Elysée, obsèques de Johnny, bus des Bleus… Alexandre Benalla raconte sa «vérité» dans un livre confession – Le Parisien

Si Alexandre Benalla a tenté d’écrire les 280 pages de son roman autobiographique dans le plus grand des secrets, le silence de ce réputé bavard n’a pas duré bien longtemps. À la veille de sa sortie, l’ancien conseiller de l’Elysée assure lui-même sa promotion sur Twitter, à grand renfort d’émojis.

Ce livre, il voulait d’abord l’appeler « J’assume », a confié Alexandre Benalla au Point, qui publie ce mercredi ses bonnes feuilles.

Ce sera finalement « Ce qu’ils ne veulent pas que je dise » (éditions Plon). Avec un sous-titre pour le moins solennel : « Ceci est ma vérité. Je vous laisse seuls juges ». Un ouvrage qui « est à la fois sa plaidoirie, son autobiographie et le récit de ses années en campagne et à l’Elysée, agrémenté d’anecdotes », résume Le Point.

Autant « agent tous risques » que « fusible utile du pouvoir »

Sa « proximité » avec Emmanuel Macron, sa vie de chargé de mission à l’Elysée, l’affaire des violences du 1 er mai à Paris… Alexandre Benalla, qui clame avoir été « l’agent tout risques » de l’Elysée avant de devenir le « fusible utile du pouvoir », dit ne rien épargner rien de ce qui a ponctué sa vie auprès du président, notamment ces derniers 18 mois.

L’homme de 28 ans commence d’ailleurs son récit par sa garde à vue, le 20 juillet 2018, à la suite des révélations du Monde sur les violences commises place de la Contrescarpe le 1 er mai qui lui vaudront plusieurs mises en examen.

« Je suis comme le gibier qui ne sait pas encore que la chasse est ouverte », commente-t-il, avant de retranscrire ses échanges au téléphone avec Ismaël Emelien. « Et pour la vidéo, je dis que c’est toi ? », aurait demandé Alexandre Benalla. « Oui, tu leur dis bien que tu me l’as donnée. Allez, courage, vieux », aurait répondu celui qui est alors conseiller spécial du président.

Face à Macron, « Le contact est total. Je sais que je vais le suivre »

Il relate aussi sa première rencontre avec le chef de l’Etat, pendant la campagne présidentielle. « Direct, le regard droit planté dans mes yeux, la poignée ferme et franche, il se passe chez moi un truc immédiat. Le contact est total. Je sais que je vais le suivre. »

Entre autres anecdotes sur organisation du retour des Bleus après leur victoire au mondial – notamment le passage éclair du bus devant les supporters —, les entraînements de boxe du président, ou la concurrence de son équipe avec les agents de sécurité de Vladimir Poutine (« On s’échange en toute discrétion des coups d’épaule à vous envoyer dans le décor mais les Russes tiennent bon »), l’ancien conseiller qui s’est reconverti dans le conseil et la sécurité au Maroc dépeint aussi cette scène, survenue après la mort de Johnny.

Le manager de ce dernier aurait demandé que la facture de son cercueil soit réglée par… L’Elysée. Avant d’abandonner sa requête. Une « information fausse » selon les avocats de Læticia Hallyday, sollicités par L’Express en décembre dernier.

« Des gens ont écrit une histoire qui n’est pas la mienne »

Autre feuilleton cocasse : pendant la campagne, des chauffeurs de taxi en colère auraient bloqué Emmanuel Macron dans les locaux du journal La Provence. On appelle Benalla, qui assure, dans un récit digne d’une série d’action, avoir mis en place son exfiltration. « Emmanuel Macron passe le premier par l’échelle et grimpe sur le toit […]. Moins de deux minutes plus tard, tout le monde s’entasse dans les voitures qui filent vers le Parc des expositions. Mission accomplie ».

Pourquoi ce livre ? « Des gens ont écrit une histoire qui n’est pas la mienne, ils m’ont mis sur scène, puis ils ont éteint le projecteur. Mais moi je reste sur la scène et je rallume le projecteur », se justifie l’intéressé auprès du Point. Après son autobiographie, une candidature aux municipales ? Pour l’instant, Alexandre Benalla ne démentit rien.

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