EN DIRECT – Guerre en Ukraine: la Russie va réduire «radicalement» son activité militaire dans les régions de Kyiv et Tchernihiv – Libération

en cours

L’essentiel

Guerre entre l’Ukraine et la Russiedossier

Au 34e jour de l’invasion russe, des nouvelles négociations de paix s’ouvrent en Turquie, «substantielles» d’après la délégation russe. Elles ont produit un premier effet : l’armée d’invasion a assuré qu’elle allait relâcher sa pression sur les villes de Kyiv et Tchernihiv.

En résumé :

Négociateurs ukrainiens et russes se retrouvent à Istanbul ce mardi. Des discussions qui marquent déjà quelques avancées : l’armée russe a assuré en début d’après-midi qu’elle allait relâcher sa pression sur les villes de Kyiv et Tchernihiv.

– Des mercenaires russes du groupe Wagner seraient déployés dans l’est de l’Ukraine, où la Russie dit désormais concentrer ses efforts. Plus de 1 000 combattants de la sulfureuse société paramilitaire pourraient se trouver sur le champ de bataille, selon les renseignements britanniques.

– Les autorités ukrainiennes s’inquiètent de l’aggravation de la situation dans le port assiégé de Marioupol, où au moins 5 000 personnes auraient déjà péri. L’armée russe tente de s’en emparer depuis fin février, et environ 160 000 personnes y sont toujours coincées, selon son maire.

15h32

Londres saisit un yacht russe en représailles à la guerre en Ukraine. Oh la belle prise ! Un yacht de luxe avec piscine et cave à vin appartenant à un ressortissant russe a été saisi à Londres dans le cadre des représailles à l’invasion russe en Ukraine, a annoncé mardi l’agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA). Une fois l’identité du propriétaire établie – un homme d’affaires russe dont le nom n’a pas été révélé -, l’information a été transmise au ministre des Transports Grant Shapps, qui a ordonné mardi la «première saisie d’un superyacht dans les eaux britanniques jamais réalisée», selon un communiqué de la NCA. Pas mécontent de la saisie, le ministre a publié sur Twitter une photo de lui posant devant le Phi, troisième plus grand yacht construit par les chantiers navals néerlandais Royal Huisman, avec 58 mètres de long, d’une valeur de 38 millions de livres sterling (45 millions d’euros).

15h12

Nouvelles discussions entre Joe Biden et plusieurs dirigeants européens. Le président américain Joe Biden doit s’entretenir avec les dirigeants français, britannique, allemand et italien ce mardi après-midi à propos de la guerre en Ukraine. Concrètement, cet échange vise à «discuter des derniers développements concernant l’invasion russe de l’Ukraine», a précisé un porte-parole de la Maison Blanche alors le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a qualifié les pourparlers du jour entre Russes et Ukrainiens de «discussions substantielles».

14h41

Pour Kyiv, les conditions sont réunies pour une rencontre Poutine-Zelensky. Les conditions pour une première rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine sont désormais «suffisantes» après la nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens ce mardi en Turquie, affirme le négociateur en chef ukrainien. «Les résultats de la réunion d’aujourd’hui (à Istanbul) sont suffisants pour une rencontre au niveau des chefs d’Etat», déclare David Arakhamia. Depuis le début du conflit, Moscou a toujours refusé une telle proposition de Kyiv.

14h21

Kiev acceptera la neutralité si elle obtient un « accord international » garantissant sa sécurité. Alors que la question de son éventuelle neutralité est au cœur des négociations en cours à Istanbul, l’Ukraine veut voir sa sécurité garantie par un «accord international», dont seraient signataires plusieurs pays garants. «Nous insistons pour qu’il s’agisse d’un accord international qui sera signé par tous les garants de la sécurité, déclare ce mardi après-midi David Arakhamia, le négociateur en chef ukrainien après plusieurs heures de pourparlers. Nous voulons un mécanisme international de garanties de sécurité où les pays garants agiront de façon analogue au chapitre 5 de l’Otan et même de façon plus ferme», ajoute-t-il.

14h12

L’armée russe annonce relâcher la pression sur Kyiv et Tchernihiv. La Russie va radicalement réduire son activité militaire en direction de Kyiv et Tchernihiv en Ukraine, après des pourparlers russo-ukrainiens «substantiels» à Istanbul, ont indiqué mardi des négociateurs russes. «Les négociations sur un accord sur la neutralité et le statut non-nucléaire de l’Ukraine entrant dans une dimension pratique […], il a été décidé, pour accroître la confiance, de réduire radicalement l’activité militaire en direction de Kyiv et Tchernihiv», a déclaré à Istanbul le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine. Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a, lui, fait état de «discussions substantielles».

13h44

L’armée russe a atteint ses cibles et va se concentrer sur le Donbass, selon le ministre russe de la Défense. Son absence d’apparition publique depuis des jours avait entraîné des rumeurs sur son état de santé et ses liens réels avec le président russe Vladimir Poutine. Après une intervention samedi, le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou a une nouvelle fois pris la parole ce mardi. Il a assuré que Moscou allait désormais se concentrer sur la «libération» de la région du Donbass. «Le potentiel de combat des forces armées ukrainiennes a été considérablement réduit, ce qui nous permet de concentrer notre attention et nos principaux efforts sur la réalisation de l’objectif principal, c’est-à-dire la libération du Donbass», a déclaré Choïgou, selon des propos rapportés par l’agence russe Interfax. Le ministre de Défense a ajouté qu’une «assistance humanitaire» était apportée par la Russie aux territoires séparatistes de Louhansk et Donetsk. «Pas moins de 684 opérations humanitaires ont été réalisées, et 6 079 tonnes de marchandises ont été fournies à 210 localités peuplées», a précisé Choïgou. Le ministère russe a par ailleurs annoncé réduire «radicalement» son activité militaire dans les régions de Kyiv et Tcherniguiv en Ukraine.

13h24

Au moins 7 morts et 22 blessés dans la frappe russe à Mykolaïv, selon Zelensky. Le bombardement qui a touché le bâtiment de l’administration régional à Mykolaïv a causé la mort de sept personnes, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Plus tôt dans la journée, le gouverneur de la ville Vitaly Kim a assuré que huit civils et trois militaires étaient recherchés dans les décombres. «Il n’y avait pas de visées militaires à Mykolaïv, les habitants de Mykolaïv ne présentaient aucune menace contre la Russie. Et malgré cela, comme tous les Ukrainiens, ils sont devenus les cibles des troupes russes», a affirmé Zelensky devant le Parlement danois.

13h16

Selon Zelensky, les attaques russes contre Marioupol sont un «crime contre l’humanité». Lors d’un discours devant le Parlement danois, le président ukrainien a dénoncé les bombardements russes sur la ville du sud-est du pays. «Ce que les troupes russes font à Marioupol est un crime contre l’humanité, qui se déroule en direct sous les yeux de la planète», a dit Zelensky lors d’une intervention en visioconférence, accusant la Russie de bombarder volontairement les abris des civils dans cette ville assiégée.

12h54

L’enseigne de sports française Decathlon «suspend» ses activités en Russie. Si Decathlon a fermé ses quatre magasins en banlieue de Kyiv, la marque française ne prévoyait pas de tirer le rideau de ses boutiques en Russie. Sous pression, Decathlon effectue pourtant un rétropédalage en raison de problèmes d’approvisionnement. «Respectant scrupuleusement les sanctions internationales, Decathlon constate que les conditions d’approvisionnement ne sont plus réunies pour poursuivre son activité en Russie. Decathlon est amené à suspendre l’exploitation de ses magasins», écrit dans son communiqué l’enseigne de la galaxie Mulliez, qui a jusque-là maintenu en Russie les activités de ses marques Auchan et Leroy-Merlin. Contrairement à ces deux magasins français, Decathlon est moins implanté en Russie.

12h39

Le Kremlin souhaite que ses exportations de gaz russe soient payées en roubles. Le gouvernement russe insiste ce mardi sur le paiement en roubles du gaz russe livré à l’Europe, rejetant les critiques du G7, alors que les Occidentaux et les Russes multiplient les sanctions et contre-sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine. «Personne ne va livrer de gaz gratuitement. C’est tout simplement impossible. Et on ne peut le payer qu’en roubles», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «La situation a changé dans le contexte d’une guerre économique menée contre la Russie», a-t-il encore souligné, «les entreprises [commandant du gaz russe] doivent [le] comprendre». La semaine dernière, le président Vladimir Poutine annonçait que la Russie n’accepterait plus que des roubles en paiement des livraisons de gaz à l’UE, donnant une semaine aux autorités russes pour élaborer un nouveau système de règlement. Lundi, les pays du G7 ont estimé qu’exiger un paiement en roubles du gaz russe n’était «pas acceptable», selon une annonce faite par le ministre allemand de l’Economie Robert Habeck, qui a appelé les entreprises concernées à «ne pas répondre à la demande de Poutine» et qualifié la Russie de «fournisseur pas fiable».

12h28

Selon le Kremlin, Poutine a le «soutien absolu» de sa population. Citant un nouveau sondage, le gouvernement russe estime que la population soutient largement leur président Vladimir Poutine. Il y aurait même eu une «croissance sans précédent» du soutien au dirigeant russe. La véracité de l’enquête est évidemment à remettre en question et l’on peut aisément suggérer qu’elle a été fabriquée à des fins de propagande.

12h15

Pas d’excuses pour les propos controversés de Biden. Le président américain Joe Biden a soutenu lundi soir qu’il ne retirerait pas ses propos controversés suggérant qu’il souhaitait le départ de son homologue russe Vladimir Poutine du pouvoir, car ils exprimaient son «indignation» personnelle et pas une «politique» en faveur d’un changement de régime. «Je ne les retire pas» et «je ne m’excuse pas», a encore déclaré Joe Biden devant la presse. «Les actes de cet homme, c’est juste de la brutalité», a-t-il martelé, avant de tenter de clarifier sa position : «Personne ne croit que je parlais de renverser Poutine». C’est samedi soir, en déplacement à Varsovie, que le président américain a semé le trouble en lançant au sujet de Vladimir Poutine : «Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir !» Cette petite phrase qui ne figurait pas dans le texte écrit du discours a contraint la Maison Blanche à tenter immédiatement de minimiser sa portée. Plusieurs experts et dirigeants de pays alliés des Etats-Unis ont estimé que cette déclaration allait à l’encontre des efforts des Occidentaux pour ne pas justifier une escalade russe dans la guerre menée par Moscou en Ukraine.

12h03

Les accusations sur l’empoisonnement de Roman Abramovitch font partie de la guerre de l’information, selon le Kremlin. Le Wall Street Journal rapportait lundi que l’oligarque russe proche de Vladimir Poutine aurait présenté des signes d’empoisonnement. Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov cet empoisonnement présumé «fait partie de la campagne d’information, du sabotage de l’information, de la guerre de l’information». «Ces rapports [concernant un éventuel empoisonnement, ndlr] ne sont certainement pas vrais», a-t-il ajouté lors d’un point presse. Le Kremlin affirme également que Roman Abramovitch n’est pas un membre officiel de la délégation russe en Turquie. D’après Peskov, il serait seulement chargé d’assurer «certains contacts» entre Moscou et Kyiv. Le milliardaire a été photographié à Istanbul, dans le palais de Dolmabahçe, où se tiennent les pourparlers. Selon une journaliste du Guardian présente en Turquie pour assister aux négociations, Roman Abramovitch et le député ukrainien Rustem Umerov auraient organisé une série de discussions entre eux dans des hôtels d’Istanbul. De quoi laisser suggérer à certains la piste de négociations parallèles.

11h50

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine vont s’entretenir par téléphone ce mardi après-midi. Le président français et son homologue russe vont à nouveau échanger ce mardi, selon l’Elysée. Il s’agira du dixième coup de fil entre Macron et Poutine depuis leur rencontre physique, le 7 février, à Moscou. Le dernier échange au téléphone remonte au 12 mars. L’objectif principal était alors d’évoquer l’urgence d’un cessez-le-feu. Il s’agissait pour l’Elysée de mettre «le président Poutine au pied du mur du respect de ses engagements».

11h38

La France se prépare à d’éventuelles coupures de gaz. Pour faire face à une éventuelle interruption de l’approvisionnement de gaz russe l’hiver prochain, la France se prépare à des coupures ciblées chez certains gros consommateurs. «On attend la sortie d’un décret délestage, que le gouvernement doit sortir ces prochains jours», a indiqué lors d’une conférence de presse Laurence Poirier-Dietz, la directrice générale de GRDF, le réseau de distribution de gaz. Les particuliers ne seront pas touchés, a-t-elle précisé, indiquant toutefois qu’ils pouvaient tout de même réaliser des économies d’énergie. De son côté, le ministère de la Transition écologique a évoqué «un dispositif de dernier ressort» et apporté les précisions suivantes : «Le projet de décret vise à préciser l’organisation du délestage de la consommation de gaz naturel, c’est-à-dire la suppression momentanée et planifiée de la fourniture de gaz naturel à certains consommateurs».

11h13

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique en Ukraine. Le compte Twitter de l’International Atomic Energy Agency (IAEA) a publié ce mardi une photo du directeur de l’agence, l’Argentin Rafael Mariano Grossi, présent en Ukraine. Son rôle, précise l’agence, est de «fournir une assistance technique urgente pour assurer la sûreté et la sécurité des installations nucléaires du pays» et «aider à prévenir le risque d’accident qui pourrait mettre en danger les personnes et l’environnement». Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, la sûreté des centrales nucléaires ukrainiennes inquiète. Ainsi de l’attaque menée par la Russie contre un bâtiment de la centrale de Zaporijia, l’une des quatre centrales ukrainiennes, dans la nuit du 3 au 4 mars.

11h07

Au moins deux morts après la frappe russe à Mykolaïv, selon un premier bilan. Le bâtiment de l’administration régionale a été touché par un bombardement russe, ce mardi, selon le gouverneur Vitaly Kim. «Je prenais le petit-déjeuner dans mon appartement. J’ai entendu un sifflement, puis un boum et ma fenêtre a été soufflée», a raconté à l’Agence France-Presse Donald, un Canadien de 69 ans à la retraite et résidant en Ukraine. «C’est effrayant. Nous avons eu de la chance ici, à Mykolaïv, nous n’avons pas eu autant d’explosions dans le centre de la ville» que dans d’autres villes, a-t-il ajouté.

10h32

Les noms et adresses de centaines d’agents des services de renseignement russes dévoilés. Selon The Times, une liste de 620 personnes, qui seraient des agents du FSB [le service de renseignement russe, ndlr], a été publiée lundi par l’agence de renseignement de la défense ukrainienne. Kyiv a déclaré de son côté qu’il s’agissait d’une violation des données de l’agence de sécurité russe. Selon la direction ukrainienne des services de renseignement, la liste comprend les données personnelles d’agents engagés dans des «activités criminelles» à travers l’Europe. Outre les noms et les adresses, la liste comprend des informations sur les voitures des agents, telles que les plaques d’immatriculation, les numéros de téléphone et les dates et lieux de naissance. Toutes les personnes figurant sur la liste sont enregistrées comme vivant à la Loubianka, le siège du FSB à Moscou. Selon la liste, un agent utilisait dans son adresse Skype l’expression «jamesbond007». Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, la Russie a subi plusieurs piratages. Le groupe de hackers Anonymous a revendiqué certaines de ces fuites.

10h16

L’oligarque russe Roman Abramovitch présent en Turquie pour les négociations. Son visage est apparu parmi les délégations russes et ukrainiennes accueillies à Istanbul par le président turc Recep Tayyip Erdogan. Le milliardaire Roman Abramovitch, proche de Vladimir Poutine, fait partie des émissaires du président russe. Selon le Wall Street Journal, l’homme d’affaires et propriétaire du Chelsea FC transite depuis le début de la guerre entre la capitale ukrainienne, Moscou, Lviv et d’autres lieux de négociation. Toujours selon le quotidien américain, Abramovitch aurait été empoisonné à Kyiv au début du mois. Trois membres de la délégation participant aux pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie dans la nuit du 3 au 4 mars ont également présenté des symptômes compatibles avec un empoisonnement aux armes chimiques, a rapporté le média d’investigation Bellingcat.

9h58

Une frappe russe a touché le siège de l’administration régionale de Mykolaïv, selon le gouverneur de la ville. «Le bâtiment de l’administration régionale touché», a écrit sur Facebook Vitaly Kim, le gouverneur de la région de Mykolaïv, une ville proche d’Odessa. La plupart des personnes se trouvant à l’intérieur seraient indemnes. «On cherche huit civils et trois militaires», a précisé le gouverneur. Sur Telegram, Vitaly Kim a déclaré que les Russes «ont attendu que les gens se rendent au travail pour frapper» le bâtiment. La plupart des personnes avaient été évacuées du bâtiment selon lui. «Ils [les Russes] ont compris qu’ils ne pouvaient pas prendre cette ville et ont décidé de m’envoyer – ou de tous nous envoyer – un salut», a également déclaré le gouverneur, selon une journaliste du Washington Post.

9h46

A Tchernobyl, l’armée russe a traversé la zone sans protection. Des travailleurs du site où s’est produite la catastrophe nucléaire en 1986 ont déclaré à Reuters que des soldats russes ont conduit leurs véhicules blindés sans protection contre les radiations dans une zone hautement toxique appelée «Forêt rouge», soulevant des nuages de poussière radioactive sur leur passage. «Le convoi a soulevé une grande colonne de poussière, a rapporté un travailleur du site à l’agence de presse. De nombreux capteurs de radioprotection ont affiché des niveaux dépassés.» Un geste «suicidaire», selon un employé du site, car la poussière radioactive inhalée par les soldats russes était susceptible de provoquer des radiations internes dans leur corps. De son côté, Moscou a nié que ses forces aient mis en danger des installations nucléaires en Ukraine. L’armée russe s’était emparée du site dès le premier jour de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février.

9h39

Les évacuations de civils via les couloirs humanitaires reprennent. L’Ukraine a annoncé ce mardi une reprise des évacuations de civils via trois couloirs humanitaires, notamment depuis la ville assiégée de Marioupol, après une journée de suspension par crainte de «provocations» russes. «Trois couloirs humanitaires ont été validés pour aujourd’hui», a ainsi déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk dans une vidéo diffusée sur Telegram.

9h20

Les Etats-Unis veulent affaiblir encore davantage la machine de guerre russe. Après avoir déjà sanctionné l’industrie de défense de la Russie, Washington envisage de viser d’autres secteurs participant à l’effort de guerre mené par le Kremlin en Ukraine, a indiqué mardi un responsable du ministère américain de l’Economie. L’idée est de «saper la capacité de la Russie à construire et à entretenir [ses] outils de guerre», a expliqué Wally Adeyemo. «En plus de sanctionner les entreprises dans les secteurs qui permettent les activités malveillantes du Kremlin, nous prévoyons également de prendre des mesures pour perturber leurs chaînes d’approvisionnement», a-t-il détaillé. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les Etats-Unis de Joe Biden ont déjà dégainé une série de sanctions économiques et financières visant l’économie russe ainsi que les oligarques proches de Vladimir Poutine.

9h02

Pour le président turc Erdogan, la Russie et l’Ukraine ont toutes deux «des préoccupations légitimes». Alors que des pourparlers se poursuivent ce mardi à Istanbul, en Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré ce mardi en accueillant les délégations de négociateurs que les deux pays ont «des préoccupations légitimes». Selon lui, l’Ukraine et la Russie doivent «mettre un terme à cette tragédie» qu’est la guerre en Ukraine. Les pourparlers entre les deux délégations doivent commencer après cette réception, dans le palais de Dolmabahçe à Istanbul où la présidence turque dispose de bureaux.

8h56

La difficile évaluation de la responsabilité de crimes de guerre. A mesure que les frappes contre les civils s’accumulent en Ukraine, et que Moscou renvoie la responsabilité sur Kyiv, journalistes, ONG et instances internationales entreprennent le difficile travail d’attribution de ces crimes de guerre, pour en juger les responsables. Un travail fastidieux et perturbé par la guerre informationnelle à laquelle se livrent les deux camps. «Il faut combiner les témoignages de témoins et de victimes, analyser les images satellites, les photos prises de l’attaque, les débris des armes utilisées qu’on peut avoir ou encore la forme du cratère», explique ainsi à Libération Marc Garlasco, conseiller militaire à PAX, une ONG hollandaise. Lire notre analyse ici.

8h45

Des civils ukrainiens enlevés par la Russie ? Une ONG ukrainienne de défense des droits de l’homme, Zmina, affirme que «des dizaines de civils ont été enlevés et des milliers d’autres déportés vers la Russie» depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. «Où sont-ils emmenés», interpelle l’ONG sur les réseaux sociaux. L’affirmation a été reprise par plusieurs autorités britanniques, dont la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss. Sur Twitter, elle a accusé le président russe Vladimir Poutine de recourir à la «tactique odieuse» de l’enlèvement de civils ukrainiens. Selon elle, Poutine a «recours à des mesures désespérées». Le représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès des Nations Unies, à New York, James Kariuki, a également réagi. «Poutine ne peut pas prendre l’Ukraine, alors il prend son peuple, a écrit le diplomate sur Twitter. Des dizaines de civils ont été enlevés et des milliers d’autres déportés vers la Russie. Ces crimes ont des noms et des visages.»

8h31

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères appelle à criminaliser l’utilisation du symbole «Z» comme moyen de soutien à la Russie. D’abord apparue sur les véhicules militaires de l’armée russe présents en Ukraine, la lettre «Z» est devenue sur les réseaux sociaux ou lors de rassemblements un signe de ralliement à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Face à ce symbole, plusieurs autorités réclament la criminalisation de son utilisation, à l’instar du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba. «Je demande à tous les États de criminaliser l’utilisation du symbole «Z» comme moyen de soutenir publiquement la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, a-t-il écrit sur Twitter ce mardi. «Z» signifie crimes de guerre russes, villes bombardées, milliers d’Ukrainiens assassinés. Le soutien public à cette barbarie doit être interdit.» En Allemagne, plusieurs autorités fédérales ont déjà annoncé qu’elles allaient sanctionner l’utilisation du symbole.

8h17

L’orthodoxie, bras armé du nationalisme de Poutine en Ukraine. Le patriarche de Moscou, Kirill, le chef de la puissante Eglise orthodoxe russe, affiche ses positions pro-Kremlin et défend l’invasion de l’Ukraine. «Les origines de la confrontation sont à trouver dans la relation entre l’Occident et la Russie», écrit-il ainsi dans une lettre rendue publique le 10 mars et adressée au Conseil œcuménique des Eglises, en Suisse. Le patriarche s’en prend aussi à la «tentative de transformation mentale des Ukrainiens et des Russes vivant en Ukraine en ennemis de la Russie». Un soutien prononcé à Vladimir Poutine, qui creuse les divergences fratricides dans le monde orthodoxe et risque de fragiliser le patriarcat de Moscou. Lire notre analyse.

8h02

La progression de l’armée russe bloquée sur plusieurs fronts. L’état-major ukrainien a affirmé dans la nuit de lundi à mardi que ses troupes avaient «bloqué la progression de l’ennemi dans la région de Tchernigiv», au nord de Kyiv. Un responsable américain de la défense a indiqué de son côté que les Russes étaient «statiques» autour de Kyiv, la capitale. Dans les régions de Tchernigiv, Soumy, Kharkiv, du Donbass, et dans le sud de l’Ukraine, «la situation reste partout tendue, très difficile», a-t-il ajouté. Autour de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, des combats acharnés font toujours rage. Mais des soldats ukrainiens ont annoncé avoir repris le contrôle de Mala Rogan, un petit village à environ quatre kilomètres de la ville. Dans le sud, l’étau russe se desserre aussi autour de certaines villes, comme Mykolaïv, une ville verrou sur la route d’Odessa, le plus grand port d’Ukraine. L’armée ukrainienne a également mené une contre-offensive ukrainienne sur Kherson, la seule ville d’importance dont l’armée russe a revendiqué la prise totale depuis son invasion le 24 février.

7h37

De nouvelles tractations débutent à Istanbul. Les négociateurs russes sont arrivés lundi à Istanbul, où une précédente séance de négociations avait déjà eu lieu le 10 mars mais n’avait débouché sur aucune avancée. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a indiqué par la suite que son président Volodymyr Zelensky avait «donné des instructions très claires à notre délégation. Nous ne marchandons pas les personnes, ni territoire ou la souveraineté». D’après lui, l’objectif a minima des discussions en Turquie est de résoudre les problèmes humanitaires et le but ultime est de décrocher un cessez-le-feu stable. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a cependant tempéré les attentes lundi, soulignant l’absence d’ «avancées significatives» dans les négociations jusqu’à présent.

7h13

Des mercenaires russes du groupe Wagner déployés dans l’est de l’Ukraine. «Ils devraient déployer plus de 1 000 mercenaires, dont des responsables de l’organisation, pour mener des opérations de combat», a indiqué lundi soir le ministère britannique de la Défense. «En raison de lourdes pertes et d’une invasion (en Ukraine) largement bloquée, la Russie a très probablement été forcée de redéployer son personnel Wagner pour l’Ukraine aux dépens des opérations en Afrique et en Syrie», estime Londres. Réputée proche de Vladimir Poutine, la sulfureuse société paramilitaire est soupçonnée d’exactions au Mali, en Libye ou encore en Syrie.

6h58

A Marioupol, les Russes veulent «effacer la ville et ses habitants de la surface de la Terre». Selon les autorités ukrainiennes, au moins 5 000 personnes ont été tuées dans la ville assiégée depuis le début de la guerre. Soumise à un blocus total depuis plusieurs semaines, la ville manque toujours de tout. Entre 100 000 et 160 000 personnes restent prises au piège, privées de gaz, d’électricité, d’eau, de nourriture, de médicaments et de connexion internet. La situation à Marioupol, déjà «catastrophique», risque encore de s’aggraver à mesure que Moscou concentre ses efforts sur la «libération du Donbass». Notre article.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading