Ehpad Orpea : « On m’a proposé 15 millions d’euros pour que je ne publie pas mon enquête », assure Victor Castanet – Sud Ouest

15 millions d’euros ont été proposés par un intermédiaire du groupe au journaliste Victor Castanet pour qu’il ne publie pas son enquête sur les Ehpad Orpea

Son enquête publiée dans le livre « Les Fossoyeurs » place les Ehpad Orpea au cœur de la tourmente. Le journaliste Victor Castanet a avoué avoir subi des pressions pour qu’il ne publie pas cette enquête dénonçant les conditions de vie des résidents. « J’ai subi pendant cette enquête un certain nombre de pressions pour éviter d’aller au bout de cette investigation. Et effectivement, il est arrivé qu’à la moitié de l’enquête qu’un intermédiaire me propose une importante somme d’argent pour me dissuader d’aller au bout », a-t-il affirmé dans C à Vous sur France 5 mardi.

Combien ? « 15 millions d’euros », selon le journaliste. Il précise que ce n’est pas le groupe Orpea qui lui a proposé cette belle somme d’argent mais « un intermédiaire ». Sur BFMTV, Victor Castanet a confirmé avoir « reçu des pressions et des menaces de la part du groupe mais aussi des gens qui ont participé à cette enquête. Des sources qui, du jour au lendemain, après avoir été contactées par le groupe, ont fait machine arrière ».

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Rentabilité

Dans son livre « Les Fossoyeurs », Victor Castanet dévoile dans une vaste enquête sur comment les dirigeants du groupe Orpea ont mis en place un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale et les repas des résidents sont rationnés pour améliorer la rentabilité de l’entreprise. Et ce, alors que les séjours des résidents sont facturés à près de 6 500 euros par mois la chambre d’entrée de gamme. « Le personnel soignant est obligé d’être maltraitant car il fait face à un système violent de réduction des coûts mis en place par Orpea », explique-t-il.

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La publication des « bonnes feuilles » du livre dans le journal Le Monde a entraîné la chute du titre du groupe français en bourse. Son directeur général, Jean-Christophe Romersi, sera convoqué par le gouvernement « dans les plus brefs délais, pour que la lumière soit faite », a précisé mardi la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon.

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