Emmanuel Macron promet « une méthode différente » s’il est réélu ; Marine Le Pen souhaite « un gouvernement d’union nationale » si elle gagne : retrouvez l’actualité politique du lundi 18 avril – Le Monde

Accusée d’avoir détourné de l’argent public européen, Marine Le Pen dénonce « un coup fourré de l’UE »

En déplacement à Saint-Pierre-en-Auge, dans le Calvados, la candidate du Rassemblement national a été interrogée sur les accusations de détournement d’argent public européen. « Je conteste évidemment absolument ces accusations dont je n’ai pas eu connaissance, ce qui déjà pose un problème en termes d’Etat de droit, dont on ne m’a fourni aucune preuve, aucun élément, malgré d’ailleurs les demandes que j’ai pu faire », a-t-elle dénoncé ce lundi. Mme Le Pen a également déploré au cours de ce déplacement « les coups fourrés de l’Union européenne, quelques jours avant le second tour. J’ai une grande habitude de cela et les Français ne sont absolument pas dupes ».

Selon un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), révélé par le site Mediapart ce samedi, « l’incidence financière des faits constatés s’élève à au moins 617 379,77 euros ». Le dossier a été transmis au parquet de Paris, le 11 mars, et au Parlement européen, qui, de son côté, va « procéder dans les prochaines semaines aux recouvrements » de ces sommes.

La candidate du RN se voit reprocher d’avoir mal utilisé 136 993,99 euros d’argent communautaire quand elle était députée européenne, entre 2004 et 2017. Son père, Jean-Marie Le Pen, aurait pour sa part détourné 303 545,76 euros. Le rapport cite également Bruno Gollnisch pour 43 257 euros, le groupe politique d’extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL) pour 131 089 euros et l’ancien compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, pour 2 493,22 euros. Ces faits « sont susceptibles de donner lieu à des poursuites pénales contre les anciens députés (…) pour les agissements frauduleux qu’ils ont commis au détriment du budget de l’Union », juge l’OLAF, qui parle d’« escroquerie », de « faux », d’« abus de confiance », de « détournements de fonds publics » à des fins de politique nationale ou personnelles, de surfacturation, voire de prestations « fictives » au profit de sociétés gravitant souvent dans la nébuleuse frontiste, ou encore de « conflits d’intérêts ».

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