EN DIRECT – Attaque au Niger : des salariés français de l’ONG ACTED parmi les victimes – LCI
TERRORISME – Huit personnes, six Français employés par l’ONG ACTED et deux Nigériens, ont été tuées dans une embuscade ce dimanche dans la zone de Kouré, à l’est de Niamey. Suivez les dernières informations.
L’ONG française ACTED, par la voix de son avocat Joseph Breham, a confirmé tard dimanche soir que plusieurs de ses membres figuraient parmi les Français tués dans l’attaque perpétrée dans la matinée près de Kouré.
Les victimes circulaient dans une voiture de l’organisation quand elles ont été prises pour cible par les assaillants. Au total, huit personnes – a priori six Français et deux Nigériens (un guide et le chauffeur du véhicule) ont été tuées.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée.
Le président du Mali, un pays frontalier du Niger, Ibrahim Boubacar Kéita, a réagi à l’attaque perpétrée, “condamnant énergiquement cet acte barbare (…) récurrent dans notre espace sahélien où continuent de sévir l’extrémisme violent et l’économie criminelle malgré la guerre sans merci livrée par les armées nationales, la force conjointe du G5 Sahel et la force (française) Barkhane”.
L’Elysée précise, dans son communiqué, qu’un conseil de défense se tiendra mardi matin “sous l’autorité du président de la République et sur la base des informations qui seront transmises par les autorités nigériennes et françaises”.
Emmanuel Macron a dénoncé dimanche soir “l’attaque meurtrière qui a lâchement frappé un groupe de travailleurs humanitaires” au Niger et affirmé que “tous les moyens” seront mis en oeuvre pour “élucider” les circonstances de cet “attentat”, qui a fait huit morts, dont six Français, selon les autorités nigériennes.
Le chef de l’Etat, qui s’est entretenu avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, a ajouté que “leur détermination à poursuivre la lutte en commun contre les groupes terroristes au Sahel” demeurait “intacte”.
De nombreux Français ont été pris en otages ou tués au Sahel, une région de l’ouest de l’Afrique confrontée à une forte poussée jihadiste et à une dégradation sécuritaire, à l’instar des Français tués dimanche par des hommes armés dans la zone de Kouré au Niger.
Selon un humanitaire à Niamey, la zone n’était “pas du tout considérée comme dangereuse”. “Tout le monde y va, même les ambassadeurs, les diplomates, les professeurs, tout le monde!”
Mais la région dans laquelle est située la zone, la région de Tillabéri, est une vaste zone instable. Elle est située dans la zone de “trois frontières” entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens.
Pour rappel, il s’agit de la première attaque ayant visé des Occidentaux dans la zone de Kouré depuis qu’elle est devenue une attraction touristique il y a une vingtaine d’années, quand un petit troupeau de girafes peralta, une espèce qui a disparu du reste de la planète, fuyant braconniers et prédateurs, y avait trouvé un havre de paix.
L’ONG française ACTED, par la voix de son avocat Joseph Breham, a confirmé tard dimanche soir que plusieurs de ses membres figuraient parmi les Français tués dans l’attaque perpétrée dans la matinée près de Kouré.
Les victimes circulaient dans une voiture de l’organisation quand elles ont été prises pour cible par les assaillants. Au total, huit personnes – a priori six Français et deux Nigériens (un guide et le chauffeur du véhicule) ont été tuées.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée.
Pour le grand reporter Renaud Girard, l’attaque au Niger peut être vue comme “un message adressé à la France”. Il estime que les assaillants ont voulu dire : “Quand bien même vous avez la plus grosse forte déployée en Afrique depuis les indépendances, vous n’arriverez jamais à rétablir un ordre non-islamiste”, .
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“Aujourd’hui ce qui est frappant c’est que la communauté humanitaire, celle qui reste souvent envers et contre tous sur le terrain est aussi violemment frappée”. Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Sector Network.
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Ancien ambassadeur dans plusieurs pays d’Afrique et aujourd’hui maître de conférences à l’Institut d’Etudes politiques de Paris, Pierre Jacquemot analyse la situation pour LCI.
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L’état-major de l’armée française annonce que les militaires français apportent un appui aux forces nigériennes en présence. “La force Barkhane a fourni un appui à la demande des autorités nigériennes”, a déclaré un porte-parole de l’état-major des Armées, sans plus de précisions.
Pour rappel, la région du Kouré est couverte par l’opération Barkhane. La France dispose d’une base militaire permanente à Niamey, capitale du Niger.
Le pays vit constamment sous la menace terroriste.
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Patrick Fandio, notre correspondant en Afrique de l’Ouest, nous donnes les dernières informations sur la situation.
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Que s’est-il passé ce matin à Kouré ? Le rappel des faits.
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L’Elysée confirme des victimes françaises, sans en donner le nombre pour l’instant. Emmanuel Macron s’est entretenu avec Issoufou Mahamadou, son homologue nigérien.
Au mois de juin, vingt Nigériens avaient été tués suite dans une attaque d’un groupe d’hommes armés. Ces derniers se déplaçaient également à motos et avaient visé trois villages proches de la frontière malienne. Une région plus au nord que Kouré. Les assaillants avaient pillé plusieurs magasins et volé du céréale ainsi que du bétail avant de se diriger vers le nord.
En janvier dernier, les autorités nigériennes ont restreint la circulation des motos de jour comme de nuit dans le but de réprimer les djihadistes.
L’attaque dans la région de Kouré qui a entraîné la mort de deux Nigériens et huit Français n’est toujours pas revendiquée. Le géopolitologue Frédéric Encel précise toutefois que les revendications ne sont pas automatiques dans ce genre d’attaque.
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Selon nos informations, des militaires de Barkhane, la force française chargée de lutter contre les djihadistes au Sahel, se rendent sur les lieux du drame en ce moment même.
Il s’agit de la première attaque qui a visé des touristes occidentaux dans cette zone, depuis qu’elle est devenue une attraction touristique il y a une vingtaine d’années, quand un petit troupeau de girafes peralta, une espèce qui a disparu du reste de la planète, fuyant braconniers et prédateurs, y avait trouvé un havre de paix.
Selon les dernières informations de l’AFP, la plupart des victimes ont été abattues par balles et une femme qui a réussi à s’enfuir a été rattrapée et égorgée. L’identité des assaillants est toujours inconnue. Ces derniers sont venus à motos à travers la brousse et ont attendu l’arrivée des touristes. Le véhicule emprunté par les touristes appartient à l’ONG Acted.
Cette association est présente au Niger depuis 2010. Cette ONG d’origine française intervient dans 37 pays à travers le monde.
Le Niger est concerné par le déploiement de l’opération militaire Barkhane. La France dispose notamment d’une base à Niamey, capitale du pays.
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Le drame s’est déroulé dans la zone de Kouré, située à une centaine de kilomètres au sud-est de Niamey, la capitale du Niger. Cette partie du pays est connue pour abriter les dernières girafes d’Afrique de l’ouest, une espèce endémique que de rares touristes viennent observer.
Niger : que sait-on de la zone de Kouré où les Français ont été tués par des hommes armés ?
D’après le zonage effectué par le Quai d’Orsay, l’ensemble du Niger est en rouge – c’est-à-dire “formellement déconseillé”. A l’exception justement du sud-est du pays, classé en orange, où se trouvent Kouré et Niamey. Il est “déconseillé” aux ressortissants français de s’y rendre “sauf raison impérative”. Sur son site, le ministère des Affaires étrangères met en garde contre “la menace terroriste pesant sur le Niger”. Des mouvements terroristes présents au Nigeria voisin, dans le sud du pays, “sont susceptibles de conduire des opérations au Niger”. Kouré est frontalier avec le Nigeria.
D’une manière générale, le Niger est un pays à très grand risque. Les autorités françaises recommandent de ne pas se déplacer de nuit entre les villes, de se montrer discret sur les dates, horaires et conditions du déplacement et de circuler en convoi avec au minimum deux véhicules. Le Quai d’Orsay conseille d’éviter par ailleurs la fréquentation d’événements publics et de lieux (hôtels, bars restaurants, boîtes de nuit) non sécurisés ou excentré.
Pour l’instant, aucune autorité française officielle -ambassade au Niger, Quai d’Orsay, Matignon ou Elysée- n’a communiqué sur l’information. De nombreuses vérifications sont en cours.
Le grand reporter Vincent Hugeux rappelle que la zone de Kouré, près de Niamey, où a eu lieu l’attaque des Français, est considérée comme “un espace hautement conflictuel”.
Le Quai d’Orsay classe cette partie du Niger comme orange où la présence des ressortissants français est “déconseillé sauf raison impérative”.
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Les deux Nigériens tués sont le chauffeur et le guide du groupe de Français, qui étaient venus faire du tourisme dans la région de Kouré.
Huit personnes, a priori six Français et deux Nigériens, ont été tuées dimanche matin par des hommes armés venus à motos dans la zone touristique de Kouré au Niger. Ce secteur abrite les derniers troupeaux de girafes d’Afrique de l’ouest.
Les victimes ont été tuées par balles. Elles circulaient à bord d’un véhicule de l’ONG française ACTED.
“La plupart des victimes ont été abattues par balles. Sur place, on a trouvé un chargeur vidé de ses cartouches“, a expliqué à l’AFP une source proche des services de l’environnement. Les deux victimes nigériennes sont le guide et le chauffeur du groupe de touristes français. Le véhicule emprunté par les victimes appartenait à l’ONG française Acted.
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