Élections régionales et départementales 2021 : vers une abstention historique au premier tour – Le Figaro

À 17H, le taux de participation n’était que de 26,72% dans toute la France, contre environ 43% en 2015. Selon les premières estimations, l’abstention pourrait osciller entre 66,5% et 68% sur l’ensemble de la journée.

L’abstention promet d’être historique. Alors que la plupart des bureaux de vote sont ouverts de 8 heures à 18 heures, voire jusqu’à 20 heures dans certaines grandes villes, les électeurs semblent pour l’instant bouder les urnes. À 17 heures, le taux de participation pour les élections régionales et départementales n’était que de 26,72%, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Une véritable dégringolade, puisque le premier tour des régionales en 2015 avait fait déplacer 43,01% des électeurs à la même heure. Selon les premières estimations, l’abstention pourrait osciller entre 66,5% et 68,6% sur l’ensemble de la journée.

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Parmi les régions qui étaient déjà les plus touchées par l’abstention à midi, l’Île-de-France (8,47% de participation), le Grand Est (10,33%), la Bretagne (11,47%) et la Normandie (11,97%) tenaient le haut du classement. Côté départements, le Val-d’Oise affichait le taux de participation le moins élevé avec 6,97% de votants.

À l’inverse, parmi les régions qui votaient le plus, la Corse faisait figure de bonne élève à la mi-journée, avec déjà 22,50% de participation. Des élections un peu particulières pour l’île de Beauté puisque les citoyens sont appelés à renouveler les 63 conseillers territoriaux de l’Assemblée de Corse.

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«L’abstention sera majoritaire»

«Même si le comportement abstentionniste est difficile à décrypter, il paraît quasiment certain que celle-ci sera majoritaire. Cela confirmera ce cycle dans lequel est le pays et qui s’est amplifié depuis 2017», anticipait samedi Frédéric Dabi, directeur général opinion du groupe Ifop, dans Le Figaro . Une abstention qui peut s’expliquer par plusieurs aspects. Tout d’abord, le fait que les régionales ne parviennent jamais à mobiliser les foules. «Il y a une difficulté à identifier les vrais enjeux de ces élections. Les citoyens ne connaissent pas forcément les compétences des régions, et, s’ils les ont en tête, les questions des lycées ou des transports sont souvent moins mobilisatrices que la délinquance», juge Brice Teinturier, politologue et directeur général délégué d’Ipsos.

Par ailleurs, le desserrement des contraintes sanitaires a poussé nombre de citoyens à partir en week-end ou à profiter de leur dimanche en famille. Pour finir, le fait que le mouvement présidentiel ne possède aucune région rend, selon Brice Teinturier, la possibilité d’un «vote sanction» à l’égard du pouvoir moins forte. «Jusqu’en 2015, la mécanique du vote sanction fonctionnait très bien pour sévir contre le gouvernement en place. C’est désormais plus difficile», argue-t-il.

Différentes raisons qui font que l’abstention pourrait bien devenir, ce dimanche soir encore, le premier parti de France.

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