EN DIRECT – 13-Novembre: “Il n’y a pas d’autre mot que la sidération”, dit un enquêteur présent au Bataclan – BFMTV

“On n’a jamais vu ça”, dit l’enquêteur

L’enquêteur de la brigade criminelle raconte désormais ce qu’il découvre quand il pénètre dans le Bataclan.”C’est indescriptible mais il faut le décrire”, dit-il.

Il décrit “une ambiance saisissante, lugubre, froide, la lumière, c’est une grande lumière blanche qui rend l’ambiance blafarde”.

“On n’avais jamais vu ça, on n’avait jamais vu ça”, souffle le policier en évquant le nombre de corps découverts dans le Bataclan.

Il revient ensuite sur son parcours au sein du Bataclan: “nous marchons dans du sang coagulé, au milieu des téléphones qui vibrent, qui sonnent, des sacs, des vêtements, on enjambe des corps, et des corps et des corps”. Le policier a les yeux rougis, s’interrompt dans son propos.

“Nous commençons nos constatations, il est 5h du matin, rendez vous compte nous sommes là depuis 23 heures”, poursuit l’enquêteur.

On lui demande si “untel ou untel” fait partie des victimes, mais il précise que le travail de son groupe n’est pas d’identifier les victimes mais de “donner des éléments plausibles d’identification”.

“Il n’y a pas d’autre mot que la sidération”

Depuis 30 minutes, Patrick, un policier de 51 ans, dont 20 à la brigade criminelle, revient sur son travail au Bataclan.

A son arrivée, “il n’y a pas d’autre mot que la sidération”.

“Nous sommes habitués à ces scènes dans les journaux du soir mais dans d’autres pays, d’autres tirs”, dit le policier. Dès le début, il a mis en avant la difficulté pour un policier d’exposer devant une cour d’assises son travail de constations.

Ici, “la difficulté pour moi, je ne la situe pas à ce niveau là. C’est un événement tellement particuliers, hors norme”.

Les psychologues présents dans la salle

Cinq psychologues de Paris Aide aux Victimes sont présents dans la salle. Ils circulent entre les bancs, attentifs, vérifiant si quelqu’un a besoin d’aide.

Beaucoup de victimes présentes ce vendredi

Les bancs de la salle de la cour d’assises spéciale se remplissent peu à peu avant l’ouverture de l’audience. Ils sont environ une centaine, des parents de victimes ou des rescapés du Bataclan, certains portant encore les traces de l’attaque.

Il n’y a jamais eu autant de victimes dans salle venues assister au procès alors que cette journée d’audience est consacrée à l’attaque du Bataclan et aux constatations des enquêteurs.

La plupart portent un cordon rouge, signifiant qu’elles ne souhaitent pas être sollicitées par les médias.

Les accusés arrivent de le box

Tous les accusés sont arrivés dans le box, à l’exception pour l’instant de Salah Abdeslam. Ils s’entretiennent avec leurs avocats.

La bande son du Bataclan diffusée

C’est un moment qui s’annonce particulièrement intense. La cour d’assises va écouter dans l’après-midi la bande son de l’attaque du Bataclan.

Le président de la cour d’assises a prévenu qu’il diffusera 30 secondes où l’on entend la musique puis les premiers tirs des trois terroristes qui ont fait irruption ce 13 novembre 2015 dans la salle de concert.

Retrouvez notre article sur la diffusion de cette bande son ici.

Retour sur la journée d’hier

Hier, la cour d’assises a entendu les enquêteurs qui sont intervenus au Stade de France et sur les terrasse du Petit Cambodge, du Carillon et de la Bonne bière.

Des photos des différents lieux frappés par les terroriste ont été diffusées, rendant cette après-midi d’audience particulièrement dure pour les victimes.

Retrouvez le compte-rendu de cette audience ici.

Les enquêteurs à la barre

Cette journée d’audience est consacrée à la déposition des enquêteurs de la section antiterroriste de la brigade criminelle qui sont intervenus pour réaliser les premières constatations après l’attaque du Bataclan où 90 personnes ont perdu la vie et des centaines de blessés.

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