EN DIRECT – Incendie de l’usine Lubrizol : inquiétudes sur la toxicité à long terme pour la population – LCI – LCI
INCENDIE – Après le gigantesque incendie de l’usine Lubrizol, survenu jeudi 26 septembre à Rouen, c’est désormais le temps des questions. Faut-il craindre une pollution massive ? quelles seront les conséquences sur la santé de la population à court et long terme ? Voici les dernières informations sur cette enquête qui ne fait que commencer.
– La rédaction de LCI
DÉPART DU FEU PRÈS D’UNE CLÔTURE?
Le patron de l’usine Lubrizol, Frédéric Henry, a exprimé ce samedi matin son étonnement quant aux circonstances probables du départ de feu sur son site jeudi dernier.
“Je ne peux pas savoir à ce jour exactement à quel endroit [le feu] a démarré. (…) Mais on peut penser quand même qu’il a démarré près d’une clôture qui nous sépare d’un voisin. Je suis très étonné de voir un incendie qui démarre comme ça, en pleine nuit, à un endroit où il n’y a personne, a–t-il dit au micro d’Europe 1. Cela m’interroge énormément, je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Il ne faut rien écarter, mais c’est très étonnant.”
]]>
Incendie de l’usine Lubrizol : nos images exclusives dans les décombres de l’usine
LES IMAGES EXCLUSIVES DANS LES DÉCOMBRES
3 000m2 sont partis en fumée jeudi à l’usine Lubrizol. Voici les images exclusives tournées par nos équipes dans les décombres.
]]>
“LES ROUENNAIS ONT RAISON DE S’INQUIÉTER”
]]>
“ON EXIGE LA TRANSPARENCE”
Gérald Le Corre, responsable départemental santé/ Travail CGT Seine-Maritime, a exprimé sa colère ce samedi matin au micro de LCI. « Nous dénonçons le manque de transparence de la préfecture » « On est dans le même phénomène qu’en 2013 avec le Mercaptan, On est dans le même phénomène que Notre-Dame, on nous a caché des informations. On exige la transparence ».
UNE PÉTITION SUR CHANGE.ORG
Une pétition a été lancée sur change.org peu après l’incendie. Elle demande que de nouvelles investigations et expertises soient menées.
Sur la page de la pétition on peut lire notamment : “Une enquête sur les origines de l’incendie est ouverte. Elle ne suffit pas. Une enquête sur les conséquences sanitaires et environnementales de cette catastrophe doit être menée, et engager le cas échéant la responsabilité de Lubrizol, avec obligation de réparation”.
La pétition a déjà récoltée plus de 15 000 signatures.
UN GROUPE DE SOUTIEN ET D’HÉBERGEMENT
Des habitants de la région ont mis en place un groupe sur Facebook baptisé “soutien et hébergement” pour les habitants de Rouen. Il s’agit de permettre à ceux qui le souhaitent et qui le peuvent de poster des propositions d’hébergement pour les personnes qui voudraient fuir la ville. Les individus à la recherche d’un logement temporaire après le drame peuvent eux-aussi sur cette page faire leur demande.
DANS LES DÉCOMBRES DE L’USINE
Au lendemain de la catastrophe, les journalistes de TF1 ont pu pénétrer à l’intérieur du site. Au milieu des décombres, une légère fumée blanche continue de s’échapper des restes des bâtiments. 120 pompiers, dont les habits sont couverts d’hydrocarbures, se relaient pour arroser et refroidir le site avant d’éviter un nouveau départ de feu. Ils s’alimentent avec l’eau de la Seine, pendant que des entreprises récupèrent l’eau utilisée pour éviter un désastre écologique.
]]>
RÉACTIONS DES DIRIGEANTS DE L’ENTREPRISE LUBRIZOL
“Je suis réellement embarrassée que notre activité économique ait eu cet impact-là sur la population. Je suis moi-même venue la nuit de l’incident, j’ai vu l’ampleur de l’incendie et j’ai pensé immédiatement aux habitants proches parce que c’était un incident d’ampleur”, a confié Isabelle Striga, directrice générale de Lubrizol, à FranceInfo.
“C’est dur, d’autant que nous faisons des efforts sans relâche sur la sécurité, nous et les salariés”, a-t-elle ajouté. “Autant la gêne peut être comprise, l’inquiétude peut être comprise, mais parfois des commentaires vraiment à charge blessent les salariés de l’entreprise dans des moments comme ça où ils voient l’outil de travail qui disparaît.”
Frédéric Henry, le président de Lubrizol, a pour sa part assuré que la direction de l’usine était “extrêmement étonnée” de cet incident. “On n’avait pas imaginé qu’un départ de feu se déclare dans cette zone-là où il n’y a pas d’activité, seulement du stockage. …) C’est peut-être une erreur, c’est peut-être autre chose, on est nous-même perplexes et les salariés aussi sont perplexes au vu du travail qu’on fait, de l’investissement, de notre culture sécuritaire”, a-t-il assuré nos confrères.
INQUIÉTUDES SUR LA QUALITÉ DE L’EAU
La qualité de l’eau du robinet inquiète de nombreux habitants de Rouen et de ses environs au point qu’une rumeur gonfle : l’hôpital lui-même déconseillerait de la boire. Une information démentie par le CHU de Rouen et les autorités. LCI fait le point sur les risques de pollution des réserves d’eau potable, des nappes phréatiques et de la Seine.
Incendie de l’usine Lubrizol à Rouen : inquiétudes sur la qualité de l’eau
SIX QUESTIONS SUR LA TOXICITÉ DES FUMÉES
Six questions qui se posent autour de la toxicité des fumées après l’incendie de l’usine de Rouen
OISEAUX MORTS RETROUVÉS A ROUEN
FACT CHECK – Une image devenue virale, celle de deux oiseaux retrouvés morts sur les quais de Rouen au lendemain de l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizol. Mais faut-il pour autant relier ce cliché à la toxicité des fumées sorties depuis le 26 septembre ?
Les photos d’oiseaux morts ont-elles un lien avec l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen ?
BUZYN ET BORNE SUR PLACE
La ministre de la Santé et la ministre de la Transition écologique et solidaire ont communiqué depuis Rouen. “La ville est clairement polluée par les suies” a déclaré Agnès Buzyn, qui a comparé les suies à “des galettes de goudron sur les plages”. Selon elle, “c’est la même chose, il faut nettoyer ces saletés visuellement très repérables en prenant des précautions, en mettant des gants”.
“C’est une usine qui produit des hydrocarbures, même s’ils ne sont pas en grande quantité, ce n’est jamais bon pour la population de toucher ce genre de produits”, a précisé la ministre, reconnaissant qu’il y avait “une odeur persistante” dans la ville.
Elisabeth Borne a assuré pour sa part qu’il n’y avait “pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués”.
BILAN MÉDICAL
La préfecture et le Samu ont dévoilé quelques informations médicales suite à l’incendie de l’usine. Les compteurs du Samu font ainsi état d’une hausse de 50% des appels au 15, du fait de symptômes respiratoires et de maux de tête, qui concernent principalement des enfants et des asthmatiques. Des chiffres à rapprocher de ceux rencontrés lors des périodes où ont été observés un pic de pollution.
Par ailleurs, une cinquantaine de personnes ont été transportées à l’hôpital par voie d’ambulance, tandis que d’autres, dont le nombre n’a pas été communiqué, s’y sont présentées spontanément. Pour le moment, trois personnes ont été hospitalisées.
ÉCOLES
“Toutes les écoles seront en mesure de rouvrir leurs portes lundi”, a assuré le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, cité par Ouest-France. Ces fermetures concernaient 186 écoles, 28 collèges et 20 lycées, compte le ministre. Un accueil des élèves était tout de même possible dans ces établissements. Cela a concerné 5 % des enfants.
ENQUÊTE
L’origine de l’incendie demeure inconnue au lendemain du sinistre. Les enquêteurs n’ont pas encore pu pénétrer à l’intérieur du site pour effectuer les premiers prélèvements. Ils ne pourront le faire qu’à partir de mardi ou mercredi prochain.
Selon les premiers éléments issus des comptes-rendus des pompiers et les témoignages de la vingtaine de salariés qui se trouvaient sur le site le soir de l’incendie, le feu s’est déclaré dans une zone de stockage de l’usine, selon une source proche de l’enquête à LCI. Origine humaine ou défaillance technique ? A ce stade, toutes les pistes restent ouvertes.
POLLUTION DE LA SEINE
Redoutée, la pollution de la Seine est désormais une réalité. Des galettes d’hydrocarbures ont fait vendredi leur apparition sur le fleuve à Rouen.
“Nous sommes en train d’armer un navire pour récupérer les galettes avec un chalut tampon, fait pour ramasser les hydrocarbures”, a expliqué Benoît Lemaire le directeur de cabinet du préfet de Normandie. “Il n’y en a pas des tonnes à mon avis, mais ça nécessite qu’on les récupère. On a demandé que ce soit fait cet après-midi”, a ajouté le haut fonctionnaire.
Le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, avait envisagé dès jeudi après-midi cette éventualité : il n’est “pas impossible qu’on relève quelques traces au-delà des barrages à l’occasion de la marée”, avait-il averti lors d’un point-presse, mais elles seront “aisément récupérables, car en surface”.
GOUVERNEMENT
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, sont attendues en fin d’après-midi sur le site de Lubrizol.
POLLUTION
Dans l’agglomération rouennaise, les habitants s’inquiètent des retombées du nuage de fumée malgré le discours relativement rassurant de la préfecture de Seine-Maritime.
“Malgré les masques, c’est irritant” : l’inquiétude des habitants de Rouen suite à l’incendie de l’usine Lubrisol
VIDÉO
Les images des dégâts de l’incendie de l’usine Lubrizol filmées par le drone des pompiers.
]]>
ÉVACUATIONS
Ce vendredi, en fin de matinée, les salariés de la station régionale de France 3 Normandie, dont les locaux se trouvent sur les quais de Rouen “à 800 mètres du site de Lubrizol et juste dans l’axe du panache de fumée de l’incendie compte tenu de la direction des vents”, ont été évacués, indique le site de l’antenne locale de la chaîne télévisée.
PRÉFET
Le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand a fait un point ce vendredi midi au sujet des mesures effectuées à partir des retombées de suies dans l’agglomération rouennaise. Sur l’ensemble des 26 sites environnants à l’usine Lubrizol, seuls ceux de Leroy Merlin et de Carrefour Mont Saint Aignan ont relevé des traces d’oxydes d’azote.
Ce dernier a indiqué que seraient publiés, sans dire quand exactement, sur le site de la préfecture une cartographie des sites concernés et un tableau des résultats des analyses. “Au niveau médical, il y a des inquiétudes qui ne sont pas justifiées”, a-t-il déclaré.
LUBRIZOL
Un arrêté préfectoral en 2017 de mise en demeure pour “insuffisance du dispositif anti-incendie” avait été pris concernant l’usine Lubrizol, relève le quotidien Paris Normandie.
ENQUÊTE
La préfecture de Seine-Maritime fait savoir qu’elle ne bénéficie d’aucune information sur les causes de l’incendie. L’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Rouen doit permettre de déterminer les causes du sinistre. “C’est une enquête qui prendra du temps. L’ensemble du site a été fermé administrativement”, a fait savoir Pierre-André Durand.
POMPIERS
120 pompiers sont encore sur place ce vendredi matin. Le colonel Jean-Yves Lagalle, directeur du SDIS Seine-Maritime, explique que les sapeurs-pompiers se concentrent sur le refroidissement des fûts qui peuvent dégager du Mercaptan par combustion. “Tout risque n’est pas définitivement écarté mais on le contrôle”, a-t-il affirmé.
POLÉMIQUE
Atmo, l’organisme qui publie chaque jour un indice de la qualité de l’air à Rouen, s’est défendu alors qu’il est accusé de ne pas fournir les mesures depuis l’incendie de Lubrizol. “Contrairement à ce qui a été crû hier durant l’incendie, Atmo Normandie n’a pas stoppé ses mesures qui étaient consultables en permanence dans l’onglet ‘mesures'”, peut-on lire. “Seule a été temporairement suspendue la diffusion de l’indice ATMO synthétique lié à la pollution quotidienne car son mode de calcul ne prend pas en compte ni les odeurs ni les polluants atypiques émis lors de l’accident. Pour évaluer ces derniers, Atmo Normandie a mis en place durant la journée d’hier, jeudi 26/09, des mesures complémentaires dont l’analyse complexe ne peut être en temps réel car faite en laboratoire de chimie.”
PRÉFET
Sur la question de la radioactivité, “il n’y avait pas de produits radioactifs”, assure Pierre-André Durand. “Il avait en revanche des appareils de mesures qui comportent un élément radioactif scellé” qui n’ont pas été impactés”, selon le préfet de Seine-Maritime.
“Les éléments radioactifs de l’entreprise servent à jauger les bacs. Ce sont des sources scellées”, a précisé le colonel Jean-Yves Lagalle, directeur du SDIS. “Aucune des sources n’a été touchée par l’incendie. On a fait une levée de doute. Il y a eu confirmation.”
PRÉFET
“Dans le cas particulier de la Seine, il y a une pollution au niveau du site, contenue par des barrages”, a-t-il ajouté. “Une écrémeuse va commencer à récupérer les produits.”
PRÉFET
Lors de son point presse, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, rappelle le protocole mis en place avec 78 mesures réalisées en 26 points identifiés. Ce dispositif a été complété avec “42 nouvelles mesures réalisées par les sapeurs-pompiers, qui confirment” qu’il n’y a pas de toxicité aiguë. “Des analyses plus fines ont été réalisées sur les suies. La pluie a fait tomber les suies et a commencé à les nettoyer. Elles comportent un certains nombres d’éléments en résonance avec ce qui a été constaté dans les fumées et ne présentent pas d’inquiétudes. Les mesures seront intégralement publiées” avant midi.
POLLUTION
Toujours sur France Bleu Normandie, Gérald le Corre, de l’union département de la CGT, fait part de son scepticisme quant “au discours rassurant des autorités”. “Nous demandons d’abord la transparence totale sur les analyses et la nature de tous les produits qui ont brûlé.”
TRANSPORTS
À Rouen, le trafic des bus et métros du réseau Astuce est de retour à la normale ce vendredi matin. Il avait été interrompu jeudi, contre l’avis du préfet Durand, après l’incendie de l’usine Lubrizol. Une grève perlée, à l’appel des syndicats, a toutefois lieu entre 8h et 8h55.
POLLUTION
Dans la fiche d’information Seveso de l’usine Lubrizol à Rouen, datée du 5 juillet 2017, le principal risque détecté sur le site était l’incendie. “Des effets pour la santé pourraient alors être ressentis autour du bâtiment”, peut-on lire dans ce document accessible en ligne. “Le risque d’accident pouvant entraîner un incendie sur les installations est relativement faible (fréquence évaluée au maximum à une fois tous les 10.000 ans).”
FERMETURES
Au lendemain de l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizol, entraînant un panache de fumées sur l’agglomération rouennaise, les écoles, collèges, lycées et crèches restent fermés à Rouen et au moins 11 autres communes voisines. Plusieurs autres municipalités, à l’instar de celle de Petit-Quevilly, ont annoncé que les établissements scolaires n’ouvriront pas ce vendredi.
PRÉCAUTION
Les services de l’État émettent des consignes à destination de la population :
– éviter tout contact cutané et avec les muqueuses
– nettoyer les locaux, fenêtres, mobiliers et jeux extérieurs et les abords (préau, cours…) uniquement à l’eau
– ne pas utiliser de nettoyeur haute pression pouvant mettre en suspension des particules
– ne pas effectuer de balayage à sec
– ne pas utiliser d’aspirateur
– protéger sa peau par le port de gants de ménage
– ne pas consommer les végétaux souillés par les suies et se laver les mains en cas de contact
POINT SUR LA SITUATION
Dans un communiqué, la préfecture de Seine-Maritime indique que “le SAMU a reçu un nombre important d’appels” et demande aux habitants de l’agglomération rouennaise “ne pas encombrer les services de secours” pour signaler les fortes odeurs qui les incommodent. “Le risque pour la population reste faible”, rappellent les autorités.
POLLUTION
Alors que les conséquences des fumées et des suies provoquées par les flammes inquiètent les habitants de la région, LCI s’est entretenu avec Guillaume Blavette, administrateur de France Nature Environnement (FNE) en Normandie. “Ce n’est pas un incendie banal ! Ce n’est pas un immeuble qui a brûlé mais une installation industrielle”, a-t-il rappelé.
Incendie de Rouen : “Les habitants se méfient et ils ont raison”
BLANQUER
Le ministre Jean-Michel Blanquer est attendu à Rouen ce vendredi. Il doit arriver à 14h30 à la cellule de crise de la direction départementale des services de l’Éducation nationale.
POLLUTION
La préfecture de Seine-Maritime “conseille aux particuliers de ne pas consommer de légumes et fruits du jardin qui ne pourraient être épluchés ou lavés de façon approfondie.”
Dans son communiqué, elle indique aussi qu'”un plan de surveillance renforcé sera mis en place – tant sur les denrées végétales que d’origine animale – pour garantir la parfaite salubrité des produits destinés à la consommation humaine.”
POINT SUR LA SITUATION
Au lendemain de l’incendie qui a touché l’usine Lubrizol, le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand tiendra une nouvelle conférence de presse ce vendredi matin à 9h30.
INQUIÉTUDES
Les retombées de suie inquiètent les riverains de l’agglomération rouennaise, qui ont partagé massivement photos, vidéos et questionnements sur les réseaux sociaux.
“Si cela se pose sur nos voitures, imaginez nos poumons !” : les riverains s’inquiètent des retombées de l’incendie de Rouen
POLLUTION
Concernant l’épais nuage de fumée, qui a inquiété les habitants, le préfet a annoncé que “78 mesures de l’air ont été effectuées sur 28 points. La fumée était ininflammable, dépourvue d’hydrogène sulfuré et présentait des traces minima d’oxyde de soufre et d’azote (0 à 1 PPM)”. De plus amples informations devraient être données demain matin.
“Dix personnes admises au CHU de Rouen pour des irritations de la gorge, du nez ou des yeux sont rentrées chez elles. Idem pour les chauffeurs de taxis et de bus que nous avons auscultés à leur demande”, a témoigné un médecin du SAMU auprès de Ouest-France.
Un incendie de grande ampleur s’est déclaré dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 septembre dans une usine de Rouen, en Seine-Maritime, provoquant un très important panache de fumée noire, lié à la présence “d’hydrocarbures”. Le feu, qui était toujours en cours dans la matinée, a pris vers 2h45 dans un entrepôt de l’usine Lubrizol, située quai de France, qui fabrique et commercialise des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels. Aucune victime n’a été signalée pour l’heure.
Ce site est classé Seveso seuil haut, c’est-à-dire sous surveillance particulière en raison des matériaux utilisés. Les “premières analyses n’ont pas fait apparaître de toxicité aiguë sur les principales molécules que nous suivons”, a déclaré le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand. Une cellule de crise a été mise en place à la préfecture, qui a déclenché des sirènes d’alerte dans plusieurs communes pour prévenir les habitants de l’agglomération rouennaise. “Il est essentiel dans ce cas-là d’informer en direct la population (…) pour éviter tout mouvement de panique”, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, selon qui il n’y a “pas d’élément qui permette de penser qu’il y a un risque lié aux fumées”.
Pus de 150 pompiers et 60 engins sont actuellement mobilisés pour faire face au sinistre. Un périmètre de 500 mètres autour du site a été évacué, et les quelques habitants de cette zone industrielle sont invités à rester chez eux, a fait savoir le préfet de Seine-Maritime. Plusieurs établissements accueillant du public sont fermés, comme les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) et les crèches à Rouen et dans 11 autres communes avoisinantes. La préfecture a demandé de “limiter les déplacements non indispensables”, ajoutant que les transports en commun fonctionnent normalement.
Sur le même sujet
Et aussi