Drame de Carantec : les fillettes ont été étouffées, leur mère étranglée – Le Télégramme

Quinze jours après la découverte des corps sans vie des quatre membres de la famille Urien, Camille Miansoni, procureur de la République de Brest, a pris connaissance, ce lundi 14 novembre, des résultats des analyses toxicologiques suite aux prélèvements effectués sur les défunts. Il était en attente de ces données pour corroborer ou non les conclusions du médecin légiste.

« Étranglement pour la mère et étouffement pour les fillettes »

Concernant Florence Urien, 38 ans, et ses deux fillettes de 8 et 11 ans, les analyses « n’ont pas mis en évidence la présence dans les corps de drogues, ni de tout autre produit toxique pouvant être à l’origine des décès ni de nature à en faciliter la commission », écrit le procureur dans un communiqué.

« Les autopsies réalisées sur les seuls corps de la mère de famille et de ses deux fillettes ont permis d’établir que ces trois personnes sont décédées des suites d’une asphyxie mécanique. Cette asphyxie ayant découlé, très vraisemblablement, d’un étranglement pour la mère et d’un étouffement pour les fillettes », précise Camille Miansoni.

Un message indiquant une recherche de maison

Ces éléments de médecine légale lèvent une part du voile de mystère entourant cette tragédie. Gaëtan Urien, auteur présumé des faits, époux de Florence et père de leurs deux fillettes, ayant été découvert pendu au rez-de-chaussée de la demeure, l’action publique s’est éteinte d’elle-même.

Les gendarmes de la compagnie de Morlaix ont néanmoins enquêté sur ses faits et gestes avant qu’il ne commette l’irréparable. Les jours précédant le drame, le quadragénaire apparaissait, sur sa page Facebook, comme un père ravi d’emmener, « en mode célibataire », ses filles au cinéma ou, le 27 octobre, en balade champêtre à Huelgoat. Le 2 octobre, la perspective de la séparation avec son épouse était même abordée en creux, puisqu’il postait un message indiquant qu’il recherchait une maison, « avec travaux », dans le secteur de Saint-Martin-des-Champs.

« Très probable que ce rendez-vous n’existait pas »

En réalité, Gaëtan Urien vivait très mal la fin de ses 13 années de mariage avec son épouse. Cette dernière avait signalé, à la gendarmerie de Saint-Pol-de-Léon, un bref épisode de violences conjugales, le 8 octobre, au cours duquel il l’avait giflée.

Selon nos informations, il avait également déjà tenté de mettre fin à ses jours par pendaison, au sein de son entreprise, mais avait pu être sauvé à temps.

Le 29 octobre, c’est en prétextant la visite d’un agent immobilier, venu évaluer leur maison de Carantec, qu’il a convaincu son épouse de passer à leur domicile en matinée. Cette dernière logeait depuis quelque temps chez ses parents, à Guiclan, et voulait gérer seule cette séparation difficile. Elle s’est donc présentée sans être accompagnée de quiconque. Interrogé sur cet élément, Camille Miansoni révèle « qu’il est très probable que ce rendez-vous n’existait pas ».

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