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Violences faites aux femmes : des candidats aux législatives sous le feu des critiques

Les accusations de violences faites aux femmes ont surgi de manière inédite dans la campagne des législatives de juin : outre le retrait de Taha Bouhafs (La France insoumise) dans le Rhône, plusieurs candidats sont sous le feu des critiques.

A La République en marche, l’investiture de Jérôme Peyrat dans la 4e circonscription de Dordogne aux dépens de la députée macroniste sortante Jacqueline Dubois provoque des secousses jusque dans la majorité. L’ancien conseiller de l’Elysée a été condamné en septembre 2020 à une amende de 3 000 euros avec sursis dans une affaire de violence envers une ex-compagne.

Retrouvez plus de détails dans l’article de Brice Laemle :

Lire aussi : Législatives 2022 : l’investiture de Jérôme Peyrat fait des vagues en Dordogne

LRM n’a, en revanche, pas réinvesti Pierre Cabaré (Haute-Garonne), visé par une plainte pour harcèlement sexuel, ce qu’il conteste, ni Stéphane Trompille, condamné aux prud’hommes pour harcèlement sexuel en 2020 et qui a fait appel. Cet élu de l’Ain se maintient face à la candidate investie par la majorité Isabelle Seguin, ancienne gagnante de l’émission Koh-Lanta.

A gauche, c’est le cas de Taha Bouhafs qui a fait polémique. LFI a annoncé une enquête interne à la suite d’accusations de violences sexuelles visant le journaliste controversé, qui avait retiré sa candidature peu avant. Les élus LFI assurent avoir été « irréprochables », cependant que leurs adversaires reprochent une gestion trop lente de l’affaire. Dans cette 14e circonscription du Rhône, LRM a réinvesti le sortant Yves Blein, malgré une enquête préliminaire du parquet pour « harcèlement sexuel », ce qu’il nie « farouchement ».

A la suite du mouvement #metoo, un collectif de féministes de gauche et écologistes, dont l’élue parisienne Europe Ecologie-Les Verts Alice Coffin, a créé un « observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique ». Avant les législatives, « c’est le bon moment pour mettre la pression », car « les choses ont changé, mais ce n’est pas suffisant du tout », estime Mathilde Viot, ancienne collaboratrice parlementaire LFI.

Le collectif assume de pointer du doigt des candidats accusés mais pas condamnés. « Dans une entreprise, on peut être mis à pied avec ou sans solde le temps de l’enquête. Ça devrait être la même chose en politique », affirme Mathilde Viot à l’AFP. Ces féministes n’ont toutefois pas relayé les accusations contre Taha Bouhafs, « parce qu’il n’est pas investi » par LFI et qu’« on n’a pas eu le temps de réagir ».

L’observatoire fustige, en revanche, la nouvelle candidature du ministre de l’intérieur sortant Gérald Darmanin dans la 10e circonscription du Nord. M. Darmanin a fait l’objet en 2017 d’une plainte pour viol de la part d’une femme qui l’avait sollicité courant 2009 pour tenter de faire annuler une condamnation. Pour M. Darmanin, il s’agissait d’une relation librement consentie. Classée sans suite dans un premier temps, la procédure avait été relancée en juin 2020 par la cour d’appel de Paris. Début 2022, le parquet de Paris a requis un non-lieu.

A Reconquête !, Eric Zemmour, candidat dans le Var après son échec à l’élection présidentielle, avait été visé par des accusations de plusieurs femmes lui reprochant des « comportements inappropriés » et des « agressions sexuelles » quand il était journaliste. Mais aucune plainte n’a été annoncée.

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