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EN DIRECT – Incendie de l’usine Lubrizol : le nuage toxique a survolé les Hauts-de-France et la Belgique – LCI

































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L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen

INCENDIE – Après le gigantesque incendie de l’usine Lubrizol, survenu jeudi 26 septembre à Rouen, c’est désormais le temps des questions. Faut-il craindre une pollution massive ? Quelles seront les conséquences sur la santé de la population à court et long terme ? Voici les dernières informations sur cette enquête qui ne fait que commencer.

ECOLES NETTOYÉES ?

Les école de l’académie de Rouen seront-elles prêtes demain à recevoir les élèves dans les secteurs concernés par les fumées de l’incendie. Un point de situation sera effectué à 18h à ce sujet. 

INTERROGATIONS 

Malgré la conférence de presse du préfet de Normandie, et les quatre communiqués qui ont suivi, les inquiétudes ne font que perdurer quant à l’impact sanitaire et environnemental de l’incendie de l’usine Lubrizol, classé Seveso. Et pour cause, six grandes questions restent encore en suspens.

Incendie de l’usine Lubrizol : six questions toujours sans réponse

Incendie de l'usine Lubrizol : six questions toujours sans réponse

“FAIRE LA TRANSPARENCE TOTALE”  

Le Premier ministre Édouard Philippe a assuré dimanche que “l’engagement du gouvernement est de répondre à toutes les questions et de faire la transparence totale” après l’incendie jeudi de l’usine chimique Lubrizol de Rouen.

“Pour faire face à l’inquiétude légitime des populations, il n’y a qu’une solution: le sérieux et la transparence complète et totale”, a-t-il ajouté lors d’un déplacement à l’université d’été du MoDem dans le Morbihan, alors que les critiques accusant les autorités d’un manque de transparence se sont multipliées ces derniers jours.

LE MAIRE : UN ÉTAT DES LIEUX JUGÉ “UTILE”

Invité du Grand Jury, Bruno Le Maire a été interrogé sur l’incendie de l’usine Lubrizol et sa proximité problématique avec le centre-ville de Rouen. Si pour le ministre de l’Économie et des Finances, l’urgence est de “garantir la sécurité sanitaire de tous les habitants de Rouen”, il confie qu’un bilan sur les implantations des usines en France serait envisageable.

“Qu’on fasse un retour d’expérience, que nous regardions quelles leçons il faut en tirer sur les implantations d’usines à risques, pourquoi pas. Je pense que ça pourrait être utile.”

RECENSEMENT DES TERRITOIRES POTENTIELLEMENT TOUCHÉS

Les services de l’Etat dans les Hauts-de-France “font procéder actuellement” à un recensement des territoires “susceptibles” d’avoir été touchés par des suies dues au nuage de fumées qui a survolé la région après l’incendie de l’usine chimique Lubrizol de Rouen jeudi, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) dimanche.

Dans un communiqué, l’ARS demande aux habitants qui constateraient “la présence de retombées sous forme de suie” “de bien vouloir le signaler aux services de gendarmerie ou de police ou aux services départementaux d’incendie et de secours”.

Elle recommande de ne pas consommer les fruits et légumes présentant des traces de suie, de porter des gants pour nettoyer, de laver “simplement à l’eau” les fenêtres, mobiliers, jeux extérieurs, de nettoyer les parties du corps qui auraient été en contact avec les suies avec du savon ordinaire, et pour les yeux, de les rincer avec du sérum physiologique. 

Incendie de l’usine Lubrizol : “On ne peut pas exclure qu’il y ait des maladies chroniques”

Incendie de l'usine Lubrizol : "On ne peut pas exclure qu’il y ait des maladies chroniques"

APPEL À MANIFESTER MARDI 

Plusieurs habitants de Rouen appellent à manifester mardi 1er octobre à 18 heures devant le palais de Justice de Rouen “pour partir en manifestation jusqu’à la préfecture”. Ces habitants de la commune de Seine-Maritime “exigent la transparence complète” après l’incendie de l’usine Lubrizol survenu dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils veulent notamment obtenir la liste exacte des produits qui ont brûlés ainsi que les résultats d’analyses des fumées, de l’air, des résidus, et de l’eau. 

PLAINTES REÇUES AU PARQUET DE ROUEN

Le parquet de Rouen (Seine-Maritime) a indiqué dans communiqué avoir déjà reçu des plaintes après l’incendie de l’usine Lubrizol, survenu dans la nuit du jeudi 26 septembre au vendredi 27 septembre.

“Des plaintes ont été portées à la connaissance du parquet, dans le ressort du TGI de Rouen ou hors ressort, et lui sont adressées au fur et à mesure”, indique le parquet cité par 76actu

“Une enquête a été confiée le jour même au service régional de police judiciaire de Rouen en co-saisine avec l’office central contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, la direction centrale de la police judiciaire et la direction générale de la gendarmerie nationale”, souligne le parquet qui a décidé d’élargir l’enquête ouverte initialement pour “destructions involontaires par l’effet d’une explosion ou d’un incendie” à “mise en danger d’autrui”.

UNE CELLULE POST-ACCIDENT TECHNOLOGIQUE MISE EN PLACE

La préfecture de Seine-Maritime vient de diffuser quatre communiqués, portant respectivement sur “les prélèvements et analyses effectués”, sur “les recommandations sanitaires”, “les mesures d’urgences imposées à l’entreprise Lubrizol”, et enfin sur les “mesures conservatoires sur les productions agricoles”. Quatre communiqués qui viennent préciser les informations données plus tôt dans la journée par le préfet (voir le fil ci-dessous).  

À noter qu'”afin de permettre d’assurer le suivi, l’évaluation et la gestion des impacts sanitaires et environnementaux de cet incendie”, la préfecture indique qu’elle a décidé de mettre en place “une cellule post-accident technologique” pour prendre le relais de la cellule de crise actuellement activée. “Les missions qui lui sont confiées portent sur l’évaluation de la situation, l’organisation des campagnes de prélèvements dans les différents milieux environnementaux (air, eau, sols) et le suivi sanitaire de l’événement en lien avec Santé Publique France”, ajoute la préfecture.

SOLIDARITÉ

Pour aider les habitants de Rouen souhaitant quitter la ville après l’incendie de l’usine Lubrizol, un groupe Facebook a été créé le 26 septembre dernier. Des personnes se proposent d’héberger les locaux, inquiets notamment des conséquences de l’incendie sur leur santé. Près de 3500 personnes sont déjà membres du groupe.  

 À RETENIR CE SAMEDI

– Le parquet de Rouen a décidé d’élargir l’enquête ouverte initialement pour “destructions involontaires par l’effet d’une explosion ou d’un incendie” à “mise en danger d’autrui”.

– “Nous disposons de l’essentiel des résultats d’analyse qui sont encourageants et qui traduisent pour l’air une situation normale” a déclaré le préfet de Seine-Maritime au cours d’une conférence de presse. Toutefois, la présence de benzène a été notée sur le site industriel.

– Aucune situation alarmante non plus concernant les suies a dit le préfet, sauf la présence de plomb dans certaines analyses, “mais qui sont vraisemblablement imputables à des traces historiques”.

– La présence d’amiante a été confirmée sur le site, “dans la toiture des bâtiments” et un programme de mesures de fibres dans l’air a été lancé dans un rayon de 300 mètres autour du site.

– Les résultats des analyses de l’air réalisée par Atmo Normandie sont disponibles sur leur site, et sur celui de la préfecture.

DÉCRYPTAGE

Sept questions autour de la pollution et de la toxicité des fumées après l’incendie de l’usine de Rouen

Sept questions autour de la pollution et de la toxicité des fumées après l'incendie de l'usine de Rouen

DES DEMANDES D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

Des députés de gauche ont réclamé samedi une commission d’enquête parlementaire sur l’incendie de Rouen. 

“Il faut toute la vérité sur Lubrizol. Comme pour AZF il y a 17 ans, une commission d’enquête parlementaire doit être ouverte dès la semaine prochaine” a tweeté le secrétaire général du PS Olivier Faure. 

“Nous demandons une enquête parlementaire et une enquête administrative ! Ce site a déjà connu plusieurs accidents (2013, 2015, 2019)” a également plaidé le député La France insoumise Eric Coquerel. 

Selon le député François-Michel Lambert (UDE) également, “nous devons mettre en oeuvre une mission d’enquête”.

CONFÉRENCE DE PRESSE

A propos des cultures, le préfet déclare : “Le productions végétales non récoltées ne devront pas l’être. Celles récoltées avant le 28 septembre et susceptibles d’avoir été exposées” à la pollution (notamment dans leur stockage) “devront être consignés jusqu’à l’obtention de garanties sanitaires”. Il a indiqué qu’il en était de même pour le lait ou les œufs, si les animaux ont été exposés à la pollution. “Il y a une forme de gel des productions et récoltes” a-t-il résumé. 

“Pour les particuliers, il est recommandé de ne pas consommer les produits souillés. Mais nous sommes dans le cas d’une pollution visible. Donc les produits non souillés peuvent être consommés après avoir été soigneusement lavés voire épluchés”.

CONFÉRENCE DE PRESSE

“Nous disposons ce soir de l’essentiel des résultats d’analyse qui sont encourageants dans ce sens qu’ils traduisent” une situation normale, notamment concernant la qualité de l’air. D’autres prélèvements doivent être analysés ces prochains jours, indique le préfet.

CONFÉRENCE DE PRESSE

“Il est confirmé une présence d’amiante dans la toiture des bâtiments. Le sujet est identifié et suivi”pour la protection des ouvriers et des riverains de l’usine, ajoute le préfet de Seine-Maritime.

CONFÉRENCE DE PRESSE

A propos de la suie, “nous avons des résultats qui ne mettent pas en avant des différences significatives entre des sites” situés sous le panache et d’autres. “Nous retrouvons les teneurs habituelles pour une suie”. Mais “on note une présence de plomb en certains endroits”, mais il pourrait s’agir d’une “source historique” et non pas d’une conséquence de l’incendie, indique le préfet.

CONFÉRENCE DE PRESSE

Après une nouvelle mesure de la qualité de l’air par Atmo Normandie, le préfet assure que la qualité de l’air “est normale” à Rouen, à une exception près, “le site de l’usine lui-même, sur lequel on note une présence de benzène”.

Selon lui il ne faut pas se fier à l’odeur incommodante persistant dans l’air.

CONFÉRENCE DE PRESSE

Le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand s’exprime.

EN DIRECT 

Suivez sur LCI à partir de 17h la conférence de presse du préfet de Normandie en cliquant sur le lien suivant : https://www.lci.fr/direct/

QUELLE EST LA ZONE TOUCHÉE ?

Voici la trajectoire du nuage pollué depuis l’usine de Rouen.

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GALETTES D’HYDROCARBURE

Additifs chimiques, produits huileux, dérivés de pétrole, galettes d’hydrocarbure et peut-être amiante… Rien de rassurant pour les habitants  de Rouen. Deux jours après l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizor, les odeurs acres sont encore ressenties tandis que les diverses traces noires jonchent le sol. 

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UNE CAGNOTTE POUR FAIRE DES TESTS DE POLLUTION

Une cagnotte a été mise en ligne afin de permettre aux riverains de l’usine de faire des tests de pollution. 

“Cette collecte à pour objectif de faire des test de pollution, de manière indépendante et citoyenne. Il faut donc pour ce projet : Des échantillons à analyser, De l’argent pour faire analyser ces échantillons par un laboratoire indépendant (environ 200€ par échantillon)” indique Vincent Bourges qui a lancé cette cagnotte sur leetchi

HABITANTS INQUIETS, MÉDECINS DÉMUNIS

Une odeur qui persiste, des traitements dérisoires, des médecins démunis. L’inquiétude grandit à Rouen après le terrible incendie de l’usine Lubrizol. Les particules irritantes sont présentes, la pollution est là, des résidus noirs sont sur le sol… Les résultats de nouvelles analyses sont attendus dans la journée. Pour l’instant, les conséquences du sinistre sur les court, moyen et long termes restent inconnues

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UN AVOCAT PORTE PLAINTE

Me Berbra a décidé, comme des riverains, de déposer plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. Cet avocat rouennais est inquiet comme beaucoup. “Cela fait trois jours que l’on ne sait pas ce que l’on respire, le préfet communique peu”, indique-t-il sur lCI. 

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CONFÉRENCE DE PRESSE PRÉVUE À 17 HEURES

Le Préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand organise une conférence de presse ce samedi 28 septembre à la préfecture, à 17 heures.

“Un point de situation sera fait sur les suites de l’incendie à l’usine Lubrizol”, indique la préfecture. 

TROIS PERSONNES DÉPOSENT PLAINTE

Plusieurs particuliers ont décidé de déposer plainte après le terrible incendie survenu jeudi dernier à l’usine Lubrizol. “J’ai été saisi par trois personnes. Les plaintes vont être envoyées ce samedi au procureur de la République, indique Me Haddad à LCI. Huit personnes m’ont contacté après le sinistre, mais trois ont d’ores et déjà décidé de déposer plainte contre X avec constitution de partie civile pour notamment ‘dommages corporels et manquement à l’obligation de sécurité'”. “

DE L’AMIANTE DANS LA TOITURE BRÛLÉE

Au cours du terrible incendie survenu jeudi à Rouen a brûlé notamment une toiture qui contenait de l’amiante, révèle France Bleu. 

“Selon des habitués de l’usine, 8000 m² de l’usine sont équipés d’un toit en fibrociment, matériau reconnu pour ses qualités isolantes mais qui contient de l’amiante. C’est cette amiante qui a brûlé jeudi matin lors de l’incendie”, apprend-on sur le site.

 “Comme dans de nombreux sites industriels, il y a de l’amiante, a réagi Pierre-André Durand, préfet de Seine-Maritime au micro de nos confrères. Dans l’air, il n’y a pas d’inquiétude à avoir, c’est tout à fait clair. Par contre, il y en a sur le site de l’usine et il va y avoir un travail de restauration très poussé à mener.” 

DÉPART DU FEU PRÈS D’UNE CLÔTURE?

Le patron de l’usine Lubrizol, Frédéric Henry, a exprimé ce samedi matin son étonnement quant aux circonstances probables du départ de feu sur son site jeudi dernier. 

“Je ne peux pas savoir à ce jour exactement à quel endroit [le feu] a démarré. (…) Mais on peut penser quand même qu’il a démarré près d’une clôture qui nous sépare d’un voisin. Je suis très étonné de voir un incendie qui démarre comme ça, en pleine nuit, à un endroit où il n’y a personne, a–t-il dit au micro d’Europe 1. Cela m’interroge énormément, je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Il ne faut rien écarter, mais c’est très étonnant.”

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Incendie de l’usine Lubrizol : nos images exclusives dans les décombres de l’usine

Incendie de l'usine Lubrizol : nos images exclusives dans les décombres de l'usine

LES IMAGES EXCLUSIVES DANS LES DÉCOMBRES 

3 000m2 sont partis en fumée jeudi à  l’usine Lubrizol. Voici les images exclusives tournées par nos équipes dans les décombres. 

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“LES ROUENNAIS ONT RAISON DE S’INQUIÉTER” 

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“ON EXIGE LA TRANSPARENCE”

Gérald Le Corre, responsable départemental santé/ Travail CGT Seine-Maritime, a exprimé sa colère ce samedi matin au micro de LCI. « Nous dénonçons le manque de transparence de la préfecture » « On est dans le même phénomène qu’en 2013 avec le Mercaptan, On est dans le même phénomène que Notre-Dame, on nous a caché des informations. On exige la transparence ». 

FAUX COMMUNIQUÉ, FAUSSES INFORMATIONS 

La préfecture de Seine-Maritime met en garde la population au sujet de fausses informations qui circulent. Celles-ci sont mentionnées sur un faux communiqué. 

UNE PÉTITION SUR CHANGE.ORG

Une pétition a été lancée sur change.org peu après l’incendie. Elle demande que de nouvelles investigations et expertises soient menées. 

Sur la page de la pétition on peut lire notamment : “Une enquête sur les origines de l’incendie est ouverte. Elle ne suffit pas. Une enquête sur les conséquences sanitaires et environnementales de cette catastrophe doit être menée, et engager le cas échéant la responsabilité de Lubrizol, avec obligation de réparation”. 

La pétition a déjà récoltée plus de 15 000 signatures. 

UN GROUPE DE SOUTIEN ET D’HÉBERGEMENT

Des habitants de la région ont mis en place un groupe sur Facebook baptisé “soutien et hébergement” pour les habitants de Rouen.  Il s’agit de permettre à ceux qui le souhaitent et qui le peuvent de poster des propositions d’hébergement pour les  personnes qui voudraient fuir la ville. Les individus à la recherche d’un logement temporaire après le drame peuvent eux-aussi sur cette page faire leur demande. 

UNE CELLULE EN PLACE POUR LES FAMILLES

DANS LES DÉCOMBRES DE L’USINE

Au lendemain de la catastrophe, les journalistes de TF1 ont pu pénétrer à l’intérieur du site. Au milieu des décombres, une légère fumée blanche continue de s’échapper des restes des bâtiments. 120 pompiers, dont les habits sont couverts d’hydrocarbures, se relaient pour arroser et refroidir le site avant d’éviter un nouveau départ de feu. Ils s’alimentent avec l’eau de la Seine, pendant que des entreprises récupèrent l’eau utilisée pour éviter un désastre écologique. 

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RÉACTIONS DES DIRIGEANTS DE L’ENTREPRISE LUBRIZOL

“Je suis réellement embarrassée que notre activité économique ait eu cet impact-là sur la population. Je suis moi-même venue la nuit de l’incident, j’ai vu l’ampleur de l’incendie et j’ai pensé immédiatement aux habitants proches parce que c’était un incident d’ampleur”, a confié Isabelle Striga, directrice générale de Lubrizol, à FranceInfo.

“C’est dur, d’autant que nous faisons des efforts sans relâche sur la sécurité, nous et les salariés”, a-t-elle ajouté. “Autant la gêne peut être comprise, l’inquiétude peut être comprise, mais parfois des commentaires vraiment à charge blessent les salariés de l’entreprise dans des moments comme ça où ils voient l’outil de travail qui disparaît.”

Frédéric Henry, le président de Lubrizol, a pour sa part assuré que la direction de l’usine était “extrêmement étonnée” de cet incident. “On n’avait pas imaginé qu’un départ de feu se déclare dans cette zone-là où il n’y a pas d’activité, seulement du stockage. …) C’est peut-être une erreur, c’est peut-être autre chose, on est nous-même perplexes et les salariés aussi sont perplexes au vu du travail qu’on fait, de l’investissement, de notre culture sécuritaire”, a-t-il assuré nos confrères.

INQUIÉTUDES SUR LA QUALITÉ DE L’EAU

La qualité de l’eau du robinet inquiète de nombreux habitants de Rouen et de ses environs au point qu’une rumeur gonfle : l’hôpital lui-même déconseillerait de la boire. Une information démentie par le CHU de Rouen et les autorités. LCI fait le point sur les risques de pollution des réserves d’eau potable, des nappes phréatiques et de la Seine. 

Incendie de l’usine Lubrizol à Rouen : inquiétudes sur la qualité de l’eau

Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen : inquiétudes sur la qualité de l'eau

SIX QUESTIONS SUR LA TOXICITÉ DES FUMÉES 

Sept questions autour de la pollution et de la toxicité des fumées après l’incendie de l’usine de Rouen

Sept questions autour de la pollution et de la toxicité des fumées après l'incendie de l'usine de Rouen

UN APPEL AU RASSEMBLEMENT MARDI 1ER OCTOBRE

Associations, ONG et syndicats “demandent la vérité sur l’incendie” et appellent à un rassemblement de l’ensemble de la population mardi 1er octobre à 18h devant le Palais de Justice de Rouen. Le but de ce rendez-vous :  “partir en manifestation jusqu’à la Préfecture de Rouen qui devra satisfaire nos exigences”, explique un communiqué commun, signé par la CGT, la FSU, Greenpeace, Youth for Climate ou encore Alternatiba

OISEAUX MORTS RETROUVÉS A ROUEN

FACT CHECK – Une image devenue virale, celle de deux oiseaux retrouvés morts sur les quais de Rouen au lendemain de l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizol. Mais faut-il pour autant relier ce cliché à la toxicité des fumées sorties depuis le 26 septembre ?

Les photos d’oiseaux morts ont-elles un lien avec l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen ?

Les photos d'oiseaux morts ont-elles un lien avec l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen ?

BUZYN ET BORNE SUR PLACE

La ministre de la Santé et la ministre de la Transition écologique et solidaire ont communiqué depuis Rouen. “La ville est clairement polluée par les suies” a déclaré Agnès Buzyn, qui a comparé les suies à “des galettes de goudron sur les plages”. Selon elle, “c’est la même chose, il faut nettoyer ces saletés visuellement très repérables en prenant des précautions, en mettant des gants”.

“C’est une usine qui produit des hydrocarbures, même s’ils ne sont pas en grande quantité, ce n’est jamais bon pour la population de toucher ce genre de produits”, a précisé la ministre, reconnaissant qu’il y avait “une odeur persistante” dans la ville.

Elisabeth Borne a assuré pour sa part qu’il n’y avait “pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués”.

DANS LE BROUILLARD

BILAN MÉDICAL

La préfecture et le Samu ont dévoilé quelques informations médicales suite à l’incendie de l’usine. Les compteurs du Samu font ainsi état d’une hausse de 50% des appels au 15, du fait de symptômes respiratoires et de maux de tête, qui concernent principalement des enfants et des asthmatiques. Des chiffres à rapprocher de ceux rencontrés lors des périodes où ont été observés un pic de pollution. 

Par ailleurs, une cinquantaine de personnes ont été transportées à l’hôpital par voie d’ambulance, tandis que d’autres, dont le nombre n’a pas été communiqué, s’y sont présentées spontanément. Pour le moment, trois personnes ont été hospitalisées.

ÉCOLES

“Toutes les écoles seront en mesure de rouvrir leurs portes lundi”, a assuré le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, cité par Ouest-France. Ces fermetures concernaient 186 écoles, 28 collèges et 20 lycées, compte le ministre. Un accueil des élèves était tout de même possible dans ces établissements. Cela a concerné 5 % des enfants. 

Un incendie de grande ampleur s’est déclaré dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 septembre dans une usine de Rouen, en Seine-Maritime, provoquant un très important panache de fumée noire, lié à la présence “d’hydrocarbures”. Le feu, qui était toujours en cours dans la matinée, a pris vers 2h45 dans un entrepôt de l’usine Lubrizol, située quai de France, qui fabrique et commercialise des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels. Aucune victime n’a été signalée pour l’heure.

Ce site est classé Seveso seuil haut, c’est-à-dire sous surveillance particulière en raison des matériaux utilisés. Les “premières analyses n’ont pas fait apparaître de toxicité aiguë sur les principales molécules que nous suivons”, a déclaré le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand. Une cellule de crise a été mise en place à la préfecture, qui a déclenché des sirènes d’alerte dans plusieurs communes pour prévenir les habitants de l’agglomération rouennaise. “Il est essentiel dans ce cas-là d’informer en direct la population (…) pour éviter tout mouvement de panique”, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, selon qui il n’y a “pas d’élément qui permette de penser qu’il y a un risque lié aux fumées”. 

Pus de 150 pompiers et 60 engins sont actuellement mobilisés pour faire face au sinistre. Un périmètre de 500 mètres autour du site a été évacué, et les quelques habitants de cette zone industrielle sont invités à rester chez eux, a fait savoir le préfet de Seine-Maritime. Plusieurs établissements accueillant du public sont fermés, comme les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) et les crèches à Rouen et dans 11 autres communes avoisinantes. La préfecture a demandé de “limiter les déplacements non indispensables”, ajoutant que les transports en commun fonctionnent normalement.

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