Elections sénatoriales, Karabakh, coronavirus… les cinq infos à retenir du week-end – Le Monde
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Elections sénatoriales : la majorité de la droite et du centre confortée, les écologistes annoncent la création d’un groupe
Les élections sénatoriales destinées à renouveler la moitié de la chambre haute ont été marquées dimanche par une percée écologiste et une bonne résistance de La République en marche (LRM) dans une assemblée où la droite républicaine reste majoritaire.
Selon les premiers résultats communiqués en début de soirée, la droite a conforté son ancrage et le groupe socialiste devrait rester en deuxième position. Dans la foulée de leur bon score aux élections municipales du printemps, les écologistes devraient être en mesure de reformer le groupe qu’ils avaient perdu il y a trois ans, en dépassant le seuil de dix élus.
Sur les 23 sénateurs LRM, dix remettaient leur mandat en jeu ce dimanche dans un contexte défavorable pour le pouvoir en place, défait aux dernières municipales. « On devrait a minima être au même niveau, voire un peu plus », a estimé sur Public Sénat le sénateur LRM des Hauts-de-Seine, André Gattolin.
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Combats meurtriers au Karabakh, l’Azerbaïdjan et l’Arménie au bord de la guerre
L’Arménie et l’Azerbaïdjan étaient au bord de la guerre dimanche, des combats meurtriers ayant éclaté entre les forces azerbaïdjanaises et la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, soutenue par Erevan. Les belligérants font état d’au moins vingt-quatre morts. L’Azerbaïdjan affirme avoir conquis des territoires, ce que l’Arménie a démenti.
Un conflit majeur impliquant l’Azerbaïdjan et l’Arménie pourrait entraîner l’intervention des puissances en concurrence dans la région du Caucase, la Russie et la Turquie. Le conflit autour du Nagorny-Karabakh, peuplé majoritairement d’Arméniens et qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan avec le soutien arménien, nourrit les tensions régionales depuis trente ans.
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Attaque à Paris : le point sur l’enquête
L’enquête antiterroriste s’est poursuivi ce week-end autour du parcours du principal suspect de l’attaque qui a fait deux blessés graves vendredi devant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Cet homme se présente comme Hassan A., âgé de 18 ans, né au Pakistan. Il a reconnu vouloir s’en prendre à la rédaction de Charlie Hebdo et pensait que l’hebdomadaire se trouvait toujours dans les locaux du 11e arrondissement, selon une source proche de l’enquête, d’après qui cette attaque intervient « dans le contexte de la republication des caricatures [du prophète Mahomet], qu’il n’a pas supportée ». Les enquêteurs s’intéressent aussi à une vidéo de l’assaillant qui confirme le caractère prémédité de l’acte.
Comme toujours dans ce type d’enquêtes, les services antiterroristes vérifient l’entourage du principal suspect afin de comprendre son « environnement ». En fin de journée dimanche, six gardes à vue étaient encore en cours : l’homme se présentant comme Hassan A., trois anciens colocataires de son appartement de Pantin, son petit frère et une connaissance.
Parmi les cinq gardes à vue déjà levées, celle de Youssef, dès vendredi soir. Cet Algérien de 33 ans, initialement considéré comme suspect a raconté au Monde samedi et sur TF1 dimanche comment il s’est retrouvé en garde à vue alors qu’il avait en réalité tenté d’arrêter Hassan A. : « Je voulais être un héros, je me suis retrouvé derrière les barreaux. »
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Recours collectif déposé contre la fermeture des bars et restaurants à Marseille et à Aix
La fermeture des bars et des restaurants, annoncée mercredi par le ministre de la santé, s’applique aux villes de Marseille et d’Aix-en-Provence, en « zone d’alerte maximale », à compter de dimanche soir minuit et jusqu’au 11 octobre inclus. Le président (Les Républicains) de la région PACA, Renaud Muselier, a annoncé avoir déposé un recours collectif en référé-liberté, devant le tribunal administratif de Marseille, contre cette décision qui a déclenché la colère des professionnels et de nombreux élus de la métropole Aix-Marseille-Provence.
Le nombre de nouveaux cas positifs de Covid-19 a enregistré son repli traditionnel du week-end en raison de la fermeture de laboratoires, mais le taux de positivité continue d’augmenter : le pourcentage de personnes contaminées parmi les personnes testées est de 7,4 %, contre 5,7 % il y a sept jours.
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Emmanuel Macron fustige la « trahison » des autorités d’un Liban plus que jamais en crise
Le président français Emmanuel Macron a fustigé dimanche la « trahison » de la classe politique libanaise, au lendemain de l’échec d’une tentative de former un gouvernement dans ce pays plus que jamais en crise et à l’arrêt. « J’ai honte » pour les dirigeants libanais, a lancé le président français lors d’une conférence de presse à l’Elysée.
Le Liban se retrouve sans la moindre perspective de sortie de crise après le renoncement du premier ministre désigné, Moustapha Adib, incapable de former un gouvernement en raison de querelles politiciennes sur les portefeuilles.
Et aussi :
USA. Donald Trump choisit la juge Amy Coney Barrett, figure de la droite religieuse américaine, pour siéger à la Cour suprême. Si la nomination d’Amy Coney Barrett est confirmée, six des neuf juges de la plus haute instance juridique des Etats-Unis seront catholiques, alors que cette communauté ne représente qu’un cinquième des Américains.
Suisse. Les électeurs suisses ont rejeté l’initiative populaire lancée par la droite populiste de l’UDC demandant au gouvernement de limiter l’immigration des ressortissants de l’UE.
Lubrizol. Manifestation à Rouen pour le premier anniversaire de l’incendie de l’usine Lubrizol.
Disparition. L’écrivain et éditeur Denis Tillinac, l’un des compagnons de route de Jacques Chriac, est mort.
Cyclisme. Julian Alaphilippe a remporté les Mondiaux de cyclisme sur route dimanche à Imola, en Italie, première victoire française depuis Laurent Brochard en 1997.