurs dysfonctionnements avec le bracelet électronique d’Isabelle Balkany, mais il y a aussi eu “beaucoup de fantasmes et de caricatures.”

Selon Patrick Balkany, lui et son épouse poiuvaient “aller où on voulait” de “14 à 18h en semaine et de 14 à 17h le weekend et les jours fériés.”

“On avait le droit d’aller ou on voulait, y compris faire les courses aller à Paris si on avait besoin du moment qu’on était rentré à 18h”, assure-t-il encore.

Lors de cette même prise de parole, Patrick Balkany a fait part de sa surprise quant à l’envoi de sa compagne derrière les barreaux. “Je ne pensais pas une seule seconde qu’on enverrait mon épouse en prison”, assure-t-il.

“Elle a 74 ans, elle est très fragile, elle est malade je ne pense pas que ce soit un danger pour qui que ce soit à part pour elle-même. Elle passe ses journées à jardiner, ce qui lui sort les mauvaises idées de la tête”, ajoute Patrick Balkany.

Pour lui, le point de bascule de la santé de sa femme s’est produit en décembre dernier, lorsque la justice avait demandé le retour en prison du couple.

“J’ai cru sincèrement qu’elle ne recommencerait pas. Mais quand il y a eu cette décision au mois de décembre par le tribunal d’Evreux de vouloir nous mettre en prison pour des dysfonctionnements. Depuis ce temps à elle n’était plus la même.”

Auprès de BFMTV, Patrick Balkany est revenu en détail sur les événements de ces dernières heures et la prise en charge de sa femme Isabelle par les secours.

“Elle a parlé avec son avocat, j’ai parlé longtemps avec le mien, ensuite ma belle-fille est montée et l’a trouvée, elle avait avalé un paquet de médicaments”, explique-t-il. “Malheureusement Isabelle est très fragile, j’essayais tous les jours de lui dire de ne pas avoir de pensées morbides mais elle répétait qu’elle n’irait pas en prison, qu’elle se suiciderait”, ajoute l’ancien maire de Levallois-Perret.

Lors de cette interview, Patrick Balkany a également assuré que sa compagne avait, récemment, fait deux tentatives de suicide.

“Elle a déjà fait deux tentatives de suicide lourdes, une fois ou elle avait été hospitalisée à Mantes et restée un mois dans une clinique spécialisée, elle ne se souvenait de rien, elle avait été dans le coma. Néanmoins elle a recommencé, elle se trouvait en réa à Rouen, j’ai cru qu’on allait la perdre.”

Isabelle Balkany a été prise en charge par les pompiers et va être conduite à l’hôpital ce jeudi après-midi, a annoncé son époux Patrick Balkany sur BFMTV.

L’ancien maire de Levallois-Perret a déclaré avoir appelé les pompiers après que sa femme a avalé une boîte de barbituriques. Elle aurait déclaré ne pas pouvoir supporter d’aller en prison.

Sur BFMTV, l’ancien maire de Levallois-Perret a dénoncé une “décision totalement injuste, parce que nous avons toujours respecté nos obligations”.

Pour lui, les manquements constatés concernant son bracelet électronique sont liés au fait que ce dernier se déclenchait quand lui ou sa femme se rendaient à leur portail ou pour aller chercher leur courrier.

Il a en outre annoncé qu’il souhaitait déposer plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, son épouse ayant été prise en charge par les pompiers après l’annonce de la décision de justice.

Quelques minutes après l’annonce, les avocats de l’épouse de Patrick Balkany, Me Pierre-Olivier Sur et Me Clara Gérard-Rodriguez, estiment dans un communiqué que cette décision “est une nouvelle illustration d’une justice symbole”.

“Âgée de 75 ans, dans un état physique et psychologique extrêmement dégradé, Isabelle Balkany a déjà tout perdu, au cours de cette procédure pénale qui aura duré près de dix ans: ses fonctions politiques, la quasi-intégralité de son patrimoine, son honneur… Et le nom des Balkany est devenu le catalyseur de l’opprobre publique, voire de la haine”, peut-on également lire.

La décision de ce jeudi succède à la révocation initialement décidée le 17 décembre dernier après une centaine d’entorses aux règles fixées au port de ce bracelet électronique. Celui-ci, qui devait leur être enlevé en mars prochain, les obligeait à rester chez eux avant 14 heures et après 18 heures.

Mais le couple a souvent outrepassé ce droit de sortie de quatre heures. Patrick et Isabelle Balkany, qui ont contesté en vain cette première révocation par une procédure d’appel, vont donc devoir purger leur peine de prison dans un centre pénitentiaire, comme il a été notifié à leurs avocats.

Ce jeudi, la Cour d’appel de Rouen a décidé la révocation du placement sous bracelet électronique des époux Balkany.

Elle renvoie donc en prison Patrick Balkany, ancien maire de Levallois-Perret, son épouse et ex-adjointe Isabelle y effectuant un premier séjour. Le couple était jusqu’à présent assigné à résidence dans son moulin normand de Giverny.

L’un comme l’autre avaient été condamnés en appel à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale en mars 2020, puis à, respectivement, cinq et quatre ans de détention pour l’ex-cadre de la droite francilienne et sa femme, pour blanchiment de fraude fiscale.