Gabriel Attal a confirmé que “des décisions ont été actées” lors du conseil de défense sanitaire de mercredi 31 mars. Lors du point presse, le porte-parole du gouvernement n’a guère donné plus d’information sur l’allocution d’Emmanuel Macron, attendue à 20 heures, face à la troisième vague de l’épidémie de Covid-19. “Une chose est claire: la France ne refusera pas un malade, le tri des patients n’est pas une option et ne sera jamais une option (…). Des décisions ont été actées, le président s’exprimera ce soir”, a déclaré Gabriel Attal.“Le Premier ministre s’exprimera demain devant le Parlement, à l’Assemblée nationale et au Sénat”.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon pour “mise en danger de la vie d’autrui” et “non-respect des mesures sanitaires”, après la fête sauvage qui a rassemblé plus de 300 personnes hier sur les quais de Saône. Le parquet souhaite désormais “identifier les organisateurs de la fête”, avec notamment la vidéosurveillance.
Covid-19 : des centaines de jeunes rassemblés à Lyon pour faire la fête sur les quais de Saône
Les vaccins des laboratoires chinois Sinopharm et Sinovac ont montré qu’ils étaient sûrs et efficaces contre le Covid-19, mais des données supplémentaires sont nécessaires, ont indiqué mercredi les experts de l’OMS.
«Les vaccins ont démontré leur sûreté et leur bonne efficacité contre le Covid-19 lorsque le malade présente des symptômes, mais il manque des données (…) en ce qui concerne les personnes âgées et les personnes souffrant d’autres maladies», a indiqué le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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La France se verra livrer environ huit millions de doses du vaccin Covid-19 de Johnson et Johnson au total d’ici à fin juin, a indiqué le ministère de la Santé, avec environ 500.000 doses en avril. Le laboratoire américain, dont le vaccin est le quatrième à être approuvé dans l’Union européenne, doit démarrer ses livraisons en Europe le 19 avril, avant de monter en cadence.
Par comparaison, quelque 47 millions de doses des trois autres vaccins autorisés seront livrées à la France en avril, mai et juin, dont les deux tiers fournies par Pfizer-BioNTech, selon un tableau du ministère de la Santé mardi. Le vaccin de Johnson & Johnson est le premier, parmi ceux bénéficiant d’un feu vert de l’OMS, à ne nécessiter qu’une seule injection au lieu de deux. Il peut être stocké à des températures de réfrigérateur, comme celui d’AstraZeneca et à la différence de ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna.
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La Fédération hospitalière de France (FHF) a demandé mercredi au gouvernement «de prendre sans délai une mesure de confinement strict» face à la troisième vague de Covid-19 qui menace de submerger les hôpitaux publics. Le conseil d’administration de la FHF s’est prononcé «à l’unanimité» pour cette proposition soumise par son président Frédéric Valletoux, selon le texte de la motion.«Les projections indiquent qu’une dégradation très forte de la situation hospitalière est à attendre à court terme, qui sera d’autant plus importante sans nouvelle mesure suffisante de freinage de l’épidémie», affirme la FHF.
Les conséquences vont bien au-delà des seuls malades du Covid, avec des déprogrammations en cascade pour ouvrir toujours plus de lits de réanimation, ce qui «ne peut perdurer plusieurs semaines sans conséquences majeures sur la santé publique», souligne la FHF, qui appelle néanmoins les patients «à ne pas renoncer aux soins».
Jean Castex prononcera jeudi 1er avril une déclaration, qui sera suivie d’un débat et d’un vote devant les deux chambres du Parlement, «sur l’évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre», a déclaré mercredi 31 mars Matignon à l’AFP.
«Ce débat se tiendra le matin à l’Assemblée nationale puis au Sénat l’après-midi», a précisé Matignon, en ajoutant qu’il s’effectuait sur la base de l’article 50-1 de la Constitution, qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement. Son discours au palais Bourbon devrait se tenir à 9H00. Avant de se rendre au palais du Luxembourg à 15H00. Il interviendra au lendemain d’une allocution d’Emmanuel Macron, attendue mercredi à 20h.
Depuis un an, les réunions stratégiques se déroulent le plus souvent à distance, par visioconférence. Depuis février, ils ne sont plus que quatre à participer au Conseil des ministres à l’Élysée, aux côtés du chef de l’État. Seuls Jean Castex, Olivier Véran et Gabriel Attal peuvent être présents. Les moments de convivialité sont proscrits. «Ça n’aide pas à la cohésion d’équipe», lâche un ministre. «Il y a très peu de réunions interministérielles physiques, c’est un vrai problème. Certains ministres ne se connaissent pas du tout, ne se parlent jamais.»Lisez le récit complet de Mathilde Siraud.
Le conseil national de l’Ordre des médecins réclame un «vrai reconfinement partout où c’est nécessaire», car la France a selon lui «perdu le contrôle de l’épidémie» de Covid-19.
«En attendant que nous soyons massivement vaccinés, partout où la situation est grave, il nous faut nous confiner», écrit le président du Conseil de l’Ordre (Cnom), Patrick Bouet, dans une lettre ouverte publiée mercredi par le journal Libération et adressée à Emmanuel Macron.
Le pic de la deuxième vague a été franchi avec plus de 5000 patients en réanimation. À lire ces chiffres, on imagine déjà les couloirs d’hôpitaux encombrés de brancards, le choix cornélien des patients à sauver, la flambée des décès… Pour autant, les cris d’alarme des médecins hospitaliers franciliens sur le spectre d’un tri des patients – «une ligne rouge» selon le ministre de l’Économie – divisent. Et certains rappellent que jusqu’à 7 000 personnes étaient prises en charge en réanimation en avril 2020. Est-on donc vraiment arrivé à saturation ? Lisez la “vérification” du Figaro.
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“Les chiffres tombent, toujours plus déprimants. Le bandeau des chaînes d’information précise que tout est possible. Les commentateurs commentent en assurant que jusqu’à la dernière seconde le chef de l’État peut changer d’avis. Ce matin, Conseil de défense certainement décisif, puis les paris sont ouverts…”
C’était un trou de souris, c’est désormais une tête d’épingle. Face aux partisans du retour à un confinement dur pour endiguer l’épidémie de Covid, Emmanuel Macron cherche toujours la voie de passage pour l’éviter. «La stratégie du confinement rend dingue le président», confie un ministre. Alors le président de la République continue à étudier les autres options. Lisez le récit détaillé du service politique du Figaro.
Dans le même temps, un sondage Odoxa Consulting indique que 71 % des Français sont hostiles à un confinement dur, comme celui du printemps dernier. Retrouvez en détail les résultats de cette étude.
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Bonjour à tous et bienvenue ! Confinement un peu, beaucoup, passionnément ? Et les écoles ? Et les commerces ? Suivez avec nous l’évolution de la situation sanitaire, alors que le Conseil de défense vient de commencer à l’Élysée et que le chef de l’État a d’ores et déjà fait savoir qu’il s’exprimera ce soir à 20h devant les Français.