EN DIRECT – Guerre en Ukraine: Poutine «boucher», Macron «n’utiliserait pas» les propos de Biden – Libération

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L’essentiel

Guerre entre l’Ukraine et la Russiedossier

Au 32e jour de l’invasion russe en Ukraine, le patron d’Auchan justifie son choix de rester en Russie, alors que de nombreuses entreprises occidentales ont quitté le pays. Samedi soir, le président américain Joe Biden a dépeint la guerre comme un «échec stratégique» pour Moscou.

En résumé :

– Depuis Varsovie, samedi soir, le président américain a dépeint la guerre en Ukraine comme un «échec stratégique» pour Moscou. Ses propos très virulents à l’égard du maître du Kremlin ont dû être tempérés peu après par la Maison Blanche.

– Alors que l’armée russe assurait vendredi qu’elle allait se concentrer sur l’est de l’Ukraine, la ville occidentale de Lviv semble avoir été touchée par une frappe aérienne samedi après-midi.

– Le PDG d’Auchan, Yves Claude, défend le maintien des activités du groupe en Russie, un choix «pas simple», car «partir serait imaginable sur le plan économique mais pas du point de vue humain».

15h40

15h08

Kyiv appelle une nouvelle fois à boycotter Auchan. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien appelle dimanche à boycotter les magasins du groupe, après que le PDG d’Auchan a annoncé vouloir maintenir ses activités en Russie ce matin, arguant notamment de la nécessité de soutenir le pouvoir d’achat des Russes. «Apparemment, les pertes d’emploi en Russie sont plus importantes que les morts en Ukraine», a écrit Dmytro Kouleba sur Twitter. «Si Auchan ignore les 139 enfants ukrainiens assassinés pendant ce mois d’invasion russe, ignorons Auchan et tous ses produits», a-t-il ajouté, appelant à «boycotter» les magasins Auchan, Leroy-Merlin et Decathlon, tous détenus par la famille Mulliez.

14h58

14h25

La télévision polonaise organise un téléthon mondial pour soutenir l’Ukraine. La chaine publique polonaise TVP annonce qu’elle va diffuser dimanche un programme pour lever des fonds au bénéfice des Ukrainiens face à l’invasion russe, en anglais et dans plus de 20 pays. Le programme intitulé «Save Ukraine #StopWar» a pour objectif de collecter «des fonds pour les victimes de l’invasion russe en Ukraine», explique dans un communiqué TVP World, l’antenne anglophone de la chaine polonaise. Des présentateurs polonais et ukrainiens y participeront, de même que des personnalités comme la légende du football ukrainien Andriy Shevchenko, des «représentants des clubs de football de Tottenham et du Real Madrid», ou les Britanniques Fatboy Slim et Craig David.

13h11

Le pape François dénonce le «martyre» de l’Ukraine. «Plus d’un mois est passé depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, depuis le début de cette guerre cruelle et insensée», a déclaré le souverain pontife à l’issue de la prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre au Vatican, évoquant «un acte barbare et sacrilège» contre une «Ukraine martyrisée» et «le martyr» de l’Ukraine.

12h36

Macron «n’utiliserait pas» les propos de Biden, qui traite Poutine de «boucher». Le président américain, lors d’une rencontre hier avec des réfugiés ukrainiens à Varsovie, avait été interrogé sur «ce qu’il pensait de Vladimir Poutine, compte tenu de ce qu’il inflige à ces gens». Et répondu : «C’est un boucher.» Un qualificatif avec lequel le président français a pris ces distances, ce dimanche midi, sur France 3. Invité à réagir sur cette sortie, Emmanuel Macron a assuré qu’il «n’utiliserait pas» de tels termes, estimant qu’il ne fallait pas être «dans l’escalade ni des mots ni des actions» dans la guerre.

12h25

Les séparatistes de Lougansk pourraient tenir un référendum pour rejoindre la Russie. C’est ce qu’a annoncé dimanche le leader de ce territoire séparatiste, Léonid Passetchnik. «Je pense que dans un avenir proche, un référendum aura lieu sur le territoire de la république [autoproclamée de Lougansk, ndlr], au cours duquel le peuple exercera son droit constitutionnel absolu et exprimera son opinion sur l’adhésion à la Fédération de Russie», a-t-il déclaré, cité par les agences russes. «Je ne sais pas pourquoi, je suis sûr que cela sera le cas», a-t-il ajouté, sans donner de détails sur une date possible.

12h05

Inquiétudes de l’AIEA sur la maintenance de Tchernobyl. L’Agence internationale de l’énergie atomique a réitéré son inquiétude à propos de la centrale nucléaire, prise par l’armée russe le 24 février, au premier jour de l’invasion de l’Ukraine. L’armée russe a désormais aussi pris le contrôle de la ville de Slavoutitch, où réside le personnel de la centrale de Tchernobyl, et «il n’y a pas eu de rotation des employés depuis près d’une semaine», soit le 20 mars, sur le site, précise le communiqué de l’AIEA. L’agence s’inquiète de la capacité des employés qui gèrent les opérations quotidiennes sur le site de déchets radioactifs de rentrer chez eux se reposer.

11h26

L’Allemagne pourrait se doter d’un bouclier antimissiles israélien. Le gouvernement allemand, que l’invasion russe de l’Ukraine a convaincu d’investir massivement dans la défense, envisage l’acquisition d’un système de protection antimissiles israélien, affirme ce dimanche le quotidien Bild. La décision n’a pas encore été prise formellement mais le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz, la principale formation de la coalition au pouvoir, y est favorable, précise le quotidien le plus lu d’Allemagne. «Nous devons mieux nous protéger contre la menace russe. Pour cela, nous avons besoin rapidement d’un bouclier antimissiles à l’échelle de l’Allemagne», explique dans Ile rapporteur au Bundestag pour le budget de la défense, Andreas Schwarz. «Le système israélien Arrow 3 est une bonne solution», ajoute-t-il au sujet de ce dispositif antimissiles israélien destiné à contrer des missiles de longue portée. Selon Bild, le système, inspiré du «Dôme de fer» israélien, coûterait environ 2 milliards d’euros et pourrait être opérationnel dès 2025 depuis trois sites en Allemagne.

11h02

10h48

Sur le front militaire. L’armée ukrainienne assure, dans le dernier bulletin de son état-major publié dimanche à l’aube, que dans le Donbass, dans les zones de Donetsk et Lougansk, «sept attaques ennemies ont été repoussées» et huit tanks russes détruits. La Russie a, elle, affirmé que des roquettes de type Kalibr ont détruit un dépôt d’armes et de munitions dans la région de Jytomyr, à l’ouest de Kyiv, vendredi. Un dépôt de carburant a également été touché près de la ville portuaire de Mykolaïv (sud), selon la même source. Les frappes russes de samedi après-midi sur Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine relativement épargnée par les combats jusqu’ici, ont touché un dépôt de carburants et un site militaire stratégiques et fait cinq blessés, selon les autorités locales.

10h29

Tribune : réformer l’ONU pour arrêter Poutine. En Ukraine, conséquence du droit de veto russe, on ne trouve pas un seul casque bleu, pas de corridors humanitaires sous contrôle international. Pour Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial des Nations unies, la communauté internationale doit pouvoir intervenir dès lors que des crimes contre l’humanité sont commis. Lire ici sa tribune.

10h11

Auchan assume rester en Russie, une décision justifiée «du point de vue humain». Le PDG d’Auchan Retail International, Yves Claude, a défendu dimanche le maintien des activités du groupe en Russie, un choix «pas simple», selon lui, car «partir serait imaginable sur le plan économique mais pas du point de vue humain». Interpellé par Volodymyr Zelensky devant le Parlement français mercredi sur son activité en Russie, où l’enseigne est présente depuis une vingtaine d’années et emploie 30 000 personnes, Auchan a décidé de se maintenir dans le pays même s’il y prévoit des pertes pour 2022, explique Yves Claude dans une interview au Journal du dimanche.

10h03

La Maison Blanche tempère les propos de Biden. Peu après le discours du président américain à Varsovie, samedi soir, où ce dernier avait déclaré «Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir», un haut responsable de la Maison Blanche, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a précisé que Joe Biden n’avait pas appelé à un «changement de régime» à Moscou. «Ce que le président voulait dire, c’est que Poutine ne peut être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région de tels termes., pas du pouvoir de Poutine en Russie, ni d’un changement de régime», a dit le responsable.

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