EN DIRECT – Attaque à la préfecture de police : “Evidemment, il y a eu des failles”, reconnait Christophe Castaner – LCI








EN DIRECT – Attaque à la préfecture de police : “Evidemment, il y a eu des failles”, reconnait Christophe Castaner – LCI

































Terrorisme

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L’attaque meurtrière à la préfecture de police de Paris

ATTAQUE – Un agent administratif de la préfecture de police de Paris, radicalisé, a tué au couteau quatre de ses collègues le jeudi 3 octobre, avant d’être abattu par un policier. Invité ce dimanche du 13H de TF1, le ministre de l’Intérieur a admis des “failles” dans le suivi de l’assaillant et a exclu de présenter sa démission. Suivez ici les derniers éléments.

CASTANER 

“Dans le cas présent, il y a eu un dysfonctionnement (…). S’il y a eu des fautes, nous les corrigerons. Et s’il y a eu des erreurs d’appréciation, il faudra les sanctionner, c’est indispensable”,  Christophe Castaner au JT de TF1. 

NUNEZ

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur répond à la question de la nature des informations auxquelles Mickael H. a pu avoir accès : “Nous ne le savons pas encore. Il y en a certaines, c’est impossible : l’affaire Abaoud, par exemple, c’est totalement impossible. Il faudra très vite qu’on éclaircisse ce point. A ce stade, on ne peut pas parler de l’existence d’une cellule.” 

NUNEZ

Laurent Nunez, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur sur BFM TV,  a également réagi aux appels à la démission venus de l’opposition : “Tout ce que nous avons fait depuis l’élection du président Macron est de renforcer ce qui a été fait en matière de terrorisme. (…) Nous agissons au quotidien pour déjouer les attentats et c’est notre priorité. Sur cette affaire, on nous donne les leçons. (…) Il n’est pas question de démissionner à ce stade. (…) S’il y a eu des dysfonctionnement, il y aura des sanctions”, conclue celui qui était le N°2 de la préfecture de police de Paris en 2015.

CASTANER 

Le ministre de l’Intérieur va-t-il démissionner? 

“Non, la question ne se pose pas”, répond Christophe Castaner sur TF1. 

CASTANER 

“J’ai échangé le jeudi après-midi avec la hiérarchie et certains collègues. On m’a dit ce qui était dans son rapport administratif. Il n’y avait rien. Sa notation s’améliorait d’ailleurs. Aucun signe n’était apparu dans le dossier administratif de l’individu laissant penser qu’il s’était radicalisé”, Christophe Castaner au JT de TF1. 

CASTANER 

“C’est un employé de la préfecture de police depuis 2003. Il sort entre midi et deux pour commettre l’irréparable”, Christophe Castaner au JT de TF1. 

CASTANER 

“Cet homme ne s’est pas caché d’être musulman. Mais ce n’est pas parce que l’on est musulman que l’on est terroriste. Ses collègues savaient qu’il était musulman”, Christophe Castaner au JT de TF1. 

CASTANER 

“Dans le cas présent, il y a eu un dysfonctionnement (…). S’il y a eu des fautes, nous les corrigerons. Et s’il y a eu des erreurs d’appréciation, il faudra les sanctionner, c’est indispensable”,  Christophe Castaner au JT de TF1. 

CASTANER

“Dans son dossier administratif, aucun élément sur la radicalisation de Mickaël H. n’apparaît. Il était plutôt bien noté”, Christophe Castaner au JT de TF1. 

“Ce qui compte c’est de comprendre. Après les révélations dans la presse, j’ai demandé des explications à la préfecture de police (…) Effectivement, certains des collègues de Mickaël H. auraient fait état en juillet 2015 d’altercations après les attentats de Charlie Hebdo. Mais ces collègues ont décidé de ne pas faire de signalement”. 

CASTANER 

“Evidemment il y a eu des failles, car trois hommes et une femme sont décédés”, Christophe Castaner au JT de TF1. 

CASTANER 

Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, est l’invité ce dimanche du journal télévisé de 13 heures de TF1. Il va répondre aux nombreuses questions qui se posent après l’attaque perpétrée jeudi dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris, au cours de laquelle cinq personnes dont l’assaillant sont décédées. 

Christophe Castaner s’explique ce dimanche au JT de 13H de TF1

Christophe Castaner s'explique ce dimanche au JT de 13H de TF1

REACTION 

Invité du Grand Jury, ce dimanche, Eric Woerth le député LR de l’Oise, dénonce ” un scandale d’État”. 

CASTANER ENTENDU DANS LES PROCHAINS JOURS

“Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner répondra dans les prochains jours aux questions de la Délégation parlementaire au renseignement”, indique une source à LCI. 

“Dans le respect de l’enquête en cours, cette audition visera à faire la lumière sur d’éventuels dysfonctionnements au sein du service de renseignement concerné”,  avait indiqué un peu plus tôt ce dimanche la délégation dans un communiqué. 

Cette délégation est composée de 8 députés et sénateurs, tous habilités “Secret Défense” et leurs auditions s’effectuent à huis clos.

Cette audition fait suite à l’attaque perpétrée dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris le jeudi 3 octobre entre 12h51 et 13 heures par Mickaël H., un informaticien de la DRPP. Avant d’être abattu, cet individu radicalisé avait tué quatre membres du personnel de la PP. 

ELLE VEUT ENTENDRE CHRISTOPHE CASTANER

 

La Délégation parlementaire au renseignement (DPR), que préside Christian Cambon (Les Républicains – Val-de-Marne), sénateur, président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, a demandé à auditionner le ministre de l’intérieur Christophe Castaner sur l’attaque à la préfecture de police de Paris. “Dans le respect de l’enquête en cours, cette audition visera à faire la lumière sur d’éventuels dysfonctionnements au sein du service de renseignement concerné”, précise-t-elle dans un communiqué. 

La Délégation parlementaire au renseignement est commune au Sénat et à l’Assemblée nationale. Elle est composée de quatre députés et de quatre sénateurs, et exerce le contrôle parlementaire de l’action du Gouvernement en matière de renseignement et évalue la politique publique en ce domaine. Ses travaux sont couverts par le secret de la défense nationale.

Lire le dernier rapport d’activité de la DPR

QUESTIONNEMENTS 

Pourquoi l’assaillant n’a-t-il pas été arrêté dès son entrée dans le bâtiment alors qu’il était armé ? Comment sa radicalisation a-t-elle pu échapper à la surveillance ? A quels éléments sensibles avait-il accès dans le cadre de son travail pour la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) ? Autant de questions qui restent aujourd’hui en suspens. On fait le point.

Attaque à la préfecture de police : les zones d’ombres qui persistent

Attaque à la préfecture de police : les zones d'ombres qui persistent

AUDIT DU RENSEIGNEMENT 

Annoncée par Edouard Philippe dans une interview au JDD (voir ci-dessous), la saisine de l’inspection des services de renseignement (ISR) pour une double mission d’audit est précisée par un communiqué de Matignon. “La première mission consistera à vérifier si, au cours des années que l’auteur des faits a passées à la DRPP, en particulier celles qui auraient été concernées par un processus de radicalisation, les outils et procédures de détection et de signalement étaient en place, s’ils ont été convenablement mis en œuvre au regard des éléments perceptibles de cette radicalisation, et s’ils ont donné lieu à des réactions appropriées”, indique le texte.

“La seconde mission portera sur l’ensemble des services de renseignement spécialement impliqués dans la lutte contre le terrorisme. Toute situation individuelle le justifiant devra donner lieu à réévaluation. L’ISR supervisera ce processus, vérifiera les outils et les procédures de détection, de signalement et de traitement. Sous réserve des exigences de la protection du secret de la défense nationale, les conclusions de cette mission, et les décisions qui seront prises sur leur base, seront rendues publiques”, poursuit Matignon, faisant savoir que les conclusions de ces missions sont attendues pour la fin du mois d’octobre pour la première et pour la fin de l’année pour la seconde.  

INTERVIEW

Sous le feu des critiques de l’opposition, le ministre de l’Intérieur répondra demain aux questions d’Anne-Claire Coudray.

Christophe Castaner dimanche au JT de 13H de TF1

Christophe Castaner dimanche au JT de 13H de TF1

PARCOURS SANGLANT

Le récit minute par minute du “périple meurtrier” de l’assaillant

Le récit minute par minute du "périple meurtrier" de l’assaillant

RÉCAP’

Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur national antiterroriste

Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur national antiterroriste

PHILIPPE MAINTIENT SA CONFIANCE À CASTANER

Dans une interview accordée au JDD, le Premier ministre renouvelle sa confiance au ministre de l’Intérieur, vivement critiqué par une partie de l’opposition pour avoir dit que le suspect n’avait “jamais présenté de difficulté comportementale” ni “le moindre signe d’alerte”. 

“J’ai toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait état de ce qu’il savait au moment où il s’est exprimé”, estime Edouard Philippe. “Il est dans le rôle qui est celui du ministre de l’Intérieur dans ce genre de circonstances.”

Le chef du gouvernement annonce par ailleurs le lancement de deux missions, confiées à l’inspection générale du renseignement. Une sorte d’audit qui aura lieu d’une part au sein de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), là où travaillait Mickael H., puis dans l’ensemble des services de renseignement associés à la lutte antiterroriste.

MACRON SUR PLACE

Un hommage sera rendu à la préfecture ce mardi en présence d”Emmanuel Macron, annonce l’Elysée. Les détails de cette cérémonie seront dévoilés lundi, précise la présidence. 

Attaque au couteau à la préfecture de police : ce que l’on sait de l’assaillant

Attaque au couteau à la préfecture de police : ce que l'on sait de l'assaillant

VISION “RADICALE” DE L’ISLAM

Selon Jean-François Ricard, l’assaillant avait une “vision radicale” de l’islam. En se basant sur des témoignages, le procureur a avancé que le meurtrier approuvait certaines “exactions commises au nom de cette religion”, affichait un souhait “de ne plus avoir certains contacts avec les femmes”, justifiait des attentats comme celui de Charlie Hebdo et avait changé d'”habitude vestimentaire”.

Des contacts “entre l’auteur des faits et certains individus susceptibles d’appartenir à la mouvance islamiste salafiste” ont également été observés. 

ENQUÊTE

Alors que la garde à vue de la femme de Mickaël H. est toujours en cours, le procureur de la République a pu donner quelques avancées sur l’enquête, dont  le résultat de la lecture des 33 SMS envoyés entre la femme et le meurtrier peu avant le passage à l’acte de ce dernier, entre 11H21 et 11H50 . 

Certains propos étaient à connotation “exclusivement religieuse”. S’ils ne sont pas “explicites” sur l’action, ils permettent de “mettre en lumière des éléments tout à fait importants”. Parmi ces expressions : “Allahu akbar”, ou “suit notre prophète et médite le Coran”.

PROFIL

Mickaël H. est né le 18 septembre 1974 en Martinique. Il était affecté d’une surdité consécutive à une méningite.

Il était converti à l’islam depuis une “dizaine d’années” selon Jean-François Ricard, le  procureur de la République antiterroriste. Intégré à la préfecture de police en 2003, son casier judiciaire est vierge, mais il a fait l’objet d’une procédure pour violences conjugales en octobre 2009.

DÉTAILS DU PARCOURS

Jean-François Ricard, le  procureur de la République antiterroriste, a tout d’abord tenu à saluer le “courage”, et le “sang-froid” d’un stagiaire de 24 ans, affecté depuis six jours, qui a réussi à “neutraliser l’assaillant” et a mis fin à son “périple meurtrier”.

Le procureur a ensuite détaillé le parcours de Mickaël H. 

A 12h18 il a acheté deux “couteaux” dans un magasin de la rue Saint-Jacques. “Un couteau de cuisine métallique et un couteau à huîtres”. En en sortant, il a fait un “détour” au cours duquel il a “dissimulé les couteaux qu’il venait d’acheter”. Son comportement ne “trahissait aucune fébrilité”,a détaillé le procureur. 

Ce “périple meurtrier” a duré “sept minutes”. Débuté à 12h53 dans son bureau, où “une scène d’une extrême violence” a eu lieu selon les autopsies, ce parcours l’a mené ensuite dans un local du même étage, avant de le conduire dans les escaliers puis la cour. Une fois au rez-de-chaussée, il a “menacé” une personne qui tentait ” en vain de le raisonner” avant de se retrouver à une “douzaine de mètres” d’un stagiaire qui a fait “plusieurs sommations”. Ce dernier a neutralisé l’assaillant qui commençait “à courir en pointant son couteau”.

RÉACTION POLITIQUE 

La présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen, a dénoncé samedi un “scandale d’Etat” après la tuerie de la préfecture de police de Paris, réclamant à son tour une commission d’enquête parlementaire au vu de “dysfonctionnements lourds” et d'”une menace gravissime”. “L’affaire est particulièrement grave. Les dysfonctionnements sont particulièrement sérieux. C’est pourquoi je demande, au nom des députés du Rassemblement National, l’ouverture immédiate d’une Commission d’enquête” sur la tuerie qui a fait cinq morts jeudi, dont l’assaillant, a affirmé Mme Le Pen dans un communiqué.

Le patron des députés Les Républicains Christian Jacob a annoncé samedi à l’AFP qu’il allait demander mardi une “commission d’enquête” à l’Assemblée sur l’attaque à la préfecture de police de Paris, certains parlementaires LR exigeant la démission du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

ECLAIRAGE

Au moment où plusieurs éléments recueillis par les enquêteurs ont conduit à accréditer l’hypothèse d’une radicalisation de Mickaël H., le député LR Eric Diard, co-auteur d’un rapport sur ce phénomène au sein des services publics, revient sur les chiffres qui concernent les forces de l’ordre.

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POLITIQUE

Christophe Castaner est la cible des critiques, venant de l’opposition. Nicolas Dupong-Aignan, le député de l’Essonne et président de Debout la France (DLF), appelle à son tour à  la démission du ministre de l’Intérieur.

CONFÉRENCE DE PRESSE 

Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste, tiendra une conférence de presse ce samedi 5 octobre 2019 à 16 heures à propos des faits commis le jeudi 3 octobre 2019 dans les locaux de la préfecture de police de Paris.

POLITIQUE

Le député de l’Yonne, Guillaume Larrivé, demande sur Twitter le départ de Christophe Castaner. Le candidat à la présidence des Républicains estime que le ministre de l’Intérieur “n’est pas capable d’assumer sa mission”. Plus tôt, Eric Ciotti (LR) demandait pour sa part la convocation d’une commission d’enquête parlementaire. 

Attaque à la préfecture de police de Paris : “On verra ce que démontrera l’enquête, s’il y a eu faille ou pas”

Attaque à la préfecture de police de Paris : "On verra ce que démontrera l’enquête, s’il y a eu faille ou pas"

VICTIME BLESSÉE

La cinquième personne à laquelle s’est attaqué le suspect hier à la préfecture de police est toujours à l’hôpital, blessée. Le pronostic vital de cette femme n’est pas engagé et son état de santé n’inspire plus d’inquiétude ce vendredi.

DIDIER LALLEMENT

Lors de son allocution, Didier Lallement a écarté l’éventualité d’une défaillance de sécurité à la préfecture de Paris.

Attaque à la préfecture de police de Paris : “Les conditions de sécurité intérieure sont absolues et ne sont pas en cause”

Attaque à la préfecture de police de Paris : "Les conditions de sécurité intérieure sont absolues et ne sont pas en cause"

ENTOURAGE

Les enquêteurs se penchent actuellement sur les fréquentations du suspect, présentées comme appartenant à la mouvance salafiste, rapporte l’AFP selon des sources concordantes.  

ECHANGES DE SMS 

Des échanges de sms avec son épouse le matin-même semblent être en lien avec le geste perpétré par le suspect, selon nos informations. 

Sa femme est par ailleurs toujours en garde à vue, désormais pour le chef d’association de malfaiteurs terroristes criminelle. Celle-ci pourrait durer jusqu’à 96 heures, conformément au régime pénal spécial de l’enquête terroriste.

ÉLÉMENTS CONCORDANTS

D’après une source proche du dossier, ce sont les derniers éléments de l’enquête, notamment certaines auditions ainsi que les premières exploitations téléphoniques, qui ont justifié la saisine du parquet nationale antiterroriste.

Urgent

LE PARQUET NATIONAL ANTITERRORISTE S’EST SAISI 

Au regard des éléments rassemblés à ce stade des investigations par les enquêteurs de la brigade criminelle, le parquet national antiterroriste s’est saisi, ce soir, de l’enquête ouverte à la suite des faits commis hier à la préfecture de police, indique ce vendredi le parquet de Paris. 

L’enquête de flagrance, jusqu’alors diligentée par le parquet de Paris, a été reprise sous les qualifications d'”assassinat et tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste” et “association de malfaiteurs terroriste criminelle”.  

GARDE À VUE PROLONGÉE

La garde a vue de l’épouse de l’auteur présumé des coups de couteau jeudi dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris a été prolongée ce vendredi, indique le parquet de Paris. 

AUCUNE HYPOTHÈSE EXCLUE 

Le préfet de police de Paris a assuré vendredi n’exclure “aucune hypothèse” au lendemain de l’attaque meurtrière perpétrée jeudi par un agent de la Préfecture de police qui a tué quatre de ses collègues.

“Notre lucidité de policier nous amène à n’exclure strictement aucune hypothèse à ce stade”, a déclaré Didier Lallement alors que l’enquête ouverte par le parquet de Paris n’a pour l’heure pas retenu de qualification terroriste. 

LALLEMENT

“Face à ce drame, nous sommes soudés. Nous avons rencontré l’ensemble des personnages, du moins ceux qui étaient présents. Demain seront des journées de manifestation. Les policiers seront là. Touchés au coeur mais debout. Quelle que soit notre peine. Ce qui compte, c’est le service public. L’action déterminée que nous allons montrer.”

LALLEMENT

“Au sujet des règles de sécurité à la préfecture de police. J’entends depuis 24 heures un certain nombre de choses inexactes. Dans ce bâtiment se cotoient chaque jour des milliers de personnes : agents, fonctionnaires, administrés qui viennent exercer leurs démarches administratives. L’ensemble de ceux qui sont extérieurs passent sous des portiques de sécurité. Il en est de même pour les prestataires qui viennent y faire des travaux. Personne ne peut accéder à nos locaux sans y satisfaire. Les locaux sont aussi sécurisés. Les personnels ne peuvent accéder à une certaine catégorie de locaux. Mon étage, les locaux de la direction du renseignement, nos salles de crise… 

A l’évidence, nos règles de sécurité ne sont pas en cause. Nos règles visent à nous prémunir des attaques de l’extérieur. Or, là, l’attaque est venue de l’intérieur. C’est la compagnie de garde, qui a cette fonction de veiller aux attaques de l’extérieur, qui a neutralisé l’assaillant.”

“C’est un jeune fonctionnaire qui a fait cette neutralisation, qui était là depuis six jours. Cela montre leur excellence et leur sang froid. Le courage et la détermination sont dans l’ensemble des classes d’âge.”

LALLEMENT

“Cette tragédie est d’autant plus terrible qu’elle est survenue dans nos locaux et qu’elle a été portée par l’un d’entre nous. Un agent administratif, de catégorie C, un agent d’exécution, parmi nous depuis 2003, qui exerçait des taches informatiques à la direction du renseignement. Il était habilité au secret défense et je ne puis à ce stade que vous confirmer qu’il était en règle avec les obligations inhérentes à ce type d’habilitation. Le reste relève de l’enquête judiciaire et de la responsabilité du procureur de la République. Notre lucidité de policier nous amène à n’exclure aucune hypothèse.”

DIDIER LALLEMENT

“J’ai noté les nombreux témoignages qui se sont manifestés. La maire de Paris, les présidents de l’Assemblée et du Sénat. Je mesure dans ces moments combien est dérisoire ce slogan qui prétend que tout le monde déteste la police. J’ai vu hier des autorités, des parlementaires mais aussi de très nombreux citoyens qui ont manifesté leur soutien, leur amour de la police. Nous en avions besoin. Un registre de condoléance sera d’ailleurs ouvert à l’extérieur de nos locaux, rue Lépine.”

DIDIER LALLEMENT

“Nous avons été sensibles au soutien que nous avons reçus. Le président, les membres du gouvernement, nous ont assuré de leur soutien, nous ont réconfortés, se sont adressé au personnel encore sous le choc.”

DIDIER LALLEMENT

“J’ai immédiatement mis en place une cellule  médico psychologique de manière à permettre aux fonctionnaires de pouvoir s’y rendre. A juste titre, puisqu’au moment où je vous parle, 179 personnes s’y sont rendus. Nous avons été touchés au coeur. Cette cellule se poursuivra tout le week-end, avec une ligne téléphonique dédiée, qui permettra à ceux qui seront là, ou pas, à leur poste, d’y avoir recours.”

DIDIER LALLEMENT

Le préfet de police de Paris prend la parole, depuis la place Lépine : “Hier, la préfecture de police a été frappée en son coeur, comme jamais elle ne l’a été dans le passé. Plusieurs des nôtres ont perdu la vie et, bien sûr, dans ces moments, nos pensées vont en leur direction et en direction de leur famille. Je les ai appelées hier soir pour leur faire part de notre solidarité et pour leur assurer qu’ils seraient secourus. Ce sera un engagement permanent”, a assuré Didier Lallement.

Quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont été tués par l’un de leurs collègues, le jeudi 3 octobre au sein même de ce bâtiment qui abrite, sur l’île de la Cité, le centre névralgique de la police nationale. L’auteur des faits, un informaticien habilité Secret défense, travaillait depuis 2003 au service technique de la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP). 

Mickaël H., avant de se lancer dans un périple meurtrier qui a duré sept minutes, “aurait adhéré à une vision radicale de l’islam et était en contact avec des individus de la “mouvance islamiste salafiste”. Depuis, ce drame a pris une tournure politique et nombreux sont ceux qui se demandent comment le profil de cet homme de 45 ans n’a pas donné lieu à un signalement. La droite et l’extrême droite réclament la mise en place d’une commission d’enquête à l’Assemblée pour “faire la lumière” sur des “dysfonctionnements” et demandant la démission du ministre de l’Intérieur. Christophe Castaner, sur TF1 ce dimanche, a exclu l’éventualité de démissionner, tout en admettant des “failles”. 

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