EN DIRECT – Grève du 12 décembre : “pas de trêve de Noël” dans les transports, prévient la CGT – Le Figaro
La préfecture a invité les commerces présents sur le parcours à “prendre des précautions […] pour éviter les risques de dégradations éventuelles” lors de la manifestation. Un “dispositif de sécurisation adapté” a également été mis en place.
La dernière manifestation parisienne, mardi, s’est déroulée dans le calme, aucun débordement n’ayant été signalé par les autorités dans le cortège.
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D’après l’AFP, la zone industrielle et portuaire du Havre, l’un des principaux ports français, était bloquée, ce matin, par “largement plus” d’un millier de personnes, selon la police. La CGT parle quant à elle de 5000 à 6000 manifestants “sur les huit principaux points de blocage“, ajoutant qu’il n’y a “pas du tout d’activité portuaire” et que “toute la zone industrielle est fermée“.
Pour autant, plusieurs ministres ont semblé freiner des quatre fers devant cette proposition qui s’annonce compliquée à mettre en place, les détails de la réforme et ses paramètres n’étant pas encore définis clairement et définitivement. “Pour le simulateur, personne ne sait ce que nous aurons en terme de retraite“, a précisé la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Et d’ajouter : “nous allons mettre en place un simulateur avec des cas type“.
De son côté, le ministre du Budget, Gérald Darmanin, a laissé entendre que cet outil ne serait pas mis en place avant que les parties impliquées dans la réforme se soient mises d’accord sur les détails des changements. Il s’est toutefois également dit certain que les pensions allaient augmenter, dans le nouveau système, rappelant que la réforme serait présentée avant les prochaines échéances électorales, en mars 2020. “Vous croyez vraiment que nous irions aux Municipales si on n’avait pas la certitude que les pensions allaient augmenter ?“, s’est-il exclamé sur Europe 1.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a ajouté que le simulateur était “long à construire”, mais que le gouvernement proposerait, “dès la semaine prochaine, de nombreux exemples de cas-types”. Les utilisateurs devront “trouver le profil qui se rapproche le plus” du leur, mais doivent garder en tête que “tout n’est pas inscrit dans la loi, il y a encore des choses à négocier”, les résultats seront donc approximatifs. “Au fur et à mesure que nous définirons la réforme, les simulateurs seront de plus en plus précis”.
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“Je ne considère pas qu’il y ait des jeux d’avancées et de recul” dans les évolutions du projet de réforme, a-t-elle soutenu en soulignant les “compromis” avec les partenaires sociaux, après des mois de négociations.
À la CFDT, la porte-parole a par ailleurs tenu à rappeler que la porte du gouvernement restait ouverte. “Nous avons indiqué que si les partenaires sociaux trouvaient un moyen [autre que l’instauration d’un âge pivot à 64 ans] d’aller à l’équilibre d’ici 2027, nous les écouterions“.
Les organisations syndicales feront front uni mardi 17 décembre pour une nouvelle journée de manifestation. Interrogée sur sa perception de la “montée des colères”, Sibeth Ndiaye a voulu temporiser: “oui, il y a des gens qui sont en colère. Mais est-on pour autant dans une situation insurrectionnelle?“
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La CFDT ne s’oppose pas au principe de la réforme, car “le système actuel est injuste et génère des inégalités profondes“. Elle “note qu’il y a eu des choses qui ont évolué dans le bon sens“, dans le discours du premier ministre, tout en soulignant certains points d’amélioration, notamment sur la pénibilité. Pour autant, l’organisation refuse tout aspect “paramétrique, comptable“, visant à “faire travailler les gens plus longtemps dès 2022“. L’organisation “a toujours voulu séparer les deux“, et ne défend pas l’idée d’augmenter la durée de travail, une “ligne rouge” tracée clairement dès le début des négociations, précise Laurent Berger.
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Pour l’homme fort de la CFDT, ce sera à la future gouvernance du système de “prendre le temps de la discussion” pour définir les moyens de parvenir à l’équilibre financier du système des retraites à court, moyen et long terme. Plusieurs idées peuvent être mises en avant, juge-t-il, comme une hausse des cotisations, ou l’utilisation des réserves. “On n’accepte pas qu’on nous dise : “on vous donne la gouvernance, mais la solution sera l’âge d’équilibre””, on nous a déjà un peu fait le coup avec l’assurance-chômage, on ne nous le fera pas deux fois“, a-t-il toutefois mis en garde.
La CFDT appelle donc au “dialogue“, refuse le “combat de coq” et demande au gouvernement de “respecter sa parole donnée” originellement, sans inclure des éléments paramétriques. Le syndicat requiert le retrait de la notion d’âge d’équilibre à 64 ans, et que les différentes parties se “remettent autour de la table pour discuter” des solutions pour assurer la pérennité financière du régime. “Il faut que le gouvernement comprenne qu’en mélangeant les deux sujets, il met en danger la réforme des retraites“, a martelé le syndicaliste, qui rappelle son soutien au principe de base de la transformation. La CFDT “espère qu’on ne va pas dans le mur“, et veut aller vers “l’apaisement et la discussion” : “un syndicaliste qui refuse de s’asseoir autour de la table a tort“, ajoute-t-il. Il recommande à l’exécutif d’organiser une grande réunion avec les partenaires sociaux, au plus vite, pour “faire un point” sur la situation et reprendre les négociations. Le syndicat se tient prêt à se mobiliser, en janvier prochain, si le gouvernement refuse le dialogue.
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Le syndicat va donc manifester mardi prochain, mais il ne sera pas aux côtés des organisations opposées au principe même de la réforme, comme la CGT ou FO, dont il ne partage pas les mots d’ordre. La CFDT considère également, à l’opposé de la CGT-Cheminots, qu’une trêve doit être établie, dans les transports, durant la période de Noël : “il faut laisser la possibilité aux gens de se déplacer comme ils l’entendent” pendant les fêtes, a commenté Laurent Berger.
Cette solution, toutefois, n’a qu’été “mise sur la table” par le premier ministre car elle est “la plus sensée”. “A charge pour d’autres de nous dire s’ils ont d’autres trouvailles”, lance-t-il aux partenaires sociaux. “Il y a beaucoup de grain à moudre, encore”, par exemple sur “la pénibilité”, ou “la mobilisation des entreprises sur l’emploi des seniors” a-t-il ajouté.
Reste que les plus de 60 ans peinent souvent à trouver un emploi. “Si l’âge pivot est instauré, on sera au rendez-vous pour l’emploi des seniors“, a-t-il promis, alors que seulement 33% des Français de 60 à 64 ans ont un emploi, là où la moyenne européenne se situe autour de 45%.
Le président du syndicat patronal a en outre souligné son inquiétude quand aux conséquences de la grève pour les commerçants, déjà affectés l’année dernière par le mouvement des “gilets jaunes”. “En principe, décembre est toujours leur meilleur mois de l’année“, a rappelé Geoffroy Roux de Bezieux.
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Il n’y aura “pas de trêve pour Noël“, sauf si “le gouvernement revient à la raison“, ont prévenu ce matin sur FranceInfo les membres de la CGT-Cheminots, mobilisés à la SNCF. “La grève continue, parce que le gouvernement est droit dans ses bottes, et donc que [cette mobilisation] va durer longtemps“, a considéré le secrétaire général de l’organisation, Laurent Brun. “Rien ne va, c’est une réforme systémique qui change le principe” de la retraite, juge le syndicat, qui souligne n’avoir “aucune certitude sur le niveau du point“. Pour l’organisation, “les promesses du gouvernement ne valent rien” : il conserve donc une “grande détermination à aller au bout” de la grève, jusqu’au retrait du projet de réforme des retraites. “Quelques semaines de galère plutôt qu’une vie de misère, c’est ce qu’on défend“, a-t-il conclu.
Sur France 2, le ministre de l’Economie a proposé “à Laurent Berger de revenir à la table de discussion, de regarder toutes les avancées sociales dans le projet de loi” de réforme des retraites. Pour Bruno Le Maire, “au cœur de la réforme, c’est la justice”, symbolisée par des “avancées” comme la revalorisation pour les familles nombreuses ou les 1000 euros de retraite minimum. Laurent Berger a “vocation à y participer et à soutenir le projet”, d’autant plus que l’exécutif n’est “pas loin” d’un accord avec la CFDT, a-t-il ajouté.
“Les modalités pour parvenir à l’équilibre financier” dans le projet de réforme, dont l’âge pivot, sont “négociables”, a martelé le patron de Bercy, tout en défendant l’importance de parvenir à un système financièrement stable : “on ne peut pas dire aux Français que leur régime par répartition va être sauvé, qu’on va tous cotiser les uns pour les autres […] et ne pas garantir que cela tienne la route financièrement”. Le gouvernement a donc proposé l’âge pivot à 64 ans, avec un système de bonus/malus, mais reste ouvert aux propositions et suggestions des organisations syndicales : “Y’a-t-il de meilleures solutions ? C’est à elles de nous les proposer”.
Le ministre appelle à mettre fin à la “logique du conflit” qui domine le champ social en France : “il y a de la place pour la discussion, la négociation, mettons-nous autour d’une table, discutons”. Il “tend la main” à la CFDT en particulier, considérant “dommage que sur un point d’équilibre, il y ait un blocage”, alors que le principe de la réforme est accepté par le syndicat. “Il y a un point de blocage sur lequel nous sommes ouverts à la négociation, discutons, négocions !”, a-t-il martelé.
“La réforme est mauvaise pour l’ensemble des salariés“, considère la FSU, qui alerte sur la baisse des pensions pour tous les travailleurs : “avant même de mettre en oeuvre [la réforme]“, le gouvernement “identifie les baisses des pensions et dit qu’il va les compenser“, sanctionne Benoît Teste, qui y voit un mauvais présage. Le syndicaliste se méfie également de la gouvernance du futur système, et “craint qu’il soit in fine aux mains du politique, du Parlement“, entraînant un “paritarisme sous contrainte et fortement minoré”.
La FSU appelle à nouveau à manifester le 17 décembre, et elle espère “reproduire le grand coup” de la mobilisation réussie chez les enseignants, le 5 décembre.
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Retour sur les annonces du Premier ministre sur les méthodes de calcul des retraites, avec Marc Landré (rédacteur en chef du service économie France).
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Une «dureté» qui a surpris et qui déstabilise dans les rangs de la majorité, alors que le gouvernement comptait sur l’appui du syndicat.
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Pour les usagers de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), il faudra à nouveau compter dix lignes de métro interrompues sur seize, à savoir les lignes 2, 3, 3bis, 5, 6, 7bis, 10, 11, 12 et 13.
Seules les lignes 1 et 14 et les navettes Orlyval auront un trafic normal, avec tout de même un «risque de saturation en heures de pointe» (06 heures 30 – 9 heures et 16 heures 30 – 19 heures 30).
Le trafic restera aussi «fortement perturbé» sur les RER A et B, avec, uniquement en heures de pointe, la moitié des trains assurée pour le premier et le tiers des trains pour le second.
Les tramways parisiens et les bus verront, quant à eux, au moins la moitié de leur trafic assuré jeudi.
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Mauvaise nouvelle pour les usagers du réseau SNCF: il faudra se préparer, encore une fois, à une journée noire jeudi. Il faudra prévoir ce 12 décembre un TGV et un Intercités sur quatre en moyenne, ainsi qu’un trafic toujours “perturbé” concernant les lignes internationales.
Quatre trains express régionaux (TER) sur dix circuleront jeudi en moyenne, un taux supérieur à mercredi, où l’on pouvait compter sur un tiers des trains.
Enfin, concernant les Transiliens (RER SNCF et trains de la banlieue parisienne), les usagers doivent s’attendre à un quart des trains en moyenne et uniquement en heures de pointe. Il faudra compter jusqu’à trois trains par heure pour les RER D et E, ainsi que jusqu’à quatre par heure pour le RER C.
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Les différents partis de gauche, qui se sont réunis ce mercredi soir à la Bourse du Travail de Saint-Denis, ont rejeté à l’unanimité le projet de réforme des retraites présenté plus tôt dans la journée par le premier ministre Edouard Philippe.
Du Parti communiste français (PCF) à Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), en passant par le Parti socialiste (PS) ou le mouvement Génération.s fondé en 2017 par Benoît Hamon, la gauche a choisi de faire front commun contre la “réforme Macron”.
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“Ma porte sera ouverte, ma main sera tendue“, a indiqué ce mercredi le premier ministre Edouard Philippe à l’égard des syndicats, qui n’ont pas tardé à faire part de leur mécontentement et ont unanimement rejeté les annonces du gouvernement.
Après mardi soir l’intersyndicale composée de FO-CGT-FSU-Solidaires et de quatre organisations de jeunesse opposée à la réforme des retraites, la CFTC, l’Unsa et la CFDT ont annoncé ce mercredi leur participation à une nouvelle journée de mobilisation nationale, le 17 décembre à Paris.
Lors du meeting de la gauche ce mercredi soir, la CGT, a en outre promis mardi prochain une mobilisation “plus importante que celle du 5” décembre dernier.
Au cours d’une longue allocution, le chef de l’exécutif a confirmé mercredi la mise en place d’un système de retraites par points et la suppression des 42 régimes de retraite, dont les régimes spéciaux. «Nous garantirons une pension minimale de 1000 euros nets par mois pour une carrière complète au SMIC», a également indiqué le premier ministre.
L’âge légal de départ à la retraite est maintenu à 62 ans, tandis qu’un âge pivot, c’est-à-dire un âge d’équilibre de départ, sera instauré à 64 ans avec un système de «bonus-malus».
En outre, les Français nés avant 1975 ne seront pas concernés par le nouveau système universel. La première génération à intégrer le système sera celle née à partir de 2004.
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Bonjour à tous, bienvenue dans ce live!
Huitième jour de grève dans les transports ce jeudi 12 décembre, avec des syndicats plus mobilisés que jamais après les annonces du premier ministre sur le contour de la réforme des retraites. Les perturbations du trafic à la SNCF et à la RATP resteront sensiblement les mêmes que ces derniers jours.
Tout au long de cette journée, la rédaction du Figaro vous accompagne et vous donne les dernières informations.