EN DIRECT – Guerre en Ukraine: sept banques russes exclues de Swift – Libération

L’essentiel

Guerre entre l’Ukraine et la Russiedossier

En ce septième jour de conflit, l’offensive des forces du Kremlin s’intensifie sur le terrain, notamment à Kharkiv, où des troupes aéroportées tentent de prendre la ville. Une délégation de négociateurs russes est toutefois prête à poursuivre dès mercredi des pourparlers avec des représentants de Kyiv.

– L’offensive russe s’aggrave encore. Des bombardements soutenus visent la capitale Kyiv, ainsi que Kharkiv, la deuxième ville du pays, qui est la cible d’un assaut de troupes aéroportées depuis cette nuit.

– Emmanuel Macron va s’exprimer lors d’une allocution aux Français ce mercredi soir, annonce l’Elysée à la presse.

– L’Assemblée générale de l’ONU est appelée à voter mercredi, après deux jours de discours de ses membres, sur un projet de résolution destiné à condamner la Russie pour l’invasion de l’Ukraine et lui demander un retrait «immédiat» de ses troupes.

13h45

Boris Johnson accuse la Russie de «crime de guerre» en Ukraine. Devant les députés britanniques, le Premier ministre britannique Boris Johnson a fustigé mercredi les actes commis par les troupes russes sur le sol ukrainien, en raison des armes utilisées contre des civils: «Ce que nous avons déjà vu de la part du régime de Vladimir Poutine concernant l’utilisation des munitions larguées sur des civils innocents, cela constitue déjà à mon avis un crime de guerre», a déclaré «Bojo» devant les députés britanniques, qui se sont levés pour une ovation à l’ambassadeur ukrainien Vadym Prystaïko, présent dans les galeries de la Chambre des Communes. Il a appelé les pays membres de l’ONU à condamner, lors du vote de l’Assemblée générale prévu mercredi, l’invasion russe de l’Ukraine et à «exiger que Poutine fasse rentrer ses tanks»: «Si, au contraire, Poutine redouble d’efforts, nous continuerons à augmenter la pression économique.»

13h31

La Grèce évacue ses ressortissants face à l’avancée russe. Le pays commence mercredi à évacuer ses diplomates, journalistes et citoyens de la ville ukrainienne de Marioupol (Sud-Est) face à l’avancée des troupes russes dans le pays, selon le ministère des Affaires étrangères. Un convoi de 21 voitures transportant plus de 80 personnes s’est mis en route, accompagné par l’ambassadeur grec en Ukraine, rapporte la télévision publique grecque ERT. Le convoi devrait se diriger vers l’ouest, en vertu d’une garantie de sécurité fournie par les Russes, et prendre sur la route d’autres ressortissants vivant notamment à Dnipro (centre) et Zaporijjia (Sud), précise une source au ministère. Selon le ministère grec des Migrations, quelque 1 500 personnes ont déjà fui l’Ukraine pour venir en Grèce.

13h24

L’effort de guerre des Ukrainiens de France. Dans une guerre, il y a ceux qui partent au front, et ceux qui restent à l’arrière. Depuis ce week-end, en France, on observe médusés ces Ukrainiens qui partent se battre dans leur pays avec les moyens du bord et qui vont parfois manipuler une arme pour la première fois. Par bus ou en voiture, ils vont jusqu’en Pologne pour traverser la frontière, prêter main-forte aux soldats aux prises avec les troupes de Moscou. Mais il y a aussi les autres, ceux qui restent là, et pour qui il est impensable de se tourner les pouces en voyant leur pays déchiré par les bombardements. Ils s’activent depuis ce week-end pour soutenir le front depuis la France. Notre reportage à Paris.

13h12

«Nous allons tout mettre en œuvre pour faire cesser cette guerre». A la sortie du conseil de défense, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a déclaré que la «stratégie» tenait «en trois piliers : faire payer la guerre au prix fort, un soutien total au peuple ukrainien et une mobilisation maximale au niveau national, européen et mondial».

12h54

Sept banques russes exclues de Swift. Les Vingt-Sept ont exclu sept banques russes du système financier international Swift, mais épargnent deux gros établissements financiers très liés au secteur des hydrocarbures, selon la décision publiée ce mercredi au Journal officiel de l’Union européenne. Parmi les sept établissements visés figure VTB, la deuxième plus grosse banque de Russie. En revanche, la sanction ne concerne ni Sberbank, première banque du pays, ni Gazprombank, par lesquelles passent une grande partie des paiements pour les fournitures de gaz et pétrole russes, dont sont très dépendants certains Etats européens.

12h39

Pour les paralympiques, Russes et Bélarusses participeront sous bannière «neutre». Les sportifs des deux pays ont été autorisés à participer aux Jeux paralympiques de Pékin qui débutent vendredi, a annoncé le Comité international paralympique. Les athlètes participeront sous bannière «neutre», «concourront sous le drapeau paralympique et ne figureront pas au tableau des médailles», selon un communiqué diffusé par l’organisation internationale sur son site internet.

12h25

Elon Musk active son service Starlink contre les coupures d’Internet. Le milliardaire à la tête du groupe astronautique SpaceX, a déclaré dans la nuit de samedi à dimanche avoir activé son service internet par satellite en Ukraine. Des kits comprenant un routeur Wi-Fi, une alimentation, des câbles, une parabole et un trépied, nécessaires pour accéder au service, ont également été réceptionnés ce lundi. «Starlink – ici. Merci, Elon Musk», a tweeté Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre ukrainien.

12h09

Les prix de l’électricité continuent de progresser. C’est une autre des conséquences de l’invasion russe en Ukraine. Ce mercredi à 19 heures, le prix du mWh sera de 383 euros selon RTE, revenant à ses niveaux de décembre. Pour donner une idée de l’ampleur de cette évolution, le 2 mars 2021, l’électricité était à… 73 euros le mWh. Des montants qui font craindre pour les particuliers autant que pour les industries, souvent très consommatrices de cette ressource. Cette hausse s’inscrit dans une explosion des prix d’autres matières premières concernées par le conflit, comme le pétrole ou le blé.

11h59

Les habitants face aux chars à Energodar. Dans cette ville située dans l’oblast de Zaporijia (sud-est du pays), les civils sans armes sont descendus pour bloquer l’entrée des forces russes. La ville abrite la plus grande centrale nucléaire d’Europe. Des vidéos relayées par le média en ligne bélarus Nexta montrent la mobilisation des habitants depuis ce mercredi matin.

11h50

L’ONU recense près de 836 000 réfugiés venus d’Ukraine. Selon un recensement du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés publié mercredi, le nombre de réfugiés fuyant l’Ukraine pour les pays voisins a encore bondi pour atteindre presque 836 000 personnes au 1er mars. C’est un saut de presque 160 000 personnes par rapport au chiffre de 677 000 avancé mardi par le Haut-Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi, lors d’un appel d’urgence au financement de l’aide humanitaire pour le pays et les personnes qui ont fui les combats.

11h47

Volodymyr Zelensky s’est-il mis en scène dans un clip de campagne en abattant des politiciens pro-russes ? Dans un message posté le 1er mars, l’ancien bras droit de Marine Le Pen relaie une vidéo qui montre, selon lui, «le président ukrainien en train d’abattre des politiciens pro-russes dans un clip de campagne». Pour le politicien français, ces images ont de quoi refroidir l’admiration que peut susciter le président qui fait face à une guerre contre Vladimir Poutine : «On est vraiment sommé d’y voir un héros ou on peut rester a minima raisonnable ? !» Le tweet a depuis été supprimé. Comme l’explique Checknews ici, il s’agit en réalité d’un extrait du film Serviteur du peuple 2, datant de 2016, et dans lequel jouait le président ukrainien.

11h40

Alexeï Navalny appelle les Russes à manifester «tous les jours». L’opposant russe, emprisonné depuis plus d’un an, exhorte mercredi ses concitoyens et ceux du Bélarus à braver l’interdiction des autorités et à manifester chaque jour en Russie contre l’invasion de l’Ukraine. «Ne devenons pas une nation de sans-voix apeurés, une nation de peureux qui font semblant de ne pas voir la guerre brutale déclenchée contre l’Ukraine par notre petit tsar complètement fou», en référence à Vladimir Poutine, a-t-il écrit dans un message publié sur les réseaux sociaux.

11h33

«Rendez-vous ou nous détruisons la ville» : l’ultimatum lancé par les Russes à une ville ukrainienne. A Konotop, 86 000 habitants, nord-est de l’Ukraine, ville historique cosaque, les Russes ont envoyé un ultimatum au maire : «Vous vous rendez ou nous détruisons la ville». Actuellement se déroule une «Vishe», une assemblée populaire des habitants en plein air, pour décider de la marche à suivre. De notre correspondant Stéphane Siohan.

11h28

Au moins quatre morts dans un bombardement à Kharkiv. Comme l’indiquait notre journaliste en Ukraine, au moins quatre personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans des bombardements russes ayant visé mercredi matin le siège des services de sécurité et une université à Kharkiv en Ukraine, confirment désormais les secours ukrainiens. «Pour l’instant dix personnes ont pu être sorties des décombres, le bilan préliminaire est de 4 morts et neuf blessés», poursuit cette source, dans un message sur les réseaux sociaux au moment où la deuxième ville du pays, subit une attaque des forces armées russes.

A lire aussi :

11h16

Les actions de Saudi Aramco atteignent un record. Du jamais vu depuis que le géant pétrolier saoudien est entrée en Bourse fin 2019 : dans un contexte de flambée des prix du pétrole en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’action d’Aramco s’échangeait mercredi à 42,9 ryals (environ 10,3 euros) à Ryad, selon le site de la Bourse de l’Arabie saoudite, première exportatrice de brut au monde et actionnaire majoritaire d’Aramco.

11h07

«Il n’y a pas à s’en inquiéter» : les sirènes du SAIP retentiront ce mercredi à Paris. Pas de panique, si vous entendez des sirènes ce midi dans la capitale et ses environs : il s’agit des sirènes du système d’alerte et d’information des populations (SAIP), qui retentissent «comme chaque 1er mercredi du mois, pour des essais habituels», rappelle la Préfecture de police dans un tweet.

11h03

Question de lecteur

Quelle est la position de l’église russe par rapport à la guerre ?

—  marelli31 (par Instagram)

Le patriarche orthodoxe russe Kirill a pris la parole sur ce sujet dimanche, lors de son sermon dominical à Moscou. Dans une formule alambiquée, le responsable religieux semble apporter son soutien à l’invasion russe : «Que Dieu nous préserve de ce que la situation politique actuelle en Ukraine, pays frère qui nous est proche, soit utilisée de manière à ce que les forces du mal l’emportent». Selon lui, les «forces du mal» sont ceux qui «combattent l’unité» de l’Eglise orthodoxe russe. En 2018, l’Ukraine a décidé de se doter d’une Eglise orthodoxe indépendante du patriarcat de Moscou.

«Nous devons tout faire pour préserver la paix entre nos peuples et en même temps protéger notre patrie historique commune de toutes ces actions de l’extérieur qui peuvent détruire cette unité. Nous ne devons pas permettre aux forces obscures extérieures et hostiles de se moquer de nous», a ajouté le patriarche. Avant de nuancer, en disant prier pour «le rétablissement de la paix» et de relations de «bon voisinage».

Chef de la puissante Eglise orthodoxe russe depuis 2009, Kirill est l’un des piliers du système mis en place par le chef du Kremlin. Il n’hésite pas à justifier la répression policière des manifestations d’opposition ou à bénir les armes et les guerres de Moscou à l’étranger. En 2012, il avait proclamé que la présidence de Vladimir Poutine était «un miracle de Dieu».

Par la rédaction de Libération.

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10h48

Emmanuel Macron s’exprime ce mercredi soir à 20 heures. Après l’allocution de jeudi dernier, le président de la République va à nouveau s’adresser aux Français, toujours sur la guerre en Ukraine, annonce l’Elysée à la presse.

10h41

«Second round» des pourparlers dès ce mercredi soir ? Une délégation de négociateurs russes est prête à poursuivre mercredi des pourparlers avec des représentants de Kyiv près d’une semaine après le début de l’invasion russe du pays. «Aujourd’hui, vers le début de la soirée, notre délégation sera sur place, nous allons attendre les négociateurs ukrainiens», affirme le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à la presse, disant «espérer» que ces derniers viennent aux négociations, sans en préciser le lieu.

10h30

Le géant du papier Stora Enso va suspendre son activité en Russie. Le groupe suédo-finlandais va arrêter sa production sur ses cinq sites (trois sites d’emballages cartonnés et deux scieries) ainsi que tout commerce dans le pays «du fait de l’invasion en cours de l’Ukraine», a annoncé Stora Enso ce mercredi. L’entreprise, qui emploie 1 100 personnes dans le pays, y réalise environ 3 % de son chiffre d’affaires. «La guerre en Ukraine est inacceptable et nous soutenons totalement les sanctions», a affirmé la PDG du groupe, Annica Bresky, citée dans le communiqué. «Un plan de compensation a été activé pour assurer de la disponibilité des matières premières via d’autres sources», précise Stora Enso. Le groupe suédo-finlandais était dans l’actualité en France en début d’année après que la cour d’appel de Douai a condamné Stora Enso à indemniser ses salariés licenciés lors de la fermeture de leur usine de Corbehem (Pas-de-Calais) en 2014.

10h11

L’Assemblée générale de l’ONU appelée à condamner la Russie. Après deux jours de discours de ses membres, l’institution doit voter ce mercredi sur un projet de résolution destiné à condamner la Russie pour l’invasion de l’Ukraine et lui demander un retrait «immédiat» de ses troupes. L’Occident et l’ONU accusent Moscou de violer l’article 2 de la Charte des Nations unies intimant à ses membres de s’abstenir de menace et de recours à la force pour régler une crise. La Russie affirme de son côté exercer son droit à l’auto-défense, prévu par l’article 51 de la Charte.

9h59

En Ukraine, il n’y a pas de «cyberguerre», c’est la guerre tout court. Faut-il, après six jours d’offensive militaire russe en Ukraine et à l’heure où les troupes de Moscou se rapprochent de Kyiv, s’alarmer en prime d’une guerre informatique en cours ? A lire certains titres de presse, à écouter certains chroniqueurs, on y serait quasiment, voire déjà. La «cyberguerre» fascine autant qu’elle effraie ; sans doute aussi fait-elle vendre, ou cliquer. Pour ausculter depuis plusieurs années les conflictualités numériques, et s’être notamment plus d’une fois penchée sur le cas ukrainien – «laboratoire à ciel ouvert d’une cyberguerre de basse intensité qui ne dit pas son nom», écrivions-nous il y a cinq ans –, on sait bien que le sujet est sérieux. Mais sans doute est-ce pour cette raison qu’on se trouve saisie de gêne, et de colère aussi pour tout dire, face à certains propos anxiogènes et sensationnalistes. Car le temps présent est celui des bombes, des colonnes de chars, des combats physiques. Celui des réfugiés et des morts. L’intégralité du billet de notre journaliste Amaëlle Guitton est à lire ici.

9h45

L’Espagne va envoyer du «matériel militaire offensif» à la «résistance ukrainienne». «Comme je vois qu’il y a des groupes (politiques) qui remettent en question l’engagement du gouvernement» à participer à l’aide militaire à l’Ukraine, «je veux également vous annoncer que l’Espagne livrera du matériel militaire offensif à la résistance ukrainienne», a déclaré mercredi le chef du gouvernement de gauche espagnol Pedro Sanchez lors d’une intervention devant la Chambre des députés.

9h41

Les prix du pétrole continuent leur flambée. Ce mercredi matin, le baril de Brent – la référence de prix pour le baril de pétrole – dépasse les 110 dollars pour la première fois depuis 2013, poussé par la guerre en Ukraine et les craintes pour l’approvisionnement mondial. Le prix du baril de brut de la mer du Nord pour livraison en mai atteignait 110,87 dollars dans la nuit en Asie, en hausse de 5,6 %, tandis que le WTI américain s’envolait de 5,7 % à 109,22 dollars, avant de dépasser également les 110 dollars ce matin. Plus d’informations ici.

9h22

Des enfants moscovites derrière les barreaux. Ilya Yashin, député du district municipal Krasnoselsky, situé dans la banlieue nord de Moscou, rapporte que plusieurs enfants issus de familles venues manifester leur soutien aux Ukrainiens devant l’ambassade d’Ukraine se retrouvent désormais derrière les barreaux. «Rien d’extraordinaire : juste des enfants dans des cellules, derrière une affiche anti-guerre. C’est la Russie de Poutine, les amis», écrit dans un tweet le député.

9h17

Les frappes sur les infrastructures civiles s’intensifient. Notre journaliste sur place Stéphane Siohan pointe deux évolutions principales : «Les Russes connaissent des pertes majeures, leurs colonnes de chars se font défoncer en plusieurs endroits […] frustrés augmentent leurs frappes sur des infrastructures civiles faisant de plus en plus de victimes dans la population.» C’est le cas ce mercredi matin à Kharkiv : «En tentant de bombarder le SBU (les services de renseignement ukrainiens), les Russes frappent un bâtiment de l’université» de la seconde ville du pays, indique notre journaliste, tandis qu’«au minimum deux morts (certains parlent de 4)» sont à signaler «dans le bombardement d’une maternité a Jitomir (ouest de Kyiv) la nuit dernière.»

9h09

La Russie veut «effacer» l’Ukraine et son histoire, selon Zelensky. Le président ukrainien accuse mercredi Moscou de chercher à «effacer» l’Ukraine et son histoire, appelant les Juifs «à ne pas rester silencieux», après des frappes russes près de Babi Yar, site d’un massacre nazi. «Ils ont l’ordre d’effacer notre histoire, d’effacer notre pays, de nous effacer tous», a-t-il lancé dans une vidéo, exhortant les pays du monde entier à ne pas rester neutres.

9h03

Pour l’Amiral Hervé Bléjean, «l’intention de M. Poutine est de se débarrasser du gouvernement de M. Zelensky». Interrogé sur RTL à propos de la société russe de sécurité privée Wagner, l’Amiral Hervé Bléjean affirme : «Je ne peux pas imaginer qu’ils ne soient pas utilisés aujourd’hui, parce que cette société militaire privée ne se sent aucune obligation de respecter le droit humanitaire, assure celui qui a été confronté au groupe paramilitaire en République Centrafricaine. L’intention de Monsieur Poutine est de se débarrasser du gouvernement de M. Zelensky, donc tous les moyens peuvent être imaginés à cette fin.»

8h30

L’armée russe dit avoir conquis la ville de Kherson. Les troupes de Vladimir Poutine affirment mercredi matin s’être emparées de la ville portuaire ukrainienne de Kherson, située au sud du pays, près de la péninsule de Crimée, après des combats acharnés ces dernières heures. «Des unités de l’armée russe ont pris le contrôle total de la capitale régionale de Kherson», indique le porte-parole des forces armées russes, Igor Konachenkov, assurant que les «infrastructures civiles» et les transports en commun fonctionnent normalement.

Et pour suivre l’évolution de l’attaque russe sur l’Ukraine avec les cartes de Libé depuis jeudi, notre article est ici.

8h21

Près de 3 000 touristes ukrainiens bloqués et désargentés en République dominicaine. «Les Ukrainiens (bloqués) ont actuellement besoin de l’aide de la République dominicaine, ils ont besoin d’argent, ils ont besoin de vêtements, ils ont besoin de beaucoup de choses.» En larmes, la consule honoraire ukrainienne Ilona Oleksandrivna s’est exprimée à propos de ressortissants ukrainiens sans ressources pour prolonger leur séjour en République Dominicaine, lors d’une conférence de presse à Saint-Domingue. Selon elle, 1 200 Ukrainiens sur les 3 000 présents dans le pays ont été expulsés des hôtels où ils passaient leurs vacances.

8h12

Avec les réfugiés ukrainiens : «Pour notre exil, la Pologne allait de soi». Des mères aux yeux bouffis tirant une valise d’une main, tenant de l’autre leur enfant en pleurs, peluche sous le bras. Des regards angoissés, effrayés. Mais des retrouvailles émouvantes, aussi, où l’on voit des proches enlacer leurs êtres chers, qui viennent de fuir l’Ukraine en guerre. C’est le genre de scènes qui saisit quiconque s’approche du poste-frontière polonais de Medyka, aligné sur la route menant à Lviv, une grande ville de l’ouest. Ces derniers jours, Medyka, village de moins de 3 000 habitants, adossé à la frontière ukrainienne, s’est transformé en l’un des principaux foyers de l’exode de réfugiés vers le sol polonais. Certains ont marché pendant près de 40 kilomètres depuis Lviv. Un périple cauchemardesque raconté par notre envoyé spécial Patrice Senécal.

7h58

Des volontaires japonais partent se battre en Russie. Environ 70 hommes de l’archipel nippon auraient répondu à l’appel des autorités ukrainiennes à intégrer une «brigade internationale» pour lutter contre l’invasion russe. Parmi les volontaires, figureraient 2 vétérans de la Légion étrangère française, ainsi que 50 anciens membres de l’armée du pays (les Forces d’autodéfense japonaises), selon le quotidien Mainichi Shimbun.

7h31

Un assaut aéroporté russe d’ampleur sur Kharkiv. Des parachutistes ont débarqué dans la deuxième ville du pays dans la nuit, fait savoir ce mercredi matin l’armée ukrainienne, en faisant état de combats. Un hôpital aurait notamment été ciblé. Cette ville de 1,4 million d’habitants proche de la frontière avec la Russie, a été visée par plusieurs bombardements mardi, qui ont fait au moins dix morts et plus de 20 blessés selon les autorités locales. «Il ne reste pratiquement plus de zone à Kharkiv où un obus d’artillerie n’a pas encore frappé», selon Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien.

A lire aussi

7h09

La principale banque russe quitte le marché européen. Le groupe Sberbank annonce ce mercredi matin se retirer du marché européen, après avoir été touché par des sanctions financières massives en représailles à l’invasion de l’Ukraine par Moscou. «Les banques filiales du groupe sont confrontées à des sorties de fonds anormales et à des menaces concernant la sécurité de leurs employés et de leurs bureaux», justifie le groupe dans un communiqué cité par les agences de presse russe.

6h16

Boeing annonce l’arrêt de toutes ses opérations en Russie. Cette mesure ne se limite pas à la fermeture du bureau du constructeur aérien et de son centre de formation pour les pilotes russes. Elle inclut aussi l’interruption des fournitures de pièces détachées et de la maintenance des avions Boeing présents en Russie. Le géant aéronautique suspend aussi son partenariat avec la firme russe VSMPO-AVISMA, son plus grand fournisseur de titane, un matériau essentiel à la construction des avions. Boeing, qui tentait déjà de diversifier les sources d’approvisionnements de ce métal, assure en détenir des stocks suffisants «pour ses productions d’aéronautique civile dans l’immédiat».

Ford aussi déclare solennellement interrompre ses opérations en Russie, se déclarant «préoccupé par l’invasion de l’Ukraine et ses conséquences pour la paix et la stabilité». Mais ses activités ont déjà été réduites au minimum depuis 2019 pour limiter les pertes du constructeur en Europe. La firme n’opère plus que dans le cadre d’un partenariat pour la production de camionnettes de livraison en Russie.

5h38

Le Japon ferme son ambassade à Kyiv. Le ministère des Affaires étrangères japonais a décidé ce mercredi matin de clore «temporairement» sa représentation diplomatique dans la capitale ukrainienne, où la situation est devenue «extrême». Ses activités ont déjà été transférées à Lviv, plus proche de la frontière polonaise et pour l’instant épargnée par les combats, pour assurer l’évacuation des ressortissants japonais encore présents en Ukraine.

4h49

Google retire les articles des médias d’Etat russes. La firme américaine a décidé ce mercredi matin de supprimer la publication sur Google News d’articles émanant de médias financés par le gouvernement russe, et en particulier la chaîne RT. Kent Walker, président des affaires mondiales de Google, s’en explique dans un article de blog : «Dans cette crise extraordinaire, nous prenons des mesures extraordinaires pour arrêter la propagation de la désinformation et perturber les campagnes de désinformation en ligne.»

4h21

La charge de Biden contre Poutine. Le président américain s’en est pris avec force au chef du Kremlin, un «dictateur» qui est «plus isolé que jamais», pendant que Moscou intensifiait son offensive en Ukraine, frappant Kyiv et la grande ville de Kharkiv. Le président russe «pensait que l’Occident et l’Otan ne répondraient pas» à l’invasion de l’Ukraine, a lancé Biden lors de son premier discours sur l’état de l’Union, à Washington, dans la nuit de mardi à mercredi. Mais «Poutine avait tort», «nous sommes prêts, nous sommes unis», a-t-il martelé, appelant le Congrès américain à offrir une ovation debout en soutien «au peuple ukrainien» qui «n’a peur de rien». «Poutine est maintenant plus isolé que jamais du reste du monde», car dans la bataille contre «l’autocratie», «les démocraties sont au rendez-vous», a-t-il ajouté, énumérant les sanctions sans précédent qui se sont abattues sur la Russie. Avant de prévenir : «Si les dictateurs ne paient pas le prix de leur agression, ils causent encore plus de chaos.»

3h42

Les Etats-Unis interdisent de survol leur territoire aux avions russes. Dans son discours sur l’état de l’Union dans la nuit de mardi à mercredi, Joe Biden annonce que les appareils russes seront désormais interdits dans le ciel américain. Une mesure qui s’ajoute aux interdictions déjà mises en œuvre en Europe et au Canada. Aeroflot, la compagnie nationale russe, a déjà supprimé tous ses vols en direction de l’Europe ainsi que ses liaisons avec le Mexique et Cuba, en raison de l’interdiction du survol du territoire canadien. La décision de Washington laisse entrevoir une riposte russe, une fermeture de son espace aérien aux avions américains en route pour l’Asie lesquels, dans leur grande majorité, empruntent un couloir survolant la Russie. Cette perturbation est particulièrement grave pour le fret aérien entre l’Amérique du Nord et l’Asie, qui représente à lui seul un quart du trafic mondial d’avions cargos. L’essentiel des transports américains vers l’Asie de l’est passe aussi par la Russie. L’interdiction de survol par Moscou ajouterait aux perturbations de la chaine d’approvisionnement mondiale générées par la crise du Covid.

Et dans l’espace ?

3h02

L’Iran impute la responsabilité de l’invasion aux Etats-Unis. Sans prononcer une seule fois dans son discours le nom de la Fédération de Russie, alliée de longue date de l’Iran, le guide suprême l’ayatollah Khamenei a décrit les États-Unis comme une «mafia d’armes, d’économie et de politique» qui «suscite les conflits internationaux et les exploite à son avantage». Tout en appelant à la fin de l’invasion en Ukraine et en affirmant le refus par l’Iran des atteintes à la souveraineté des nations, Khamenei s’est insurgé contre les «manœuvres américaines», le soutien de Washington aux «révolutions de couleur», son ingérence dans les affaires ukrainiennes et son implication dans un prétendu coup d’Etat occulte à Kyiv.

Dans le même temps, l’opinion publique iranienne, déjà suspicieuse envers les objectifs de rapprochement entre la Russie et Téhéran, ne semble pas aussi catégorique dans sa défense de Moscou. Les réseaux sociaux traduisent une hostilité envers la Russie, et des manifestations ont eu lieu samedi dernier à Téhéran devant l’ambassade d’Ukraine, aux cris de «Mort à Poutine», qui incluaient aussi les familles iraniennes des 176 passagers du vol d’Ukraine International Airlines abattu en janvier 2020 par les Gardes révolutionnaires.

2h28

Exxon Mobil se retire à son tour de Russie. Présente dans le pays depuis 25 ans, la compagnie pétrolière américaine annonce qu’elle se désengage de l’énorme site de forage des iles Sakhaline dont il possède 30 % des parts et sur lequel il opère en partenariat avec le pétrolier russe Rofnet, ainsi que deux sociétés indiennes et japonaises. Le site fournit aujourd’hui 2 % de la production mondiale de l’entreprise. «Exxon soutient le peuple ukrainien qui cherche à défendre sa liberté et à déterminer son avenir», déclare la compagnie.

A lire aussi

1h31

Les organisations juives condamnent la frappe près du mémorial de l’Holocauste. Dans le monde entier, l’explosion d’un projectile russe à Kyiv sur le site de Babyn Yar suscite une vive émotion dans la communauté juive. Il s’agit d’un lieu historique de la Shoah où 33 000 juifs de la ville avaient été exécutés en deux jours les 29 et 30 septembre 1941 par les nazis et leurs supplétifs ukrainiens. Le missile était apparemment destiné à la tour de télévision de Kyiv. Les dégâts infligés au mémorial n’ont pas été encore précisés mais ils seraient conséquents. «Ces barbares sont en train de massacrer les victimes de la Shoah pour la deuxième fois», a notamment dénoncé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

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