EN DIRECT – Incendie de l’usine Lubrizol à Rouen : “Il n’y avait pas de produits radioactifs”, assure la préfecture – LCI – LCI
INCENDIE – Le feu qui s’est déclaré dans l’usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), classée Seveso est désormais éteint. Le préfet a indiqué vendredi n’avoir aucune information sur les causes de l’incendie. Suivez les dernières infos.
– La rédaction de LCI
POLLUTION DE LA SEINE
Redoutée, la pollution de la Seine est désormais une réalité. Des galettes d’hydrocarbures ont fait vendredi leur apparition sur le fleuve à Rouen.
“Nous sommes en train d’armer un navire pour récupérer les galettes avec un chalut tampon, fait pour ramasser les hydrocarbures”, a expliqué Benoît Lemaire le directeur de cabinet du préfet de Normandie. “Il n’y en a pas des tonnes à mon avis, mais ça nécessite qu’on les récupère. On a demandé que ce soit fait cet après-midi”, a ajouté le haut fonctionnaire.
Le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, avait envisagé dès jeudi après-midi cette éventualité : il n’est “pas impossible qu’on relève quelques traces au-delà des barrages à l’occasion de la marée”, avait-il averti lors d’un point-presse, mais elles seront “aisément récupérables, car en surface”.
GOUVERNEMENT
La ministre de la Santé, Agnès Buzin, et la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, sont attendues en fin d’après-midi sur le site de Lubrizol.
POLLUTION
Dans l’agglomération rouennaise, les habitants s’inquiètent des retombées du nuage de fumée malgré le discours relativement rassurant de la préfecture de Seine-Maritime.
“Malgré les masques, c’est irritant” : l’inquiétude des habitants de Rouen suite à l’incendie de l’usine Lubrisol
VIDÉO
Les images des dégâts de l’incendie de l’usine Lubrizol filmées par le drone des pompiers.


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ÉVACUATIONS
Ce vendredi, en fin de matinée, les salariés de la station régionale de France 3 Normandie, dont les locaux se trouvent sur les quais de Rouen “à 800 mètres du site de Lubrizol et juste dans l’axe du panache de fumée de l’incendie compte tenu de la direction des vents”, ont été évacués, indique le site de l’antenne locale de la chaîne télévisée.
PRÉFET
Le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand a fait un point ce vendredi midi au sujet des mesures effectuées à partir des retombées de suies dans l’agglomération rouennaise. Sur l’ensemble des 26 sites environnants à l’usine Lubrizol, seuls ceux de Leroy Merlin et de Carrefour Mont Saint Aignan ont relevé des traces d’oxydes d’azote.
Ce dernier a indiqué que seraient publiés, sans dire quand exactement, sur le site de la préfecture une cartographie des sites concernés et un tableau des résultats des analyses. “Au niveau médical, il y a des inquiétudes qui ne sont pas justifiées”, a-t-il déclaré.
LUBRIZOL
Un arrêté préfectoral en 2017 de mise en demeure pour “insuffisance du dispositif anti-incendie” avait été pris concernant l’usine Lubrizol, relève le quotidien Paris Normandie.
ENQUÊTE
La préfecture de Seine-Maritime fait savoir qu’elle ne bénéficie d’aucune information sur les causes de l’incendie. L’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Rouen doit permettre de déterminer les causes du sinistre. “C’est une enquête qui prendra du temps. L’ensemble du site a été fermé administrativement”, a fait savoir Pierre-André Durand.
POMPIERS
120 pompiers sont encore sur place ce vendredi matin. Le colonel Jean-Yves Lagalle, directeur du SDIS Seine-Maritime, explique que les sapeurs-pompiers se concentrent sur le refroidissement des fûts qui peuvent dégager du Mercaptan par combustion. “Tout risque n’est pas définitivement écarté mais on le contrôle”, a-t-il affirmé.
POLÉMIQUE
Atmo, l’organisme qui publie chaque jour un indice de la qualité de l’air à Rouen, s’est défendu alors qu’il est accusé de ne pas fournir les mesures depuis l’incendie de Lubrizol. “Contrairement à ce qui a été crû hier durant l’incendie, Atmo Normandie n’a pas stoppé ses mesures qui étaient consultables en permanence dans l’onglet ‘mesures'”, peut-on lire. “Seule a été temporairement suspendue la diffusion de l’indice ATMO synthétique lié à la pollution quotidienne car son mode de calcul ne prend pas en compte ni les odeurs ni les polluants atypiques émis lors de l’accident. Pour évaluer ces derniers, Atmo Normandie a mis en place durant la journée d’hier, jeudi 26/09, des mesures complémentaires dont l’analyse complexe ne peut être en temps réel car faite en laboratoire de chimie.”
PRÉFET
Sur la question de la radioactivité, “il n’y avait pas de produits radioactifs”, assure Pierre-André Durand. “Il avait en revanche des appareils de mesures qui comportent un élément radioactif scellé” qui n’ont pas été impactés”, selon le préfet de Seine-Maritime.
“Les éléments radioactifs de l’entreprise servent à jauger les bacs. Ce sont des sources scellées”, a précisé le colonel Jean-Yves Lagalle, directeur du SDIS. “Aucune des sources n’a été touchée par l’incendie. On a fait une levée de doute. Il y a eu confirmation.”
PRÉFET
“Dans le cas particulier de la Seine, il y a une pollution au niveau du site, contenue par des barrages”, a-t-il ajouté. “Une écrémeuse va commencer à récupérer les produits.”
PRÉFET
Lors de son point presse, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, rappelle le protocole mis en place avec 78 mesures réalisées en 26 points identifiés. Ce dispositif a été complété avec “42 nouvelles mesures réalisées par les sapeurs-pompiers, qui confirment” qu’il n’y a pas de toxicité aiguë. “Des analyses plus fines ont été réalisées sur les suies. La pluie a fait tomber les suies et a commencé à les nettoyer. Elles comportent un certains nombres d’éléments en résonance avec ce qui a été constaté dans les fumées et ne présentent pas d’inquiétudes. Les mesures seront intégralement publiées” avant midi.
POLLUTION
Toujours sur France Bleu Normandie, Gérald le Corre, de l’union département de la CGT, fait part de son scepticisme quant “au discours rassurant des autorités”. “Nous demandons d’abord la transparence totale sur les analyses et la nature de tous les produits qui ont brûlé.”
TRANSPORTS
À Rouen, le trafic des bus et métros du réseau Astuce est de retour à la normale ce vendredi matin. Il avait été interrompu jeudi, contre l’avis du préfet Durand, après l’incendie de l’usine Lubrizol. Une grève perlée, à l’appel des syndicats, a toutefois lieu entre 8h et 8h55.
POLLUTION
Dans la fiche d’information Seveso de l’usine Lubrizol à Rouen, datée du 5 juillet 2017, le principal risque détecté sur le site était l’incendie. “Des effets pour la santé pourraient alors être ressentis autour du bâtiment”, peut-on lire dans ce document accessible en ligne. “Le risque d’accident pouvant entraîner un incendie sur les installations est relativement faible (fréquence évaluée au maximum à une fois tous les 10.000 ans).”
FERMETURES
Au lendemain de l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizol, entraînant un panache de fumées sur l’agglomération rouennaise, les écoles, collèges, lycées et crèches restent fermés à Rouen et au moins 11 autres communes voisines. Plusieurs autres municipalités, à l’instar de celle de Petit-Quevilly, ont annoncé que les établissements scolaires n’ouvriront pas ce vendredi.
PRÉCAUTION
Les services de l’État émettent des consignes à destination de la population :
– éviter tout contact cutané et avec les muqueuses
– nettoyer les locaux, fenêtres, mobiliers et jeux extérieurs et les abords (préau, cours…) uniquement à l’eau
– ne pas utiliser de nettoyeur haute pression pouvant mettre en suspension des particules
– ne pas effectuer de balayage à sec
– ne pas utiliser d’aspirateur
– protéger sa peau par le port de gants de ménage
– ne pas consommer les végétaux souillés par les suies et se laver les mains en cas de contact
POINT SUR LA SITUATION
Dans un communiqué, la préfecture de Seine-Maritime indique que “le SAMU a reçu un nombre important d’appels” et demande aux habitants de l’agglomération rouennaise “ne pas encombrer les services de secours” pour signaler les fortes odeurs qui les incommodent. “Le risque pour la population reste faible”, rappellent les autorités.
POLLUTION
Alors que les conséquences des fumées et des suies provoqués par les flammes inquiètent les habitants de la région, LCI s’est entretenu avec Guillaume Blavette, administrateur de France Nature Environnement (FNE) en Normandie. “Ce n’est pas un incendie banal ! Ce n’est pas un immeuble qui a brûlé mais une installation industrielle”, a-t-il rappelé.
Incendie de Rouen : “Les habitants se méfient et ils ont raison”
BLANQUER
Le ministre Jean-Michel Blanquer est attendu à Rouen ce vendredi. Il doit arriver à 14h30 à la cellule de crise de la direction départementale des services de l’Éducation nationale.
POLLUTION
La préfecture de Seine-Maritime “conseille aux particuliers de ne pas consommer de légumes et fruits du jardin qui ne pourraient être épluchés ou lavés de façon approfondie.”
Dans son communiqué, elle indique aussi qu'”un plan de surveillance renforcé sera mis en place – tant sur les denrées végétales que d’origine animale – pour garantir la parfaite salubrité des produits destinés à la consommation humaine.”
POINT SUR LA SITUATION
Au lendemain de l’incendie qui a touché l’usine Lubrizol, le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand tiendra une nouvelle conférence de presse ce vendredi matin à 9h30.
INQUIÉTUDES
Les retombées de suie inquiètent les riverains de l’agglomération rouennaise, qui ont partagé massivement photos, vidéos et questionnements sur les réseaux sociaux.
“Si cela se pose sur nos voitures, imaginez nos poumons !” : les riverains s’inquiètent des retombées de l’incendie de Rouen
POLLUTION
Concernant l’épais nuage de fumée, qui a inquiété les habitants, le préfet a annoncé que “78 mesures de l’air ont été effectuées sur 28 points. La fumée était ininflammable, dépourvue d’hydrogène sulfuré et présentait des traces minima d’oxyde de soufre et d’azote (0 à 1 PPM)”. De plus amples informations devraient être données demain matin.
“Dix personnes admises au CHU de Rouen pour des irritations de la gorge, du nez ou des yeux sont rentrées chez elles. Idem pour les chauffeurs de taxis et de bus que nous avons auscultés à leur demande”, a témoigné un médecin du SAMU auprès de Ouest-France.
INCENDIE
Le feu est désormais éteint, selon la préfecture dans un tweet publié à 20h15. Elle évoque des risques d’odeur après extinction de l’incendie et demande aux personnes incommodées de ne pas “engorger les lignes pour signalement de cette situation déjà prise en compte”
Une enquête est en cours pour faire le jour sur cet incendie. Le procureur de la République de Rouen, Pascal Prache, a indiqué que “l’origine du feu était pour l’heure inconnue”.
FUMÉE
Si le préfet de Seine-Maritime a indiqué que les fumées ne présentaient pas de toxicité aiguë, il convient de se pencher sur le risque de pollution qu’elles peuvent causer.
Incendie d’une usine de Rouen : doit-on craindre ces fumées ?
PLAN BLANC ET PLAN POLMAR
Le “plan blanc” est déclenché par la cellule de crise du CHU Rouen “à titre de stricte précaution”, afin de pouvoir réagir en cas d’aggravation de la situation. Ce dispositif existe depuis 2004 et implique la mise en alerte des hôpitaux, services d’urgence et de tout le dispositif de santé publique. Il permet d’anticiper un accueil massif de patients.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé la mise en place du “plan Polmar” pour contrer les risques de pollution de la Seine, qui traverse l’agglomération rouennaise. Le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, alertait en effet plus tôt dans la journée sur le “risque de pollution” de la Seine “par débordement des bassins de rétention”.
RUPTURE DE STOCK
Le quotidien local Paris Normandie rapporte que les habitants de Rouen et de des communes avoisinantes se sont équipés eux-mêmes de masques chirurgicaux, au point que les pharmacies ont été dévalisées. “Dans le centre-ville de Rouen, la pharmacie de la place de la cathédrale a vendu, entre 9h et 12h, quelque 200 masques”, écrit le quotidien régional. Les grossistes ont rapidement annoncé une rupture de stock pour la région, si bien que la pharmacie vend désormais les masques à l’unité et non plus par boite.
NUAGE DE FUMÉE
L’odeur de la pollution se fait sentir jusque dans le Nord et en Picardie, selon les communiqués des préfectures de la Somme et de l’Aisne. “Portées par des vents dominants, des fumées diffuses très odorantes – mais sans risque pour la population – traversent actuellement le département”, ont-ils annoncé d’une même voix ce jeudi après-midi.
FERMETURES
En milieu d’après-midi, de nombreux établissements accueillant du public sont toujours fermés, notamment les écoles, collèges, lycées et les crèches à Rouen rive droite et dans 12 communes avoisinantes, a précisé la préfecture. Elles resteront fermées jusqu’au 30 septembre. Les maisons de retraites font l’objet d’une mesure de confinement.
CASTANER
L’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen est “maîtrisé, cantonné” mais “il faudra plusieurs jours pour en venir totalement à bout”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ce jeudi à la mi-journée. “Au moment où je vous parle, l’incendie est maîtrisé, cantonné, il ne devrait pas se développer de nouveau. Par contre, il faudra plusieurs jours pour en venir totalement à bout”, a-t-il déclaré lors d’un point presse à proximité des lieux de l’accident.
POINT SUR LA SITUATION
“Le feu est circonscrit, pas éteint”, a fait savoir un membre des pompiers lors d’un point presse à Rouen. “Certains produits ont été évacués du site”, a-t-il expliqué au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, arrivé sur place en fin de matinée.
ENQUÊTE
Une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur de la République de Rouen, a annoncé le préfet Durand. Les causes de l’incendie restent inconnues pour l’heure.
CASTANER
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, est arrivé en fin de matinée à Rouen. Ce gigantesque incendie, toujours en cours, n’a pas fait de victime mais la préfecture de Seine-Maritime a pris d’importantes mesures de protection des habitants.
IMAGES
Les premières images captées tôt ce jeudi matin sont très impressionnantes.
VIDÉO – Explosions, panache de fumée noire… les images impressionnantes de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen
LE PRÉFET FAIT LE POINT


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INCENDIE
Le colonel Jean-Yves Lagalle, directeur du SDIS Seine-Maritime, fait le point sur la situation aux abords de l’usine Lubrizol. “Nous sommes en train de protéger les installations ultra-sensibles à l’intérieur de l’usine. C’est un feu dangereux du point de vue de la sécurité des personnels. Ce type de feu ne s’éteint pas qu’avec de l’eau. Il faut aussi de la mousse”, explique-t-il. “La priorité est la maîtrise du feu et de la gestion des fumées.”
PRÉFET
Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, évoque “un risque possible de pollution de la Seine par un débordement des bassins de rétention”. “Ils sont aujourd’hui saturés”, explique-t-il pour clore sa prise de parole devant les journalistes.
Un incendie de grande ampleur s’est déclaré dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 septembre dans une usine de Rouen, en Seine-Maritime, provoquant un très important panache de fumée noire, lié à la présence “d’hydrocarbures”. Le feu, qui était toujours en cours dans la matinée, a pris vers 2h45 dans un entrepôt de l’usine Lubrizol, située quai de France, qui fabrique et commercialise des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels. Aucune victime n’a été signalée pour l’heure.
Ce site est classé Seveso seuil haut, c’est-à-dire sous surveillance particulière en raison des matériaux utilisés. Les “premières analyses n’ont pas fait apparaître de toxicité aiguë sur les principales molécules que nous suivons”, a déclaré le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand. Une cellule de crise a été mise en place à la préfecture, qui a déclenché des sirènes d’alerte dans plusieurs communes pour prévenir les habitants de l’agglomération rouennaise. “Il est essentiel dans ce cas-là d’informer en direct la population (…) pour éviter tout mouvement de panique”, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, selon qui il n’y a “pas d’élément qui permette de penser qu’il y a un risque lié aux fumées”.
Pus de 150 pompiers et 60 engins sont actuellement mobilisés pour faire face au sinistre. Un périmètre de 500 mètres autour du site a été évacué, et les quelques habitants de cette zone industrielle sont invités à rester chez eux, a fait savoir le préfet de Seine-Maritime. Plusieurs établissements accueillant du public sont fermés, comme les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) et les crèches à Rouen et dans 11 autres communes avoisinantes. La préfecture a demandé de “limiter les déplacements non indispensables”, ajoutant que les transports en commun fonctionnent normalement.
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