EN DIRECT – Coronavirus: Blanquer veut “assurer la rentrée de tous” – BFMTV
Blanquer prêt à fournir “des masques aux enfants” des familles en difficulté
Fermetures d’école: Blanquer “prêt au cas où cela serait nécessaire”
Des scénarios sont d’ores et déjà prévus par le protocole sanitaire pour faire face à une reprise de l’épidémie, mais “au moment où je vous parle, ces hypothèses extrêmes ne se déclenchent pas”, a-t-il insisté.
Le ministre a cependant évoqué jeudi de possibles aménagements locaux dans des territoires où les contaminations reprennent fortement, comme à Paris. Jean-Michel Blanquer évoque la possible “limitation des brassages en classe” dans la capitale, “c’est-à-dire que les élèves restent dans leur classe” et ne se déplacent pas dans l’établissement.
Blanquer: “L’enjeu éducatif est d’avoir tous les élèves présents à la rentrée”
“Il y a des élèves qui ont pu prendre du retard (avec le confinement, ndlr), (…) il faut remettre tout le monde à niveau et assurer la rentrée de tous”, a martelé Jean-Michel Blanquer. “L’enjeu éducatif d’avoir tous les élèves présents à la rentrée. Nous voulons que l’éducation soit pour tous et qu’il n’y ait pas de renforcement des inégalités ou des difficultés scolaires.”
“Tous les efforts que nous avons faits en mai et juin (au moment du déconfinement) nous sont utiles pour être plus efficace au mois de septembre”, a estimé le ministre de l’Éducation, listant les principaux éléments du protocole sanitaire: gestes barrières, brassage de l’air dans les classes, présence de savon et de gel hydroalcoolique et masque obligatoire dès 11 ans.
Blanquer en visite dans une école de l’Oise
La FCPE dénonce un “déni de réalité” du ministre
“La solution, c’est de faire la rentrée dans de bonnes conditions”, a-t-il affirmé. “Force est de constater que le ministre n’a pas répondu aux exigences des parents.”
S’il approuve la généralisation du port du masque à l’école, il a estimé que “ces masques doivent être pris en charge par la puissance publique parce que (…) ce n’est pas une fourniture scolaire”. “Le masque doit être pris en charge gratuitement, c’est-à-dire par nos impôts, ce n’est pas un cadeau qu’on fait aux Français”, a-t-il poursuivi.
Il a égalément réclamer des classes “en petits effectifs” pour respecter la distanciation sociale. Mais avec qui pour les encadrer? “Nous ne sommes pas dans l’urgence, il reste 10 jours, il est encore temps de procéder à des recrutements”, par exemple d’étudiants, pour suivre les élèves, a-t-il plaidé.
Un accueil mitigé des syndicats enseignants
Frédérique Rolet, présidente du Snes-FSU, syndicat des enseignants du second degré, est elle “restée sur sa faim”. “On a très très peu de précisions, très peu de changement par rapport au protocole (sanitaire) de juillet”, a-t-elle commenté sur BFMTV.
À l’époque, le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé des directives plus souples que celles appliquées dans les établissements durant le confinement. Principal changement annoncé par Jean-Michel Blanquer ce jeudi soir: le masque sera finalement obligatoire pour les élèves de plus de 11 ans dans les espaces clos, y compris quand la distanciation sociale est respectée.
Des “mesures particulières” à Paris ou dans les Bouches-du-Rhône?
“Il sera dans certains cas nécessaire que les préfets, les directeurs des Agences régionales de santé et les recteurs travaillent ensemble pour s’adapter à chaque situation locale, induite par le caractère évolutif de la situation sanitaire”, a précisé le ministre dans un message adressé jeudi soir aux personnels de l’Éducation nationale.
“Par exemple, au moment où nous parlons, il peut y avoir des mesures particulières pour Paris ou pour les Bouches-du-Rhône, où la circulation du virus est plus importante”, a ajouté Jean-Michel Blanquer dans une vidéo accompagnant son texte.
Ces derniers jours, le taux d’incidence – le nom de cas confirmés pour 100.000 habitants – a fortement progressé: la semaine du 10 au 16 août, il était de 85 dans les Bouches-du-Rhône et 74 à Paris, contre 24,2 en moyenne au niveau national, selon le dernier bilan de Santé publique France. La statistique est cependant légèrement amplifiée dans la capitale en raison de la prise en compte de certains tests réalisés aux aéroports de Roissy et Orly.
Une rentrée scolaire sous surveillance
Pour autant, malgré ce rebond et les craintes de syndicats d’enseignants, Jean-Michel Blanquer a exclu un report généralisé de la rentrée scolaire, annonçant en revanche que les enseignants et les élèves de 11 ans et plus devront obligatoirement porter le masque dans les espaces clos des établissements.
“Le report de la rentrée n’est pas une option”, a affirmé le ministre sur France sur
France 2. “L’éducation n’est pas une variable d’ajustement. On a besoin de plus d’éducation.”