Emmanuel Macron défend la réforme des retraites et son bilan social – 20 Minutes

Emmanuel Macron, le 7 janvier 2020 à l’Elysée. — ELIOT BLONDET-POOL/SIPA

Attaqué sur son bilan en matière de justice sociale lors d’un débat devant la Convention citoyenne sur le climat, Emmanuel Macron a défendu avec virulence vendredi son action, y compris la réforme des retraites, et dénoncé la violence dans les manifestations.

Rappelant les baisses d’impôts ou la prime d’activité, qui cible les classes moyennes, « on peut décider que gâteau avalé n’a plus de saveur et oublier tout cela », « je ne me demande pas qu’on me dise merci, mais qu’on soit juste », a-t-il lancé, interrogé par Yolande qui critiquait la hausse de la précarité sous son mandat.

« Les 5 milliards de baisses d’impôts qui arrivent en janvier, c’est ça la justice sociale », a-t-il ajouté, ou « en arrêtant de baisser de manière inexorable les tarifs hospitaliers ». « Je n’ai pas vu beaucoup de manifestations les 12 années qui ont précédé lorsque chaque année les tarifs hospitaliers ont été baissés ! »

Macron « entend la colère » mais « n’accepte pas la violence »

« Peut-être que j’arrive trop tard dans un monde trop vieux, que la casse est déjà importante, mais je ne vais pas payer pour mes prédécesseurs. J’en entends tous les jours, mais beaucoup des choses contre lesquelles parfois on manifeste, leurs causes profondes sont des décisions qui viennent d’avant », a continué le chef de l’Etat. « Dans beaucoup d’endroits, la réponse ne va pas assez vite, mais les décisions que j’ai prises, elles ne vont pas à l’envers. Et idem sur la réforme des retraites », a-t-il fait valoir, au 37e jour de mobilisation contre cette réforme.

« Pour moi, la justice sociale, c’est de prévenir les inégalités », a-t-il résumé. « Nous restons un pays où, selon la famille, et l’endroit d’où l’on vient, il est plus dur d’accéder aux études supérieures, il est plus dur d’accéder aux responsabilités. C’est ça la vraie injustice. Moi j’ai jamais vu des manifestations pour se battre contre ça ! », a-t-il plaidé

Le chef de l’Etat a aussi dénoncé « la violence » dans certaines manifestations. « Une chose que je ne peux pas accepter est la haine, la violence et l’irrespect », a-t-il dit, fustigeant également ceux qui contestent « le fait majoritaire » dans une démocratie. « J’entends toute la colère », a-t-il ajouté, en espérant qu’avec une forme de démocratie participative comme la Convention « on arrive à faire sortir la colère de la rue ».

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