Election présidentielle 2022 : Bruno Retailleau annonce qu’il ne sera pas candidat – Le Monde

Le sénateur LR de Vendée, Bruno Retailleau, le 3 juin 2021.

Il n’ira pas. Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), a annoncé vendredi 27 août au Figaro sa décision « de ne pas être candidat à la présidentielle » de 2022. « Je n’ai jamais été obsédé par mon destin personnel, c’est le destin de la France qui m’obsède. (…) Ma responsabilité, c’est de tout faire pour qu’un candidat de droite devienne le prochain président de la République. La France en déclin en a besoin », explique-t-il.

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« Aujourd’hui, les candidatures se multiplient. Je n’ajouterai pas à cette dispersion », ajoute l’élu de Vendée. Pour le moment, quatre candidats sont déclarés à une primaire de la droite : Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et ex-membre des Républicains ; Philippe Juvin, maire LR de La Garenne-Colombes ; Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes ; et Michel Barnier, ancien commissaire européen.

A ces quatre candidatures s’ajoute celle de Xavier Bertrand. Mais le président de la région des Hauts-de-France a décidé de se présenter en faisant fi d’une primaire.

« La lucidité, c’est de reconnaître en toute sincérité que je ne suis pas le mieux placé pour battre Emmanuel Macron », ajoute M. Retailleau, assurant que « vouloir exister à tout prix, même au prix du collectif, ce n’est pas ma conception de la politique ».

Favorable à une primaire

Refusant, pour le moment, d’apporter son soutien à l’un des candidats déclarés, le sénateur vendéen milite en faveur d’une primaire, seul moyen, selon lui, de garantir « l’union indispensable » au sein de sa famille politique. « En démocratie, quand il n’y a pas de candidat naturel, seul le vote peut être le juge de paix », affirme M. Retailleau. « Mon retrait est (…) autant un appel à l’union qu’un appel à la raison : la droite doit se donner les moyens d’une candidature unique, grâce aux primaires », insiste-t-il.

Interrogé sur la candidature de Xavier Bertrand qui se refuse toute idée de primaire, le chef de file des sénateurs LR affirme qu’il « veu[t] encore croire qu’il reviendra sur sa position. Tous les candidats ont intérêt à une compétition franche et loyale, y compris Xavier Bertrand : en politique, on ne gagne jamais seul, pas plus d’ailleurs qu’on ne gouverne seul ».

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La décision de M. Retailleau a immédiatement été saluée par le député LR Julien Aubert, lui aussi classé à l’aile droite du parti, satisfait que « le tout-à-l’égo n’est pas aussi répandu qu’on le craignait ». Mais « au plan de la qualité et la pluralité du débat, la perte est rude, après le retrait de Laurent Wauquiez », a-t-il écrit sur Twitter.

Jeudi après-midi, Laurent Wauquiez a lui aussi renoncé à être candidat. Constatant que « les candidatures à la présidentielle à droite se multiplient de façon inquiétante », le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a expliqué ne pas vouloir « ajouter de la division à la division ».

M. Retailleau, 60 ans, avait très tôt affiché son intérêt pour la présidentielle, assurant en septembre 2019 qu’il pourrait, « pourquoi pas », se présenter. Mais il n’a jamais réussi à combler son déficit de notoriété. Il avait déjà renoncé à être candidat à la tête de LR après le départ de Laurent Wauquiez, en 2019, pour « éviter une guerre des chefs ».

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Le Monde avec AFP

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