Edouard Philippe veut instaurer la réforme des retraites « sans brutalité » – Le Monde

Le premier ministre, Edouard Philippe, le 27 novembre à Paris.

Une réforme des retraites « sans brutalité ». Le gouvernement français ne transigera pas sur l’instauration d’un système universel de retraites, en supprimant notamment les régimes spéciaux, mais est prêt à négocier sur les mécanismes de transition des 42 régimes existants, a déclaré Edouard Philippe mercredi 27 novembre.

Le premier ministre s’est dit notamment ouvert à un compromis quant à l’entrée en vigueur de la réforme (théoriquement dès la génération née en 1963), entre « une transition immédiate et brutale » et la « clause du grand-père » qui renverrait l’application de la réforme aux nouveaux entrants sur le marché du travail à compter de l’échéance de 2025. « On ne change pas un contrat social brutalement », a-t-il admis. Les discussions avec les syndicats et le patronat « vont encore se poursuivre un peu sous le pilotage du haut-commissaire » aux retraites, Jean-Paul Delevoye, et « devraient s’achever aux alentours des 9 ou 10 décembre », a déclaré M. Philippe à l’issue du conseil des ministres.

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La journée de mobilisation en vue

Le premier ministre a cependant réassuré la volonté du gouvernement d’aller au bout de cette réforme. Sinon, « ce qui se produirait, nous le savons tous : nous demanderions à nos enfants de payer, c’est totalement injuste, je m’y refuse », a-t-il déclaré. M. Philippe a aussi évoqué la possibilité de travailler plus longtemps : « Je crois que nos compatriotes savent que dans tous les autres pays un allongement progressif de la durée du travail se met en place, et c’est un élément sur lequel travailler. »

Une manifestation contre la réforme des retraites, qui s’annonce massive, est prévue le 5 décembre. Elle rassemblera des employés de la SNCF, de la RATP (les transports en commun d’Île-de-France), du transport routier, des hôpitaux, d’EDF, de l’éducation nationale, mais aussi des « gilets jaunes » et des étudiants. Tout en affirmant son « respect pour le droit de grève (et) pour le droit de manifester », M. Philippe a assuré que « le gouvernement mettra tout en œuvre pour accompagner au mieux les Français qui veulent et qui doivent travailler ».

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