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Dissidences et successions en vue dans les Pyrénées-Atlantiques

Un Lassalle peut en cacher un autre : lundi, Julien Lassalle s’est décidé à relever la succession de son frère, dans la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Le député Jean Lassalle a, en effet, jeter l’éponge, le 2 mai, « pour des raisons de santé ». Avec le même dossard « Résistons ! », la nouvelle candidature est celle d’un agriculteur « pour défendre la ruralité ». Même chose pour sa suppléante, Véronique Mongaston, qui est exploitante en Pays basque.

Car cette dualité est de rigueur dans une 4e circonscription découpée en 1986 par Charles Pasqua : le ministre de l’intérieur d’alors avait dessiné une « basco-béarnaise », où depuis se pressent les candidats, presque autant qu’il y a de cimes. Ainsi sont déjà sur les rangs, une conseillère départementale MoDem Annick Trounday, une étudiante au nom de Reconquête ! (Margaux Taillefer), le seul socialiste qui porte dans le département les couleurs du PS (Iñaki Echaniz, lequel est contesté par des challengeurs écologistes) ainsi qu’Egoitz Urrutikoetxea pour le parti abertzale (« patriote », nationaliste) de la gauche basque EH Bai (pour Euskal Herria Bai – « Pays basque oui »).

Les Pyrénées-Atlantiques ont préféré Emmanuel Macron tant au second qu’au premier tour du scrutin présidentiel, tout comme en 2017. Et la majorité en place a retenu des successions dans la continuité, tandis que des dissidences se dessinent, à ce jour plutôt à gauche. Ainsi dans le Béarn, dans la 1re circonscription (Pau) comme dans la deuxième (Est-Béarn) les sortants MoDem devraient se représenter sous l’aile de François Bayrou, maire de la ville-préfecture et président du MoDem. C’est le cas respectivement de Josy Poueyto et de Jean-Paul Mattei. Ils auront probablement, comme en 2017, au moins une dizaine de concurrents, dont à chaque fois un élu choisi par la Nupes.

Même abondance cette fois à l’ouest, entre Pau et Jurançon. Mais là les choses se compliquent sérieusement avec la non-investiture à gauche par la Nupes du député PS sortant, David Habib. Elu depuis 2002 dans cette 3e circonscription qui associe un territoire rural et le bassin industriel de Lacq, il a néanmoins décidé de se représenter non sans donner quelques coups de griffes : « Les socialistes acceptent de ne plus être ce qu’ils sont. Moi, je suis fier de rester ce que je suis. Un homme de la gauche républicaine et profondément européen (…). Aujourd’hui, le PS est mort. »

En difficulté au premier tour en 2017 (avec seulement 25,42 % des voix), David Habib avait redressé la situation le dimanche suivant avec 53,96 %. Cinq ans plus tard, celui qui est le sixième vice-président de l’Assemblée nationale sortante est confiant, quoique sa position souffre de « bisbilles » suscitées par quelques-uns de ses amis socialistes, qui trouvent qu’un cinquième mandat ne s’impose pas. Même son de cloche, évidemment, du côté de La France insoumise, qui pourrait présenter un candidat contre lui.

Michel Garicoïx (Bayonne, correspondant)

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