Emmanuelle Wargon ne veut pas mettre fin aux maisons individuelles mais critique les lotissements – BFM Business

Pour la ministre déléguée au Logement, c’est le modèle du pavillon de lotissement auquel il faut mettre fin et non à celui des maisons individuelles.

“Je ne souhaite pas mettre en cause la maison individuelle, la question c’est où et comment on construit pour répondre aux aspirations des Français”. La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, est revenue sur BFMTV sur ses propos prononcés jeudi dernier.

La ministre avait déclaré: “le modèle à l’ancienne du pavillon avec jardin dont on peut faire le tour n’est plus soutenable et nous mène à une impasse. Nous devons assumer de mettre ce modèle derrière nous”.

Accusée de vouloir mettre fin aux maisons individuelles, son discours a été vivement critiqué, alors que 68% des Français vivent dans ce type de logement, selon des chiffres de l’Insee datant de 2017.

“Je n’ai parlé que des pavillons en lotissement. La maison individuelle c’est un rêve des Français et je le comprends”, insiste Emmanuelle Wargon ce lundi.

Selon la ministre du Logement, il s’agissait d’une critique “du modèle de l’urbanisme des années 60 et 70 qui a fait se multiplier, en périphérie des villes un peu partout en France, des lotissements”. “C’était un appel à imaginer la ville et l’urbanisme de demain”, ajoute-t-elle.

Rénover les maisons de centre-ville en campagne

“Ces lotissements ont trois conséquences que les Français connaissent. D’une part, la désertification des centres des villes qui n’ont plus de services, plus de coiffeur, plus d’épicerie, plus de café. Mais aussi un sentiment d’isolement, une perte de lien social dans ces lotissements et enfin, la question du sort réservé à nos terres agricoles puisqu’on en a perdu 25% depuis 1960”, assure Emmanuel Wargon.

Pour la ministre du Logement, la solution réside en partie dans la rénovation des maisons abandonnées des centres-villes de campagne. “Si on les retape, on peut avoir une bonne qualité de vie dans un centre de village, sans être en train d’exploiter des terres agricoles ou naturelles”, détaille-t-elle.

“Ce modèle n’est plus soutenable quand il est loin de tout, qu’il n’est relié à aucun service, quand il est la cause de la désertification ailleurs”, conclut la ministre qui assure que son discours n’était rien d’autre qu’un “appel à imaginer la ville et l’urbanisme de demain”.

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