EN DIRECT – Coronavirus – la commission d’enquête du Sénat auditionne Jean-François Delfraissy – Le Figaro

«Les Allemands ont été plus sages que nous sur la distanciation physique, c’est très clair, mais il y a une culture ancienne qui est autour de ça», estime le Professeur Delfraissy, interrogé sur la gestion de l’épidémie dans les autres pays européens. «Ils ont testé beaucoup rapidement que nous.» Il pointe également «un élément de chance, ou de malchance, c’est l’épisode de Mulhouse» pour expliquer la différence entre les deux pays. «On n’aurait pas eu probablement Mulhouse. On se serait trouvés dans une situation probablement intermédiaire, un peu moins bien qu’en Allemagne, mais un peu mieux que là où on est arrivé début mars», détaille-t-il.

Jean-François Delfraissy est interrogé sur les raisons qui ont motivé la création du Conseil scientifique. «Pourquoi une nouvelle instance? Probablement parce qu’il manquait quelque chose», rétorque-t-il. «Le système de santé publique n’était pas prêt à une réponse à un tsunami de ce type», résume-t-il plus tard. Toutefois, à ses yeux, «les différentes agences sont parfaitement capables de prendre le relais» après le 30 octobre, date à laquelle la mission du Conseil scientifique doit théoriquement s’achever.

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«Je voudrais faire part d’un regret que j’ai dans notre aide à la gestion de la crise : c’est ce qu’il s’est passé dans les Ehpad», revient Jean-François Delfraissy. «Nous avons d’emblée donné des recommandations pour la prise en charge des personnes âgées dans les Ehpad. (…) On s’est aperçu que les Ehpad étaient moins médicalisés qu’on ne le pensait. Que l’organisation autour de la prise en charge médicale y est quelque chose de complexe.» «S’il y avait une reprise du virus dans les semaines ou les mois qui viennent, on ne recommence pas ce qui s’est passé dans les Ehpad et que tout soit prêt», s’engage le président du Conseil scientifique.

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Jean-François Delfraissy se porte ensuite garant de l’autonomie du Conseil scientifique. «On a tout fait pour garder notre indépendance dans notre mode de fonctionnement, déclare-t-il. Je vous rappelle qu’on est saisis par le gouvernement mais qu’on peut s’auto-saisir. On a joué la transparence. Et qu’on a été amenés à prendre des décisions qui n’ont pas été retenu pas le gouvernement.» Il poursuit : «Dans ce comité scientifique, on a des médecins et des scientifiques, selon un modèle qui n’est pas celui de la haute administration française. Nous ne sommes pas des énarques, nous ne sommes pas des hauts-fonctionnaires qui doivent répondre à l’ordre politique. Nous sommes des médecins et scientifiques sans relation hiérarchique avec le plus haut sommet de l’État, avec une parole libre et une grande facilité de parole.»
Jean-François Delfraissy commence son intervention en expliquant le fonctionnement du Conseil scientifique. «Il n’y a pas de pouvoir médical: nous informons des décisions politiques mais nous décidons pas. Les décisions sont difficiles parce que complexes, pas difficiles à prendre», éclaire le président du Conseil scientifique. «Nous sommes dans un fonctionnement collégial. Le président est mis en avant mais j’ai les épaules pour prendre les coups.» Et d’ajouter : «Le Conseil scientifique ne rajoute pas une couche de structure décisionnelle. Nous nous appuyons sur ce qui existe déjà.»
Le Professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, prête serment devant la commission d’enquête Covid-19 du Sénat. 

Le gouvernement israélien a «complètement échoué» à gérer la crise du coronavirus, a déclaré dans un entretien à l’AFP le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid, remettant en cause le reconfinement général annoncé ce week-end par les autorités.

«La seule raison pour laquelle le gouvernement impose un reconfinement c’est qu’il est complètement perdu (…), qu’il a complètement échoué à gérer le coronavirus», accuse Yaïr Lapid dans cet entretien.

Momcilo Krajisnik, un ancien dirigeant politique des Serbes de Bosnie condamné pour crimes de guerre par la justice internationale, est décédé mardi du nouveau coronavirus, a-t-on annoncé de source hospitalière. Considéré comme l’un des plus proches collaborateurs de Radovan Karadzic, le chef politique des Serbes de Bosnie pendant le conflit des années 1990, Momcilo Krajisnik est mort dans la matinée dans un hôpital de Banja Luka (nord).

Momcilo Krajisnik, qui avait 75 ans, était pendant la guerre intercommunautaire de Bosnie (1992-95) le président du Parlement des Serbes bosniens. Arrêté en avril 2000 à Pale, près de Sarajevo, fief des Serbes de Bosnie pendant la guerre, Momcilo Krajisnik avait été condamné en première instance en 2006 par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à 27 ans de prison pour crimes de guerre et acquitté de génocide.

Le taux de chômage au Royaume-Uni a augmenté à 4,1% en moyenne glissante pour les trois mois achevés fin juillet contre 3,9% sur les trois mois terminés fin juin, d’après l’Office national des statistiques (ONS) mardi.

Par ailleurs, le nombre de personnes demandant des indemnités de chômage a atteint 2,7 millions an août dans le pays, un bond de plus de 120% depuis mars, à la suite de vagues de licenciements provoquées par la pandémie de nouveau coronavirus, et malgré des aides gouvernementales massives au maintien de l’emploi.

Dimanche soir, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a tiré la sonnette d’alarme en annonçant l’existence de plus d’une dizaine de «clusters» (plus de trois cas positifs sur sept jours reliés entre eux) dans les universités et grandes écoles.

Du campus rémois de Sciences Po, fermé sur décision préfectorale, à l’École centrale de Lyon, en passant par les universités de Nantes, Amiens, Nancy ou Toulouse, les cas d’étudiants testés positifs au Covid-19 se multiplient depuis la rentrée, obligeant certains établissements à basculer dans le «tout distanciel».

La Chine a confiné une petite ville située à la frontière avec la Birmanie et lancé un dépistage général des habitants après la découverte de trois cas de Covid-19, a indiqué mardi la mairie. Le pays asiatique a depuis plusieurs mois endigué l’épidémie sur son sol. Seuls quelques nouveaux malades sont recensés chaque jour, la quasi-totalité étant des Chinois revenus de l’étranger et placés en quarantaine dès leur arrivée.

Peuplée de 210.000 personnes, la commune confinée est celle de Ruili, située dans la province du Yunnan (sud-ouest) à la frontière avec la Birmanie. Il s’agit d’un important point de passage entre les deux pays. Tous les habitants doivent désormais rester chez eux et subiront un test de dépistage, a indiqué mardi la mairie. Elle a précisé qu’aucune entrée ou sortie de la ville n’est désormais autorisée.

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Préserver sans isoler. Faire face à la crise sanitaire avec un personnel déjà éprouvé. La deuxième vague de Covid-19 qui se profile fait ressurgir le casse-tête de la protection des personnes âgées en Ehpad. À Sévérac-d’Aveyron (Aveyron), six résidents de l’Ehpad la Gloriande sont décédés du Covid-19 en moins d’une semaine. 48 résidents et 20 employés de l’établissement ont été testés positif au virus.

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À l’heure où les contaminations se propagent sur certains territoires, la question d’un nouveau confinement refait surface dans les maisons de retraite. Un crève-cœur pour les familles de résidents.

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Une première cette année depuis le début de l’épidémie: la consommation en Chine a affiché une hausse en août, confirmant un retour progressif à la normale dans la seconde économie mondiale. La Chine, où le Covid-19 a été repéré en décembre avant de se propager dans le reste du monde, est le premier pays à avoir relancé son activité et il apparaît à ce titre comme un baromètre.

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En août, les ventes de détail ont augmenté de 0,5% sur un an, a annoncé mardi le Bureau national des statistiques (BNS). Cet indicateur clé de la consommation avait plongé en début d’année au plus fort de l’épidémie (-20,5% sur un an en janvier et février). Et il s’était depuis toujours affiché en repli, bien que plus modérément ces derniers mois (-1,1% en juillet).

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’attend à une remontée du nombre de morts du Covid-19 en Europe lors des mois d’octobre et de novembre, qui seront «plus durs» face à l’épidémie, a affirmé lundi à l’AFP le directeur de sa branche européenne.

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En France, plus de 6000 nouvelles infections ont été recensées lundi, après un pic de 10.561 cas samedi. Interdiction des fêtes d’étudiants, des sorties scolaires ou des rassemblements de plus de dix personnes: de nouvelles batteries de mesures restrictives ont été annoncées lundi dans plusieurs grandes villes, notamment à Marseille et Bordeaux.

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Toujours en France, les craintes liées au Covid-19 ont entraîné l’annulation de la Foire internationale d’art contemporain (FIAC), un des principaux rendez-vous mondiaux de l’art, prévue à Paris fin octobre.

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La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 924.968 morts dans le
monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la
maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources
officielles lundi à 11h GMT.

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Dimanche, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait enregistré un
nombre quotidien record de près de 308.000 nouveaux cas à travers la planète.
«Nous sommes loin d’êtres tirés d’affaire», a reconnu lundi le patron de
l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au Covid-19.
Nous allons suivre ensemble les dernières informations liées à l’évolution de
la pandémie, en France et dans le monde.

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