Election présidentielle 2022 en direct : le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a attiré 15,6 millions de téléspectateurs, un million de moins qu’en 2017 – Le Monde
Après le débat, chaque camp défend son candidat, La France insoumise moque « l’ennui » du duel
Attaque sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron ou sur la crédibilité internationale de Marine Le Pen : les lieutenants des deux candidats ont défendu leurs candidats mercredi pendant le débat télévisé alors que des élus LFI soulignaient « l’ennui mortel » de la soirée et un « gâchis ».
Dans le camp d’Emmanuel Macron, le chef de file des députés de La République en marche, Christophe Castaner, a reproché à Marine Le Pen de vouloir « quitter l’Europe » avec sa proposition d’une alliance européenne des nations. « Nous, nous voulons continuer de construire une France forte, dans une Europe forte », a-t-il tweeté. La ministre déléguée à l’industrie Agnès Pannier-Runacher a repris les attaques d’Emmanuel Macron au sujet des accointances de Marine Le Pen avec le pouvoir russe : « Mme Le Pen dit apporter son soutien plein et entier au peuple ukrainien. En réalité : elle et son groupe au Parlement européen n’ont pas voté l’aide financière à l’Ukraine, ni le nouveau train de sanctions. Et c’est normal, il ne faudrait pas froisser son banquier russe », a-t-elle estimé sur Twitter.
Les proches de Marine Le Pen ont fustigé la proposition d’Emmanuel Macron de repousser l’âge légal de la retraite à 64 ou 65 ans. Selon Louis Aliot, vice-président du RN, cette mesure « c’est plus d’accidents du travail, plus de maladies professionnelles, donc plus de dépenses et de dépendances à prévoir pour nos compatriotes. Cassés et ruinés, c’est comme ça que Macron aime les Français », a-t-il lancé aussi sur Twitter. « Marine Le Pen est dans la vraie vie, Macron est dans le cosmos de McKinsey », a dit, de son côté, le porte-parole du Rassemblement national Julien Odoul.
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), qui a appelé à voter pour Marine Le Pen au second tour, a vivement critiqué M. Macron sur le nucléaire : « Détruire la filière nucléaire avec [François] Hollande, fermer Fessenheim, puis prévoir l’ouverture de 50 parcs éoliens en mer qui vont défigurer nos côtes… et Macron veut nous faire croire qu’il est favorable au nucléaire ? »
Le député européen LFI Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, a renvoyé dos à dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen à propos du pouvoir d’achat : « Macron propose une prime si l’employeur le veut bien. Le Pen propose d’augmenter les salaires si l’employeur le veut bien. Seul Mélenchon propose une véritable augmentation du smic ! », a-t-il tweeté. « Si l’ennui était mortel, le débat Macron-Le Pen serait un cimetière », a réagi la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot.