EN DIRECT – Affaire Fillon : “Vous poussez ma femme à me poursuivre aux prud’hommes”, ironise l’ancien Premier ministre – LCI








EN DIRECT – “Ecoutez, c’était il y a 35 ans” : la difficile reconstitution de l’activité de Penelope Fillon | LCI

































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L’affaire Penelope Fillon

PENELOPEGATE – Suivez les audiences et les dernières informations sur le procès des époux Fillon, avec notre journaliste sur place.

“UNE BONNE QUESTION”

La présidente se demande : “Pourquoi vous présentez-vous à Paris en 2012 et pas dans la Sarthe ?”

“C’est une bonne question. c’est une bonne question parce que je continue à me la poser”, répond-il. “J’ai fait un choix qu’ensuite j’ai peut-être regretté car je me suis déraciné. La vie quotidienne… Je suis devenu Parisien depuis des années… J’ai toujours eu un regret à avoir fait ce choix”. 

DISCOURS IMPROVISÉS

Me Lévy s’adresse à son client : “J’aimerais qu’on revienne sur les tâches exercées par votre épouse. Vous avez déclaré qu’elle relisait vos discours. Mais selon vous la majorité de vos discours n’étaient pas rédigés….”

François Fillon : “Elle ne relit pas un discours qui n’est pas rédigé mais elle me donnait des éléments pour le construire. Penelope me donnait des idées, des précisions, pour élaborer ces discours que je prononçais sans les lire. A l’occasion des repas d’anciens par exemple. Elle prenait des notes et me les transmettait”. 

COMBIEN DE COURRIERS ?

Bruno Nataf, Vice-procureur financier, revient sur les courriers reçus chez les époux Fillon

“En gros, combien de courriers arrivent à votre domicile quand vous êtes député de la Sarthe ?” 

François FIllon : “C’est des dizaines et des dizaines de courriers. 2012-2017, il y en a moins. Mais avant, il y en a beaucoup plus. Pourquoi ? Parce que les gens n’ont pas confiance dans les équipes parlementaires. Les gens pensent qu’en déposant les courriers ou postant les lettres à mon domicile, ça va arriver jusqu’à moi”. 

“Très bien. Mais combien y avait-il de courriers ? A la louche”, insiste le magistrat.

“Ecoutez, ça date d’il y a trente ans. Je ne peux pas vous dire combien, je peux vous dire que ça représentait deux heures de travail par jour..”

Penelope Fillon sera plus précise : “Il y avait 35 à 40 courriers par semaine”.

REVUE DES DEUX MONDES

“Il y a beaucoup de femmes, y compris dans les médias, qui à côté de leur emploi, font beaucoup de choses, qui écrivent des livres, qui vont dans des émissions. On peut exercer des activités artistiques sans avoir de contraintes horaires”, déclare François Fillon pour expliquer comment sa femme a pu être à la fois assistante parlementaire et avoir ce poste de “conseiller littéraire” à la Revue des deux mondes de Marc Ladreit de Lacharrière, 

REVUE DES DEUX MONDES

“Il y a beaucoup de femmes, y compris dans les médias, qui à côté de leur emploi, font beaucoup de choses, qui écrivent des livres, qui vont dans des émissions; On peut exercer des activités artistiques sans avoir de contraintes horaires”, déclare François Fillon pour expliquer comment sa femme a pu être à la fois assistante parlementaire et avoir ce poste de “conseiller littéraire” à la Revue des deux mondes de Marc Ladreit de Lacharrière, 

Le vice-procureur financier l’interrogeait sur ces deux fonctions. 

“DESTABILISÉE”

Aurélien Létocart, vice-procureur financier, à François Fillon : “Vous expliquez aux enquêteurs que quand vous avez quitté Matignon en 2012, votre épouse était ‘psychologiquement déstabilisée’. Pourquoi a-t-elle signé avec vous deux mois après un contrat d’assistante parlementaire ?”

CIRCONSCRIPTION D’ÉLECTION

Aurélien Létocart demande à François Fillon : “En 2012, vous êtes élu député de Paris, elle est assistante parlementaire pour la Sarthe. A votre connaissance, est-ce une pratique répandue d’avoir des collaborateurs dans une circonscription qui n’est pas leur circonscription d’élection ?”

Réponse de l’ancien député : “Il n’y a pas beaucoup de parlementaires qui dans leur vie changent de circonscriptions”. 

“CRÉDITS DU CABINET”

Aurélien Létocart : “Pourquoi Penelope Fillon n’est-elle pas membre de votre cabinet ?”

François Fillon : “J’aurais trouvé anormal, s’agissant de l’argent public, que les crédits du cabinet servent à des conseils politiques dans la Sarthe”. 

CONGÉ MATERNITÉ

Aurélien Létocart : “Pourquoi Penelope Fillon n’a-t-elle jamais posé de congé maternité ?”

Fillon : “Parce qu’elle n’a jamais eu besoin de le faire. C’est un choix, un choix qui nous regarde. […] Depuis tout à l’heure, vous l’incitez à me poursuivre devant les Prud’hommes”. 

Létocart : “Rassurez-vous, ça c’est prescrit”.

RELECTURE ET CORRECTION

“Penelope relit systématiquement tous mes discours, elle les corrige”, continue François Fillon. 

“Une fonction de parlementaire, c’est extrêmement prenant, c’est 7 jours sur 7, 365 jours par an. Beaucoup de parlementaires travaillent avec des membres de leur famille”, explique-t-il. 

TROMBINOSCOPE

La présidente s’étonne que Penelope Fillon n’apparaisse pas sur le trombinoscope. 

“Avez-vous trouvé d’autres collaborateurs sarthois dans le trombinoscope? Je ne sais pas, c’est un choix que j’ai fait. Le trombinoscope, les habitants de la Sarthe ne savent pas ce que c’est, c’est très Parisien…” répond François Fillon. 

OMISSIONS 

“Je suis dans une campagne présidentielle. J’ai à gérer je ne sais combien de déplacements par jour, je dois gérer les attaques contre moi”, insiste François Fillon justifiant quelques oublis dans ses déclarations au moment de l’affaire. 

“ORGANISATION DU SECRÉTARIAT”

“A cette époque là, tout est mélangé. J’ai une organisation, j’ai d’autres collaborateurs parlementaires, à Paris, dans la Sarthe. Nous avons voulu voir comment mieux organiser ce secrétariat. Mais Mme La présidente, c’était il y a 35 ans”, explique François Fillon interrogé sur la mission d’organisation de secrétariat qu’avait son épouse. 

La présidente demande : “Quelle était la plus-value de votre épouse?”

“D’abord, elle est plus diplômée que la plupart des autres personnes”

ARCHIVES 

François Fillon à la barre : “On a trouvé à mon domicile des archives correspondant à mon mandat à Matignon. J’ai des archives municipales, mais je n’ai pas d’archives parlementaires … Ce ne sont pas des documents qui méritent d’être classés”.

RÉMUNÉRATION 

“La rémunération de mon épouse a varié en fonction de la disponibilité de l’enveloppe parlementaire (…) Cette rémunération était une variable d’ajustement par rapport à une enveloppe disponible”, indique François Fillon interrogé sur la rémunération de son épouse. 

“La rémunération de mes collaborateurs, c’est moi qui la fixe, et je la fixe en fonction des règles de l’Assemblée nationale”, insiste François Fillon. 

Il explique que les rémunérations variaient en fonction des collaborateurs dont il avait besoin. 

COURRIER 

La présidente : “Vous avez dit que votre épouse traitait le courrier, uniquement celui qui arrivait à votre domicile?”

Fillon : “Pas du tout. Il y avait également celui qui arrivait à la mairie de Sablé (…) Elle faisait aussi une chose très importante, elle relançait le secrétariat sur le suivi”.

“SUPERVISER MON AGENDA”

Interrogé sur les missions de son épouse, François Fillon à la barre, avec des notes devant lui, déclare: 

“J’ai d’abord demandé à mon épouse de superviser mon agenda. Elle regardait les invitations afin de voir notamment  si elles étaient cohérentes avec mon agenda. Je lui ai ensuite demandé de regarder le courrier. (…) Enfin, j’ai demandé à Penelope d’être présente sur le terrain, auprès des associations, des clubs”. 

Il ajoute : “Penelope avait un autre travail qui consistait à recevoir les gens qui voulaient me rencontrer. Je ne suis pas comment dirais-je extraordinairement patient. Je ne passe pas assez de temps sans doute à écouter”. 

François Fillon, dans son costume sombre, s’exprime beaucoup avec ses mains.

“La force de Penelope c’était de connaitre, par sa présence, remarquablement bien les habitants et les interlocuteurs qui étaient les miens”, explique-t-il.    

FRANÇOIS FILLON À LA BARRE

François Fillon est de nouveau appelé à la barre. Il est interrogé sur ses fonctions d’assistant parlementaire de Joël Le Theule, en 1976. 

“Je m’occupais du courrier parlementaire qui était supervisé par une personne à Paris…” explique-t-il. “J’ai été élu relativement jeune à 27 ans”. 

“Plus jeune député de France”, relève la présidente.

“Je ne rêvais pas de ça en me rasant le matin”, répond du tac au tac l’ancien premier ministre dans une référence à son rival Nicolas Sarkozy.

L’AUDIENCE REPREND

Après une suspension d’une trentaine de minutes, l’audience vient de reprendre. Pendant la suspension, les époux Fillon ont notamment échangé avec Me Cornut-Gentille, avocat de Penelope Fillon. 

Les prévenus se sont réinstallés au premier rang. et ont changé de place. Penelope Fillon qui se trouvait entre son mari et Marc Joulaud est désormais à la gauche de son époux, qui lui même est à la gauche de Marc Joulaud. 

AUDIENCE SUSPENDUE

L’audience vient d’être suspendue. 

AUDIENCE SUSPENDUE

L’audience vient d’être suspendue. Elle reprendra à 16h25. 

Pendant plus d’une heure, Penelope Fillon a répondu aux questions de la présidente et des deux vice-procureurs qui n’ont pas manqué de pointer du doigt quelques incohérences et oublis dans les emplois et contrats de travail de Penelope Fillon. 

Celle-ci a tenté de répondre aux questions mais a souvent donné comme seules réponses : “Ça c’était mon mari qui décidait”, “Ça c’était mon mari qui fixait”. François Fillon semble avoir été, selon ses propos, souvent décisionnaires de tout. 

ON A TOUS UN CV”

“Madame, on a tous un CV, on sait tous à peu près ce qu’on a fait dans notre vie”, souligne le vice-procureur Bruno Nataf. “Votre mari ne cesse de dire que vous étiez sa principale collaboratrice. Vous avez été associée depuis 1982 à l’organisation du secrétariat de votre mari”. 

“Je n’ai pas de souvenir exact précis, répond Penelope Fillon. Si l’on se trompe, c’est problématique.”

ORGANISATION DU SECRÉTARIAT

“Votre mission d’organisation de secrétariat payé 30.000 ça consistait en quoi ?” demande le vice-procureur. 

Penelope Fillon indique qu’elle a déjà parlé de cela.

“Pour organiser le secrétariat de votre mari, vous touchiez environ 9 fois le Smic !” pointe en réponse le vice-procureur qui souhaite vraiment savoir en quoi consistait cette tâche. 

CV

Bruno Natal, second vice-procureur financier, prend maintenant la parole et demande à Penelope Fillon si elle a un CV. Penelope Fillon revient sur son parcours. Elle dit avoir fait 18 mois d’études de droit et avoir un diplôme de “college of law”.

“CONTRATS OUBLIÉS”

Le procureur s’étonne également que certains contrats aient été oubliés par Penelope Fillon, qu’il y ait une forme de “black-out” sur une certaine période. 

Cette dernière dit qu’elle a effectivement oublié certains contrats, qu’à cette période elle était “perturbée”. 

“Je ne sais pas si dans cette salle, il y a beaucoup de monde qui a ‘oublié’ quatre années d’activité”, lui rétorque Aurélien Létocart. 

PAROLE AU PROCUREUR

“D’abord, nous ne nous réjouissons nullement de vous voir à la barre. Nous compatissons. L’exercice est délicat pour vous”, indique Aurélien Létocart, Vice-procureur financier, qui vient de prendre la parole

– “Pourquoi avoir jugé opportun d’indiquer à chaque contrat d’avoir un lieu de travail différent de celui où vous exerciez?”demande le représentant du ministère public.  

– “C’est mon mari qui a rempli l’adresse de ces formulaires”, répond Penelope Fillon.  

– ” A chaque maternité correspond un nouveau contrat”, pointe le vice-procureur. On a l’impression qu’à mesure que les besoins de votre foyer augmentent on trouve les ressources”

– “Je n”avais jamais eu cette vision des choses. Je ne peux vous répondre”, dit Penelope Fillon. 

Le  vice-procureur Aurélien Létocart précise que Penelope Fillon se faisait aussi payer, à la fin de chaque contrat une indemnité compensatrice de congés payés parce qu’elle ne poser jamais de congés.

REVUE DES DEUX MONDES

“Vous avez contracté votre contrat à La Revue des deux mondes en mai 2012, comment envisagiez vous de concilier vos deux travails?”, demande la présidente

“A la Revue des deux mondes, je n’avais pas d’horaire. C’était possible de faire les deux. Si ça n’avait pas été possible, j’aurais arrêté mon travail d’assistante”, répond Penelope Fillon.

PARLER PLUS FORT

“Apparemment il faut que vous parliez plus fort”, dit la présidente à Penelope Fillon. Me  Veil remet en place le micro, un peu bas visiblement. “Sorry”, lui dit Penelope Fillon. 

“PRIMES EXCEPTIONNELLES”

“Pourquoi le lieu de travail est-il à Sablé-sur-Sarthe?”, interroge la présidente

– “Pour ce travail, je n’avais pas besoin d’aller à l’Assemblée Nationale”, répond Penelope Fillon

– “Pourquoi votre époux vous a-t-il donné des primes exceptionnelles en 2001 et 2002? , poursuit la présidente .Vous n’avez par ailleurs jamais posé de congés ?”

– “C’était une relation de travail, je ne pensais pas à poser des congés”, répond Penelope Fillon. 

“PRUD’HOMMES”

La présidente parle maintenant des différents CDI de Penelope Fillon, et du passage à mi-temps en 1988 et d’un salaire baissé de 30%. Elle demande comment étaient fixés les salaires. “Le salaire a toujours été fixé par mon mari”, lui indique Penelope Fillon. 

La présidente : “Pourquoi a-t-il baissé de 30% sur le mi-temps? Comment cette baisse a-t-elle était fixée?”

Penelope Fillon : “Je ne sais pas”

La présidente : “Ça ne vous intéressait pas votre salaire ? Savoir combien vous alliez gagner?”

Penelope Fillon :” Si, mais c’est mon mari qui les fixait. Je n’allais pas faire de réclamations”. 

La présidente : “Bon, oui vous n’alliez pas l’assigner aux Prud’hommes”

Penelope Fillon : “Non”

(Rires dans la salle). 

RAPPORTS INTROUVABLES

La présidente interroge Penelope Fillon sur les rapports qu’elle aurait rédigé pour son époux, et sur leur taille notamment. 

– “Les rapports étaient petits, ça n’était pas des rapports extrêmement lourds. C’étaient des rapports ponctuels. 50-60 pages”, répond Penelope Fillon. 

– “Ces rapports n’ont pas été conservés”, relève la présidente. Par contre, au cours des perquisitions les enquêteurs ont retrouvé les contrats… ”

-” Les rapports je les ai donnés à mon mari, les contrats de salaires, je les ai gardés”, répond Penelope Fillon sans savoir ce que son mari a fait de ces documents.

“‘COLLABORATION GÉNÉRALE’, ÇA VEUT DIRE QUOI?”

La présidente parle du contrat sur “l’aménagement du bocage sabolien”.

– “Vous faisiez des recherches en bibliothèque ?” demande la présidente

– “Non. C’était un travail très général, très local”, répond Penelope Fillon

La présidente poursuit : “Un contrat qui s’appelle “collaboration générale”, “étude générale”? Qu’est-ce que ça veut dire ? demande la présidente. Ca n’est pas très précis”. 

– “Je ne sais pas, plus. C’est mon mari qui avait dû choisir le thème”, répond Penelope Fillon. 

PENELOPE FILLON

“C’est mon mari qui m’a donné les thèmes des contrats. je faisais des recherches sur place, pour voir comment notamment les élus sur place envisageaient l’avenir  pour l’aménagement territorial”, continue Penelope Fillon. 

Penelope Fillon est parfois difficilement audible, sa voix descend à mesure que les phrases se construisent. Sa main heurte par moment le micro ce qui n’arrange pas la compréhension. 

PENELOPE FILLON SUR SON TRAVAIL

“Au moment où François Fillon est élu, en 1981, envisagez-vous de travailler pour lui ?”, demande la présidente à Penelope Fillon. 

– “J’ai décidé à ce moment-là de rester dans la Sarthe”, dit-elle

“Expliquez -nous vos missions pour votre mari depuis 1981, date à laquelle il a été élu”, poursuit la présidente. 

– “C’était des missions précises, ponctuelles, surtout au début”, continue Penelope Fillon. Elle parle de “revue de presse locale” qu’elle faisait, de “fiches” qu’elle préparait quand “François Fillon était invité dans des manifestations, du “courrier” à lire et trier quand certains arrivaient au domicile. 

PENELOPE FILLON A LA BARRE

Tailleur pantalon sombre, serre-tête et lunettes, mains croisées devant elle, Penelope Fillon est  à la barre. 

La présidente lui demande d’expliquer ce qu’est le diplôme de “Sollicitor”. Penelope Fillon indique, avec un léger accent anglais, ce à quoi cela correspond.  Sollitor, Penelope Fillon voulait être notaire. Puis elle fait une maîtrise de littérature en France. 

A LA MAIN

Sur ce contrat projeté sur écran géant, on peut lire une annotation manuscrite :

“Contrat conclu entre  Mr Fillon et son épouse pour utiliser le crédit collaborateur. J’ai vérifié OK pour 10 000 francs (avant c’étaient des contrats d’études)”.

PROJECTION SUR ÉCRAN GÉANT D’UN CONTRAT DE TRAVAIL

La présidente demande à ce que l’on projette sur écran géant un des contrat de travail de Penelope Fillon, travail effectué dans la Sarthe. 

Les trois prévenus fixent le document et écoutent attentivement. 

COLLABORATEURS PARLEMENTAIRES

La présidente de la 32e chambre du tribunal correctionnel évoque maintenant le rôle de collaborateurs parlementaires et les contrats de Mme Fillon en tant que collaborateur . Elle donne les rémunérations de Penelope Fillon en milliers de francs. Elle donne dess salaires de 30 000 francs, 12 000 francs, 17 000 francs pour notamment “organisation du secrétariat”, “études politiques”…  

La présidente rappelle le montant du Smic à l’époque. 

“DÉGATS IRRÉPARABLES”

“Le dégâts  (de cette affaire)  sont irréparables. Il y a l’élection, présidentielle bien sûr, il y a la place du courant de pensée que je représentais (…) Et puis il y a mon honneur, celui de mon épouse et de Marc Joulaud. C’est cet honneur que nous allons maintenant défendre ici . La vie et celle de ma famille int été fouillées dans les moindres détails(…) nous allons faire émerger la vérité” poursuit l’ancien Premier ministre, très calme, qui lit un texte qu’il a rédigé. François Fillon évoque notamment le “travail essentiel” de sa femme Penelope en tant qu’assistante parlementaire”.

François Fillon replie sa feuille, la range, et retourne à sa place. 

Penelope Fillon et Marc Joulaud eux, ne souhaitent eux pas s’exprimer. 

FILLON À LA BARRE

Costume sombre, François Fillon vient à la barre et prend la parole. 

“Madame la présidente je n’avais pas l’intention de faire de déclarations liminaire mais le parquet m’ayant laissé le choix entre la peine de mort et la victimisation, je voudrais commenter une déclaration que vous avez faite en parlant de présomption d’innocence en rappelant que la présomption d’innocence court jusqu’à ce qu’une décision soit prise par la justice”. 

Mercredi, soucieux de rappeler la gravité du délit, l’un des deux procureurs du parquet national financier, Aurélien Létocart, a observé que “sous l’Ancien régime”, le détournement de fonds publics était puni de “mort par pendaison”, suscitant un bruissement amusé dans la salle.

JDD

La présidente évoque les nombreux articles du JDD consacré à l’affaire en mars 2017. Elle évoque des procès verbaux issus de l’enquête publiés par le journal dominical, mais aussi les costumes offerts par Mr Bourgi à François Fillon qui y étaient mentionnés et de l’interview de Penelope Fillon intitulée  “”Je lui ai dit d’aller jusqu’au bout”. 

Dans cette interview, Penelope Clarke épouse Fillon parlait de son travail.  “Je traitais le courrier en lien avec la secrétaire. Je préparais pour mon mari des notes et des fiches sur les manifestations locales de la circonscription, afin qu’il puisse avec mes mémos faire ses allocutions. Je lui faisais aussi une sorte de revue de presse locale. Je le représentais à des manifestations. Je relisais ses discours. J’ai toujours été associée à ses choix politiques”. 

ENQUÊTE ETENDUE LE 15 FÉVRIER 2017

“Le 15 février, l’enquête était étendue à des faits de trafic d’influence et/ou de délits relevant des atteintes à la probité publique à la suite des déclarations de François Fillon relatives aux clients de la société 2F Conseil lors de sa conférence de presse télévisée du 6 février 2017…”, poursuit la présidente 

ARTICLE DE MEDIAPART

La présidente fait maintenant référence à l’article de Mediapart du 2 février 2017, “Un pilier de l’équipe Fillon salarié par Ladreit de Lacharrière “›. 

“JE NE TROUVE PAS MON PREMIER RAPPORT”

La présidente recherche désespérément son premier rapport. “Ca y est je l’ai trouvé, on va pouvoir commencer”. 

Elle débute par l’aricle du Canard Enchaîné, paru le 25 janvier 2017. L’aricle était intitulé  « Pour Fillon, Penelope est un bon filon .’ – Une attachée parlementaire très détachée – La Revue des deux biftons ››. (La revue des deux biftons” étant La Revue des deux mondes. 

NOUVEAU PLANNING

La présidente transmet le nouveau planning des audiences. Elle envisage d’entendre les témoins mercredi après-midi. 

Aujourd’hui, la présidente va faire une rapide présentation de l’enquête préliminaire, puis entre aujourd’hui et lundi, présenter les emplois occupés par Mme Fillon, les éléments découverts en perquisition, parler de l’interview que Penelope Fillon avait accordé à la presse…. 

Elle verra au fil des jours si des audiences supplémentaires sont nécessaires. 

QPC DE Me LÉVY

Le tribunal indique que la QPC de Me Lévy est elle aussi recevable. “La question posée est dépourvue de caractère sérieux et ne sera pas transmise à la cour de cassation”, indique le tribunal. 

QPC NON TRANSMISE

La QPC de Me Cornut-Gentille porte sur le délai de prescription. 

“La QPC est dépourvue de caractère sérieux et ne sera pas transmise à la Cour de Cassation”, indique le tribunal

QPC 

Le tribunal se prononce sur les deux questions prioritaires de constitutionnalité plaidées hier par la défense. 

” La QPC de Me Cornut-Gentille est recevable”, indique le tribunal. 

L’AUDIENCE EST OUVERTE
L’affaire avait éclaboussé la campagne présidentielle 2017, et provoqué l’effondrement du candidat de la droite. C’est désormais l’heure du procès pour François Fillon, sa femme Penelope et son ancien suppléant Marc Joulaud. 

En cause, les emplois présumés fictifs reprochés à Penelope Fillon en tant qu’assistante parlementaire de son mari puis de Marc Joulaud. Des missions bien rémunérées, mais dont les enquêteurs ont eu bien du mal à trouver des preuves de la réalité. 

Pour ces faits pour lesquels ils sont accusés de détournement de fonds publics, complicité ou recel, les trois prévenus, encourent dix ans d’emprisonnement, de lourdes amendes et des peines d’inéligibilité. Leurs avocats plaideront la relaxe.

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Les époux Fillon sont également poursuivis pour recel et complicité d’abus de biens sociaux, pour l’emploi de “conseiller littéraire” obtenu par Penelope Fillon à la Revue des deux mondes de Marc Ladreit de Lacharrière, ami de François Fillon. Un travail payé 135.000 euros entre 2012 et 2013, et dont seule reste la publication de quatre notes de lecture. 

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