EN DIRECT – Attaque à la préfecture de police de Paris : le parquet antiterroriste saisi de l’enquête – LCI – LCI
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L’attaque meurtrière à la préfecture de police de Paris
ATTAQUE – Un agent administratif de la préfecture de police de Paris a tué au couteau quatre de ses collègues jeudi 3 octobre, avant d’être abattu par un policier. Alors que le profil de Mickael H. intrigue les enquêteurs, le parquet antiterroriste s’est saisi du dossier vendredi. Suivez les dernières informations.
– La rédaction de LCI
VICTIME BLESSÉE
La cinquième personne à laquelle s’est attaqué le suspect hier à la préfecture de police est toujours à l’hôpital, blessée. Le pronostic vital de cette femme n’est pas engagé et son état de santé n’inspire plus d’inquiétude ce vendredi.
DIDIER LALLEMENT
Lors de son allocution, Didier Lallement a écarté l’éventualité d’une défaillance de sécurité à la préfecture de Paris.
Attaque à la préfecture de police de Paris : “Les conditions de sécurité intérieure sont absolues et ne sont pas en cause”
ENTOURAGE
Les enquêteurs se penchent actuellement sur les fréquentations du suspect, présentées comme appartenant à la mouvance salafiste, rapporte l’AFP selon des sources concordantes.
ECHANGES DE SMS
Des échanges de sms avec son épouse le matin-même semblent être en lien avec le geste perpétré par le suspect, selon nos informations.
Sa femme est par ailleurs toujours en garde à vue, désormais pour le chef d’association de malfaiteurs terroristes criminelle. Celle-ci pourrait durer jusqu’à 96 heures, conformément au régime pénal spécial de l’enquête terroriste.
ÉLÉMENTS CONCORDANTS
D’après une source proche du dossier, ce sont les derniers éléments de l’enquête, notamment certaines auditions ainsi que les premières exploitations téléphoniques, qui ont justifié la saisine du parquet nationale antiterroriste.
LE PARQUET NATIONAL ANTITERRORISTE S’EST SAISI
Au regard des éléments rassemblés à ce stade des investigations par les enquêteurs de la brigade criminelle, le parquet national antiterroriste s’est saisi, ce soir, de l’enquête ouverte à la suite des faits commis hier à la préfecture de police, indique ce vendredi le parquet de Paris.
L’enquête de flagrance, jusqu’alors diligentée par le parquet de Paris, a été reprise sous les qualifications d'”assassinat et tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste” et “association de malfaiteurs terroriste criminelle”.
GARDE À VUE PROLONGÉE
La garde a vue de l’épouse de l’auteur présumé des coups de couteau jeudi dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris a été prolongée ce vendredi, indique le parquet de Paris.
AUCUNE HYPOTHÈSE EXCLUE
Le préfet de police de Paris a assuré vendredi n’exclure “aucune hypothèse” au lendemain de l’attaque meurtrière perpétrée jeudi par un agent de la Préfecture de police qui a tué quatre de ses collègues.
“Notre lucidité de policier nous amène à n’exclure strictement aucune hypothèse à ce stade”, a déclaré Didier Lallement alors que l’enquête ouverte par le parquet de Paris n’a pour l’heure pas retenu de qualification terroriste.
LALLEMENT
“Face à ce drame, nous sommes soudés. Nous avons rencontré l’ensemble des personnages, du moins ceux qui étaient présents. Demain seront des journées de manifestation. Les policiers seront là. Touchés au coeur mais debout. Quelle que soit notre peine. Ce qui compte, c’est le service public. L’action déterminée que nous allons montrer.”
LALLEMENT
“Au sujet des règles de sécurité à la préfecture de police. J’entends depuis 24 heures un certain nombre de choses inexactes. Dans ce bâtiment se cotoient chaque jour des milliers de personnes : agents, fonctionnaires, administrés qui viennent exercer leurs démarches administratives. L’ensemble de ceux qui sont extérieurs passent sous des portiques de sécurité. Il en est de même pour les prestataires qui viennent y faire des travaux. Personne ne peut accéder à nos locaux sans y satisfaire. Les locaux sont aussi sécurisés. Les personnels ne peuvent accéder à une certaine catégorie de locaux. Mon étage, les locaux de la direction du renseignement, nos salles de crise…
A l’évidence, nos règles de sécurité ne sont pas en cause. Nos règles visent à nous prémunir des attaques de l’extérieur. Or, là, l’attaque est venue de l’intérieur. C’est la compagnie de garde, qui a cette fonction de veiller aux attaques de l’extérieur, qui a neutralisé l’assaillant.”
“C’est un jeune fonctionnaire qui a fait cette neutralisation, qui était là depuis six jours. Cela montre leur excellence et leur sang froid. Le courage et la détermination sont dans l’ensemble des classes d’âge.”
LALLEMENT
“Cette tragédie est d’autant plus terrible qu’elle est survenue dans nos locaux et qu’elle a été portée par l’un d’entre nous. Un agent administratif, de catégorie C, un agent d’exécution, parmi nous depuis 2003, qui exerçait des taches informatiques à la direction du renseignement. Il était habilité au secret défense et je ne puis à ce stade que vous confirmer qu’il était en règle avec les obligations inhérentes à ce type d’habilitation. Le reste relève de l’enquête judiciaire et de la responsabilité du procureur de la République. Notre lucidité de policier nous amène à n’exclure aucune hypothèse.”
DIDIER LALLEMENT
“J’ai noté les nombreux témoignages qui se sont manifestés. La maire de Paris, les présidents de l’Assemblée et du Sénat. Je mesure dans ces moments combien est dérisoire ce slogan qui prétend que tout le monde déteste la police. J’ai vu hier des autorités, des parlementaires mais aussi de très nombreux citoyens qui ont manifesté leur soutien, leur amour de la police. Nous en avions besoin. Un registre de condoléance sera d’ailleurs ouvert à l’extérieur de nos locaux, rue Lépine.”
DIDIER LALLEMENT
“Nous avons été sensibles au soutien que nous avons reçus. Le président, les membres du gouvernement, nous ont assuré de leur soutien, nous ont réconfortés, se sont adressé au personnel encore sous le choc.”
DIDIER LALLEMENT
“J’ai immédiatement mis en place une cellule médico psychologique de manière à permettre aux fonctionnaires de pouvoir s’y rendre. A juste titre, puisqu’au moment où je vous parle, 179 personnes s’y sont rendus. Nous avons été touchés au coeur. Cette cellule se poursuivra tout le week-end, avec une ligne téléphonique dédiée, qui permettra à ceux qui seront là, ou pas, à leur poste, d’y avoir recours.”
DIDIER LALLEMENT
Le préfet de police de Paris prend la parole, depuis la place Lépine : “Hier, la préfecture de police a été frappée en son coeur, comme jamais elle ne l’a été dans le passé. Plusieurs des nôtres ont perdu la vie et, bien sûr, dans ces moments, nos pensées vont en leur direction et en direction de leur famille. Je les ai appelées hier soir pour leur faire part de notre solidarité et pour leur assurer qu’ils seraient secourus. Ce sera un engagement permanent”, a assuré Didier Lallement.
GOUVERNEMENT AU SOUTIEN
Christophe Castaner Laurent Nunez viennent de quitter la préfecture, après avoir assister au moment de recueillement en hommage aux policiers tués lors de l’attaque au couteau du 3 octobre. Les deux ministres n’ont pas souhaité s’exprimer, le patron de Beauvau jugeant “le silence parfois plus éloquent”, quand son secrétaire d’Etat, ancien directeur de cabinet de la préfecture de police, est apparu particulièrement meurtri.
ENQUÊTE
Selon France Info, le frère de l’assaillant de la préfecture a été entendu jeudi après-midi en audition libre.
FLEURS, DESSINS ET LIVRE D’OR
Les personnes qui souhaitent rendre hommage aux victimes peuvent apporter des fleurs, dessins et autres témoignages de soutien dès à présent place Louis Lépine, dans le 4e arrondissement où se situe la préfecture de police… Un livre d’or devrait être mis en place aujourd’hui à l’entrée de la préfecture.
HOMMAGE
Selon nos informations, la cérémonie de recueillement, brève, doit se tenir à 11h00 dans la Cour du 19 août 1944, d’ordinaire dévolue à ce type de cérémonie.
Un registre va par ailleurs être mis en place en face du palais de justice, place Louis Lépine, afin de permettre à ceux qui le souhaitent d’écrire quelques mots. Des messages en ligne pourront être déposés.
MISE EN GARDE
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a mis en garde vendredi contre “les élucubrations sur les réseaux sociaux” à propos de l’attaque la veille à la préfecture de police de Paris, soulignant qu’il n’y avait “pas d’indication sur une éventuelle radicalisation” de l’auteur des faits.
Si la piste terroriste, comme toute autre piste, “n’est pas écartée”, “il n’y a pas d’indication, contrairement à un certain nombre de fake news qui ont circulé sur les réseaux sociaux, sur une radicalisation éventuelle de l’auteur de ces assassinats donc l’enquête doit se poursuivre”, a-t-elle insisté.
GOUVERNEMENT
Selon nos information, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’Etat Laurent Christophe viennent de quitter l’hôpital militaire de Percy, où ils étaient au chevet de la fonctionnaire blessée jeudi au cours de l’attaque. Ils doivent se rendre dans la matinée à la préfecture de police, où un moment de recueillement est prévu.
RÉACTION
Invitée sur franceinfo, la porte-parole du gouvernement, Sibeth N’Diaye, est revenue sur l’attaque. “Nous n’avons pas d’indication sur une éventuelle radicalisation de l’auteur de ces assassinats. (…). Le procureur de Paris et le procureur du parquet antiterroriste sont en lien étroit. C’est à eux de décider de la qualification des faits qui aujourd’hui ne relèvent pas du terrorisme à ce stade des investigations.”
POLICE
Selon nos informations, le fonctionnaire de police qui a neutralisé l’assaillant est sorti de l’école il y a peu. “Il a une vingtaine d’années et seulement quelques jours d’expériences dans la police.”
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POLICE
C’est lui qui a mis fin à l’attaque meurtrière.
Attaque à la préfecture de police de Paris : le jeune policier qui a neutralisé l’assaillant salué unanimement
ASSAILLANT
Ce que l’on sait de Michael H., l’assaillant responsable de la mort de quatre de ses collègues.
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CE QUE L’ON SAIT
Voici ce que l’on sait de cette attaque au couteau
Victimes, assaillant, motivations… ce que l’on sait l’attaque au couteau à la préfecture de police de Paris
LE DEROULEMENT DES FAITS
Attaque de la Préfecture de police de Paris : retour sur le déroulement des faits
DES FONCTIONNAIRES SOUS LE CHOC
Sur place, à la Préfecture de police, l’émotion et l’incrédulité sont très vives. Les fonctionnaires avaient besoin de se réconforter, de se retrouver entre eux.
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ASSAILLANT
Voici ce que l’on sait de l’assaillant, ce jeudi soir.
Attaque au couteau à la préfecture de police : ce que l’on sait de l’assaillant
VIDEO
La minute de silence observée à Rodez.
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DEBAT
“J’ai souhaité me rendre auprès des agents qui ont eu à subir ce choc (…) Les services de secours ont réagi de manière extraordinaire (…) l’enquête préliminaire a commencé, je ne peux pas vous ne dire plus, à l’heure où je vous parle (…) J’ai passé deux heures avec des personnes remarquables qui nous protègent”, déclare Emmanuel Macron, depuis Rodez, où se tient un débat avec des citoyens.
Le président de la République a déploré “un véritable drame”. Le chef de l’Etat a fait observer une minute de silence pour leur rendre hommage au début du débat sur les retraites avec 500 personnes.
Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, l’assaillant s’était converti à l’Islam, il y a 18 mois.
RAPPEL DES FAITS
Les faits se sont déroulés entre 12h30 et 13h à l’intérieur de la Préfecture de police de Paris. Muni d’un couteau de cuisine, un homme a attaqué trois policiers, dans deux bureaux au premier étage du bâtiment. Il s’en est ensuite pris, dans un escalier, à deux femmes. Il est ensuite passé par la cour du bâtiment. Là, un policier lui intime l’ordre de lâcher son couteau: il finira par faire usage de son arme de service. L’assaillant a été abattu.
ENQUÊTE
Selon notre spécialiste, aucune piste n’est écartée par les enquêteurs et le mobile reste à définir.
GARDE A VUE
La femme du suspect a été placée en garde à vue, indique le parquet de Paris.
CONSEIL DE PARIS
Réuni à la mairie de Paris, le Conseil de Paris a appris avec “consternation et effroi”, l’agression meurtrière survenue à la préfecture de police, située à quelques dizaines de mètres de l’Hôtel de Ville.
C’est avec consternation et effroi que nous avons appris les évènements qui se sont produits à quelques mètres de notre hémicycle”, a souligné l’élue du MoDem, Maud Gatel, adressant “ses pensées” aux policiers, “partenaires (de la Ville) dans la sécurité des Parisiens”.
Les présidents de groupes ont tour à tour pris la parole dans un hémicycle clairsemé, au troisième jour du Conseil de Paris, pour témoigner de leur sympathie à l’égard des policiers dirigés par le préfet de police, Didier Lallement, avec lequel les élus parisiens ont eu un vif échange mercredi.
HEITZ
Le procureur de la République de Paris prend la parole : “Nos premières pensées vont aux victimes. Nous déplorons le décès de quatre personnes. Quatre personnes fonctionnaires de deux directions de la préfecture de police, la direction du renseignement et celle de la sécurité de proximité. Il s’agit de trois hommes et une femme, trois fonctionnaires de police et un agent administratif ont été tués. J’ai ouvert une enquête confiée à la Brigade criminelle de la direction régionale de la police judiciaire, des chefs d’homicides volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique”, explique le magistrat. Cette enquête doit permettre de mettre en lumière les motivations de l’auteur présumé des faits.
CASTANER
“L’ensemble du personnel est particulièrement marqué par cet événement d’une gravité exceptionnelle. L’enquête ne fait que débuter. Je veux avoir une pensée pour les victimes, pour les familles des victimes et je veux avoir une pensée de soutien pour une des victimes blessées qui est actuellement en cours d’opération et les nouvelles sont plutôt rassurantes”, déclare Christophe Castaner.
CASTANER
Le ministre de l’Intérieur réagit depuis la préfecture de police de Paris : “Un homme, âgé de 45 ans, adjoint administratif de catégorie C depuis 2003 au sein de la préfecture de police, s’est engagé dans un parcours meurtrier. Cet homme était connu au service informatique, travaillait avec ses collègues sans avoir jamais présenté le moindre signe d’alerte et ce matin, a commis ce parcours meurtrier”, détaille le ministre de l’Intérieur lors d’un point presse.
DEPLACEMENT REPORTE
Christophe Castaner reporte son déplacement en Turquie et en Grèce après l’attaque à la préfecture de police, indique la Place Beauvau.
Une perquisition est en cours au domicile de l’agresseur à Gonesse dans le département du Val-d’Oise en région Île-de-France.
TEMOIGNAGE
Emery Siamandi, employé administratif de la Préfecture de police témoigne.
“J’étais dans l’aile où il y a plutôt des bureaux et l’escalier qui monte chez le préfet. J’ai entendu un tir. J’ai vu que c’était à l’intérieur. Quelques instants après, j’ai vu des policières qui pleuraient. Je pouvais rien faire pour eux. Leurs collègues aussi pleuraient. Donc je me suis dit que cela devait être grave”, dit-il.
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Plusieurs policiers tués. C’est le bilan ce jeudi midi à la préfecture de police de Paris, où un homme armé d’un couteau s’en est pris aux membres des forces de l’ordre. Selon nos informations, l’individu a été neutralisé.
Toujours selon nos informations, l’auteur de l’agression est un agent administratif de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP). Le parquet terroriste n’est pas saisi à cette heure.
L’agression s’est déroulée sur l’île de la Cité. Le périmètre autour de la préfecture de police, située dans le centre historique de la capitale, était bouclé et les secours étaient sur place. Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, s’est rendu immédiatement sur place.