Education : une rentrée scolaire sous tension face à la pénurie d’enseignants – Sud Ouest

Des cellules de crise

« Nous avons un problème de recrutement des professeurs », a reconnu en juillet le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye. « C’est un problème ancien, mais qui s’est aggravé ces dernières années ». Le ministre l’a toutefois promis à plusieurs reprises : « Il y aura un professeur devant chaque classe dans toutes les écoles de France » à la rentrée.

« Nous faisons ce qu’il faut pour », a-t-il dit. Des cellules ont ainsi été mises en place cette semaine dans chaque académie pour « régler les difficultés là où elles se posent », répondre aux questions des enseignants contractuels nouvellement embauchés pour pallier aux manques d’effectifs, et préparer au mieux la rentrée.

Fortes disparités entre les régions

Car des disparités fortes existent entre les régions. Dans le premier degré (écoles maternelles et élémentaires), de sérieux déficits existent notamment dans les académies franciliennes, et plus particulièrement dans celles de Créteil et Versailles. À peine plus de 900 candidats ont été recrutés sur 1 665 postes ouverts à Créteil, et pas plus à Versailles, pour 1 600 postes ouverts.

Face à ce recrutement insuffisant, dix députés (Nupes) de Seine-Saint-Denis ont d’ailleurs demandé en juillet au ministre de l’Éducation « des mesures d’urgence » pour la rentrée, dans un département populaire et à forte démographie, déjà pénalisé par de nombreux non-remplacements des professeurs.

Dans le second degré, certaines disciplines inquiètent particulièrement : plusieurs matières sont loin d’avoir fait le plein aux concours, comme l’allemand (55 % des postes pourvus contre 70 à 81 % durant les trois années précédentes), les lettres classiques (57 %), la physique-chimie (66,7 %) ou les mathématiques (68,5 %). Pap Ndiaye avait évoqué début août des tensions de recrutement « notamment pour les langues vivantes et la technologie », lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

Job-dating et formation allégée

Pour répondre à la crise de recrutement, des contractuels ont été embauchés dès juin lors de controversés « job-dating », entretiens organisés dans plusieurs académies. Les personnes retenues, qui doivent avoir au minimum une licence – quelle qu’elle soit -, enseigneront dès la rentrée, avec souvent quelques jours de formation seulement, proposés à partir de cette semaine.

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